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Singapour ou le Gros de Vaud : débat sur la Radio Suisse Romande

J'ai participé ce soir à un débat avec Pierre-François Unger, Conseiller d'Etat en charge du développement économique de Genève, avec Christian Bavarel, député vert et opposant au projet de 3000 logements aux Cherpines et Nicolas Rufener, Secrétaire Général de la Fédération des entreprises du bâtiment, membre du parti Libéral genevois qui s'oppose aux projets de logements à Troinex, Thônex, la Chapelle des Sciez et Veyrier.

Un débat intéressant qui montre à quel point il est urgent pour Genève de trancher entre une croissance économique exogène expansive et son incapacité à construire des logements. Le centre de notre agglomération ne peut pas continuer à expulser sa jeunesse et sa pression foncière dans le Genevois français au détriment de notre mobilité à tous et des conditions de vie des salariés en euros.

Ce débat a montré que

  1. Pierre-François Unger le Conseiller d'Etat en charge du développement économique connait encore mal les effets pervers d'un développement économique exogène qui n'est plus maitrisé,
  2. Nicolas Rufener, a un sacré culot de prétendre être en faveur de la construction de logements alors que c'est son parti qui s'oppose aux logements à Thônex, à la Chapelle des Sciez, à Veyrier ou encore il y a 10 jours à Troinex, -les Libéraux osent tout, mais les Genevois sont de moins en moins dupes de ce double discours irresponsable !- 
  3. Christian Baverel, député vert est le premier producteur d'automobilistes supplémentaires : en mettant en oeuvre la politique économique exogène via leur conseiller d'Etat en charge des finances et en s'opposant aux constructions de logements, ils contraignent plus de 5000 Genevois à devenir des automobilistes supplémentaires sur des routes encombrées. Derrière leurs discours en faveur des transports en commun, les Verts Genevois par leur dogmatisme créent 20km de bouchons supplémentaires chaque année.

Le débat peut être téléchargé à l'adresse suivante :

http://medias.rsr.ch/la-1ere/programmes/forum/2010/forum_...

ou à retrouver sur le site de l'émission FORUM, dernier sujet de l'émission du 15 décembre

http://www.rsr.ch/#/la-1ere/programmes/forum/

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mercredi, 15 décembre 2010 | Lien permanent

2011 : bilan environnemental déplorable de l'agglo genevoise

Les électeurs de Chêne-Bougeries ont fait le choix égoiste et irresponsable de s'opposer à 200 logements. Ils veulent rester entre eux, entre Chênois bien logés. Ils ignorent sans doute le bilan environnemental 2011 de notre agglomération.

Pour la seule part qui concerne la Haute-Savoie (sans prendre en compte la part de l'agglo qui se développe dans le canton de Vaud et l'Ain) :

1) 7015 pendulaires supplémentaires en un an seulement (dont 745 pendulaire supplémentaires de nationalité Suisse selon les chiffres officiels). Mis bout à bout, ces 7015 voitures occupent 28 km de voie publique... une bonne partie traversera Chêne-Bougeries chaque jour. Plusieurs milliers l'an prochain... et les années suivantes. 13% des frontaliers de Haute-Savoie sont de nationalité suisse... probablement le double si on comptait ceux qui ne sont pas déclarés.

2) En moyenne la croissance du nombre de pendulaire est plus forte dans les cantons les plus éloignés de la frontière. +38% à Chamonix, +33% à Rumilly et +46% à Alby sur Chéran. L'an dernier les pendulaires frontaliers (suisses et français) habitaient en moyenne à 21km du centre ville de Genève. Les nouveaux pendulaires habitent eux en moyenne à 24km ! Faute de se densifier l'agglo s'étend de 3km par an !!!!!... à ce rythme l'agglomération genevoise s'étendra à 200km à la ronde en 2030 et aucun transport en commun ne sera possible !

3) Au total durant toute l'année les seuls pendulaires de Haute-Savoie ont effectué 824 millions de kilomètres pour se rendre au travail... soit 80 millions de kilomètres supplémentaires par rapport à l'an dernier. Ils ont émis 165 000 tonnes de CO2 soit 16 000 tonnes de CO2 supplémentaires par rapport à l'an dernier. Les électeurs de Chêne-Bougeries respirent-ils le même air que nous lorsqu'ils refusent que les nouveaux habitants puissent s'installer à proximité des réseaux de transport en commun ?

Mais les Verts de Chêne-Bougeries ont voté contre les logements de Chalendin (sans que les Verts Genevois ne s'engagent puissament pour les démentir). Les Verts Genevois ont voté contre le projet des Cherpines. Les Libéraux s'opposent aux logements à Troinex, à Veyrier et à Thônex. La gauche de la ville de Genève refuse de densifier l'agglo et défend l'idée absurde que chaque commune doit construire proportionnellement à sa surface dans une course à la Losangelesisation de l'agglo genevoise. On pourrait être désemparé face à tant d'irresponsabilité. Mais au contraire tous ceux qui constate l'impact environnemental désastreux, tous ceux qui constate l'effet paralysant sur la mobilité, tous ceux qui savent que Genève manque de policier parce qu'elle manque de logements pour ses futurs policiers doivent redoubler de détermination.

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lundi, 28 novembre 2011 | Lien permanent

Certains veulent une maison dans leur jardin pour leurs enfants !

Ahurissant ! Pendant que des bataillons d'opposants se mobilisent pour interdire toute grue à l'horizon, d'autres violent les lois et font construire une maison dans leur jardin pour leurs enfants. J'ai constaté un cas à St Julien d'un habitant qui avait déposé un permis de construire pour une maison pour son fils dans son jardin. Le permis n'était pas conforme au plan local d'urbanisme et le voisin a déposé un recours. Permis annulé. Ni une ni deux, le premier redépose un autre permis.. et laisse le panneau d'information du précédent permis invalidé. Pensant avoir déjà fait annulé le permis, le voisin n'y voit que du feu et deux mois plus tard le permis illégal est devenu légal faute de recours. Le procédé scandaleux montre que certains sont prêt à violer les lois pour loger leurs enfants.. Pendant que les autres utilisent tous les recours possibles pour priver leurs enfants de logements.

La différence c'est que le propriétaire qui fait construire une maison dans son jardin pour ses enfants accepte la nuisance du voisinage car il sait que cela bénéficiera à son fils. En milieu urbain, tout est dillué, tout est anonyme. Les hordes de genevois qui recourent, les conseillers municipaux de Thônex, de Veyrier, de Troinex, ignorent encore que ce sont leurs propres enfants qu'ils chassent en s'opposant aux constructions de logements. J'ai même rencontré ce week end un jeune genevois qui se révoltait de la hausse de 400 CHF sur son loyer pour une simple remise à neuf.. sans comprendre que son opposition à la construction de 3500 logements aux Cherpines avait un lien direct avec la hausse de 400 CHF de son loyer : moins il y a de logements, plus il y a de pénurie, plus il y a de spéculation.

Les Genevois comme notre propriétaire de St Julien accepteraient volontiers les constructions de logements nécessaires si il se trouvait à Genève un ou des leaders politiques. Un leader qui explique aux Genevois que le développement urbain est une condition nécessaire du développement économique, que la construction de logements est urgente pour mettre fin à la spéculation, que la construction d'une agglomération dense est une condition nécessaire à la préservation des espaces naturels. Les Genevois comprendraient que chaque logement supplémentaire à proximité des réseaux de transports ce sont des voitures en moins sur les voies publiques. Les Genevois sont tout aussi intelligents que n'importe quel autre peuple.. mais ils manquent de leaders politiques capables d'expliquer où Genève va !

Je tente de faire cet exercice avec les fonds frontaliers cantonalisés. Je vais de commune en commune, de conseil municipal en conseil municipal annoncer la mauvaise nouvelle : ces ressources publiques doivent servir aux priorités publiques que sont la mobilité, le logement et la préservation des espaces naturels et ne serviront plus à financer des projets communaux trop souvent somptuaires. Les conseillers municipaux, dans leur écrasante majorité, le comprenne lorsqu'on a la décence de faire l'effort de leur expliquer ce qu'ils peuvent attendre d'un tel changement.

Serge Dal Busco, Maire de Bernex, a manifestement les épaules assez larges pour proposer aux Genevois une vision d'avenir. Il serait temps que les futurs Conseillers d'Etat ne se contentent pas seulement de gérer des départements comme des haut fonctionnaires mais s'attachent aussi à expliquer aux Genevois où ils sont et où ils vont.

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lundi, 10 octobre 2011 | Lien permanent | Commentaires (1)

Les enfants gâtés de la croissance genevoise... et les enfants oubliés

Genève ouvre enfin le débat sur son modèle de croissance. Un modèle de croissance qui condamne à l'exil des générations entières de Genevois parce que les autorités cantonales refusent d'assumer la croissance urbaine nécessaire pour loger tant de nouveaux habitants venus en raisons des politiques fiscales fédérales dérogatoires. Un modèle de croissance paupérise les Genevois plus que tout autre Romand en réduisant leur pouvoir d'achat. Un modèle de croissance qui dégrade la qualité de vie des Genevois en augmentant de quelques minutes chaque mois leur temps de déplacement.

Dans ce débat si nécessaire, il y a un argument qui pourrait faire sourire. Quelques privilégiés de la croissance condamnent toute remise en cause d'un définitif "ce sont des critiques d'enfants gâtés". En général ce sont précisément les plus gâtés par la croissance : avocats d'affaires, professionnels de l'immobilier, propriétaires fonciers ou banquiers privés pour expats. Des individus qui bénéficient de passe droit pour se loger dans des appartements de luxe à prix réduit ou pour spéculer dans l'immobilier à Cologny. Ils ignorent sans doute que les Genevois dans leur grande majorité ne bénéficient pas des mêmes avantages qu'eux et qu'au contraire les Genevois sont précisément des oubliés de ce modèle de croissance. "Ce sont des critiques d'enfants gâtés"... on croirait entendre Marie-Antoinette avant la révolution ! Ce sont aussi souvent des babyboomers : cette génération bénie des dieux qui croit qu'on est encore dans les 30 glorieuses et qui vit comme si demain ne devait jamais exister.

"Je HAIS Genève" me disait avec force une de ces Genevoise oubliée de la croissance et résidant à St Julien, ajoutant "vous n'imaginez pas ce que c'est que d'être expulsée de son propre pays !". "Je ne sais même plus pour qui voter" me disait une ancienne conseillère municipale socialiste contrainte de s'installer à Viry et constatant qu'au delà des slogans on attend toujours le premier parti genevois réellement pro logement. Le nombre de chômeurs Genevois augmente de manière strictement proportionnelle au nombre d'emplois importés. La politique économique genevois n'a pas pour objet d'aider les chômeurs à trouver un emploi mais simplement à remplir les caisses cantonales pendant que le canton se vide de ses Genevois.

L'absurde débat actuel sur le Plan Directeur Cantonal montre l'urgence d'une révision de ce modèle de croissance : la croissance démographique actuelle exige 75 000 logements supplémentaires d'ici à 2030... et Genève a déjà du mal à accepter les petits 50 000 logements du Plan Directeur Cantonal. Tant qu'une limite ne sera pas posée à la cupidité cantonale et à son modèle de croissance, nombreux seront ceux qui refuseront tout déclassement car il y aura toujours un doute : les 3000 logements des Cherpines seront-ils au bénéfice de 3000 familles genevoises.. ou permettront-ils de faire venir 3000 expats de plus ? Il faut clarifier ce doute pour parvenir à une politique économique et une politique urbaine qui sera cohérente. Genève pourra alors compter sur la collaboration fiable et enthousiaste de ses partenaires dans le cadre d'un projet d'agglo respecté par tous : 50% de logements à Genève, 10% dans le district de Nyon et 40% dans le Genevois français.

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lundi, 25 juillet 2011 | Lien permanent

Bilan 2011 : jamais Genève n'avait construit aussi peu de logements depuis la 2ième guerre mondiale !

Les statistiques de production de logements sont enfin sorties. On s'attendait à un désastre vu les chiffres des trois premiers trimestres de 2011. On savait qu'il y avait un problème vu le retard de la publication des résultats annuels... mais à ce point là ce n'était pas pensable : seulement 1018 logements neufs ont été construits en 2011 dans tout le canton de Genève. A titre de comparaison il s'en construira 550 sur la seule commune de St Julien en 2012.. et pourtant des milliers d'habitants de notre agglo vont se loger à Cruseilles, Rumilly, Alby sur Chéran et Annecy faute de logements.

Selon les décomptes unanimes des collectivités françaises partenaires du projet d'agglomération, il en faudrait 3700 dans les frontières cantonales pour répondre seulement à la moitié des besoins des habitants actuels et nouveaux. Genève en produisait moins de la moitié ces dernières années... et maintenant à peine le quart !

Les mots manquent pour décrire l'ampleur de l'irresponsabilité des élus et responsables genevois : faute de logements, ils chassent 80% d'une classe d'âge par an hors du canton (dont 52% des nouveaux électeurs qui vont en France). Ils éloignent les actifs de leur lieu de travail et des réseaux de transport. Ils créent des milliers de pendulaires supplémentaires par an. Ils augmentent de 10% les émissions de Co2 dues au traffic automobile. Ils sacagent des milliers d'hectares de terres agricoles par an : parce qu'à chaque fois que Genève préserve 1ha de son agriculture.. elle en saccage 3ha hors des frontières actuelles de l'agglo. Ils créent des ségrégations sociales. Ils chassent les infirmières et les policiers dont notre agglo a besoin mais qui ne peuvent plus se loger. Ils ont une "excellente" raison de le faire : "pas dans mon jardin, pas dans ma commune" !

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des Verts Genevois qui en s'opposant à 3000 logements aux Cherpines ou à Chalendin créent des pendulaires supplémentaires, saccagent 3 fois plus d'espaces agricoles et naturels que ceux qu'ils prétendent préserver, et accroissent la consommation d'énergie de chauffage en augmentant la proportion de logements individuels plutôt que collectifs. Les Verts Genevois ne préservent l'environnement que dans l'espace limité de leur champ de vision de myopes.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des Socialistes genevois qui en s'opposant aux constructions de logements dans les villes urbaines qu'ils dirigent contribuent à alimenter la pénurie de logements, et la spéculation qu'ils dénoncent à grand renfort de communiqués et d'initiatives. Les socialistes genevois vivent du business de la pénurie de logements.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des UDC qui eux aussi se sont opposé aux constructions de logements aux Cherpines : sans doute voulaient ils alimenter l'émigration massive en forçant 3000 familles genevoises supplémentaires à quitter le canton.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des courants Libéraux qui s'opposent aux constructions de logements dans les communes de villas (Thônex, Veyrier, Troinex...) : ils sont trop myopes pour comprendre que la croissance économiques qu'ils soutiennent exige une croissance urbaine. Le Parti Libéral commence tout juste à évoluer, mais qu'attend-il pour exclure avec force ceux de ses élus qui s'opposent encore aux logements dans leur commune ?

On ne soulignera jamais assez l'absence des radicaux et des démocrates chrétiens gardent un silence complice plutôt que de se révolter et de s'insurger, plutôt que de placer chacun face à ses responsabilités. Peut être sont ils trop faibles pour dénoncer leurs partenaires de gouvernement, mais il est temps qu'ils réagissent ou qu'ils disparaissent.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE de tous ces élus municipaux rivés sur leur budget plutôt que sur un projet communal. Ces élus plus attachés à gonfler les budgets communaux en ne construisant pas de logements, plutôt que de trouver des solutions de logements pour leurs habitants. Aujourd'hui déjà 10% de leurs anciens résidants vivent en France dont 5% sont encore officiellement inscrits sur les listes électorales communales.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des Genevois mal logés : ces Genevois de moins de 40 ans, qui majoritairement s'abstiennent quand leur destin est en jeu. Ces Genevois dont les enfants s'entassent à plusieurs par chambre. Ces Genevois dont toutes les pièces sont transformées en chambres à coucher. Ces Genevois qui n'ont plus les moyens de vivre lorsqu'ils ont payé leur loyer. Ces Genevois contraint d'aller vivre toujours plus loin, dans toujours moins de pièces, toujours plus cher... mais qui se taisent, plutôt que de se révolter et de se mobiliser, de voter. Genevois mal logés révoltez-vous bon dieu ! Montrez qu'un citoyen électeur peut savoir se faire entendre au moins aussi fortement qu'un contribuable fortuné !

Quand au MCG, il n'a même pas vu qu'il y avait un problème de logements à Genève et que le "citoyen genevois"... est de plus en plus obligé d'être "frontalier" !

Les statistiques 2011 révèlent la cynisme de nos interlocuteurs qui prétendent ne pas construire de logements pour préserver la "campagne genevoise" : mais ils ont construit 5% de logements individuels supplémentaires... et -41% de logements collectifs en moins. Ils gaspillent l'espace pour des villas de luxe plutôt que des logements pour les Genevois. Savez-vous qu'en terme de surface habitable, les objectifs sont tenus, mais il y a tellement d'appartement de luxe pour contribuables fortunés qu'il n'y a pas assez de logements pour les Genevois.

Ce nouveau record de faiblesse de production de logements 5 années après la signature du premier projet d'agglomération est un signal d'alarme strident : années après années, faute de logement dans son coeur urbain, le projet d'agglomération se transforme en projet de désagglomération. Une "Losangelesisation" de la région genevoise.

Dans trois mois au plus nous devrons décider de poursuivre la démarche commune d'agglomération ou d'y mettre un terme. Elle doit se poursvuire, mais elle ne peut se poursvuire qu'à la condition d'une confiance retrouvée. Pour cela il faudra des engagements de production de logements chiffrés, datés.. et des pénalités dissuasives en cas de non respect de ces engagements... comme il y a des sanctions financières pour la non réalisation d'un pont corridor biologique sur l'autoroute A40 !

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jeudi, 23 février 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)

Conseil communautaire du Genevois et projet d'agglo

Hier soir avait lieu le Conseil Communautaire de la Communauté de Communes du Genevois. Un Conseil communautaire remarquable. Trop souvent dans trop de collectivités, les Conseils Communautaires ou les Conseils Municipaux se limitent à l'approbation de délibérations -tout particulièrement à Saint Julien. Neuf fois sur dix, il s'agit de délibérations de gestion courante qui ne donnent pas lieu à débat. Le Conseil Communautaire d'hier soir ne comptait que trois délibérations qui n'ont pris que 10 minutes pour être adoptées. En revanche deux présentations et deux débats : l'un sur l'utilisation par les scolaires de la piscine de VitamParc et la seconde sur le projet d'agglomération avec un compte rendu des PACA de Bernex et de Saint Julien (PACA : plan d'aménagement concerté d'agglomération).

La présentation des PACA est remarquable. Le travail technique impressionant. Tout y est pour que chacun y trouve son compte : la préservation des campagnes, une urbanisation humaine, la transformation de notre agglomération du tout voiture à un réseau performant de transports en commun. Même le fameux barreau sud y est. Enfin, le Genevois franco suisse se donne les moyens de planifier son avenir plutôt que de le subir.

Ce projet est extrêmement motivant. Ce n'est qu'en anticipant les problèmes communs de logements, de transport, d'emploi et de préservation des espaces naturels et agricoles que nous pourrons y apporter des solutions.

Pour autant, il ne faut pas faire preuve de trop de naïveté. Il ne s'agit pour l'instant que de rêve sur papier glacé qui demande à être traduit dans les faits. Or il y a encore beaucoup d'hypocrisie dans ce projet d'agglo. Une hypocrisie qu'il convient de clarifier.

1) Certains élus français et suisses se moquent du projet d'ensemble pour l'agglo et ne se préoccupent que des subventions fédérales. Si le Conseil d'Etat s'est engagé en 2007 à réaliser 1600 logements par an alors qu'il affirme aujourd'hui en être incapable à court terme c'est parce qu'il ne s'est engagé dans le projet d'agglo que sous la contrainte de Berne pour recevoir des subventions fédérales. La même hypocrisie existe côté français. Un ou deux Maires acceptent sans réagir que les engagements pris par Genève aient été violés en 2008 puis à nouveau violés en 2009 tout simplement parce qu'ils sont les heureux destinataires d'une partie des subventions bernoises - 80 millions de Francs suisses destinés à des infrastructures sur sol français, une somme à mettre en relation avec les 700 à 800 millions de Francs des impôts prélevés sur les frontaliers, ou à l'opposé aux montants considérables de TVA perçu par l'Etat Français dans le Genevois français. L'aveuglement est tel que ces Maires sont prêts à nier des évidences en public. Ces stratégies à court terme qui consistent à ne garder du projet d'agglo que les projets subventionnés par Berne (ou par Paris) sont irresponsables. Tous les investissements en transport en commun ne changeraient rien à la qualité de vie des Genevois puisqu'ils ne suffiraient pas à transporter les 200 000 nouveaux habitants qui devraient s'installer loin des réseaux de bus. Il faudrait alors enlever du projet d'agglo tous les P+R, tous les équipements publics décentralisés... et le barreau sud. Cela se traduirait par plusieurs dizaines de milliers de voitures en plus sur les routes du Genevois et une paralysie généralisée. Le projet d'agglo deviendra réellement crédible lorsqu'on aura commencé les discussions lourdes sur le financement local de tous les équipements auxquelles Berne et Paris ne participeront pas.

2) L'hypocrisie de quelques participants. Dans les tables rondes sur le projet d'agglomération on est étonné de la bonne volonté de chacun. Côté français on affiche l'ambition de créer des emplois et de participer aux développements des transports en commun. Côté Genevois on affirme comprendre la nécessité de construire des logements. Et deux semaines plus tard on s'apercoit que ces mêmes personnes qui participent au projet d'agglo et les 50 000 logements prévus sur les 20 prochaines années votent contre le déclassement des Cherpines (Anne Mahrer et les Verts genevois) ou pire encore, soutiennent le recours contre le déclassement (Christina Meissner à l'UDC). Les Cherpines ne sont pourtant qu'un micro pas dans la direction des objectifs communs du projet d'agglo. Un test de la bonne volonté genevoise. Le projet d'agglo a une cohérence d'ensemble. Pour réduire les nuisances du trafic il faudra un tram de Saint Julien à Genève. Pour que ce tram soit possible il faut que Perly accepte de se développer. Rien ne le garantit à ce jour. Sans la bonne volonté de Perly c'est tout le PACA de Saint Julien qui tombe à l'eau. Rien ne garantit la bonne volonté de Perly aujourd'hui. Les mentalités évoluent positivement mais lentement. Au delà du paradis sur papier glacé que décrit le projet d'agglo, il serait utile de décrire l'enfer généralisé que serait notre agglomération avec 200 000 habitants dont on n'aurait pas planifié l'arrivée. En particulier ce que deviendrait le village de Perly traversé en 2030 par 30 000 voitures chaques jours. Nous aurions alors clairement deux options sur la table : un développement urbain certes mais organisé, planifié, maitrisé qui préserve la qualité de vie, ou la poursuite de la désorganisation actuelle qui conduit au sacage de notre qualité de vie à tous.

3) Impliquer les décideurs : De part et d'autres ce sont les habitants qui décideront au final. De manière directe côté genevois avec de probables nombreux référendums et votations. De manière indirecte côté français où seuls les élus qui se feront les porte-paroles de préoccupation des habitants seront réélus. Des campagnes de communication sont prévues. Mais la com' n'y suffira pas. Il faut aussi un débat politique commun en toute transparence - un débat commun auquel je m'efforce de contribuer. Des médias communs pour débattre de nos problèmes communs. Une culture politique commune qui fait gravement défaut. Il faudra tout simplement se connaitre - il y a deux semaines, un Maire me demandait le nom de cette Conseillère d'Etat qu'il ne connaissait pas. Il faut que le débat politique commun ne se limite pas seulement au projet d'agglo mais aussi à la santé, à la formation, à l'accès aux marchés des entreprises...etc...etc... Il est nécessaire d'impliquer le "souverain" dans la définition de l'agglo afin de s'assurer de son engagement durable - et je parle ici du peuple souverain des deux côtés de la frontière et pas de Nicolas Sarkozy.

Enfin, il y aura une grand hypothèque sur le projet d'agglo : la faillite financière de l'Etat français qui en 2010 prévoit des dépenses deux fois plus élevées que les recettes. Une faillite à peine atténuée par la déchéances des moyens des régions et des départements. En Suisse les moyens publics sont très localisés, en France nous concentrons l'essentiel de la ressource publique dans les services d'Etat. Ce sera une difficulté de financement considérable qui nous imposera de piocher dans les recettes propres générées par notre agglomération. Le projet d'agglomération devra en partie se financer dans les recettes fiscales supplémentaires qu'il générera.

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mardi, 20 avril 2010 | Lien permanent

Si j'avais le droit de vote aux élections fédérales... du 23 octobre

Plusieurs amis Genevois et binationaux me demandent pour qui je voterai si j'étais Genevois. Notre interdépendance est telle que les élections fédérales à Genève seront importantes pour notre avenir commun. Voilà la réponse que je viens de faire à l'un de ces amis :

1) Si je devais choisir une liste de parti je choisirai les Vert'Libéraux (liste 7). Je trouve que l'action de Laurent Seydoux à Plan les Ouates est exemplaire... on aimerait que plus de maires Genevois ait le courage de servir aussi bien l'intérêt général à long terme plutôt que leur intérêt électoral à court terme. Habituellement j'aurai choisi le PDC mais je suis profondément déçu des alliances passées avec l'UDC et je trouve qu'ils n'assument pas assez leur rôle central dans le débat sur le logement.

2) Les 8% d'électeurs Genevois qui habitent dans le Genevois français peuvent choisir une liste de Genevois de l'étranger histoire de rappeler aux partis que les questions d'agglomération auxquelles ils sont confrontés plus que d'autres (logements, circulation) méritent d'être résolues de toute urgence. Dans ce cas, faute de liste Vert'Libéraux j'aurai choisi celle du PDC conduite dans les faits par Guy Mettan (liste 8) sur laquelle figure Esther Bares, nouvel espoir de la politique genevoise transfrontalière.

3) mais pour être efficace je me dis qu'une fois de plus ce sont les agriculteurs qui ont raison avec leur bon sens habituel. Il est beaucoup plus efficace d'utiliser son pouvoir de vote à influencer l'ordre des candidats sur une liste que de tenter d'influencer la répartition des sièges par parti. Les agriculteurs genevois ont trouvé la parade : ils votent pour les agriculteurs de chaque parti. Ainsi ils renoncent à influencer la répartition des sièges par parti.. mais ils s'assurent que dans chaque parti l'agriculteur est élu au détriment du jeune. C'est ainsi qu'il y a tant d'agriculteurs dans toutes les instances délibératives suisses et que ces derniers influencent notablement les politiques publiques. Si la pénurie de logements et ses conséquences sur la mobilité vous préoccupent autant que moi, je vous recommande d'en faire autant en votant et en faisant voter pour le jeune prometteur de chaque parti. Guillaume Barazone et Marie Chappuis au PDC, Murat Julian Alder au PLR, Romain de Ste Marie pour le PS, Laurent Seydoux pour les Vert'Libéraux même s'il n'est pas aussi jeune. Chez les Verts je choisirai Antonio Hodgers parce que les jeunes Verts ont des idées bien trop intégristes et sectaires. Tout comme leurs aînés, les jeunes politiques genevois ne sont pas vraiment concernés par la gravissime crise du logement qui touche les Genevois... mais au moins, appartiennent ils à cette génération frappée de plein fouet par les incohérences politiques genevoises. Ils ne vivent pas la crise du logement mais la cotoient plus que les anciens.

Je recommande aussi les candidatures de quelques candidats que je connais personnellement ou dont j'ai beaucoup entendu parlé : Alexandra Rys (PDC), Peter Loosli (Vert), Alain Pirat (Vert), Anne-Marie Von Arx Vernon (PDC) et Guy Mettan (PDC).

Pour le Conseil des Etats j'éviterai le MCG qui se contente d'utiliser les frontaliers comme boucs émissaires plutôt que de chercher à comprendre ce qui se passe et à y apporter des solutions. J'éviterai aussi Christian Lüscher, franchement trop à droite et franchement trop déconnecté des problèmes des genevois dans son cabinet d'avocat. Je voterai de préférence pour Robert Cramer (sans illusions car ce dernier n'a pas levé le moindre petit doigt pour convaincre les milieux écolos de l'urgence des Cherpines) et pour Luc Barthassat (avec beaucoup de déception puisqu'il a cautionné l'accord UDC/PDC - j'espère qu'il retrouvera le chemin de ses valeurs et s'opposera à un second siège UDC au Conseil Fédéral)... mais il faut bien voter et je n'ai pas le privilège de connaitre Liliane Maury Pasquier pour savoir si elle s'affranchit assez des archaïsmes idéologiques socialistes qui consistent à préserver les privilèges acquis des bien logés et bien employés au détriment des jeunes.

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vendredi, 07 octobre 2011 | Lien permanent

Mark Muller n'aime pas ce blog !!!

Lundi soir, lors du Conseil Communautaire du Genevois, Bernard Gaud, son Président, m'a informé "officiellement" que Mark Muller, Conseiller d'Etat du canton de Genève qui, depuis 2005, à la responsabilité de la construction de logements à Genève n'apprécie pas mon blog ! Mark Muller aime la flatterie. Il y a des exécutifs comme ça. Peu importe.

Pendant longtemps les relations politiques transfrontalières étaient fondées sur la politesse. On ne se disait surtout rien d'essentiel. Et on jouait aux diplomates internationaux pour parler de problèmes de voisinage. Un ou deux élus locaux se prenaient pour des ministres des affaires étrangères. On parlait de non-ingérence transfrontalière comme si nos problèmes communs étaient dissociables ! Ainsi allaient, et vont encore les réunions du CRFG (Comité Régional Franco Genevois). On n'y dit surtout rien. On s'autocongratule "parmi" (ajouteraient nos amis et voisins genevois). Un ou deux élus français utilisent encore des trésors de mauvaise foi pour ignorer que les engagements sur les logements du premier projet d'agglo de 2007 n'ont été tenus ni en 2008, ni en 2009. Fermer les yeux leur permet de ne pas avoir à demander de comptes. C'est plus facile, mais ça ne fait rien avancer aux problèmes des habitants qui subissent quotidiennement les incohérences politiques entre le Genevois français et le canton de Genève : transports paralysés, crise du logement, chômage qui touche les jeunes et les seniors, espaces naturels mités.  La qualité de vie des habitants du Genevois franco suisse continue de se dégrader jour après jour, pendant que les participants du CRFG avalent leurs petits fours.

Le Genevois franco suisse a besoin d'un respect mutuel fondé sur la franchise, la sincérité et la confiance plutôt que sur des politesses hypocrites et des engagements trahis.

La pénurie de logements dans le Genevois franco suisse a des conséquences dramatiques pour les habitants du Genevois français qui ont des revenus en euros. Policiers, retraités, jeunes ménages, employés, médecins, caissières, maçons, professeurs, infirmières sont expulsés de leur propre commune par l'exportation de la pression foncière de Genève. Cela saccage toute l'activité économique et publique du Genevois français. Cette pénurie de logements à proximité des réseaux de transport aggrave l'encombrement des routes. Chaque logement qui n'est pas construit à Genève c'est un automobiliste de plus. 50 000 voitures de plus dans 20 ans, soit 200 km de voitures les unes derrières les autres à ajouter sur des routes déjà encombrées. Ce blog n'a pas pour objet de plaire à Mark Muller mais bien d'être le « portevoix » de tous ceux qui m'ont accordé leur confiance, et même des autres.

M. Muller a tort de ne pas apprécier ce blog. Ses résultats seront loués ici comme dans tout le Genevois franco suisse... dès que M. Muller aura été à la hauteur de ses promesses : 2500 logements par an, on s'en contentera dans un premier temps, même si cela est dérisoire face à l'ampleur de la pénurie. On proposera que des places et des rues portent son nom. Des résidences, des quartiers ou des citées "Mark Muller". La Légion d'Honneur même, soyons fous ! Peut être pas de statues, mais toute la gloire éternelle pour M. Muller... pourvu qu'il y ait des logements pour les habitants du Genevois franco suisse.

Pour que ces flatteries soient crédibles demain, il faut avoir aujourd'hui l'honnêteté de souligner l'incompétence du Conseiller d'Etat. Une incompétence qui peut se mesurer précisément en nombre de logements de retard accumulés par rapport aux engagements pris : 887 logements de retard sur les seules années 2008 et 2009... et le défi est grand pour 2010 puisque la barre a été élevée à 2500 logements en décembre dernier. Une incompétence qui n'est pas irrémédiable mais qui est pour l'instant bien réelle. Bien sûr M. Muller n'est pas le seul responsable -vendredi dernier c'est M. Muller qui a proposé le déclassement des Cherpines, et ce sont les Verts, l'UDC et quelques socialistes qui ont voté contre- mais c'est le plus haut responsable.

La question n'est pas de flatter M. Muller, mais bien de construire suffisamment de logements à proximité des bus afin que les habitants du Genevois franco suisse et les nouveaux arrivants puissent se loger dans des conditions décentes et se déplacer sans voiture. N'en déplaise à Mark Muller, le temps des flatteries arrivera après celui des résultats.

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mercredi, 21 avril 2010 | Lien permanent | Commentaires (2)

Accord bidon sur le logement à Genève

Le 1er décembre 2006 à 11H du matin lors d'une conférence de presse était annoncé un accord sur le logement entre la parti libéral genevois - représentant le lobby des milieux immobiliers et des propriétaires de villa... et le partiAslociste représentant le lobby des locataires.

Un accord prétenduement historique qui allait enfin débloquer la situation et permettre de construire assez de logements. On s'entendait sur la proportion de logements sociaux, sur les moyens à mettre en oeuvre et sur les déclassements.

Quatre ans plus tard l'échec est évident. Le Genevois français subit toujours la colonisation rampante de Genevois contraints malgré eux de quitter la commune de leurs parents. Les salariés en euros perdent chaque jour un peu plus de pouvoir d'achat sous la contrainte foncière. Les entreprises privées et les services publics du Genevois français sont menacés de disparition à terme faute de pouvoir offrir des conditions de vie decentes à ceux qui les font fonctionner.

L'accord sur le logement de 2006 est bidon. Il ne couvre pas les points de contentieux principaux qui empêchent de construire :

1) Quel accord entre Verts et Libéraux sur la proportion de zone villa et la proportion de zone agricole à rendre construtible ? Tant qu'il n'y aura pas d'accord sur cette question les Libéraux continueront de s'opposer aux constructions à Veyrier, Cologny ou dans les communes de la Champagne et les Verts aux Cherpines. Faut-il que le Genevois français bloque tous les projets de transports en commun transfrontaliers pour que les Verts et les Libéraux assument leurs responsabilités ?

2) Quel accord sur les procédures ? Il est fait un usage manifestement abusif des droits au recours à Genève comparé aux autres cantons Suisses. Ces abus doivent être encadrés par la loi. Quel accord politique sur une révision des lois qui empêchent de construire suffisamment de logements pour les Genevois ? Il y a un fort consensus politique pour construire des logements mais pour l'instant aucune proposition pour permettre d'imposer la volonté démocratique face à des intérêts particuliers abusifs.

3) Quelles modalités financières pour les communes ? Les communes genevoises sont aujourd'hui pénalisées financièrement lorsqu'elles construisent. Il n'y a pour l'instant aucun accord qui permette de compenser cet impact pour les communes. Elles s'opposent aux projets de construction alors qu'elle devraient en être les moteurs. Les communes doivent être partie prenantes du défi de construction de logement en étant financièrement intéressées à l'arrivée de nouveaux habitants.

4) Comment inciter les propriétaires à construire ? Des zones ont été rendues constructibles et ne sont toujours pas construites après plusieurs décennies. Quelles incitations ? ou quelles mesures coercivites doivent être mis en place pour que les propriétaires construisent ou vendent les terrains constructibles ? Il n'y a pas d'accord non plus sur cette question. Des menaces très vagues et très théoriques d'expropriation ont été brandies. C'est insuffisant.

5) Quelle répartition entre les communes ? Certaines communes craignent d'être les dindons de la farce du logement. Quelle répartition de construction sur le territoire cantonal leur garantisse qu'il s'agit d'un effort partagé ? Quelles sanctions pour les communes qui ne contribuent pas à l'effort de construction en prenant des initiatives ? Il n'y a pas d'accord non plus sur ces questions.

Les belles intentions genevoises sur le logement sont évidentes. Nous autres, élus français, avons cru aux bonnes paroles des responsables politiques Genevois. Les chiffres montrent que nous avons eu tort. Seul un véritable accord sur le logement qui couvre les principaux point de contentieux pourra permettre de sortir de la pénurie actuelle.

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lundi, 26 juillet 2010 | Lien permanent

Encore moins de nouveaux logements à Genève sur le premier trimestre 2010

L'OCSTAT a mis à jour les chiffres de construction de logements sur le canton de Genève au cours du premier trimestre 2010 : seulement 158 nouveaux logements dans tout le canton en 3 mois. C'est encore une nouvelle baisse de la production de logements sur le canton. Même en données glissantes sur 12 mois c'est une baisse de -6%, alors que le Conseil d'Etat a promis en décembre dernier de doubler la production.

de moins en moins de logements a Geneve.JPG

L'OCSTAT ne fait pas de communiqué de presse sur les données trimestrielles, mais dans la situation de pénurie actuelle on aurait pu s'attendre à ce que le Conseiller d'Etat « responsable » du sujet... en réponde précisément. Il aurait pu prendre les devants, expliquer cette nouvelle baisse honteuse qui fait suite à des chiffres déjà dérisoires. Tenter d'offrir des perspectives. Expliquer pourquoi les autorisations à construire ne se concrétisent pas. Il aurait pu surtout arriver à la conclusion que les règles, les procédures et les lois actuelles empêchent de construire assez de logements pour les Genevois. Genevois, quand allez-vous changer ces règles et lois qui empêchent de construire les logements dont vous avez besoin à proximité des réseaux de transport pour ne pas aggraver les problèmes de mobilité du Genevois franco-suisse ?

Pendant ce même premier trimestre, les sociétés de déménagement ont travaillé à plein régime pour installer des charters entiers de financiers Londoniens que le Conseil d'Etat fait venir à coup d'exonérations fiscales dérogatoires. Ces derniers s'installent dans les très rares logements encore disponibles. Les Genevois eux sont contraints à l'exil dans Genevois français. La pression foncière augmente au détriment des salariés en euros qui n'ont plus les moyens de vivre dans leur propre commune et des entreprises du Genevois français qui doivent faire face à un turn-over croissant qui détruit leur activité. Nous sommes tous paralysés un peu plus dans des embouteillages qui empirent chaque jour.

Il est temps que les politiques économiques favorisent la création d'emplois locaux plutôt que l'importation d'employés à loger dans des logements qui n'existent pas. Le modèle économique de Genève qui a fonctionné jusqu'à présent atteint ses limites avec la crise du logement et de la mobilité. Il faut en changer de toute urgence. Il est temps que le Conseil d'Etat prenne des mesures à la hauteur de la pénurie de logement. Il est temps que le canton de Genève se comporte en leader responsable de notre agglomération plutôt que d'exporter de manière égoïste et stupide une pression foncière qu'elle crée de toute pièce par ses incohérences politiques.

Ces incohérences politiques sont catastrophiques : elles nous enterrent dans des embouteillages qui deviendront irrécupérables, elles détruisent notre qualité de vie, elles seront extrêmement coûteuses en infrastructures, elles vont créer des déséquilibres économiques et sociaux dans le Genevois franco suisse.

Pendant ce temps là, quelques lobbys de locataires et de propriétaires de villas, quelques partis politiques continuent de prendre en otage les Genevois mal logés. Ils s'opposent aux déclassements des Cherpines (Verts, UDC et PS), ils s'opposent aux constructions dans les communes de villas (Libéraux), ils ne font rien et ne disent rien (MCG), ils déposent des recours (extrême gauche). Seuls le PDC et les Radicaux dans les communes, Bernex, Plan-les-Ouates et Meyrin notamment ou au niveau cantonal (loi sur la surélévation), assument discrètement et efficacement leurs responsabilités avec le pragmatisme habituel des centristes.

Coté français il se trouvera bien encore un ou deux Maires, trop intéressés par la perspective de toucher des subventions bernoises pour avoir l'honnêteté de demander des comptes sur ces violations flagrantes et factuelles du projet d'agglo. Pourtant Berne ne validera pas un projet d'agglo fantoche car vidé de son sens par l'incapacité persistante de Genève à rééquilibrer les constructions de logements. Les autres élus locaux français continueront de se demander s'il est pertinent de continuer à financer des transports en commun qui permettront à Genève de s'exonérer toujours plus de ses responsabilités sur la construction de logements. Devons-nous vraiment utiliser l'argent public pour financer des transports en commun transfrontaliers qui permettront à toujours plus d'habitants de Genève de s'installer dans le Genevois français au détriment des salariés en euros, des professeurs, des policiers, des caissières, des médecins dont nous avons besoin, au détriment aussi des entreprises du Genevois français ? Non, pas tant que Genève refuse de construire ! Le Genevois français n'a pas les moyens d'empêcher Genève de se suicider dans la paralysie des transports.

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vendredi, 04 juin 2010 | Lien permanent

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