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L'Europe et la souveraineté Suisse

Depuis le refus de justesse d'aller vers une adhésion à l'Union Européenne, la Suisse a choisi la voie bilatérale. Elle négocie des accords au cas par cas avec l'Union mais refuse une adhésion de plein droit.

Le 8 février prochain, les Suisses devront confirmer ou non cette voie bilatérale en acceptant ou non l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Cette votation est aussi ridicule que si l'Union Européenne refusait d'étendre le bénéfice des accords bilatéraux à Schwytz ou Uri. Il ne revient pas plus à l'Europe de décider des cantons Suisses qu'à la Suisse de décider des membres de l'Union Européenne.

Cela illustre le paradoxe de la voie bilatérale qui diminue la souveraineté Suisse. La Suisse applique la plupart des règlements Européens. La Suisse pouvait encore avoir un peu d'influence dans des négociations bilatérales avec une Europe à 15. Mais l'Europe à 27 est déjà suffisament compliquée à organiser. L'Europe des 27 pourra de moins en moins s'adapter aux souhaits Suisses. Le résultat sera que la Suisse appliquera de plus en plus de décision auxquelles elle n'aura pas pris part ou devra renoncer à tout.

Si la Suisse avait adhéré à l'Europe, elle aurait eu un droit de véto sur l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Hors de l'Europe, sans députés au Parlement Européen et sans représentant au Conseil et à la Commission, elle doit soit accepter cet état de fait, soit renoncer à tous les avantages des bilatérales.

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vendredi, 19 décembre 2008 | Lien permanent

Dorina Ghosn pour Mieux Vivre à Saint Julien

3554d5d63c468d04df82655c64230dcc.jpgRetrouvez chaque jour la présentation d'un membre de l'équipe de Mieux Vivre à Saint Julien.

 Je m'appelle Dorina Ghosn, j'ai 50 ans et je suis d'origine roumaine. Je suis arrivée à Saint Julien en Genevois en avril 1986 et je travaille depuis à l'hôpital de Saint-Julien en tant que médecin gynécologue-obstétricien.

J'habite à Saint Julien depuis plus de 20 ans et j'ai pu suivre et bénéficier des changements intervenus dans la ville. Mais l'évolution lente vers une ville dortoir, avec une trop grande densité de constructions, sans espaces verts, sans centre piétons m'inquiète et me faire craindre une perte de qualité de vie.

Je souhaite activement participer au conseil municipal dans les secteurs emploi, éducation, logement qui me paraît ô combien améliorable dans notre ville qui subit l'influence de Genève tantôt positive, tantôt négative.

Le développement de l'hôpital de Saint Julien me tient beaucoup à coeur et je pense qu'il faut tout faire pour qu'il continue à rendre service dans les meilleures conditions aux habitants du bassin genevois. Pour ceci, l'accessibilit aux logements du personnel de l'hôpital, comme d'autres entreprises locales doit être améliorée, d'autant plus que la cherté de la vie en zone frontalière rend le recrutement des employés et leur fidélisation très difficiles.

Je n'ai pas d'orientation politique précise, mais j'ai trouvé le programme d'Antoine Vielliard et de la liste Mieux Vivre à Saint Julien proche de mes aspirations pour l'évolution future de notre ville.

Rejoignez-nous !

Faites la connaissance demain de Grégoire Poncet

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vendredi, 15 février 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)

Des conseillers territoriaux au service des habitants plutôt que des partis

La réforme des collectivités qui prévoit de rapprocher département et région serait une excellente réforme si le mode désignation garantissait que ces nouveaux conseillers territoriaux seront au service des habitants.

Ce n’est pas le cas dans le projet actuel du Gouvernement. Le projet présenté prévoit un mode de scrutin à un seul tour. Un tel mode de scrutin priverait les électeurs de leur souveraineté sur la présélection des candidats du second tour et confierait cette responsabilité uniquement à l’UMP et au PS.

Les électeurs de droite ou de gauche serait obligés de voter pour le candidat choisi par des partis de plus en plus petits, de plus en plus sectaires, de moins en moins représentatifs. Un tel mode de scrutin priverait de représentation institutionnelle locale les 54% de Français qui aux dernières européennes ne se sont reconnus ni dans le PS ni dans l’UMP.

Les Conseillers territoriaux seraient alors au service des intérêts partisans qui garantissent leur réélection plutôt qu’au service de l’intérêt général des habitants qui n’auraient plus qu’une influence limitée sur leur élection. On ferait un pas de plus vers une oligarchie partisane et loin de la démocratie.

Le projet de rapprochement entre région et département est bon. Les centristes l’ont proposé il y a 7 ans déjà. Mais le changement de mode de scrutin qui est proposé éloignerait les départements et régions des préoccupations des habitants.

Le Gouvernement doit renoncer à ce mode de scrutin qui imposerait aux Français un bipartisme qu’ils ne veulent pas. Si le Gouvernement persiste dans ce projet, il faudra construire une alternance en 2012 afin que les élections régionales de mars 2010 et les cantonales de mars 2011 ne soient pas les dernières élections locales libres de l’histoire de France.

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vendredi, 23 octobre 2009 | Lien permanent | Commentaires (3)

Pour adapter les moyens de l'Etat en Haute-Savoie à la démographie croissante

Dans les domaines clefs de la justice, de la police et de la gendarmerie ou encore de la santé, l'Etat n'arrive pas non plus à suivre l'évolution démographique de la Haute-Savoie.

Les moyens alloués aux hôpitaux s'inscrivent dans une évolution fixée nationalement. Elle ne prend en compte que très modérément l'évolution démographique fulgurante de la Haute-Savoie en général et du Genevois français en particulier. Dans d'autres départements, la démographie est déclinante mais les moyens publics ne sont pas revus à la baisse proportionnellement. Il en découle une dégradation des soins plus importante dans les régions les plus dynamiques économiquement... et donc fiscalement.

Les forces de l'ordre voient leurs effectifs augmenter de manière bien plus faible que la population. Là encore, il en découle une baisse de moyens pour faire face à l'augmentation des cambriolages depuis plusieurs années.

Mais c'est dans le domaine de la justice que l'évolution est la plus criante. Les moyens humains de la justice n'ont pas évolués alors que la population a augmenté de manière vertigineuse. Bien naturellement, la criminalité a augmenté de relativement manière proportionnelle à la population. On se retrouve donc dans une situation ou des crimes commis par des auteurs identifiés ne peuvent pas être poursuivis en justice faute de moyens adéquats... pendant que la population et la criminalité a baissé dans des départements qui ont gardé les mêmes moyens judiciaires.

A vrai dire, seul l'éducation nationale s'adapte année après année à l'évolution des effectifs scolaires. Il est nécessaire que l'ensemble des services de l'Etat s'adapte à l'évolution démographique de la Haute-Savoie. Nous aurons pour cela besoin d'un bon député pendant 5 ans pour sensibiliser les ministères à cette question et veillé ce que les moyens humains et matériels soient transférés des départements en déclin démographique vers les départements en croissance démographique. Les moyens publics de l'Etat doivent suivre les déplacements de population.

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jeudi, 08 juin 2017 | Lien permanent

Le coeur de ville de Saint-Julien pour les habitants et les usagers

Notre projet pour Saint-Julien consiste à rendre notre commune plus conviviale. Saint-Julien doit devenir plus agréable à vivre. Cela suppose des espaces publics plus accueillants et de "reconquérir" le cœur de ville pour les habitants et les usagers de la ville.Pour cela, nous introduirons au cours du mandat toute une série de mesures et d'aménagements destinés à réduire le trafic de transit (covoiturage et transports en commun) et à le reporter vers l'extérieur du centre ville (gare et autouroute).Cela commence dès le mardi 19 août prochain avec le changement de sens de circulation dans le bas de la Grand'rue. Concrètement, la Grand'rue de Saint-Julien restera descendante entre la poste et l'avenue de Ternier mais sera montante entre l'Arande et l'avenue de Ternier.Ainsi, Saint-Julien sera plus accessible pour les usagers de la ville qui viennent de tout le canton et qui bénéficierons ainsi d'un accès supplémentaire à la ville ou pour les habitants qui reviennent en provenance du sud. En revanche, avec un détour et deux stops sur l'avenue de Ternier, les automobilistes qui ne font que traverser Saint-Julien n'auront plus intérêt à passer par la Grand'Rue et le cœur de ville.Cela permettra de réduire le trafic de transit dans la Grand'rue et de rendre plus agréable le cœur de ville pour les habitants et les usagers.Nouveau plan de circulation dans la Grand'rue à partir du 19 août :http://minilien.fr/a0ohyh

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vendredi, 08 août 2014 | Lien permanent

Stéphane Cuenca pour que Vive Saint-Julien-en-Genevois

Stéphane Cuenca, vive saint julien en genevoisOriginaire du Sud de la France, après avoir fait mes études infirmières à Paris, où j'ai exercé plusieurs postes dans les hôpitaux de l'assistance publique, je suis venu m'installer à Saint Julien en 2001, pour travailler dans diverses spécialités comme infirmier à Genève.

Quitter une ville comme Paris, avec son "speed", son stress, son insécurité, son individualisme et arriver dans une ville agréable, calme, où il fait bon vivre comme Saint-Julien-en-Genevois ne m'a pas donné envie de la quitter depuis 19 ans.

J'ai donc pu constater de près l'évolution de cette ville durant toutes ces années, où l'engagement du Maire était d'en faire une ville agréable et conviviale :

Mission plutôt réussie il me semble : raison pour laquelle j'ai décidé désormais de m'engager dans l'équipe "Vive Saint Julien" afin de participer au développement futur avec des projets à venir plus que passionnants .

J'ai pu faire la connaissance d'un groupe uni à l'écoute, motivé, dynamique et déterminé : tant de caractères nécessaires pour en faire une ville plus forte, chacun avec ses spécialités et ses expériences .

Pour ma part, et de par ma profession, mon intérêt se porterait bien entendu vers la santé et le social.

Dans un monde en perpétuelle évolution technologique, avec une société de plus en plus individualiste, revenir aux fondamentaux, c'est à dire les relations humaines, la solidarité, l'empathie me parait essentiel .

Face à une population vieillissante agrémentée d'une forte croissance démographique, dont Saint Julien n'échappe évidement pas, créer un lien solidaire entre nos aînés (de plus en plus isolés) et nos jeunes nous concerne tous.

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lundi, 10 février 2020 | Lien permanent

Avant/Après : promesses tenues (4/11)

Avant, il y avait plus d’un millier d’habitants non déclarés ce qui engendrait une perte importante de recettes pour la commune. Grâce à votre soutien, nous avons instauré des campagnes de recensement des frontaliers qui se sont intensifiées années après années avec des campagnes toutes boites, des campagnes en ligne et des actions coup de poing aux frontières. Cela a permis de doubler le nombre d’habitants frontaliers suisses officiellement déclarés. La rétrocession genevoise a pu passer de 3,9 millions d’euros annuels en 2013 à 6,2 millions en 2019.

Avant la commune ne réagissait pas lorsque les subventions départementales étaient attribuées sur des critères autres que l’intérêt général. Grâce à votre soutien, nous avons saisi le tribunal administratif de la délibération de répartition des subventions départementales. Le département a modifié sa politique d’attribution des subventions et attribué 600 000 euros de subventions aux écoles Nelson Mandela. La commune a retiré son recours au tribunal administratif.

Avant, la commune proposait des activités clefs en main à seulement une poignée de jeunes qui franchissaient la porte des centre municipaux d’animation. Grâce à votre soutien, et conformément à notre engagement #25, le service jeunesse va au-devant des adolescents dans les collèges et les quartiers et les aide à monter leurs propres activités. Cent fois plus de jeunes bénéficient aujourd’hui des actions du service jeunesse.

Avant les subventions aux associations sportives finançaient de manière équivalente des associations qui comptait surtout des St Juliennois et des associations qui en comptaient peu. Grâce à votre soutien, les subventions communales sont orientées en priorité vers les associations qui comptent de nombreux St Juliennois. Nous continuons de soutenir les autres associations au travers des équipements mis à leur disposition et de leur entretien.

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mercredi, 19 février 2020 | Lien permanent

Richard Neveu pour que Vive Saint-Julien-en-Genevois

Richard Neveu, Vive Saint Julien en GenevoisMarié et père de 2 filles, je réside depuis 2012 à Saint Julien, rue du général Pacthod. Je travaille en tant que chef de projet travaux dans une entreprise suisse de chauffage et de ventilation. Je me suis installé à Saint Julien pour profiter à la fois d'une ville à taille humaine et de proximité de la montagne et des nombreuses activités sportives qu'elle offre. J'ai appris à découvrir et aimer cette ville qui a grandi trop vite et qui propose de nombreuses animations et activités. Je m'investis en tant qu'élu des parents d'élèves de l'école Buloz depuis 3 ans pour défendre les intérêts des enfants.

Je me suis pleinement retrouvé dans le projet de faire évoluer la ville vers plus de convivialité et plus de développement durable. 

Plutôt que d'observer les actions mises en place, je choisis de prendre part pleinement aux décisions de la commune afin de servir au mieux les intérêts généraux. 

Je suis intéressé par l'urbanisme et préoccupé par les questions environnementales. Je pense que la ville et la communauté de communes sont les bons échelons pour faire évoluer notre mode de vie.

Faite la connaissance de toute l'équipe Vive Saint Julien à l'occasion de notre réunion conviviale de lancement de campagne ce jeudi 23 janvier à 19h à l'Arande.

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jeudi, 23 janvier 2020 | Lien permanent

Compte rendu du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 15 décembre 2011

Jeudi soir avait lieu le Conseil Municipal de St Julien en Genevois. Comme la plupart des Conseils Municipaux, il s'agissait principalement d'affaires courantes.

Une délibération curieuse figurait à l'ordre du jour : une subvention exceptionnelle pour Guitare en Scène mais qui avait pour curiosité de ne mentionner aucun montant. C'est bien la première fois depuis le début du mandat que l'exécutif municipal venait au conseil avec une question plutôt qu'une proposition.

Rappel des faits : Avant les élections cantonales le précédent Conseiller Général avait fait la promesse d'une subvention de 40 000 euros au festibal Guitare en Scène sur le budget des fonds frontaliers cantonalisés. Lorsque j'ai été élu, j'ai rencontré l'équipe de Guitare en Scène et leur ai expliqué que conformément à mes engagements de campagne les fonds frontaliers cantonalisés seraient dorénavant affectés aux priorités pour les habitants que sont 1) la question du logement des salariés en euros, 2) la mobilité et 3) la préservation du cadre de vie, des espaces naturels et agricoles. Par conséquent j'étais dans l'incapacité de tenir les engagements du précédent conseiller général. Accessoirement, les engagements du précédent Conseiller Général, ne pouvaient de toute façon pas être tenus puisqu'il y avait 800 000 euros d'engagés vis à vis de la communauté de communes, près de 450 000 euros pour l'extension de la maison de retraite de Viry et 200 000 euros pour l'extension du bâtiment scolaire de Vers et que ces seuls trois montants - sans compter toutes les autres promesses - excédaient déjà le montant restant disponible.

Je me suis en revanche engagé à chercher d'autres solutions : 3000 euros pour les festivals et 10 000 euros au titre d'achat d'espaces publicitaires. Restait pour Guitare en Scène à trouver 27 000 euros. Guitare en Scène s'est donc retourné vers la commune. La commission finance a émis un avis favorable. La commission culture a été saisie, mais suite à une faute de frappe s'est prononcée pour une subvention exceptionnelle de 2500 euros.

Pour moi il est hors de question de remettre en cause les priorités cantonales fixées. C'est un engagement vis à vis des habitants. Si je cède le moindre pouce, j'ouvre la boite de pandore des demandes municipales dans tout le canton. Ces fonds doivent être utilisés au service des priorités des habitants et pas pour un clientélisme dans l'espoir d'avoir un soutien électoral de la part de réseaux bénéficiaires.

Jeudi soir, la municipalité présente les faits ci-dessus et termine par : "le débat est ouvert, qu'en pensez-vous ?!" sans faire de proposition, espérant me mettre en porte à faux. Si je défends l'idée d'un soutien municipal, le Maire aura beau jeu de me reprocher de faire payer à la commune le désengagement du Conseiller Général que je suis pas ailleurs. Si je ne soutiens pas, il aura là encore beau jeu de souligner que seul la majorité soutien Guitare en Scène.

C'est bien la première fois du mandat que l'exécutif municipal demande au conseil une proposition et ouvre le débat. Je refuse de tomber dans le piège. Je suis serein avec ma position qui n'a jamais varié. Le Conseiller Général est élu par tout le canton. Les priorités fixées (mobilité, logements, préservation des espaces naturels et agricoles) se font aussi au service des habitants de St Julien. En tant que Conseiller Général je me suis prononcé en conscience, fidèle à mes engagements en refusant de subventionner. A chaque conseiller municipal d'en faire autant. Personnellement je suis favorable au soutien de la commune à titre exceptionnel, mais n'interviens pas dans le débat pour ne pas tomber dans le piège de l'exécutif. J'attends que le débat commence et rappelle seulement que la commission finance s'est prononcée favorablement.

Le Maire finit par proposer une subvention de 20 000 euros. Pierre Brunet propose de soutenir pleinement le festival avec une subvention de 27 000 euros. Le Maire reprend la proposition qui est votée à la majorité avec pas mal d'absentions et quelques votes contre.

Dans notre équipe chacun a voté en conscience selon ce qu'il estimait juste pour les habitants de la commune. La municipalité a chercher à instrumentaliser ce débat.

Indépendament du Conseil Municipal, le Maire depuis les élections mets souvent en cause le Conseil Général. J'ai demandé en juillet qu'une réunion soit organisée entre les services de la mairie et ceux du Conseil Général pour mettre tous les sujets sur la table. Après une lourde insistance et plusieurs rappels, la réunion a finalement été organisée en octobre. Deux mois plus tard nous attendons toujours le compte rendu. Rien n'a avancer. Voilà comment la municipalité suit ses dossiers !

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dimanche, 18 décembre 2011 | Lien permanent

Assises transfrontalières : nouveau pince-fesse ou futur parlement !

Les premières assises transfrontalières se sont réunies vendredi à l'initiative de Guy Mettan, Président du Grand Conseil Genevois et d'Etienne Blanc en qualité de Président de l'ARC (*).

Une initiative intéressante pour sortir de décennies durant lesquelles Genève a exporté son problème de logement et le Genevois français a exporté son problème d'emploi. Ces politiques à courte vue ont débouché sur des embouteillages qui deviennent inextricables et une qualité de vie qui se détériore rapidement.

Le Genevois français et Genève ne doivent plus plus se refiler leurs problèmes respectifs. Nous devrons mieux planifier ensemble notre développement commun : rééquilibrer les créations d'emplois et les constructions de logement.

Cela sera compliqué. Les lois sont différentes. Nous devrons être capables de prendre des décisions communes entre un système politique majoritaire fait d'alternances et un système politique de consensus et de tournus annuels. Nous devrons prendre des décisions communes entre notre millefeuille administratif français d'un cote... et la démocratie directe genevoise.

Nous devrons aussi collaborer malgré la diversité de moyens. En France l'essentiel des moyens est concentrée au niveau de l'Etat qui est actuellement et pour plusieurs années au bord de la faillite. Coté Genevois, les moyens publics sont plus près du terrain. Quelles clefs de financement pour financer notre développement commun ? Comment mieux canaliser les ressources communes vers des projets communs ?

L'un des principaux obstacles c'est de mieux se connaître. Connaître d'une part les modes de décisions et les sphères d'influences pour ne pas se tromper d'interlocuteur. La connaissance institutionnelle est décisive. Des élus français et suisses m'ont parfois demandé quelles étaient les pouvoirs d'un magistrat ou d'un élu avec lequel ils avaient rendez-vous. Connaître les pouvoirs respectifs mais aussi les personnes : a des manifestations publiques j'ai plusieurs fois soufflé discrètement les noms d'un Conseiller d'Etat à un Maire du Genevois français et réciproquement. On ne pourra cogérer ensemble notre bassin de vie commun que si les décideurs politiques se connaissent personnellement et connaissent leurs pouvoirs respectifs. Les assises transfrontalières y aideront.

Pourtant il existe déjà des instances de concertation : le Conseil du Léman ou le CRFG (Comite Régional Franco Genevois). Des organismes similaires de concertation transfrontalières qui depuis plusieurs décennies qu'ils existent on fait abondamment la preuve de leur inutilité. Les participants racontent parfois dans un éclat de rire désolé le ridicule de ces réunions où rien ne se décide, mais qu'on prolonge pour faire semblant.

L'ARC vient de se créer. On attend encore la création des commissions de travail qui pourraient lui donner un contenu. Le retard dans la création de ces commissions est un mauvais signe sur l'efficacité réelle de l'ARC. L'ARC sera-t-elle un simple réceptacle à subvention régionales et fédérales ou est-ce que ce sera véritablement l'outil d'élaboration d'une vision politique transfrontalière ? Les prochains mois le diront, le début n'est pas très encourageant.

Le risque est grand que ces nouvelles assises transfrontalières deviennent un nouveau pince fesse transfrontaliers fait de beaux discours, de grandes amabilités, de belles intentions... restées sans lendemain.

Pour éviter cela, il faut que seuls des décideurs réels y participent. Il faut avoir le courage d'y conduire des débats houleux, francs, honnêtes : de s'y dire ses quatre vérités plutôt que de rester dans un discours poli de façade. Il faudra encore que les engagements qui y seront pris soient tenus... contrairement aux engagements pris par Genève sur la construction de logements et violés constamment depuis.

Selon son promoteur, les assises transfrontalières doivent être un premier pas vers un Parlement transfrontalier. Belle et nécessaire ambition, il faudra qu'aux « assises » on y « parle » aussi ouvertement que dans un Parlement plutôt que de se contenter de s'y « asseoir » comme au Conseil du Léman ou au CRFG.

 

(*) L'ARC est l'Association Régionale de Coopération du Genevois, un syndicat mixte qui regroupe toutes les communes françaises du genevois (Ain et Haute Savoie). L'un des plus grands syndicats intercommunaux en Rhône Alpes et en France.

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lundi, 07 juin 2010 | Lien permanent

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