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Les démocraties renoncent à leurs souverainetés en acceptant les déséquilibres budgétaires

Le budget pour 2011 de la France est voté.. c’est le 32ieme budget de la nation de suite qui est déficitaire. Voilà 32 ans, qu’année après année, à coup de milliards de déficit, les Français au travers de leurs députés abandonnent aux marchés financiers un peu plus de leur souveraineté.

 

Dans quelques mois, les taux d’intérêts augmenteront, la charge de la dette deviendra vite insupportable pour le budget de l’Etat et les marchés exigeront des primes de risques toujours plus importantes. Le cercle vicieux sera enclenché et comme en Grèce la France devra se soumettre aux fourches caudines des marchés financiers : réduction importante et forte des services publics, réduction des traitements des fonctionnaires, augmentation importante des impôts, vente des actifs de l’Etat qui n’ont pas encore été vendus… entre autres mesures. Nombreux seront ceux qui s’élèveront contre la dictature des marchés oubliant qu’ils ont accepté cette dictature en acceptant les déficits.

 

Les Genevois sont dans une situation assez similaire même si ce n’est pas sous l’angle de la dette. Votations après votations, ils refusent les augmentations d’impôts ou votent les réductions… mais acceptent ou exigent des niveaux de service qui sont au delà des moyens publics. Le précaire équilibre des finances cantonales n’est obtenu qu’avec deux astuces :

1)      Genève ne lance pas les chantiers d’infrastructures qui seraient nécessaires (il faudrait lancer deux ou trois chantiers de RER en parallèle pour préserver la mobilité à Genève),

2)      Les recettes sont de plus en plus assises sur les impôts à la source prélevée sur les Genevois exilés dans le Genevois français (environ 600 millions de CHF).

 

Si Geneve n’avait pas environ 50 000 contribuables résidents dans le Genevois français qui paient 600 millions de CHF d’impôts àla source, les Genevois devraient payer environ 20% d’impôts supplémentaires sur les personnes physiques pour s’offrir les services publics actuels - les impôts des frontaliers financent la totalité des investissements publics du canton ! Les Genevois ne sont pas près de l’accepter.. et contraignent le Conseiller d’Etat en charge des finances à continuer à faire venir des traders.. et à chasser les Genevois du canton au détriment de notre mobilité, de notre qualité de vie et de la mixité sociale de notre agglomération. En résumé, les Genevois sont chassés de chez eux par les autorités cantonales parce qu'ils refusent de payer le prix des services publics qu'ils exigent.

 

La démocratie a cette perversité qu’elle fait croire aux citoyens qu’ils peuvent s’affranchir des lois des mathématiques : on peut un même jour voter pour une baisse d’impôt et une augmentation des dépenses… ce n’est que des années plus tard qu’on en paie la facture. Tout cela n’est pas irrémédiable. Il suffit d’avoir des élus qui ont le courage d’expliquer les conséquences à long terme de telles incohérences.

 

Les Genevois, comme les Français, vivent au dessus de leurs moyens. Cela a pour résultat que les Genevois sont chassés de leur canton par leurs Conseillers d’Etat pour être remplacés par des contribuables plus aisés et les Français seront bientôt soumis à la volonté de leurs créditeurs. Avec un peu d'esprit de responsabilité, Genevois et Français pourront redevenir souverains.

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lundi, 27 décembre 2010 | Lien permanent

Des tickets de bus pour payer des bus supplémentaires

Les citoyens Genevois, résidant à Genève ou dans le Genevois français, décideront le 21 mai prochain de valider ou non une légère augmentation des tarifs. Ce débat est important pour la mobilité dans le Grand Genève. Nous avons les mêmes questions dans le Genevois français.

Les transports en commun sont financés partiellement par les tickets de bus et partiellement par les impôts. Depuis de nombreuses années tant côté français que côté suisse, les subventions publiques consacrées aux transports en commun n'ont fait qu'augmenter. Cela a permis d'augmenter le nombre de lignes, les cadences et les amplitudes horaires. L'augmentation continuera probablement vu le retard accumulé et le besoin croissant. Cependant, la question des recettes est aussi décisive dans l'augmentation de l'offre. Plus les recettes sont importantes, plus il y a de moyens pour augmenter les cadences de bus.

C'est la raison pour laquelle, côté français nous avons nettement intensifié les contrôles, augmenté les amendes et que nous mettons en place la montée par l'avant sur la N et la M. La baisse de la fraude a eu un effet sur les recettes qui nous a permis de financer l'augmentation des fréquences. C'est la raison pour laquelle j'engage chacun d'entre vous à contribuer à cette lutte contre la fraude dans les transports en commun. Ou encore à inciter vos amis, voisins et collègues à emprunter également les transports en commun.

Par ailleurs, nous n'avons pas suivi le canton de Genève dans la dramatique décision de baisse des tarifs prise en votation il y a deux ans. Cette baisse a été catastrophique pour notre mobilité à tous. AUCUN usager supplémentaire sur le réseau genevois et au contraire une croissance importante des usagers sur la partie française qui n'avait pas eu de baisse de tarif. Faute d'usagers supplémentaires la baisse des tarifs s'est traduite par une baisse de recette de 12 millions de francs qui s'est traduite par des baisses d'offre de transport. Le tarif n'est JAMAIS un critère pour prendre les transports en commun : car c'est toujours déjà le plus compétitif des modes de transport. Les critères principaux sont la fréquence, la vitesse et la régularité. Or pour améliorer la fréquence, la vitesse et la régularité il faut plus de recettes.

Les votations sur les tarifs le 21 mai auront une influence importante sur notre mobilité à TOUS :

 Plus de recettes = Plus de bus = Moins de voitures = Moins de bouchons

Parce que ces votations sont importantes aussi pour le Genevois français, parce que 15% des habitants originaires de St Julien sont doubles nationaux et que des milliers d'autres sont citoyens suisses, parce que des milliers de Genevois viennent chaque semaine à St Julien et parce que ces débats publics sont les mêmes des deux côtés de la frontière nous avons proposé aux partis genevois d'utiliser les panneaux d'affichage de St Julien pour expliquer leur position.

Il y a une autre raison également. Les votations dites sur l'immigration de masse ou sur le cofinancement des P+R en France ont été adoptées de justesse. Les citoyens genevois et double nationaux qui vivent en France s'étaient peu mobilisés. Leur participation aurait pu faire basculer le résultat. Nous souhaitons contribuer à une mobilisation massive et systématique des genevois vivant en France afin que le souverain Genevois puisse mieux prendre en compte la réalité binationale de notre agglomération.

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mercredi, 10 mai 2017 | Lien permanent

8 mai 1945 : La France est grande quand elle est unie

Cérémonie du 8 mai 2017 à Saint Julien en Genevois.JPG(Vous trouverez ci-dessous le texte de mon allocution à l'occasion de la cérémonie de commémoration de l'armistice du 8 mai 1945)

Mesdames, Messieurs,

Nous sommes rassemblés ici aujourd’hui autour du monument aux morts pour commémorer l’armistice du 8 mai 1945 qui mit fin non seulement aux combats meurtriers de la seconde guerre mondiale, mais également au plus grand génocide de l’histoire de l’humanité et qui consacra la victoire des forces démocratiques sur les mouvements nazis et pétainistes.

Depuis quelques années maintenant, nous commémorons en ce jour l’ensemble des événements de la seconde guerre mondiale de l’appel du 18 juin 1940 jusqu’à l’armistice du 8 mai 1945. Nous honorons également la mémoire des déportés. Janine Chaléat, Conseillère Municipale dont la famille a été décimée par la déportation lira dans quelques instants le message des associations de déportés.

L’actualité du moment nous rappelle que la victoire du 8 mai 1945 ne fut une victoire définitive que pour la seconde guerre mondiale. Les idées qui avaient conduit à l’émergence du nazisme et du pétainisme sont toujours présentent et exigent que le combat des idées se poursuive. En particulier la haine de l’étranger ou de celui qui a une autre foi, la haine de ceux qui sont différent, le repli d’une nation sur elle-même, l’illusion des boucs émissaires dans la résolution des problèmes socio-économiques. Tout cela existe encore aujourd’hui. Tout cela nécessite d’y opposer l’espoir, la détermination, l’unité nationale.

La seconde guerre mondiale nous donne les clefs de ce combat qui se poursuit contre des idées si éloignées de l’idéal républicain de Liberté, d’Egalité et de Fraternité. Lorsque le 18 juin, en pleine débâcle, le Général de Gaulle en appel à l’espérance de chacun, il en appelle autant aux officiers qu’aux soldats, autant aux ingénieurs qu’aux ouvriers.

C’est ainsi que grâce à la cohésion nationale, la victoire s’est construite. Les gaullistes, les démocrates-chrétiens et les communistes se sont alliés dans les ombres de la résistance. Ils ont souffert et sont morts côte à côtes, parfois pour se protéger les uns les autres. Car lorsque l’idéal de la République française est menacée, il n’y a plus de divergences, plus d’hésitations, plus de divisions possible, seule l’unité nationale au service du pays compte.

C’est ainsi que furent jetées les bases de la reconstruction française grâce au programme établi par le Conseil National de la Résistance. Des bases qui doivent sans doute être actualisées aux temps d’aujourd’hui mais qui assurent le fondement de ce qu’est la France moderne.

Cet exemple que nous ont légué les combattants des Forces Françaises de l’Intérieure comme ceux des Forces Françaises Libres est toujours d’actualité : lorsque la France est menacée, cette France, d’ordinaire si prompte à la révolte, est aussi capable de communion nationale au service du pays.

Parce qu’ils ont libéré les camps de concentration, parce qu’ils ont libéré la France et l’Europe, parce qu’ils ont vaincu les nazis, mais aussi parce qu’ils nous ont donné cet exemple si fort d’unité nationale, il est juste d’honorer aujourd’hui la mémoire de tous ceux qui ont combattu.

 

 

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lundi, 08 mai 2017 | Lien permanent

Maitriser le rythme des constructions : premiers résultats

En 2012 et 2013, ce sont 874 logements qui ont été autorisés à la construction. Cela représente une moyenne de 437 logements autorisés par an. Cela représentait une augmentation du parc de logements de +6% par an. C'est absurde. On ne peut pas gérer les effets d'une croissance aussi débridée.

Au fur et à mesure que ces logements sont livrés, nous en ressentons les effets. Nous avons du ouvrir 6 classes supplémentaires en seulement 4 ans.... alors même que le seul projet d'extension d'école en 15 ans n'a permis d'ouvrir que 3 classes supplémentaires à la rentrée 2016.

Il y a quelques années, une étude avait été réalisée sur l'impact d'une croissance qui n'est pas maitrisée. La croissance contribue à augmenter les recettes communales. Mais lorsqu'elle est trop rapide, cette croissance augmente les charges beaucoup plus vite que les recettes. Avec 2% de croissance démographique, une commune peut faire face et investir. Au delà de 2% de croissance, les recettes ne couvrent plus les coûts des équipements publics supplémentaires rendus nécessaires.

C'est la raison pour laquelle nous nous sommes fixé comme objectif de réduire la production de logements à 200 logements par an. Nous avons peu d'outils : la loi ne donne heureusement pas aux communes le pouvoir de réguler le marcher immobilier. Cependant, nous avons utilisé tous les outils à notre disposition : un Plan Local d'Urbanisme plus exigeant qualitativement et laissant moins de possibilités quantitatives (depuis juillet 2017), une taxe d'aménagement quadruplé pour les promoteurs (depuis janvier 2017), un basculement de l'imposition locale des habitants vers les propriétaires pour dissuader les investisseurs (depuis octobre 2016), des mises en garde des propriétaires fonciers contre les méthodes contestables des négociateurs fonciers (depuis cette année).

4 ans plus tard, petit à petit, nous commençons à voir l'impact de ces politiques. Depuis les élections municipales, en moyenne, le nombre de logements autorisés à la construction commence à baisser à une moyenne de 260 logements. C'est encore trop, mais c'est déjà beaucoup mieux. Certaines des mesures prises sont en vigueur depuis peu de temps. Nous suivrons cela de près et si cela n'est toujours pas suffisant, nous prendrons d'autres mesures pour restreindre la production de logements à des niveaux gérables.

D'autant, que nous devons encore écluser le monumental stock de logements autorisés. Ce sont encore 972 logements qui sont autorisés mais pas encore livrés. Certains permis datent de 2012. Petit à petit, nous éclusons le stock et réduisons les autorisations pour permettre à St Julien de maitriser sa croissance.

En parallèle nous accélérons le rythme des investissements pour rattraper le retard. En réduisant la croissance immobilière et en accélérant les investissements publics, petit à petit, nous rattrapons le retard accumulé pour que la ville dispose des équipements dont elle a besoin. Il faudra cependant encore quelques années de patience.

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mercredi, 02 mai 2018 | Lien permanent

Au Conseil Municipal de Saint-Julien-en-Genevois à votre service

Vous trouverez ci-dessous le texte de la tribune libre du groupe Mieux Vivre à Saint-Julien-en-Genevois qui sera publié dans l'édition de décembre du bulletin municipal. Après avoir inutilement consulté des avocats avec l'argent de vos impôts et retardé la parution du bulletin, la municipalité s'est résolue, contre son gré, à appliquer la loi et à répartir l'espace de la page dévolue à la minorité proportionnellement au nombre d'élus signataires comme cela est pratiqué dans toutes les communes de France à commencer par Annemasse. A l'avenir, il faudra utiliser un peu plus le bon sens et un peu moins d'avocats : on arrivera au même résultat plus rapidement et à moindre frais pour la collectivité !

 

Au Conseil Municipal de septembre, nous avons interpellé la municipalité sur les rythmes scolaires. L’amélioration des activités périscolaires nécessitent de revoir l’organisation. Plusieurs enfants ont été oubliés à la sortie de l’école ! La municipalité doit vite accorder plus d’attention au périscolaire et mieux associer parents et associations pour en améliorer le fonctionnement.

Le changement des horaires scolaires conduit à une réduction de 20 minutes du temps de repas des enfants. Une décision néfaste prise sans consultation des professionnels de terrain. Certains enfants doivent déjeuner en un quart d’heure seulement et les retards en classe l’après midi sont fréquents. Selon le Maire, le travail est en cours. L’année scolaire aussi !

La majorité a également présenté deux projets : des aménagements fastueux sur la place du marché et le long de l’Aire en contrebas du quartier de Chabloux. Aucun chiffrage financier n’a été présenté. Nous avons souligné que ces deux projets vont à l’encontre des priorités des habitants que sont l’aménagement d’un cœur de ville et de parcs publics dans les quartiers. Dans tous les cas, ces projets ne seront pas mis en œuvre au cours de ce mandat. Nous avons été stupéfaits de voir la majorité utiliser vos impôts pour élaborer et communiquer sur le projet d’une liste candidate.

Nous avons enfin été surpris de voir une demande de délégation de trésorerie au Maire de 5 millions d’euros, soit le quart des recettes du budget de fonctionnement. La municipalité a expliqué ce besoin de trésorerie pour payer les travaux de la Maison Intergénérationnelle qui avancent plus vite que prévus. Pourtant les crédits de paiement sur 2013 n’ont été augmentés que de 400 000 euros et pas de 5 millions. La municipalité a prétendu que cette ligne de trésorerie serait gratuite tant qu’elle ne serait pas utilisée, pourtant un intérêt de 0,2% sera facturé sur l’encours non utilisé. Au-delà du montant astronomique et des explications confuses sur le besoin de trésorerie, il n’y a aucune raison que le Conseil Municipal transmette un tel pouvoir au seul Maire. Le Conseil Municipal se réunit suffisamment souvent pour faire son travail de contrôle de l’exécutif municipal.

Le projet d’entrée ouest de la ville a été présenté. Le tracé court entre la départementale et la route des vignes est retenu. La municipalité souhaite la mise à double sens de la rue des sardes. Nous y sommes opposés. A ce stade les deux options restent ouvertes.

Le 17 octobre, le Conseil Municipal devait se réunir à 19h. Sept élus de la minorité sur huit étaient présents. Neuf élus de la majorité étaient absents. Depuis deux ans en moyenne sept élus de la majorité sont absents aux Conseils Municipaux. Impossible de débattre avec des chaises vides. Cet absentéisme est un manque de respect vis-à-vis des habitants, des services et accessoirement des élus qui s’engagent. Comme annoncé, nous avons quitté la séance du Conseil qui n’a pas pu se tenir faute de quorum.

Le Conseil Municipal s’est donc réunit à nouveau le 22 octobre. A nouveau neuf élus de la majorité étaient absents.  Il a été institué un droit de préemption commercial afin de permettre à la commune d’intervenir lorsqu’elle le juge utile pour revitaliser le commerce au centre ville. Nous le demandions depuis longtemps. Nous l’avons voté.

Une autre délibération a été présentée pour le recrutement de 12 agents pour les activités périscolaires de 15h30 à 17h00 : un temps de travail trop court pour avoir les moyens de vivre dignement ! La désorganisation actuelle des rythmes scolaires rend urgent ces recrutements pour préserver la sécurité des enfants. Cependant, la qualité du service auprès des enfants aurait imposé une autre organisation pour éviter cette précarisation du temps de travail des agents.

Pour le groupe « Mieux Vivre à St Julien » Eddy Carl, Isabelle Gérard, Dominique Gueguen, Catherine Joubert, Cédric Marx, Frédéric Sansa, Antoine Vielliard

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lundi, 02 décembre 2013 | Lien permanent

L'agglomération genevoise est FANTASTIQUE !

Notre agglomération genevoise est fantastique ! Si, si, je vous assure ! A première vue un visiteur pourrait croire qu’il y a plus excentrique que Genève : il aurait tort.

Nous sommes de grands farceurs. On propose au monde entier de venir s’installer dans notre région alors qu’il n’y a pas de logements. C’est drôle ! Ils viennent dans notre bel aéroport international. Ils croient qu’ils vont profiter d’impôts réduits…mais on les a bien eu : on en fait venir 15 000 par an et on construit que 1200 logements à Genève ! La bonne blague. Ils doivent rentrer chez eux. Et nous on a bien rigolé. Un peu comme quand on retire une chaise à quelqu’un qui s’assoit.

On est drôle : on joue à faire semblant d’ADORER les transports en commun. Alors on investit des millions dans des nouvelles lignes de tram. On interdit aux voitures de se garer ou d’accéder au centre ville. On essaie même de temps en temps de fermer des routes frontalières. Il y a plein de gens qui y croient… mais en fait on fait exprès de créer 10 000 pendulaires supplémentaires par an en obligeant les habitants à aller se loger loin des réseaux de transport. On adore respirer les 300’000 tonnes de Co2 émises par les 130’000 pendulaires qu’on refuse de loger au cœur d’agglo. On espère même bientôt décrocher l’AOC du cardon au gazoil.

On a un tel sens de l’accueil dans notre région que les rares construction de logements qu’on autorise ce sont des appartements et des villas de luxe avec de grands parcs et jardins autour pour que les contribuables des autres pays viennent chez nous.. pendant que nous on est obligé de quitter le pays. Chez nous les contribuables sont beaucoup plus importants que les citoyens.

Dans la région genevoise on a inventé la gérontocratie…. Et on fait croire que c’est de la démocratie directe. Il y a plein de gens qui y croient. En fait on a bloqué les constructions de logements depuis tellement longtemps que les jeunes ne peuvent plus vivre dans le canton de Genève. Comme de toute façon ils ne croient plus en la démocratie, ils ne votent plus. Et le tour est joué. Les retraités sont majoritaires et s’assurent qu’ils n’y a pas de logements construits pour leurs enfants. Le mois dernier à Chêne-Bougeries plus de la moitié des votants avaient plus de 60 ans. Ici on comprends franchement pas pourquoi dans tous les autres pays du monde les parents s’attachent à ce que leurs enfants aient un toit pour se loger… ici c’est le contraire.

Quand il s’agit de construire des logements… on est carrément très sérieux. On demande à tout le monde ce qu’il en pense. Les uns veulent plus haut alors on refait des plans plus haut. Les autres moins denses alors on refait tout. Les troisièmes veulent qu’il y ait des parkings alors on met des parkings. Les autres veulent qu’il n’y ait surtout pas de parking alors on les enlève. On écoute TOUT le monde… Sauf ceux qui n’ont pas de logements.. de toute façon ceux là ce sont des jeunes et ils habitent déjà plus là.. et ils n’ont pas assez d’argent pour qu’on les prenne au sérieux. On adore concevoir des projets de logements et les refaire sans cesse un peu comme Pénélope. On est moins bon pour décider et construire. En fait, TOUT le monde est d’accord, on a impérativement besoin de plus de logements très rapidement : mais pas ici, pas comme ça, pas maintenant et pas autant.

Nos partis politiques sont super drôles : les Libéraux veulent de la croissance économique.. mais pas la croissance urbaine qui va avec, les Socialistes prétendent défendre les locataires.. mais s’opposent aux constructions de logements, les Verts prétendent défendre la nature mais en s’opposant aux construction de logements étendent l’agglomération genevoise à des centaines de kilomètre de nature alentours ! On est complètement excentriques, on s’embarrasse pas d’avoir des idées cohérentes. Il suffit juste de faire des oppositions pour exister politiquement et médiatiquement.

Notre agglomération serait très drôle si elle n’était qu’un sketch d’un humoriste sur la scène d’un théâtre. Malheureusement elle est bien réelle. Elle est désespérante d’égoïsme dans son incapacité à loger ses jeunes ménages, ses infirmières, ses enseignants, ses policiers, ses maçons.

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jeudi, 22 décembre 2011 | Lien permanent

Une villa construite par Alphonse Laverrière sera prochainement détruite à St Julien en Genevois

Photo de la maison tapponier.jpgDans quelques semaines sera détruite la villa Taponier au 1 avenue de ternier à St Julien-en-Genevois. Une villa construite en 1939 par l'architecte Alphonse Laverrière. Un architecte de renomée internationale connu pour la conception du tribunal fédéral de Lausanne, de la gare de Lausanne ou encore du mur des réformateurs au parc des bastions à Genève.

Cette villa est remarquable par son architecture sobre et allongée. Elle appartient au patrimoine architectural de la commune. Elle sera réduite à un tas de pierre dans quelques semaines. Allez la voir avant qu'il ne soit trop tard ! Faites des photos ! Une nouvelle promotion immobilière la remplacera : "Venez vivre l'exception" prétend la publicité ! En l'occurence il s'agit surtout de détruire l'exception.

Petit à petit le patrimoine architectural de la commune disparait tout comme les espaces naturels de respiration. La commune aurait pu protéger ce patrimoine en définissant une zone de bâti remarquable ou en fixant des règles d'urbanisme qui correspondent au bâti actuel. Loin de faire cela, le Plan Local d'Urbanisme a fixé des densités d'habitations modernes. En raison des règles d'urbanisme de la commune, les propriétaires et les promoteurs vont toucher le jackpot pour la destruction de cette villa.

Il y a 50 ans, St Julien en Genevois et Carouge avait beaucoup de similarités : deux communes qui ont longtemps été du même côté de la frontière. Mais depuis 50 ans Carouge a préservé son coeur de ville et construit des tours espacées par des espaces verts pour loger ses nouveaux habitants. St Julien a détruit son patrimoine et construit maintenant des immeubles qui se font face, séparés par des rangées de parking et sans espaces verts pour que le regard s'échappe et les enfants jouent. Ces quartiers vieilliront mal, leurs habitants aussi.

Oui ! Il faut construire des logements ! Oui ! Il faut densifier : c'est à dire construire dans les villes. Mais cela n'autorise pas tout. Cela ne doit plus autoriser de détruire le patrimoine architectural qui fait l'identité des villes. Les habitants ont besoin de savoir où ils habitent : ils ne vivent pas sur une partition de musique ni dans des îles grecques comme le nom des promotions pourrait le faire croire. Ils vivent en Haute-Savoie dans le Genevois français. Ils ont le droit de vivre dans des logements qui ont du caractère et une identité et pas dans des rectangles incipides concus par milliers aux quatre coins de la France comme d'autres produisent des pots de yaourts.

Les habitants ont le droit aussi d'avoir des espaces de respiration naturels. Il y a 40 ans lorsque le Favernay a été construit à côté de l'hôpital on avait prévu des espaces verts pour les enfants. Des espaces qui servent maintenant aussi aux voisins du nouveau quartier de Paisy pour lesquels les documents d'urbanisme de la commune n'ont rien prévu. Les enfants ont toujours besoin de jouer sur l'herbe et pas seulement sur des aires de jeu construites au milieu d'un carrefour sur les délaissés existants.

La densification prévue dans le projet d'agglomération doit être une densification de qualité pour être une réussite. Nous en sommes loin. Dans certaines communes le seul paysage que l'on voit ce sont des immeubles séparés par des parkings. Des cités nouvelles si inhumaines que des extraterrestres pourraient penser en arrivant que les habitants de ces communes sont les voitures qui décident de l'urbanisation et qui, la nuit venue, rangent leurs conducteurs dans les logements attenants.

Les promoteurs, avec des marges qui dépassent les 50%, ont largement les moyens d'assumer les coûts de règles d'urbanisme plus strictes qui préservent les espaces naturels et le bâti remarquable.

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vendredi, 20 juillet 2012 | Lien permanent | Commentaires (4)

Compétence EAU : le fossé entre les préoccupations des habitants et les débats des élus

Voilà des années que de campagne en élection et entre les deux, je rencontre des habitants de tout le canton.. voir même un peu plus loin. Des milliers et des milliers de rencontres d'habitants, des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, des nouveaux venus, des habitants de toujours. De ces milliers et milliers d'heures d'écoute il est clair que les préoccupations majeures des habitants de notre canton ce sont les conditions de logements et les coûts des logements, la dégradation continue des conditions de circulation et la dégradation de notre qualité de vie causée par une urbanisation mal maitrisée qui détruit les espaces naturels et agricoles. Pour apporter des solutions concrètes à ces enjeux les élus devraient se concentrer sur ces préoccupations majeures.

Absolument PERSONNE, ne m'a JAMAIS parlé de l'approvisionnement en eau potable et de son attachement à ce qu'elle soit gérée par la commune... Ah si, peut être, le Sous Préfet, extrêmement inquiet de la capacité des communes à assurer une eau de qualité à tous les habitants vue la construction frénétique de logements.

Ce soir à la Communauté de Communes du Genevois nous avons passé la soirée à parler d'un sujet qui n'intéresse pas les habitants : la compétence EAU. Nous avons eu un très long débat pour savoir si l'approvisionnement en eau potable du canton devait être de la responsabilité des communes ou de la communauté de communes. C'est à dire gérée ensemble par les élus des communes, ou géré séparément par les élus des communes : bref, le cadet des soucis des habitants.

La question est simple : vu les constructions de logements, vu les normes toujours plus exigeantes sur la qualité de l'eau et vue les sécheresses à répétition, on ne peut plus assurer un approvisionnement pérenne en eau potable avec des sources communales et des dizaines de forages communaux. Les périmètres de protection des sources vont devenir toujours plus grands et peu de communes auront les moyens de les préserver. Nous captons dans la nappe du Genevois plus que notre quote part. Ni le département ni l'agence de l'eau n'aideront les communes qui n'auront pas délégué cette compétence à une communauté. Pour l'avenir nous devons au contraire construire un forage commun dans un bras mort du Rhône qui assure la sécurité de notre approvisionnement en eau pour les décennies à venir malgré la croissance ahurissante de notre démographie. Un investissement important qui nécessite que la compétence d'approvisionnement en eau soit déléguée à la communauté de communes. Toutes les communautés de communes et d'agglo du Genevois ont fait ce pas depuis longtemps. Mais à la communauté de communes du Genevois cela fait 3 ans qu'on débat : rien que ce soir 1H30 à 60 personnes cela fait 90 heures de temps d'élu ! Voilà plusieurs soirées entières consacrées à ce sujet.

Il y a des réserves légitimes sur les surcoûts, sur la gestion de la sécurité incendie, sur la pérénité de sources dans certaines communes du Vuache, sur le prix de l'eau pour les agriculteurs, sur le prix tout court pour tout le monde... à mon avis ces réserves ont été traitées une à une par un groupe de travail. Nous devrons en traiter quelques autres ensemble.

Il y a d'autres réserves moins légitimes : "est-ce que je vais payer 10 centimes de plus durant les 3 prochaines années ?" alors qu'on va surtout pouvoir maitriser la hausse pendant des décennies malgré les normes plus strictes et les exigeances plus fortes des habitants. "Il ne restera rien aux communes" alors qu'il y a souvent tout à faire pour réinventer la vie sociale dans les communes rurales qui s'urbanise, pour accueillir ces centaines de nouveaux résidants, pour aménager, changer les habitudes des habitants d'une agglomération qui change.

Finalement la compétence eau est confiée à la Communauté de Communes par 44 voix POUR, 13 CONTRE et 3 abstentions. Mon point de vue c'est que les habitants vivent déjà dans les limites intercommunales, ils travaillent dans une commune, vivent dans une autre, font du sport dans une troisième et se promènent dans une quatrième. Les habitants de nos communes forment déjà une communauté. La communauté de communes devrait se charger de tous les sujets que les habitants vivent au niveau intercommunal : l'urbanisme parce que les habitants déménagent et vivent d'une commune à l'autre, le sport et la culture parce qu'ils font du sport d'une commune à l'autre, la voirie parce qu'il y a peu d'habitants qui circulent au quotidien exclusivement sur la voirie de sa commune.

Manifestement, il faudra consacrer les premières années du prochain mandat à construire un projet intercommunal qui permette aux communes de gérer ensemble la vie communautaire des habitants. Il faudra surtout renforcer l'esprit communautaire pour que les communes se sentent toutes parties prenantes de notre communauté.

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mardi, 27 mars 2012 | Lien permanent | Commentaires (5)

Avec nous, faites de St Julien en Genevois une ville à vivre

(vous trouverez ci-dessous en avant première le texte qui sera publié dans la page que la loi réserve à la minorité dans l'édition de septembre du bulletin municipal de St Julien en Genevois).

Vous êtes nombreux à nous interpeller sur l’avenir de St Julien en Genevois. Comme nous, vous êtes inquiets par l’indécision et la confusion de l’équipe municipale, par les erreurs et les ratés, par les décisions autoritaires d’un maire isolé. La « fin de règne » sera longue et pénible pour notre commune, coûteuse pour ses habitants. Inutile de répéter ici ce que vous constatez chaque jour, il est temps au contraire de vous proposer un espoir nouveau.

Dans une édition récente, le journal « Le Monde » a qualifié notre commune de « BOOMBURBS » : parmi les villes moyennes françaises située en périphérie d’agglomération, notre commune compte parmi les 50 premières communes de France dont la croissance urbaine a été la moins maitrisée. Les spécialistes qualifient ces communes de l’anglicisme « Boomburbs » par analogie avec l’urbanisation extensive des agglomérations américaines.

La croissance de notre commune ne relève pas de notre décision mais de notre voisinage avec Genève qui refuse de construire assez de logements. Nous ne pouvons pas stopper cette croissance mais nous pouvons l’influencer et la maitriser. On peut l’accompagner d’une amélioration du cadre de vie en développant les espaces naturels en ville. On devrait être en train d’aménager le cœur de cette ville en construction. On devrait faire des choix d’investissement plutôt que des catalogues d’idées qui ne verront pas le jour.

Le temps est venu de préparer l’avenir de St Julien en Genevois en 2030 : une ville qui devra être agréable à vivre malgré les 6000 habitants supplémentaires qui s’y installeront. Une ville qui ne sera pas faite qu’avec le minéral des promoteurs mais aussi d’espaces végétalisés et de lieux de socialisation. Il faudra à cette ville des parcs publics et un cœur de ville. Une ville de laquelle on pourra circuler en transport en commun, à pied et à vélo plutôt que de la voir engorgée par des files continues de voitures perdues dans un labyrinthe. Une ville qui accueillera chaleureusement ses nombreux nouveaux habitants et facilitera leur intégration plutôt qu’une ville qui les ignore. Une ville qui entretiendra ses bâtiments publics avec autant d’ardeur qu’elle les inaugure. Une ville qui sera animée par une équipe diverse qui fédérera tous les âges, tous les quartiers, tous les hameaux et tous les milieux de la commune plutôt qu’une bande d’anciens copains ! Une ville qui par ses projets saura attirer et garder les meilleurs talents plutôt que de les décourager par les hésitations d’une équipe.

Notre ville devra se montrer plus solidaire avec ceux qui font vivre nos communes et qui ont des revenus en euros : elle devra à nouveau, comme elle le faisait jusqu’en 2001, s’engager résolument dans l’effort de construction de logements sociaux. Alors que des bâtiments nouveaux se construisent sans cesse, nous devrons mieux préserver notre patrimoine et nos espaces naturels et agricoles. Notre urbanisation devra être guidée par des principes et du bon sens plutôt que par des intérêts patrimoniaux clientélistes.

Nous devons commencer à composer une équipe nouvelle aux méthodes nouvelles. Une équipe présente et engagée. Une équipe qui utilisera les nouvelles technologies pour trouver les modalités d’une concertation continue avec chacun d’entre vous. Une équipe qui travaillera en toute transparence et rendra compte. Une équipe qui n’effacera plus les points de vue de la minorité des procès verbaux municipaux mais qui verra dans la minorité une chance pour les habitants plutôt qu’une menace pour la majorité.

Nous devons commencer à bâtir une ville bien intégrée dans son département et sa communauté de communes. Une ville qui assume ses responsabilités de ville centre… et sache aussi placer ses partenaires devant leurs propres responsabilités dans le cadre de contrats de centralité. Avec la réforme territoriale, St Julien verra le nombre de ses délégués communautaires augmenter considérablement : nous aurons des responsabilités nouvelles, ce qui signifie des devoirs nouveaux.

En tant que citoyen de cette commune, qui que vous soyez, vous avez la responsabilité de construire avec nous cet avenir pour notre commune. Je vous engage à prendre contact avec nous dans les prochains mois afin de commencer à faire connaissance. Venez vous familiariser avec le fonctionnement de la commune en assistant aux séances publiques mensuelles du conseil. Nous en appelons à chacun d’entre vous pour commencer à bâtir avec nous un nouvel avenir pour St Julien : une ville à vivre.

Antoine Vielliard pour l’équipe Mieux Vivre à St Julien en Genevois

antoine.vielliard@sfr.fr – 04.50.49.18.07

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mercredi, 10 août 2011 | Lien permanent | Commentaires (5)

”Faire de la politique en France” pour les nuls

Il n'y a rien de plus facile que de s'engager en politique en France :

Première étape se choisir UN CAMP ! A droite ou à gauche. Si vous choisissez la droite, vous devrez défendre les intérêts particuliers des entrepreneurs, des créateurs d'entreprise et des investisseurs selon la droite... ou des possédants, des rentiers et des riches selon la gauche. Si vous choisissez la gauche vous devrez défendre les intérêts des classes laborieuses, des modestes, des humbles, des exploités, des courageux selon la gauche... ou des profiteurs, des fainéants selon les autres. Une fois le monde divisé en deux.. tout deviendra très simple : "sus à l'ennemi". Ni les uns, ni les autres n'ont conscience que l'ouvrier à sacrément intérêt à ce que son entreprise fonctionne bien et l'entrepreneur a intérêt que ses collaborateurs s'épanouissent dans leur vie autant qu'au travail. Les uns et les autres défendent des intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.

On peut désormais débattre sans écouter puisque désormais il y a les gentils et les méchants. Il suffira d'opiner à ce que diront les "gentils" et de dire systématiquement le contraire de ce que diront les "méchants". Si d'aventure un méchant commençait à faire des propositions pas trop stupides qui pourraient convaincre des gentils, il faudra simplement l'attaquer, l'insulter ou caricaturer son propos pour recréer artificiellement ces clivages. Pas besoin de réfléchir à l'état du pays, il suffit de cliver, camp contre camp. Plus il y a d'agressivité moins il y a de raison, plus les individus se fient à leur instinct grégaire. Plus il y a de clivage plus il y a d'infantilisation. Peu importe que ces clivages artificiels bloquent le pays constamment.. puisque ces clivages favorisent les intérêts partisans des uns et des autres.

L'avantage dans la politique droite/gauche telle qu'elle existe en France c'est qu'il n'y a pas besoin d'aller trop se préoccuper des gens. La vérité ne vient pas du terrain mais du dogme. "Il faut corriger les injustices de la société selon les uns" ou "il faut aider ceux qui travaillent à créer de la valeur" selon les autres. Une fois qu'on part de ces principes, pas la peine d'aller vérifier les injustices et les créations de valeur sur le terrain. Il suffit de tenir des permanences électorales auxquelles plus personne ne croit... mais de le faire savoir dans les journaux.

Il y a d'autant moins besoin d'aller travailler que de toute façon personne n'a son mot à dire dans ce système là. Il suffit d'être aux ordres du chef de meute celui de droite ou celui de gauche selon le camp choisit au départ. Discipline partisane, discipline ! Dans ce système politique là, il suffit de réfléchir une bonne fois pour toute lorsqu'on choisit son camp... puis plus rien.

Imposez vos décisions par la force. Tuez le débat, ça pourrait diviser votre camp en faisant apparaitre des solutions nouvelles.

Pour ceux qui ne choisirait pas cette facilité, il y a le centre ! Le centre c'est plus compliqué. Le centre ça impose d'aller sur le terrain à l'écoute des gens parce qu'on estime que la vérité ne vient pas des dogmes mais du terrain - ça s'appelle le pragmatisme. Le centre ça oblige chacun à réfléchir, parce que le centre a pour principe la liberté individuelle de vote et pas la discipline comme les autres : on ne peut pas compter sur l'autre pour réfléchir pour soi-même, c'est plus difficile. Le centre c'est beaucoup plus difficile à synthétiser dans des slogans simplistes pour la communication. Le centre doit faire l'effort d'expliquer chacune des positions, expliquer encore chaque jour, dans des blogs par exemple.

Quand on est au centre il faut travailler deux fois plus parce que les esprits simplistes de droite ou de gauche vous classent définitivement dans l'autre camp parce qu'un jour les positions que vous avez défendues ont été différentes des consignes qu'ils ont reçues. La droite et la gauche sont tellement déstabilisées par le centre qu'elles préfèrent parfois faire une trève à leur fausse guerre civile pour s'en prendre au centre : on l'a encore vu lors des élections municipales à Saint-Julien-en-Genevois (document en lien) comme dans beaucoup d'autres villes de France où la droite a fait la courte échelle à la gauche et réciproquement.

Le centriste n'est pas irréprochable : parfois il confond pragmatisme et opportunisme. Parfois il conlut des coalitions d'intérêt plutôt que des coalitions de projet. Parfois, entouré de tant de boue, il s'y tache. Parfois pris à parti, il se défend plutôt que de laisser pisser. Le centriste est humain lui aussi.

Etre centriste c'est beaucoup plus compliqué, plus long, ça demande beaucoup plus de travail mais c'est le seul choix qui soit utile pour les habitants au service desquels vous voulez être.

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mercredi, 20 octobre 2010 | Lien permanent | Commentaires (5)

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