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Le besoin urgent de transports en commun dans le Genevois

 Saint-Julien-en-Genevois

 Le Genevois bénéficie d'un cadre de vie exceptionnel. Pourtant à petit feu, nous détruisons petit à petit cet atout du cadre de vie. Tout particulièrement dans le domaine des transports.

L'autoroute Annecy Genève en construction était un mal nécessaire pour rattraper le retard dans le domaine des transports. Pour autant, cette autoroute n'est en aucun cas une solution à nos problèmes de circulation à long terme. La voiture est aujourd'hui le seul moyen de transport qui réponde à nos besoins à court terme. Mais ce n'est pas une solution tenable. Nos villes et nos routes s'engorgent rapidement.

Un général en retraite me racontait récemment que de toutes les agglomérations qu'il avait visité durant sa carrière, le Genevois était celle qui était de très loin le moins équipée en transports en commun. Il y a dans le Genevois beaucoup plus d'habitants qu'il y a un siècle. Notre pouvoir d'achat est beaucoup plus important qu'il y a un siècle... mais nous avons moins de transports en communs qu'il y a un siècle.

Je crois qu'il est temps de rompre avec l'attentisme qui a prévalu sur cette question depuis trop longtemps, et qui sévit encore : malgré les cocoricos électoraux de ces derniers mois, le tour de table du CEVA n'est toujours pas bouclé côté français !! Il est temps de s'engager résolument dans le financement par les collectivités des transports en commun : bus, tram, trains. Cela nécessitera une plus grande coopération avec les communes genevoises. Cela nécessitera une plus grande implication du Conseil Général. Cela est vrai des transports entre Saint Julien en Genevois et le reste de la Haute Savoie. C'est également vrai des déplacements avec Genève. Si nous continuons à n'avoir aucune autre solution pour nous rendre à Genève, nous serons les seuls à payer les frais d'entrée en ville qui ne manqueront pas d'apparaitre d'ici quelques années en plus des frais exponentiels de parking.

Le Maire de St Julien est fier de son bilan en matière de transports en commun : il a obtenu des Transports Publics Genevois que les Saint Juliennois aient le même tarif avant et après la douane de Perly. C'est bien. C'est peu. 10 mètres de trajet gratuit, c'est le seul bilan de l'équipe municipale actuelle dans le domaine des transports. Rien sur la circulation en ville.

Le CEVA ne suffira pas à lui tout seul. Les transports en commun ne suffiront pas. Il faudra aussi développer des sentiers piétonniers à Saint Julien en Genevois. Des pistes cyclables. Et faire preuve d'imagination. Il nous faudra plusieurs décennies avant que nos communes deviennent moins dépendantes de la voiture. C'est une absolue nécessité pour cesser de détruire notre cadre de vie comme nous le faisons depuis trop longtemps.

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jeudi, 08 novembre 2007 | Lien permanent | Commentaires (6)

#7 On l'a dit, on le fait : la mobilité douce

La croissance démographique est très importante. Les besoins en déplacement augmentent encore plus vite. D'après une récente étude réalisée par l'ARC Syndicat Mixte, même avec le Léman Express, même en développant la mobilité douce, le covoiturage et les transports en commun, il y aura en 2030 encore 70 000 déplacements supplémentaires dans le Genevois français que par rapport à la situation d'aujourd'hui pourtant déjà saturée. Il nous faut donc être d'autant plus moteurs dans la promotion des mobilités alternatives pour éviter l'embolie généralisée de tout le Grand Genève. A ce jour, la moitié de nos déplacements concernent des distances de moins de 3km que l'on pourrait faire à pied ou en vélo... s'il y avait des pistes cyclables et des trottoirs suffisamment agréables, sécurisés et attractifs.

L'expérience des villes en Europe montre que la proportion de vélos et piétons augmente directement avec le nombre des infrastructures qui leur sont dédiés. C'est pourquoi nous intégrons, petit à petit la mobilité douce dans tous nos aménagement. Des trottoirs larges agréables et confortables ont été réalisés à l'Allée de la Feuillée et permettent aux 3000 St Juliennois qui résident dans les quartiers ouest de pouvoir venir en ville à pied de manière plus confortable.

Des pistes cyclables et des allées piétonnes sont en cours de réalisation sur la route des vignes et sur la route de Thairy. Les projets de pistes cyclables et d'allées piétonnes ou de trottoirs sont dessinés et les travaux lancés prochainement sur la route de Lyon, la rue des Sardes, la rue du Dr Palluel, la place César Duval et la rue du Jura.

Des aménagements de mobilité douce ont commencé à être réalisés et seront completés rue Napoléon III près de l'école du Puy St Martin. Ils sont terminés chemin des grandes rasses et allée des cyclades. Un passage piéton a été réalisé dans l'ancienne propriété de Mlle Desjasques pour relier l'avenue de Genève à la rue Amédée VIII de Savoie. Des trottoirs ont été réalisés route de Feigères. Le chemin Violet a été sécurisé. La traversée de la RD1201 en haut de Cervonnex est planifiée avec le département pour 2017. Une première section de chaucidoux a été réalisé entre Thérens et Thairy et sera étendue cette année.

Cela s'est accompagné d'un déploiement progressif de supports à vélo : à Perly, à la gare, dans la Grand'rue et à Buloz. D'autres suivent bientôt.

Pour mieux sécuriser les piétons et les vélos, les limitations de vitesse ont été réduite dans les hameaux et entre les hameaux.

L'ensemble prend forme au travers d'un plan communal des mobilités douce qui a été réalisé en 2016. Une programmation pluriannuelle est en cours pour financer le développement de ces infrastructures de mobilité douce.

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lundi, 03 avril 2017 | Lien permanent

Un projet politique pour les habitants plutôt que pour les impôts

Lors du dernier conseil communautaire du Genevois, un conseiller municipal a fait une sortie contre le Schéma de Cohérence Territoriale adopté en 2002 par la communauté de communes du Genevois. Ce SCOT visait à stopper le mitage du Genevois français en favorisant la densification. Un bilan était présenté de ce SCOT –les nouveaux logements consomment 4 fois moins d’espaces naturels, j’y reviendrai très prochainement-. Pour cet élu la limitation de l’urbanisation limitait aussi la croissance de la taxe foncière pour les communes.

 

Ainsi pour cet élu, peu importe que l’urbanisation extensive conduise au ravage des espaces naturels et de la qualité de vie des habitants. L’important c’était d’assurer une croissance continue de la taxe foncière qui permette de financer toujours plus de services municipaux. Un raisonnement absurde qui place la contrainte de recette au dessus du bien être des habitants. J’ai cru rêver en entendant un raisonnement aussi absurde. Heureusement, il n’y avait qu’un élu sur plus de 60 pour formuler un tel raisonnement.

 

Mais depuis, j’ai réalisé que c’est exactement ce même raisonnement absurde qui conduit tant de Conseillers Administratifs du canton de Genève à refuser de construire des logements pour leurs enfants : cela accroit les charges municipales plus que les recettes et donc péjore la situation financière des communes. Ils sont nombreux les Maires du canton de Genève qui ont plus à cœur d’accroitre leurs excédents que de loger les enfants de la commune. Thônex en a montré le pitoyable exemple encore récemment lors de son débat sur les communaux d’Ambilly.

 

J’ai aussi réalisé que c’est aussi ce même raisonnement qui a conduit le canton de Genève depuis plus de 20 ans à poursuivre les incohérences entre la politique économique et la politique du logement : l’intérêt budgétaire au détriment de la qualité de vie des habitants. En proposant des dérogations fiscales à leurs employeurs internationaux, le Conseil d’Etat attire près de 15 000 nouveaux habitants qui sont des contribuables supplémentaires. Le canton ne met pas en place les conditions cadres qui permettraient de construire assez de logements pour ces habitants. Ainsi, il touche leurs impôts sur le revenu et les envoi se loger dans le Genevois français. Ces politiques incohérentes ont permis de corriger les déficits cantonaux… mais ont conduit à l’exil de la jeunesse genevoise, fait de Geneve un canton d’expatrié, détruit le pouvoir d’achat des salariés en euro, créées des milliers d’automobilistes supplémentaires sur des routes encombrées et transformées la campagne genevoise en aire d’autoroute : on comptera bientôt autant de pompe à essence que de famille à Perly ! La qualité de vie des Genevois a été saccagée pour des intérêts budgétaires à court terme puisque tôt ou tard il faudra payer la facture des infrastructures rendues nécessaires par ces arrivées massives.

 

La politique ne consiste pas à conduire un pays, un canton ou une commune au travers des multiples contraintes d’une saine gestion mais au contraire à proposer une vision de la société et à la financer de manière pragmatique et astucieuse. Et si certains sont si obnubilé par l’intérêt fiscal des collectivités qu’ils dirigent, il est alors souhaitable que leur intérêt fiscal soit cohérent avec l’intérêt des habitants. Ainsi, il faut que le canton de Geneve cesse d’être fiscalement incité à maintenir les conditions cadre qui empêchent de construire assez de logements pour les habitants en revoyant la répartition des impôts prélevés à la source sur les travailleurs frontaliers. Plutôt que d’être budgétairement pénalisées, les communes qui construisent des logements doivent désormais être fiscalement incitées à le faire. Cela peut se faire en appliquant la règle habituelle dans les cantons suisses qui voient les impôts être reversées intégralement aux communes de résidence plutôt que partiellement aux communes du lieu de travail. Coté Français, nous devrons imaginer de nouvelles solidarités intercommunales pour que les communes rurales puissent se renouveler sans s’urbaniser de manière excessive. Nous devrons aussi imaginer de nouveaux modes d’affectation des fonds frontaliers pour que ceux-ci ne soient pas une simple rémunération du canton de Genève aux communes françaises en échange de la colonisation rampante qui a lieu actuellement au détriment de tous les habitants.

 

Par ailleurs, il revient aux habitants de l'agglo franco valdo genevoise de faire entendre un peu plus leur voix lors des élections : le patron c’est eux… pas les rentrées fiscales à court terme.

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lundi, 01 novembre 2010 | Lien permanent

Logements : les deux premiers partis genevois s’opposent aux logements

A quelques semaines d’intervalles les deux premiers partis genevois ont fait preuve de la même irresponsabilité en s’opposant à la construction de logements alors que la pénurie s’aggrave : toujours aussi peu de logements construits, toujours plus de traders et d’expatriés arrivent.

Les Verts genevois ont appuyé le referendum contre le projet de construire 3000 logements aux Cherpines, alors que les Libéraux genevois se sont opposés à la construction d’une quarantaine de logements à Troinex.

Lors des dernières élections cantonales, les Libéraux Genevois représentaient 16,71% des voix et était le premier parti du canton. Les Verts avec 15,34% étaient le second.

Les Libéraux Genevois ignorent la gravité de la pénurie de logements qui oblige toute une génération de genevois à aller s’installer dans le Genevois français au détriment des salaries en euros contraints de devenir frontaliers pour avoir encore les moyens de se loger dans leur commune. Mais comment peuvent-ils ignorer que la pénurie de logements menace désormais le développement économique de Genève par la paralysie des transports qu’elle cause ? Les Libéraux genevois croient-ils que l’économie genevoise pourra fonctionner avec seulement des ambassadeurs, des expatriés et des traders et sans maçons, sans policiers, sans infirmières et sans caissières chassés faute d’avoir les moyens de se loger ? Les Libéraux Genevois ignorent peut être encore que les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français – et donc les deux tiers de l’accroissement du trafic automobile - est créé par les résidents genevois qui fuient la pénurie de logements au cœur de l’agglomération ? Les habitants de Veyrier, de Troinex et des Trois Chênes subissent chaque jour les nuisances du trafic des Genevois qu’ils n’ont pas voulu loger !

Les Verts Genevois ignorent que chaque logement qui ne se construit pas à Genève c’est une voiture de plus qui traversera le canton chaque jour pendant plusieurs décennies ! Il y a déjà 20 000 voitures qui traversent Perly chaque jour et on y compte 76 pompes a essence… ce n’est qu’un début puisque les Verts s’opposent encore à la densification du cœur de l’agglomération – tout particulièrement dans les communes urbaines qu’ils dirigent. Si les Verts voulaient réellement s’opposer à la croissance urbaine alors ils prendraient l’initiative d’imposer un moratoire sur les exonérations fiscales pour les traders et expatriés tant que la pénurie de logements perdurera, mais loin de prendre une telle initiative, ils mettent en œuvre au travers de leur Conseiller d’Etat la politique économique exogène expansive et laisse le Genevois français en assumer les conséquences urbaines et tous les Genevois en assumer les nuisances.

L’opposition des Libéraux Genevois à la construction de logements à Troinex (mais aussi à Veyrier, Thônex, Chêne-Bougeries et Chêne-Bourg) autant que l’opposition des Verts Genevois aux 3000 logements des Cherpines doit nous inciter coté français à constater que les dirigeants genevois, à l’image des votants de Troinex n’ont pas la volonté d’assumer leurs responsabilités dans la crise du logement. Une situation inquiétante car la volonté politique serait nécessaire mais n’est déjà plus suffisante : il n’y a probablement déjà plus assez d’ouvriers du bâtiment qui ont les moyens de se loger à Genève pour construire assez de logements même si les Genevois en avait la volonté sincère.

Alors que l’exode massif de la jeunesse genevois dans le Genevois français marginalise les salariés en euros, les retraités et les fonctionnaires, le temps est peut être venu de suspendre toute coopération transfrontalière afin de laisser aux autorités genevoise le temps de remplir leur part du contrat : construire assez de logements proche des lieux d’emploi et des réseaux de transport en commun pour les dizaines de milliers de familles que Genève fait venir à coup d’exonérations fiscales. Faut-il suspendre le développement des transports en commun transfrontaliers jusqu'à ce que les Verts Genevois se montrent plus responsables ? On peut maintenant clairement répondre OUI à cette derniere question.

La construction effective de logements à Genève doit désormais être un préalable à la poursuite de la coopération transfrontalière.

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mardi, 30 novembre 2010 | Lien permanent

Pour que Saint Julien respire encore

 Saint Julien en Genevois

Les habitants de Saint Julien étouffent d'une urbanisation qui n'est plus maitrisée. Une habitation sur 5 a été construite au cours du dernier mandat municipal - soit 20% de béton en plus avec un seul Maire. La municipalité accordera dans les prochains jours des autorisations de construire pour le 1000ième logement supplémentaire dans la commune sous ce mandat.

Résoudre la crise du logement doit être une priorité, tout particulièrement pour les personnes qui disposent de revenus français et qui ne parviennent pas à se loger. Mais cela ne pourra se faire que par une meilleure coordination transfrontalière. Les prix ne baisseront que lorsque le canton de Genève passera de 1% de nouveaux logements par an à 2% de nouveaux logements pour faire face à sa propre croissance démographique. Les 1000 logements construits à Saint Julien n'ont d'ailleurs rien changé à la crise de l'immobilier : ils demeurent trop chers pour beaucoup d'habitants. Plutôt que de construire à un rythme 3 fois plus élevé que Perly, le Maire aurait du contribuer à faire comprendre aux Genevois que leur refus de construire suffisament de logements pour leur population nous enferme tous dans la paralysie des bouchons en obligeant chacun à aller vivre un peu plus loin.

Croissance de la population

 

Construction de logements

Conséquences

 

 

2% par an

 

Genève

1980-2007

 

1% par an

Crise de l'immobilier, augmentation des distances domicile travail, engorgement des transports

Objectif prévu

2% par an

Préservation des équilibres

Saint Julien

2001-2008

3% par an

Urbanisation hors de contrôle, engorgement des transports

Quel est le taux juste et équilibré de constructions ? Lorsque la croissance de la population est de 2% par an environ, 1% de nouveaux logements comme le font les Genevois c'est trop peu et se traduit par des problèmes de circulation. 3% comme cela se fait à Saint Julien c'est trop et se traduit par une urbanisation qui n'est plus maitrisée. 2% c'est juste et équilibré. C'est d'ailleurs sur ce rythme de construction que les délégués de la communauté de communes du Genevois s'étaient entendus en 2002. En 2002 (lors du SCOT), le Maire de Saint Julien s'était engagé auprès des autres communes du Genevois à constuire 1400 logements en 15 ans - soit précisément 2% par an. Il avait raison. Il aurait du se tenir à cet engagement. Mais il a autorisé 3% par an durant son mandat ! Le nouveau PLU (Plan Local d'Urbanisme) ne prévoit pas du tout de ralentissement de ce rythme effrené de construction.

L'urbanisation qui n'est plus maitrisée se traduit par une insuffisance des équipements publics : crèches, voies de circulation, équipements sportifs, parcs et jardins, lieux de socialisation, équipements culturels. Cela se traduit surtout par un déséquilibre entre les espaces de respirations et les espaces urbanisés. La création d'un passage piétonnier entre la place de la poste et la gare de Saint Julien est bienvenue mais un peu tardive pour masquer le bilan de l'urbanisation durant le mandat. Notre ville change de nature en perdant de plus en plus d'espaces naturels. L'atout de notre région et tout particulièrement de Saint Julien c'est précisément cet équilibre entre la ville et la campagne. En perdant cet équilibre nous perdons notre atout et l'identité de notre ville.

Il est temps pour Saint Julien de maitriser un peu mieux son urbanisation, de résoudre la crise du logement par une meilleure coopération transfrontalière et de préserver les équilibres entre espaces naturels et espaces urbains. De refaire de notre ville une ville à vivre.

 

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samedi, 08 décembre 2007 | Lien permanent

Provocation : Mark Muller fier de la maitrise de l’étalement urbain de Genève !!!!

Facebook Mark Muller.JPGCe matin Mark Muller écrit sur son statut Facebook « En route pour Berne pour défendre Genève, qui risque d'être pénalisée pour avoir bien géré l'étalement urbain ». Est-ce de l’aveuglement ou de la provocation ? Ces derniers mois Mark Muller faisait preuve d'une humilité de circonstance et d'un courage politique bienvenue (Cherpines, zones de villa)... et soudain la provocation alors que Genève multiplie les dérapages sur ses engagements.

Remarquable canton que Genève qui à coup d’exonérations de l’impôt sur les sociétés fait venir près de 15’000 habitants par an dans la région. Soit l’équivalent de deux fois la population de la ville de Genève en plus dans l’agglomération d’ici à 2030 !!!

Pendant ce temps là, Genève ne construit que 1230 logements par an qui ne logeront en moyenne que 2’500 habitants sur les 15’000. Les 12’500 autres, ne trouvant pas de logements, surenchérissent sur les rares logements vacants et augmentent la spéculation. Ils chassent de Genève 12’500 Genevois qui devront aller se loger dans le Genevois français.

Ces Genevois qui fuient la pénurie de logements expliquent les deux tiers de la croissance de la population dans le Genevois français et de la croissance du trafic de voiture dans la campagne genevoise.

Voilà de quoi Mark Muller est fier : la maîtrise de l’étalement urbain dans les frontières cantonales… qui cause un étalement urbain catastrophique de notre agglomération. La seule agglomération en saturne au monde qui place sa campagne entre son centre et sa périphérie. Une agglomération qui sera irrémédiablement incapable de financer des transports en commun exorbitant qui devrait traverser une campagne peu peuplée.

Car coté français nous devons loger non seulement la jeunesse genevoise mais aussi les jeunes de nos communes car nous considérons comme totalement irresponsable de ne pas loger nos jeunes. La majorité des maires et conseillers administratifs genevois n’ont manifestement pas la même éthique vis-à-vis des jeunes de leurs communes.

Genève a la politique économique de New York et la politique du logement du Gros de Vaud. Le résultat est simple, à force de vouloir préserver la campagne genevoise, on en fait une aire d’autoroute : à Perly il y a déjà 76 pompes à essence et 20 000 véhicules par jour. Le double dans 10 ans lorsque la poursuite des politiques cantonales absurdes auront produit leurs effets.

Genève peut choisir de devenir New York... ou d’être le Gros de Vaud. Le Genevois français et le district de Nyon s’adapteront. Mais Genève ne peut plus continuer de ne plus assumer ses choix et d’en faire supporter les conséquences à ses voisins.

Le Genevois français se densifie conformément au projet d’agglo, crée un nombre d’emploi record proportionnelle à la très forte augmentation de la population (1), augmente les capacités des transports en commun transfrontaliers de +50% dans certains cas. Bref respecte les engagements pour préserver notre qualite de vie. Genève les viole.

Le MCG beugle contre les frontaliers sans prendre conscience que les deux tiers des nouveaux pendulaires depuis 5 ans sont des Genevois (2) et que le tiers restant sont des habitants du Genevois français contraints de devenir frontaliers pour continuer à avoir les moyens de se loger dans leur commune. Pendant ce temps là les partis de la coalition gouvernementale genevoise continuent leurs incohérences à vouloir faire venir toujours plus de monde et à en loger de moins en moins.

Il y a pourtant un message d’espoir dans la provocation de Mark Muller : Berne commence à se rendre compte que les subventions qu’elle accorde à Genève pour les transports en commun sont dépensées à perte tant que Genève continuera ses politiques absurdes qui créent chaque année plus d’usagers que ces nouveaux bus, trams et trains ne pourront en transporter.

Les incohérences genevoises sont en train de créer une coalition faite du Genevois français, des autorités fédérales, du district de Nyon qui vont bientôt obliger Genève à se montrer enfin responsable et à agir enfin comme leader d’une agglomération qui planifie son avenir pour préserver sa qualité de vie.

 

Sources :

(1) Insee statistiques locales 2007

(2) Synthese 2010 de l'observatoire statistique transfrontalier

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lundi, 08 novembre 2010 | Lien permanent

Le forfait post stationnement fixé à 35 euros à St Julien-en-Genevois

La décentralisation et la dépénalisation du stationnement va avoir des conséquences importantes pour chacun d'entre nous et pour St Julien en particulier dès le 1er janvier 2018.

D'abord, la France est le pays européen où le taux de respect des règles de stationnement est le plus faible. En moyenne en France, plus de la moitié des véhicules stationnés n'ont pas payé, ou pas pour la durée prévue ou dépasse les durées d'utilisation ou les disques ont été tournés. A St Julien, la police municipale est performante et les consignes sont claires : la voie publique doit être partagée entre tous et pas monopolisée par quelques uns. Nous avons globalement une observance des règles bien supérieure à la moyenne française, mais avec des progrès considérables qui doivent encore être faits.

Le résultat est dramatique : 20% des véhicules qui circulent dans les agglomérations cherchent une place de stationnement. Cela mine la qualité de l'air, la mobilité de ceux qui se déplacent vraiment, et l'accès aux centres villes, aux services publics et aux commerces.

Les règles de stationnement doivent nécessairement être différentes entre une commune touristique, un bourg rural, un chef lieu d'arrondissement ou une capitale régionale qui n'ont pas les mêmes difficultés. C'est l'objet de cette décentralisation : chaque commune peut désormais fixer le prix de son "amende", d'où le terme de décentralisation. Ce ne sera plus une amende, puisque les amendes relèvent du code pénal, mais un "forfait post stationnement", c'est à dire un tarif appliqué aux personnes qui n'ont pas payé ou ont dépassé leur durée de stationnement. Le Conseil Municipal, à l'unanimité, a fixé ce tarif à 35 euros afin de le caler sur le nouveau montant de l'amende. Cela s'appliquera dans l'ensemble des parkings payants sur voirie de la ville qui à ce jour sont : le parking de Perly, le parking du marché et le parking de la gare. Pour les parkings en ouvrage de l'hôpital et de l'atrium, il faut de toute façon payer la durée pour pouvoir sortir.

Sur la zone bleue, il s'agira toujours d'amendes. Mais dont le montant va plus que doubler à 35 euros au lieu de 17. Cela ne relève pas de la commune mais de la loi. Avec le même objectif de responsabilisation des automobilistes pour que la zone bleue tourne et soit accessible à tous plutôt que seulement à quelques citoyens inciviles qui n'ont pas toujours conscience à quel point ils pénalisent les autres et l'ensemble de la communauté. Avec une amende à 35 euros, il sera plus facile de veiller au respect des règles et là encore, les consignes seront toujours claire : la zone bleue doit être partagée entre tous et pas monopolisée par quelques uns. Les contrôles seront renforcés, les amendes dissuasives : cela permettra de retrouver une centaine de place de stationnement en centre ville pour les usagers, les clients, les habitants. Le GART (Groupement des Autorités Responsables des Transports), chaque place pourra ainsi être utilisée par trois fois plus de clients, usagers et habitants chaque jour.

Au final, l'objectif  pour St Julien est d'offrir des places de stationnement gratuites ou très abordables pour les actifs de la commune (parking de la gare et de Chabloux gratuits, parking du marché à moins de 1 euro par jour en abonnement) : marcher 5 minutes le matin et 5 minutes le soir est facile, sain, utile et bon pour la santé. De faciliter le mouvement sur la zone bleue du cœur de ville pour faciliter le stationnement des usagers et des clients. De permettre le stationnement des frontaliers à proximité des réseaux de transport à un tarif raisonnable. Et de poursuivre la lutte contre les voitures ventouses, les stationnements de résidents qui ont des parkings souterrains et qui ne les utilisent pas. Et bien sûr d'inciter ceux d'entre nous qui le peuvent à utiliser le vélo, les transports en commun, la marche à pied ou le covoiturage pour que nous puissions tous mieux circuler.

 

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mercredi, 15 novembre 2017 | Lien permanent

Si je devais voter au Grand Conseil Genevois

A chaque élection cantonale, je suis sollicité par des électeurs binationaux qui me demandent pour qui voter. Mon parcours et mes valeurs me conduiraient à choisir un bulletin PDC. Je suis loin de partager toutes leurs options, mais je me reconnais dans les méthodes et les valeurs du PDC. Dans leur capacité à faire avancer l'intérêt général : le PDC privilégie l'efficacité plutôt que la visibilité médiatique. Leur affiche électorale explique très bien à quel point ils ont l'austérité de ceux qui travaillent plutôt que le bling-bling de ceux qui communiquent.

Pour autant, dans le vote Genevois, le vote nominatif est déterminant. Il a 9 fois plus d'influence pour désigner la composition du Grand Conseil. C'est pourquoi j'ai aussi sélectionné quelques candidats du PS, du PLR et des Verts.

Voilà la liste des candidats pour lesquels je voterai si j'avais le droit de voter :

 

  1. Alexandra Rys (PDC) : pour sa compétence et sa capacité à construire des compromis
  2. Alexandre Chevalier (PDB) : parce que voilà un parti qui défend la Suisse de demain plutôt que celle d’hier !
  3. Alexandre de Senarclens (PLR) : parce que ça fait du bien de voir des PLR qui cessent de s’accrocher à un monde révolu !
  4. Anne-Marie Von Arx Vernon (PDC) : pour la capacité à défendre sans relâche des valeurs humanistes en gardant toujours la bonne humeur.
  5. Antoni Mayer (PDC) : parce qu’il vit le Grand Genève au quotidien
  6. Antonio Hodgers (Verts) : pour appuyer sa candidature au Conseil d’Etat
  7. Béatrice Hirsch (PDC) : pour le travail réalisé à la Présidence du PDC
  8. Brigitte Sarrasin Borel (PBD) : parce que voilà un parti qui défend la Suisse de demain plutôt que celle d’hier !et parce qu’elle vit dans le Grand Genève
  9. Charles Piguet (PBD) : parce que voilà un parti qui défend la Suisse de demain plutôt que celle d’hier !
  10. Charly Schwartz (Vert’libéraux) : un collègue blogueur !
  11. Claudio Marques (PDC) : parce que le PDC a besoin de sang neuf
  12. Daniel Fischer (PDC) : parce qu’en voisin, il ne peut que partager la préoccupation d’une amélioration des conditions de mobilités sur l’axe St Julien-Genève.
  13. Danièle Bounaix (Ensemble à Gauche) : parce qu’elle réside en France et connait forcément bien les problèmes de mobilité, de logement et de discrimination que vivent les habitants du Genevois français.
  14. Denis Bücher (Verts) : parce qu’il vit le Grand Genève au quotidien.
  15. Didier Bonny (Parti Pirate) : parce qu’il vit ses valeurs humanistes jusqu’à en payer le prix.
  16. Dinh Manh Uong (PDC) : pour le bilan courageux et responsable en matière de construction de logements à Confignon.
  17. Emilie Flamand-Lew (Verts) : Parce qu’elle défend une vision constructive de l’écologie, et qu’elle a un super sens de l’humour et de la dérision !
  18. Fabienne Aubry-Conne (PBD) : parce que voilà un parti qui défend la Suisse de demain plutôt que celle d’hier !
  19. François Duc (MCG) : pour le plaisir de voir un frontalier siéger dans la députation du MCG.
  20. François Lance (PDC) : pour son expérience de conseiller administratif à Lancy.
  21. François Lefort (Verts) : Pour sa vision d’une écologie constructive
  22. Frédéric Hohl (PLR) : parce qu’il est radical !
  23. Gabriel Barrillier (PLR) : parce qu’il prend la mesure des enjeux du Grand Genève
  24. Geneviève Arnold (PDC) : pour les réalisations courageuses en matière de construction de logement à Plan les Ouates.
  25. Guy Mettan (PDC) : pour ses positions novatrices et courageuses sur la région
  26. Guy Zwahlen (PLR) : parce qu’il est constructif et humaniste.
  27. Jacqueline Roiz (Verts) : Pour sa vision d’une écologie constructive
  28. Laurent Seydoux (Vert’Libéraux) : pour avoir défendu avec autant de courage et de responsabilité le quartier des Cherpines.
  29. Luc Gioria (PDC) : parce que l’équipe PDC de Bernex est excellente, travailleuse et courageuse sur la question du logement.
  30. Marko Bandler (PS) : parce qu’avec son boulot, il voit l’envers du décor de la Genève internationale !
  31. Martine Roset (PDC) : pour sa vision constructive et responsable d’une région au-delà des frontières
  32. Matthias Buschbeck (Verts) : Pour sa vision d’une écologie constructive
  33. Michel Ducret (PLR) : parce qu'un jour il m'a dit "vous avez raison, il faut leur dire que nous vivons dans une agglomération" !
  34. Michèle Kunzler (Verts) : parce que je mesure et constate son engagement au service de la mobilité
  35. Miguel Limpo (Verts) : Pour sa vision d’une écologie constructive
  36. Murat Julian Alder (PLR) : parce qu’il a contribué à élaborer des consensus qui ont permis le changement de constitution.
  37. Pablo Garcia (PS) : parce que résident à Perly, il peut comprendre les problèmes de mobilité sur l’axe St Julien-Genève
  38. Patrick Malek-Asghar (PLR) : pour qu’il y ait plus de radicaux dans la députation PLR et pour le bilan en matière de logement à Versoix.
  39. Peter Loosli (Verts) : parce qu’il vit le Grand Genève au quotidien
  40. Pierre Conne (PLR) : parce qu’il comprend l'enjeu travaille à la résolution de l’accès au soin pour tous au-delà de la frontière
  41. Pierre Ronget (PLR) : parce qu’il est humaniste… et que chez les Libéraux ça ferait du bien de voir plus d’humanistes, et un peu moins de lobbyistes !
  42. Renaud Gautier (PLR) : pour sa capacité à créer des ponts au-delà des partis… en espérant qu’il arrive à créer des ponts au-delà des frontières.
  43. Romain de St Marie (PS) : parce qu’il comprend les problèmes de l’agglomération pour y avoir grandit et qu’il y a besoin d’une nouvelle génération de socialistes.
  44. Sandrine Salerno (PS) : pour appuyer sa candidature au Conseil d’Etat
  45. Sébastien Kaech (PDC) : pour apporter du sang neuf et de la compétence au PDC
  46. Serge Dal Busco (PDC) : pour appuyer sa candidature au Conseil d’Etat, car son bilan, son parcours et ses compétences montrent qu’il a l’envergure d’un homme d’état.
  47. Sophie Forster Carbonnier (Verts) : pour le travail réalisé pour que Genève ait un budget en 2013 !
  48. Thierry Apotheloz (PS) : pour appuyer sa candidature au Conseil d’Etat
  49. Thomas Puttalaz (PDC) : parce qu’il défend l’idée d’un statut de quasi résident pour les Genevois installés en France.
  50. Xavier Magnin (PDC) : parce que l’équipe PDC de Plan les Ouates a contribué à la construction de logement et pour améliorer la mobilité sur l’axe St Julien-Genève.

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jeudi, 26 septembre 2013 | Lien permanent | Commentaires (1)

Compte rendu du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois du 23 septembre 2010

Ce soir avait lieu le Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois.

Nous consacrons d'abord 1H30 à une présentation de l'état d'avancement du projet d'agglomération franco valdo genevois pour le secteur Saint-Julien-Bernex. Une synthèse des travaux présentés jusqu'à présent. Je vous invite à consulter tous les documents que vous trouverez sur le site du projet d'agglo. Ce sont des enjeux extrêmement importants qui façonneront notre région dans les 20 à 30 prochaines années. Le schéma définit Saint Julien comme pôle régional avec 10 000 habitants supplémentaires en 2030 et les fonctionnalités d'une ville pôle de l'agglomération.

La présentation est téléchargeable ici :

Presentation PACA Bernex Saint Julien Conseil Municipal du 23 septembre 2010.pdf

De mon point de vue, le projet d'agglomération décrit une vision idéale de notre agglomération. Mais c'est aussi un marché de dupes : la réalité c'est que nous planifions des aménagements régionaux et que pour l'instant Genève ne tient toujours pas sa part du contrat qui consiste à construire des logements au coeur de l'agglomération. La volonté politique est réelle... mais pas au point de modifier les lois qui empêchent Genève de construire assez de logements pour les habitants qu'elle fait venir chaque année. Les élus Genevois les plus responsables osent encore peu expliquer la nécessité de construire des logements à leurs électeurs (à l'exception d'ailleurs de Mark Muller qui se montre de plus en plus courageux ces dernières semaines face au lobbyiste des villas qu'est l'association Pic Vert). Il y a encore pléthore d'élus genevois irresponsables qui estiment qu'on peut continuer à installer les emplois d'un côté et les logements de l'autre : ils ne se rendent pas compte que cela aggrave les problèmes de circulation et détruit notre qualité de vie commune. Ce soir avait lieu au Grand Conseil la première partie du débat sur le déclassement des Cherpines et les Verts qui sont à l'origine du projet d'agglo ont voté contre : signe des incohérences genevoises.

Le second projet d'agglomération qui devra être signé l'an prochain devraêtre beaucoup plus précis sur les engagements Genevois. Nous devons avancer de manière coordonnée et parallèle. Les avancées sur les transports en commun doivent se faire au rythme des avancées genevoises sur le logement. Si nous avançons trop vite sur les transports en commun, le risque est grand de permettre à Perly par exemple, de refuser de construire les logements nécessaires sur l'axe du tram. Le Maire de Saint Julien en Genevois semble lui même en douter puisqu'il rétorque que si on attend que Genève construise des logements on risque de ne jamais commencer. Il oublie que l'arrivée d'un tram avant que les logements ne se construisent à Genève chasserait de notre commune tous les salariés en euros qui ne pourraient plus y vivre, par ricochet elle en chasserait aussi les entreprises et administrations, et ferait de notre ville une simple cité dortoir de travailleurs genevois.

Nous abordons ensuite l'ordre du jour à 22H00. Jean-Michel Thénard commence par la mise en scène d'une "déclaration solennelle auquel il a beaucoup réfléchit"(sic) me mettant en cause car j'ai eu l'affront d'appeler une de nos collègues, conseillère municipale, qui est absente depuis maintenant un an, qui n'est inscrite dans aucune commission municipale et qui n'a jamais donné de pouvoir de vote. Je l'ai appelé afin de lui demander des nouvelles de son engagement. La conversation avait été très cordiale et aimable. Anne-Marie Raballand m'avait indiqué qu'elle n'aurait pas la possibilité de s'engager au Conseil Municipal et qu'elle souhaitait démissionner. Voilà l'acte honteux et déplorable dont je me suis rendu coupable aux yeux du Maire. Il a prétendu qu'Anne-Marie Raballand avait été profondément choqué par mon appel... ce qui ne correspond pas à la tonalité de l'échange téléphonique que nous avons eu.

Selon Jean-Michel Thénard, je ne montrerai aucun respect pour les personnes. Accusation plutôt cocasse lorsqu'on connait le personnage et ses comportements en société.

Selon les termes de la loi (article L2121-5 du code général des collectivités territoriales) le Maire devrait adresser un avertissement aux conseillers municipaux absents. Depuis le premier vote sur le terrain de Norcier de juillet 2009, Pierre Compagnon aussi n'a plus mis les pieds au Conseil ni en commission. Il a en revanche fait un pouvoir. Le Tribunal Administratif prononcerait ensuite leur démission suite à leur absence renouvelée. Il ne le fait pas car ces démissions en entraîneraient d'autres qui provoqueraient des élections municipales anticipées. Élections anticipées que Jean-Michel Thénard semble redouter. Peut-être pense-t'il qu'il ne serait pas majoritaire dans la commune ?

En attendant, il fait preuve d'une profonde agressivité. Depuis le début du mandat c'est sa manière d'assurer la cohésion de son équipe. Un bon Maire assurerait la cohésion de son groupe par le travail d'équipe, un projet d'équipe ou des choix d'équipe. Au niveau national, on voit à quel point il est beaucoup plus facile pour le PS d'afficher une cohésion factice contre la retraite à 62 ans plutôt que de fédérer derrière des propositions responsables. Jean-Michel Thénard invente pour la première fois en France, l'opposition systématique à la minorité, ce qui n'a décidément plus aucun sens. Deux ans et demi après le début du second mandat, cette stratégie qui consiste à créer de faux clivages ne masque plus l'absence de choix pour notre ville.

J'éprouve une compassion profonde pour les collaborateurs, les adjoints et les Maires du canton qui doivent travailler avec lui au quotidien ! Je comprends chaque mois un peu mieux l'exaspération et la lassitude croissante que suscite le personnage. Pour notre part, nous n'avons à le supporter que lors des neuf conseils municipaux annuels.

Une délibération sur l'aménagement du pôle gare est ajoutée à la dernière minute. C'est la délibération sans doute la plus importante de la soirée et la plus longue. Nous la découvrons sur place. Suivent 5 délibérations :

  • 2 décisions modificatives du budget,
  • Une convention d'objectif avec l'Union Sportive de Saint Julien,
  • L'attribution des marchés de travaux pour l'aménagement de la rue des Chênes - après plus d'un an de négociation les conventions avec les riverains ne sont toujours pas bouclées,
  • et un avenant à une convention avec les SIG.

Le tout est approuvé à l'unanimité.

1H30 de présentation du projet d'agglo, 20 minutes de polémique stérile et 40 minutes de délibérations courantes adoptées à l'unanimité. La ville avance peu : aucune déliberation sur le développement du commerce au centre ville, aucune délibération sur l'accueil de la petite enfance, aucune proposition pour résoudre les problèmes de circulation que la construction accélérée du quartier de Chabloux va créer. Et pour cause, le Maire s'est absenté 4 semaines durant l'été - connaissez-vous beaucoup de personnes qui ont autant de responsabilités et s'absentent aussi longtemps ? Il n'y a eu par ailleurs aucune coordination sur les plannings de vacances. Des services entiers ont été désertés laissant une charge de travail insurmontable aux personnes restées au coeur de l'été.

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vendredi, 24 septembre 2010 | Lien permanent | Commentaires (1)

1 million d'euros d'économies réalisées, encore 2 millions à identifier

Mardi 20 octobre, nous avons organisé une réunion publique pour présenter en toute transparence la situation financière de la commune et l'état d'avancement de notre démarche d'économies.

La prospective financière a été réalisé par un expert indépendant : M. Coblentz de Stratorial Finances. La situation financière de la France a été expliquée. Le projet de budget de l'Etat pour 2016 présente un déficit de 73 milliards d'euros pour 375 milliards de dépenses ! Lorsqu'on enlève les dépenses incompressibles que sont les retraites des fonctionnaires et les intérêts de la dette, le budget propre de l'Etat s'élève à 200 milliards. Comment l'Etat français peut-il résorber 73 milliards de déficit sur un budget propre de 200 milliards ? Il faudrait pour cela réduire les dépenses publiques d'Etat de 30% ! Et cela ne permettrait toujours pas de dégager des excédents nécessaires pour rembourser plus rapidement la dette accumulée depuis 30 ans. La France n'a pas plus les moyens de baisser le taux de TVA sur les tampons que d'entretenir l'un des premiers réseaux mondiaux de consulats et d'ambassades et une armée qui aimerait pouvoir se porter sur tous les champs de bataille. En succombant aux clientélismes, aux promesses illusoires et aux dépenses inconsidérées, nous avons tous, par nos votes successifs depuis 40 , contribué à placer la France, et les générations futures dans cette situation. Nous devons au plus vite engager une cure de désintoxication aux déficits publics et à la dépense publique.

De toute évidence les collectivités locales, dont les dotations représentent 50 milliards de dépenses d'Etat devront participer à cet effort. Il est en revanche inacceptable, que l'Etat, dans son projet initial de loi de finance ne réduise ses dépenses que de 200 millions alors qu'ils demandent aux collectivités locales une baisse de 3,5 milliards !?! Nos parlementaires, en tout cas ceux qui estiment que leur mission ne se limite pas à couper des rubans en souriant, ont l'obligation morale de faire des propositions d'économies et de se battre pour que ces économies soient faites : à commencer par les surréalistes et clientélistes enveloppes parlementaires.

La contribution de Saint Julien à la réduction des déficits publics s'élève à 1 million d'euros. A cela s'ajoute la contribution à la péréquation intercommunale à 500 000 euros. Soit au total 1,5 millions d'euros ou encore 200 euros par famille de Saint Julien !

Pour notre commune la situation ne s'arrête pas là. Au cours des 4 dernières années, les dépenses de la commune ont augmenté deux fois plus vite que les recettes : +4,5 millions de dépenses pour +2,2 millions de recettes. Soit une perte de capacité d'autofinancement de 2,3 millions. Nous devons restaurer cette capacité d'autofinancement pour que la commune survive !

En effet, selon les projections du cabinet Stratorial Finances que vous trouverez en lien ici, la commune ne pourrait pas boucler son budget en 2017 si elle n'engage pas des mesures d'économies supplémentaires. Elle serait alors placée sous l'administration du Préfet. Dans ce genre de situation, le Préfet ne s'embarrasse pas. Il réduit l'action de la commune aux seules obligations légales : école, administration publique, urbanisme ! Parfois il impose au conseil municipal d'assumer la responsabilité des dépenses engagées en l'obligeant à augmenter les impôts de manière fulgurante comme c'est arrivé le mois dernier à la commune de Revonnas dans l'Ain qui a du augmenter les impôts de 70%. De toute évidence, quelques milliers de communes ne survivrons pas à cette crise des finances publiques.

Nous estimons que la mise sous tutelle de Saint Julien n'est pas une option. Il faut donc agir maintenant, sachant que l'impact financier des décisions communales peut avoir un ou deux ans de retard.

Lors de la présentation initiale en avril dernier, puis à nouveau dans le courant de l'été, la minorité de gauche avait minimisé le besoin d'économies en contestant les hypothèses. J'ai consulté les deux minorités afin que les hypothèses de travail soient validées ensemble. Nous sommes d'accord sur les hypothèses. Cela ne change pas l'ampleur de l'effort à faire. Désormais, aucune des deux minorités ne conteste plus que nous devons impérativement réaliser 3 millions d'euros d'économies pour maintenir la commune à flot et financer les investissements nécessaires.

Nous avons déjà réalisé près d'un million d'euros d'économies : augmentation des tarifs des services publics pour les habitants qui ont des revenus supérieurs à 4000 euros par mois, parking de Perly payant, suppression de l'exonération de taxe foncière sur les logements neufs les deux premières années, surtaxe pour les résidents secondaires, révision des conventions avec la Présentation de Marie et la MJC, gel du renouvellement de trois postes.

Nous avons aussi eu des mauvaises nouvelles, comme la perte de la dotation de solidarité urbaine (près de 100 000 euros de pertes de recettes à terme) et qui expose Saint Julien à l'amende pour carence de logements sociaux (85 000 euros d'amende annuelle).

Nous devons poursuivre cette démarche d'économie et identifier 2 millions d'euros supplémentaires. D'abord pour être en capacité d'équilibrer les comptes de la commune. Ensuite pour pouvoir investir. Selon les modélisations réalisées par Stratorial Finances, il faut 1 million d'économies supplémentaires pour que la commune puisse simplement avoir les moyens d'entretenir et renouveler son patrimoine (voirie, bâtiments, matériel). Il faut 500 000 euros d'économies supplémentaires pour que la commune ait les moyens de payer les investissements déjà engagés : Ecole du Puy St Martin, Allée de la Feuillée, Entrée Ouest notamment. Il faut encore 500 000 euros d'économies supplémentaires pour que la commune puisse rattraper les 9 classes de retard dans les écoles. Soit 2 millions d'euros d'économies supplémentaires.

Pour réaliser des économies d'une telle ampleur, nous devrons inévitablement supprimer des missions qui sont actuellement remplies par la commune. Nous vivons au dessus de nos moyens. Nous devrons donc revoir à la baisse nos dépenses en supprimant des activités communales. Ce sera le sens des orientations budgétaires pour 2016. L'objectif est de finaliser ce travail d'économies à l'occasion du budget 2016 pour ensuite concentrer nos efforts sur les projets d'investissement pour l'avenir de la commune.

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jeudi, 29 octobre 2015 | Lien permanent

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