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mardi, 19 mai 2009

Le scandale des notes de frais en Grande Bretagne

Un scandale touche tous les partis politiques en Grande Bretagne. Des Parlementaires de tous les partis se sont fait rembourser des frais qui n'avaient rien à voir avec leur mandat. Ces notes de frais portaient sur des aménagements dans des résidences secondaires ou encore des intérêts d'emprunts échus.

Malheureusement, en France la presse n'a plus les moyens financiers de procéder à de telles investigations et ni de conduire les batailles juridiques nécessaires. Les blogueurs non plus. TF1 en a les moyen mais n'en a pas le désir. France Télévision est soumise au pouvoir.

La soumission du pouvoir médiatique au pouvoir politique prive les électeurs français de l'assurance de l'intégrité de leurs parlementaires. Mais les soupçons sont pourtant lourds.

Si les comptes du Sénat et de l'Assemblée nationale sont désormais intégrés avec ceux de l'Etat, les deux chambres sont souveraines pour disposer des fonds qu'elles s'attribuent dans la loi de finance. L'une des dérives a consisté à constituer des caisses qui permettent aux Parlementaires cumulards de financer des projets locaux. Ces projets n'ont rien à voir avec la mission du Parlement. Il ne s'agit que d'une forme de clientèlisme qui favorise la réélection des cumulards et pénalise les contribuables français. Il serait intéressant que soit publiée la liste des projets qui ont été co financés par le Sénat et l'Assemblée nationale et qui n'ont rien à voir avec leur mission d'élaborer les lois et de contrôler l'exécutif. Mission d'ailleurs délaissée par des Parlementaires cumulards et absentéistes.

Il y a d'autres dérives. Pendant longtemps les Parlementaires bénéficiaient de prêt à taux zéro pour un logement ou une permanence.  Les prêts sont désormais attribué à un taux de 2%. Selon le montant du prêt, cet avantage peut représenter une rémunération non imposable de 500 à 1000 euros par mois.

Je m'interroge lorsque je constate que la résidence principale de notre député Claude Birraux abrite le député et son épouse mais également deux appartements pour ses enfants et deux autres appartements loués en gite rural. La propriété, située à Esery, surplombe le Salève et offre une vue imprenable sur le massif du Mont Blanc. Ces 5 résidences ont-elles été ou non financées par le prêt à taux zéro accordé alors aux Parlementaires ? Si tel est le cas, quel est l'avantage financier consenti à notre député pour cette acquisition en plus de son indémnité de parlementaire ? Dans quelles conditions la propritété a-t-elle été cédées par le beau père du député ?

Rien d'illégal à tout cela. Pas plus que les notes de frais des Parlementaires britanniques. De simples questions d'éthique et de transparence.

Ces questions n'auraient pas lieu d'être en Angleterre. La transparence des institutions et l'indépendance des médias y auraient répondu et auraient clarifié la situation. En France, on en est réduit à s'interroger. On doit se fier à la naïveté de croire que tous nos Parlementaires sont plus intègres que les Parlementaires britanniques.

Naïveté déplacée lorsqu'on sait que Frédéric Lefebvre, député des Hauts de Seine, proche du Chef de l'Etat et porte parole de l'UMP n'a pas suffisament d'intégrité morale pour considérer comme incompatibles les fonctions de chargé de relation avec le Parlement de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'intérieur et de lobbyiste à mi temps. Lorsqu'on constate la liste de ses clients (Lucien Barrière, Bouygues, Alcatel ou Altadis) on se dit qu'il a du être extrêmement compliqué de ne pas tomber dans le traffic d'influence.

La République que propose le Mouvement démocrate est une République fondée sur l'indépendance des pouvoirs et en particulier du pouvoir législatif. Sur une indépendance des médias qui permet la transparence. Tout simplement sur des institutions qui sont au service des électeurs et pas des financeurs de campagne.

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lundi, 09 mars 2009

L'escroquerie pyramidale de Madoff, de l'Avivo et des Partis Socialistes

Madoff a mis en place une escroquerie de grande ampleur fondé sur le vieux système des pyramides, ou chaine de Ponzi ou encore cavalerie. Le principe est simple : Madoff attirait des investisseurs en leur offrant des rendements élevés. Ces rendements étaient financés par les nouveaux investisseurs. Ces sytèmes pyramidaux ne créent aucune valeur ajoutée et ne fonctionne que tant que les nouveaux investisseurs sont suffisament nombreux pour payer les rendements élevés proposés aux premiers.

Dans une excellente note publiée récemment, les libéraux du Mouvement démocrate soulignent les similitudes entre l'escroquerie de Madoff et nos systèmes de retraite. Nous cotisons en espérant pouvoir toucher une retraite. Cette retraite ne pourra être effectivement payé que si la croissance démographique est suffisante. Nous savons déjà que ce ne sera pas le cas.

En France comme en Suisse la gauche et l'extrème gauche connaissent très bien la situation depuis longtemps. Les premiers rapports sur le problème ont été publiés dans les années 1980 - en particulier un livre blanc lorsque Michel Rocard était Premier Ministre. L'allongement de la durée de vie et la baisse de la natalité conduisent nos sytèmes de retraites à un effondrement certains. Les socialistes en France comme en Suisse se sont opposé à toute réforme qui aurait permis d'en assurer la solvabilité pour les personnes âgées de demain.

En France, la réforme des retraites, pourtant insuffisante pour garantir la solvabilité du système, n'entrera en application complète qu'en 2012. Précisément l'année durant laquelle les derniers papy boomers prendront leur retraite.

En Suisse le Conseil Fédéral proposait une baisse du taux de redistribution du deuxième pillier. Le Conseil National - composé largement de papy boomers - a décidé de retarder cette modification insuffisante et urgente. Le Parti Socialiste Suisse et l'Avivo lancent actuellement une pétition pour rejeter toute modification.

Le violent conflit de génération qui résultera inévitablement de la poursuite d'un tel aveuglement est évitable. Il nécessite qu'une nouvelle génération se lève et assume ses responsabilités dans la société. L'espoir d'une solidarité entre les générations est possible si les jeunes prennent en main leur destin, votent, se portent candidats et fassent entendre un autre point de vue dans le cadre de la démocratie. Ce n'est que de cette manière que le système de retraite qui permet cette solidarité pourra devenir solvable à long terme.

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mardi, 24 février 2009

Augmentation des impôts à la communauté de communes du Genevois

Hier soir avait lieu le débat d'orientation budgétaire au Conseil Communautaire de la Communauté de Communes du Genevois. L'exécutif recommande une augmentation des impôts de 5% en 2009 et 15% en 2010.

Depuis maintenant un an que je participe aux Conseils Municipaux et Communautaires, je suis frappé par l'absence de prévisions financières dans les délibérations qui sont proposées par les exécutifs. Les délibérations arrivent les unes après les autres des commissions, ajoutent des dépenses supplémentaires. A la fin de l'année on fait l'addition, et l'année d'après on augmente les impôts pour équlibrer l'addition des factures -sauf si les élections approchent.

L'autre différence par rapport à mon activité professionnelle, c'est qu'il me semble normal de se comparer au meilleur et d'essayer de faire mieux. Dans les débats d'orientations budgétaires, on se compare à la moyenne des communes et on essaie de faire pareil. Ainsi chaque années les communes vertueuses ajoutent à la surenchère fiscale et font évoluer la moyenne en pire. Il se produit ainsi une course vers l'augmentation de la fiscalité locale... que l'Etat incite dans l'affectation des dotations.

On ne saura jamais si les Conseillers Municipaux de Saint Julien auraient accepté qu'il y ait deux adjoints supplémentaires en 2008 par rapport à 2007 (et trois Conseillers Municipaux délégués) s'ils avaient eu conscience que cela risquait d'entrainer une augmentation des impôts pour les habitants. On ne saura pas plus si les Conseillers Communautaires auraient accepté le transport à la demande au bénéfice de quelques uns sans condition de ressources, s'ils avaient eu conscience que cela entrainerait une augmentation des impôts pour tous.

A l'avenir, nous serons encore plus vigilants sur le financement des dépenses nouvelles. Et nous maintiendrons la ligne fixée durant la campagne, selon laquelle les augmentation d'impôts ne sont justifiées que lorsque toutes les économies ont été faites ET pour financer des services qui correspondent aux priorités des habitants. Ces deux conditions ne sont remplies ni à la Commune de Saint Julien (économies réalisables), ni à la communauté de communes (le transport à la demande n'est pas prioritaire sur le transport collectif).

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vendredi, 06 février 2009

Contre une augmentation des impôts à Saint Julien

Lors du débat d'orientation budgétaire du Conseil Municipal, la présentation des chiffres soulignait plus particulièrement tous les éléments qui pouvaient inciter les élus à accepter une augmentation d'impôts. Nous avons été "surpris en bien" comme diraient nos voisins helvétiques de constater que la municipalité n'a pas proposé d'augmentation d'impôts durant le débat. Elle ne l'a pas exclu non plus. Nous en saurons plus lors du débat budgétaire.

Dans les 36 000 communes de France on observe que les augmentations d'impôts interviennent beaucoup plus souvent après les élections qu'avant. Une nouvelle lâcheté du fonctionnement démocratique approximatif de notre pays.

Depuis un an que je participe aux Conseils Municipaux et Communautaires, il y a une chose qui me frappe tout particulièrement : les dépenses s'accumulent les unes après les autres. Elles sont étudiées parfois - mais pas toujours- en commission. Et le budget est fait après. Il n'y a pas d'évaluation du coût total, un rappel des moyens budgétaires, de mise en perspective par rapport à d'autres projets possibles, ou d'études sur l'impact sur les coûts de fonctionnement futurs. Du coup par coup. Les élus de base qui votent les dépenses n'ont pas les éléments pour prendre des décisions de priorité de  dépenses. C'est ainsi qu'après avoir approuvé de nombreuses dépenses de nouvelles canalisations, les élus communautaires n'ont pas eu d'autres choix lors du dernier conseil que d'approuver une augmentation des prix de l'assainissement de plus de 40% sur 2009/2010. Nous en paierons la facture. Les élus locaux s'affranchissent largement des contraintes budgétaires qui pèsent sur les habitants lorsqu'ils engagent des dépenses... ce n'est qu'après avoir engagé une dépense qu'ils constatent la nécessité d'augmenter les impôts.

Il nous semblerait incongru d'augmenter les impôts locaux pour les Saint Juliennois à peine deux mois après les avoir baissé pour le Casino de Saint Julien en Genevois. La situation est certes difficile pour le Casino... elle l'est aussi pour les habitants. Il faut rétablir des marges de manoeuvre pour les futurs investissements du mandat, mais cela peut se faire à budget constant. Il faut pour celà réduire les dépenses qui se sont révélées peu optimales sur les derniers exercices. Il y en a.

Une étude de la communauté de communes indiquait récemment que le coût de la piscine pour écoliers de Saint Julien était en moyenne deux fois plus élevé que dans les autres communes du canton : plus de 6 euros l'entrée contre un peu plus de 3 euros dans les autres communes. La multiplication par 4 du budget de la culture depuis 2001 laisse penser que certaines dépenses pourraient être plus efficaces : quelques spectacles qui coûtent cher n'ont pas attiré d'habitants, il faut les supprimer et développer ceux qui trouvent leur public. Pour notre part nous avions proposé de n'avoir que 8 adjoints au lieu de 9 actuellement - et trois conseillers municipaux délégués-.

Si la municipalité proposait d'augmenter les impôts, nous comparerons les recettes municipales additionnelles aux dépenses réalisées et ferons de multiples propositions d'économies pour un montant équivalent.

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vendredi, 12 décembre 2008

Les Papy Boomers prennent l'oseille et se tirent en 2015

Le constat est unanime au Conseil des Etats et au Conseil National, les caisses du 2ieme pilier ne permettent pas de payer les futures retraites. Alors que le nombre d’années de vie augmente, les sommes économisées par les cotisations retraites doivent être utilisées sur plus d’années. Ce qui réduit les pensions. Les retraités d’aujourd’hui touchent des fonds qui viendront réduire les pensions des retraités de demain.

 

La logique de la solidarité entre les générations aurait voulu une baisse immédiate des pensions pour s’assurer que ce surcout soit partage entre les générations. C’est ce que proposait le Conseil Fédéral avec une baisse échelonnée rapide jusqu’en 2010.

 

Le Conseil National a repoussé cette date à 2015. Date assez similaire à l’entrée en application complète de la réforme des retraites en France : 2012. Faites le calcul : pour la Suisse 2015 – 65 ans = 1950. Pour la France 2012- 60 ans = 1952. Dans un cas comme dans l’autre les Papy Boomers dont l’irresponsabilité de ces 20 dernières années nous a conduit au trou massif des retraites s’assurent que la réforme des retraites entre en application après leur propre départ.

 

La solidarité entre les générations exigerait que le surcout de l’allongement de l’espérance de vie soient partagés équitablement : autant par les papy-boomers que par les autres.

 

Par leur activisme, leur forte représentation politique – et pas mal d’égoïsme de certains– les papy boomers seront sans doute ceux qui subiront le moins la réduction des pensions de retraite – rendu nécessaire par leur aveuglement collectif de ces 20 dernières années.

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jeudi, 22 mai 2008

« Priez pour nous pauvres pécheurs ! »

Les marins pécheurs se trouvent dans des situations personnelles dramatiques. Limités par les quotas de pèche et l’inflation du prix du pétrole, ils ne parviennent plus à gagner leur vie.

Le Gouvernement a décidé de leur allouer 110 millions d’euros d’aides sociales. 110 millions qui s’ajoutent aux montagnes de dettes que nous laissons aux générations futures. Les pécheurs ont su se faire entendre par la population et par le Gouvernement. Les français de demain qui devront en payer la facture ne peuvent eux pas se faire entendre. Nous devons cesser ces politiques qui orientent les dépenses publiques vers ceux qui se font le plus entendre ou le plus nuire par des blocages.

Des marins pécheurs ont justement souligné le fait que ces aides ne serviront pas à grand-chose car ils ont déjà épuisé leurs quotas de pèche. Ils voudraient que ces quotas soient augmentés. Comment feront les pécheurs de demain lorsque les ressources en poisson seront totalement épuisées ? Nous devons aider les pécheurs.. autant ceux de demain que ceux d’aujourd’hui. C’est l’objet de ces quotas de pèche.

Enfin, 110 million d’euros d’aide pour les marins alors que le pétrole est à 130 dollars le baril. Combien pour les camionneurs, pour les agriculteurs, pour l’industrie aéronautique lorsqu’ils feront des demandes similaires ? Combien celà coutera lorsque le pétrole sera durablement à 200 dollars ? Comment la pèche s’organisera-t-elle lorsqu’il n’y aura plus de pétrole ?

La mission de l’Etat n’est pas de bercer les pécheurs dans l’illusion que les prix du pétrole baisserons un jour mais bien d’aider à une transition qui permette de préserver les ressources de poissons, de faciliter la reconversion de pécheurs et d’aider le secteur de la pèche à trouver des alternatives au pétrole.

La mission de l’Etat c’est aussi et surtout de préserver la solidarité entre les générations en réduisant les montagnes de dettes que nous laissons aux générations futures plutôt que de les augmenter.

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dimanche, 18 mai 2008

Pour une obligation d'équilibre des comptes publics

Depuis plus de 30 ans la France vis aux dépens des générations futures. Elle a accumulé plus de 80 000 euros de dettes par famille, et continue de le faire au rythme de 2000 euros suppléméntaires chaque année que nous devrons tôt ou tard rembourser. Cette situation menace la solidarité entre les générations. Il est illusoire de penser que les jeunes d'aujourd'hui pourront demain rembourser ces montagnes de dettes ET payer les retraites de leurs aînés ET épargner pour la leur ET faire face aux prix de la préservation de l'environnement. Nous devons de toute urgence mettre un terme aux déficits publics. Et une bonne fois pour toute interdire à une génération de vivre aux dépens des suivantes.

Depuis 30 ans on entend la même rengaine : les déficits seront financés par la croissance. Croissance qui ne dépend que très peu des dépenses publiques. Cessons de financer des dépenses réelles d'aujourd'hui par des recettes illusoires de demain car ce sont les jeunes qui font les frais de cette irresponsabilité.

Il faut constitutionnaliser l'interdiction des déficits, comme la loi interdit aux communes les déficits de fonctionnement.

Le Gouvernement a accepté d'en constitutionnaliser le principe... mais la seule contrainte réelle de la constitution c'est le rejet par le Conseil Constutitonnel d'une loi. Or le Gouvernement n'a accepté de mettre ce principe que pour les loi de programmation (qui sont des projets non contraignants) et pour les projets de loi de financement de la sécurité sociale. Dans les deux cas, le Conseil Constitutionnel ne pourra pas empêcher ces projets équilibrés de ne pas être respectés en raison de facteurs externes (augmentation des dépenses de médicaments plus élevé que prévu..).

La seule manière efficace est d'obliger à un équilibre de la loi de finances. Soit un équilibre strict annuel au moins pour les dépenses de fonctionnement, soit un équilibre pluriannuel sur une législature qui contraindrait les parlementaires à gérer l'équilibre sur 5 ans et permettrait au Conseil Constitutionnel de rejeter en fin de mandat une loi qui ne rétablirait pas l'équilibre.

Pour l'instant le projet constutionnel ne le prévoit pas : la génération d'élus papy boomers continue de faire vivre la France aux dépens des générations suivantes. Il est grand temps de procéder à un profond renouvellement politique pour préserver une certaine solidarité entre les générations.

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mardi, 06 mai 2008

"Attrape couillons"

Pour que cesse en France l’usage généralisé du mensonge en politique, nous devons nous comporter en citoyens adultes et responsables. Cela signifie qu’il est temps de cesser de se laisser berner par la première promesse venue. Il y a un peu plus d’un an je qualifiais « d’attrapes couillons » les programmes proposés dont les coûts excédaient très significativement les capacités budgétaires de la France.

Après avoir dépensé 15 milliards d’euros dans le paquet fiscal, François Fillon reconnaissait à l’automne que la France est en faillite. C’est en janvier que Sarkozy admettait que les caisses sont vides. Bien loin des promesses par millions de la campagne. A peine quelques mois pour reconnaître que le programme proposé était bien un attrape couillons.

Le programme de Ségolène Royal n’était pas plus réaliste.

Cette accumulation de déficit est une épée de Damoclès sur la cohésion du pays. Comment les générations futures pourront-elles supporter le poids du financement des retraites en plus du poids de la dette publique qui s’accumulent ? Cessons d’accuser l’Europe, puisque tous les autres pays de l’Union font mieux que nous. Et commençons à regarder d’un peu plus près les projets politiques qui nous sont proposés par les candidats.

Les députés doivent avoir un rôle de premier plan dans la maitrise des dépenses. Plutôt que de demander sans cesse des subventions pour leur circonscription, ils doivent regarder de plus près chaque dépense publique. Consulter les fonctionnaires qui vivent de l’intérieur la désorganisation de l’Etat qui conduit à des dépenses inefficaces. Pour cela il faut que les députés cessent de cumuler des mandats pour avoir le temps d’assumer leur responsabilité. Les députés doivent s’arroger un peu de liberté de parole, plutôt que de soutenir ou de s’opposer aveuglement selon des consignes partisanes.

La loyauté partisane doit enfin cesser de primer sur la loyauté au pays.

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mercredi, 12 mars 2008

Une dette municipale qui explose

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 Vous trouverez ci-contre un graphique qui montre l'évolution de la dette de Saint Julien par famille. Le graphique tient donc compte de l'augmentation de la population. Lorsque l'équipe actuelle a été élue en 2001 la dette municipale rapportée au nombre de famille était de 453 euros. Elle est aujourd'hui de 1937 euros par famille. Elle a quadruplé en sept ans. Il me semble plus juste de le ramener au nombre de famille car les budgets sont aussi fait par famille et que ce sont bien les familles qui devront rembourser ces dettes.

 En soit le niveau de la dette n'est pas exceptionnel. Il est en ligne avec les communes comparables. C'est ce qui explique le bon classement de Saint Julien - même si ces classements ont été fait à partir des chiffres de 2006 beaucoup plus favorables que ceux de 2007. Ce niveau de dette est aussi près de 30 fois inférieur au niveau de la dette par famille accumulée par les gouvernements français depuis 30 ans avec l'aval des députés.

En revanche ce qu'il y a de catastrophique, c'est l'évolution. Si la dette continue d'évoluer dans ce sens, la commune court à la faillite. Ceci est d'autant plus inquiétant que la commune a bénéficié d'une situation financière exceptionnelle dans le même temps : 1,7 millions d'euros annuels de recettes supplémentaires provenant du casino et 900 000 euros de fonds frontaliers supplémentaires. Les impôts locaux ont eux aussi augmenté. Avec tant de recettes nouvelles pourquoi en plus faire appel à l'endettement.

Avec une telle profusion de dépenses publiques, il aurait été étonnant que l'équipe sortante n'ait pas réussi à financer quelques réalisations. Le bilan de l'équipe actuelle nous le devons surtout aux sources de financement laissées par l'équipe précédente.

Ce qu'il y a de grave c'est que ces réalisations n'ont pas été faites dans les domaines prioritaires pour les habitants : peu de réalisations dans le domaine du cadre de vie alors que la ville s'urbanisait à grand pas, rien dans le domaine de la circulation, rien dans le domaine de la petite enfance dont le budget est lui resté stable (il faut attendre les toutes dernières semaines des 7 ans de mandat pour voir initié un projet de crèche un peu tardif). Pratiquement rien dans le domaine du logement social puisque seuls les projets de l'ancienne municipalité ont été menés à bien avec à peine quelques logements actuellement en cours (mais dérisoires en nombre par rapport à l'urbanisation de la ville).

Au final, d'une manière ou d'une autre ce sont chacun des habitants qui finissent par payer ces dépenses municipales. Depuis 7 ans la commune a augmenté les dépenses municipales de 550 euros par famille et par an. 550 euros qui pénalisent le pouvoir d'achat de chacun. Nous devons mettre un terme à cette évolution des dépenses comme si personne ne devait jamais payer les factures. Nous devons surtout nous assurer que les dépenses municipales sont réalisées dans les domaines qui sont les plus importants pour les habitants.

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lundi, 24 septembre 2007

La lucidité de François Fillon sur la dette publique est la bienvenue

François Fillon a déclaré l'Etat en faillite. Je suis encouragé par la lucidité de notre Premier Ministre. Cette lucidité est nécessaire pour apporter des solutions. J'espère que cette lucidité s'accompagnera d'un budget à l'équilibre ou tout au moins en très nette réduction. Je serai encouragé de voir une génération d'élus voter pour la première fois un budget à l'équilibre depuis plus de 30 ans !

 

Nous pourrions pendant encore bien longtemps nous en prendre à l'Euro, la BCE, l'Europe, la mondialisation, Jacques Chirac ou François Mitterrand.. tout celà ne changerai rien au problème. Il nous faudra prendre à bras le corps le problème de la dette de l'Etat qui nous conduit à limiter au stricte minimum les investissements publics, au désengagement de l'Etat mais surtout à l'incapacité de l'Etat de financer ses missions premières de justice, police, éducation et de protection civile. La catastrophe annoncée de la dette de l'Etat est une responsabilité collective tant des élus que des citoyens qui les élisent.

 

Il n'est pas responsable de dénoncer le désengagement de l'Etat d'un côté et de soutenir des projets politiques qui aggravent les déficits publics et conduisent nécessairement à un désengagement plus important encore. Il serait utile que le Parti Socialiste ait un jour la maturité de faire des propositions cohérentes : mettre fin aux déficits pour avoir les moyens de mettre fin au désengagement de l'Etat. 

 

Il y a deux semaines à l'occasion d'une réunion de préparation pour les municipales de St Julien en Genevois, un habitant de notre ville disait "une société qui s'occupe de ses jeunes et de ses vieux c'est une société qui va bien". J'ai été frappé par cette phrase simple qui résume ce que je ressens profondément. J'ai aussi mesuré le décallage entre cette société qui va bien et le chemin qui nous reste à parcourir en France. La dette de l'Etat, la crise du logement, le chômage de masse des jeunes et des séniors tout autant que l'abandon des personnes âgées révélé par la canicule de 2003 nous montrent que nous avons du pain sur la planche. 

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dimanche, 26 août 2007

Glückwunsche Bundeskanzler Merkel !

Cette semaine l'Allemagne a annoncé qu'elle atteignait l'équilibre budgétaire. Voilà un exemple dont nous pourrions nous inspirer.

Les Allemands ont du faire appel à tous les moyens pour parvenir à cet équilibre budgétaire : à la fois augmenter les recettes (notamment par une augmentation de la TVA), mais aussi en réduisant les dépenses publiques. La croissance a été au rendez-vous en particulier parce que les politiques économiques étaient crébibles. Cette crédibilité à nourrit la confiance qui elle même à nourrit la croissance.

Cet effort là est bien entendu à mettre à l'actif d'Angela Merkel et de sa grande coalition. Une coalition faite de plein gré avec deux mouvements politiques concurrents mais qui ont placé l'intérêt du pays avant leurs intérêts partisans. Elle doit surtout être mise au crédit de chacun des Allemands : ceux qui ont voté pour des politiques responsables, des programmes sérieux et ceux qui ont accepté des décisions difficiles.

Les efforts ne sont pas terminés. Mais au moins les Allemands pourront désormais décider de financer des priorités publiques. Ils ne devront pas se contenter d'effets d'annonce nourrit de communiqués aussi factices et qu'improvisés. Ils pourront par exemple s'ils le décident augmenter les moyens de la justice plutôt que de promulguer 36 nouvelles lois sur la sécurité par an : toutes plus innefficaces les unes que les autres.

Aujourd'hui je me dis qu'il doit être bon d'être Allemand, on doit pouvoir regarder un enfant sans avoir honte de lui léguer des montagnes toujours plus grandes de dettes qui s'accumulent.

J'aimerai qu'un jour nous puissions à nouveau nous aussi être fiers de ce qu'on lègue. En attendant, félicitations Mme Merkel !

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lundi, 04 juin 2007

Merci les enfants !

Le Gouvernement, ou plutôt le Président de la République contre l'avis du Ministre des finances, a décidé d'accorder la déductibilité des intérêts d'emprunts de l'impôt sur le revenu.

On peut discuter des effets de cette mesure qui risque d'augmenter les prix de l'immobilier existant au lieu de favoriser la construction de nouveaux logements. Ce serait un débat économique. On peut aussi discuter sur le fait que cette mesure bénéficiera à chacun en fonction du montant de l'achat c'est à dire en fonction de son niveau de revenu. Ce serait un débat social. On peut aussi discuter de l'intérêt d'accorder cette aide de manière rétro-active aux personnes qui ont déjà acheter un logement. Ce serait un débat pratique.

Mais il y a une chose dont on ne peut pas discuter c'est l'immoralité d'une mesure qui ajoute encore 1000 euros de dettes par famille aux 80 000 euros de dettes publiques déjà existantes. 1000 euros supplémentaires que devront rembourser VOS enfants durant toute leur vie.

Habituellement il est plutôt de tradition que les parents contruisent un logement et le lègue à leurs enfants. Nous sommes la première génération de l'histoire de l'humanité qui va faire payer ses logements par ses enfants par l'intermédiaire de la dette publique.

Vos enfants devront déjà assumer le coût de la protection de l'environnement, le financement de leurs retraites, le chômage de masse et des logements qui coûtent trop cher. Ils n'ont certainement pas besoin qu'on ajoute à cela des dettes supplémentaires.

La France a besoin d'avoir au Parlement un groupe UDF Modem pour tirer cette sonnette d'alarme de l'immoralité des déficits publics qui sont annoncés. Pas de députés qui accordent un soutien aveugle à l'accroissement des dettes publiques ou qui restent dans l'opposition systématique qui ne fait rien avancer.

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dimanche, 03 juin 2007

Le scandale de la dette publique qu'on lègue aux jeunes

samedi, 12 mai 2007

Soutenir les bons budgets seulement

La dette de la France et les engagements de l'Etat s'élèvent à 80 000 euros par ménage. Ceci alors que l'Etat a réduit ses investissements au strict minimum.

Pour donner une image de ce que cela signifie, c'est un peu comme si vos parents contractaient un emprunt immobilier, dépensaient l'argent sans acheter d'appartement, puis après avoir tout dépensé, revenaient vous voir en vous demandant de rembourser leur emprunt. Si vos parents vous faisaient cela, il est probable que vous ne leur adresseriez plus la parole. Et bien c'est ce qu'ont fait les Députés actuels depuis 30 ans. Et ils méritent qu'on ne leur adresse plus la parole.

Depuis 30 ans, les Députés n'ont JAMAIS voté un seul budget à l'équilibre. Ils comptaient sur la croissance pour rembourser de telles dettes. Mais la croissance exceptionnelle n'est jamais venue.

Cette situation est tout à fait immorale. Les jeunes générations ne se rendent pas encore compte de l'Etat des finances publiques et de ce qu'ils devront assumer comme charges pour les décennies à venir. Le remboursement de la dette devient le premier budget de l'Etat. Tout l'impôt sur le revenu lui est consacré. Lorsqu'on ajoute le chômage de masse, le coût de l'immobilier, le doublement des temps de transport et l'absence de financement des retraites on commence à comprendre que nous sommes entrain de condamner les futurs Français à une forme d'esclavage durable.

Je crois que les Parlementaires ont une lourde responsabilité dans ce bilan. Ils auraient dû un peu moins cumuler de mandats et un peu plus contrôler les dépenses de l'Etat. Ils auraient dû être un peu moins aux ordres de leur appareil partisan et exiger du pouvoir un peu plus de rigueur dans la dépense. Ils auraient dû un peu moins défendre le pouvoir et un peu mieux défendre les intérêts des Français auprès des cabinets ministériels.

Le Député de la circonscription élu depuis 1978, n'a pas non plus voté un seul budget à l'équilibre de toute sa trop longue carrière de Parlementaire.

Je prends moi l'engagement de ne voter que des budgets à l'équilibre sur les dépenses de fonctionnement. Il me semble qu'il s'agit là d'une question de morale et d'éthique vis à vis des générations futures. Je souhaite que les électeurs de cette circonscription puissent avoir la fierté de regarder en face leurs enfants sans honte car ils n'auront pas élu un Parlementaire qui aura aggravé cette dette.

A ce titre, et à d'autres, je ne peux donc pas signer la Charte de la Majorité Présidentielle car cette charte stipule que les Députés devront voter TOUS les budgets mêmes s'ils restent déficitaires comme les budgets de la précédente législature.

Je voterai les bons budgets mais au nom de l'intérêt des Français et de la cohésion des générations je refuserai d'apporter mon soutien aux budgets qui seront déficitaires.

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mardi, 20 février 2007

Réduire les dépenses publiques en augmentant l'efficacité de l'Etat

Le montant de la dette publique est intolérable -même Ségolène Royal l'a dit ! 80 000 euros de dettes publiques que chaque ménage devra rembourser par la TVA et tous les impôts et taxes qui pèsent sur le pouvoir d'achat. Celà est d'autant plus innacceptable que ce sont d'abord les plus jeunes d'entre nous qui devrons rembourser cette dette. Eux qui doivent subir la crise du logement, le chômage et eux qui devront trouver les solutions pour protéger notre environnement.

Pour réduire cette dette il n'y a pas 36 solutions possibles. Nous ne pourrons pas augmenter encore les impôts. Ils ont déjà atteint des niveaux records en Europe. La seule solution c'est de réduire la dépense publique. Oui mais laquelle ?

Je crois beaucoup aux effets en chaine d'une conduite exemplaire. Je crois que les Députés, les Sénateurs, le Gouvernement et le Président de la République doivent être exemplaire dans ce domaine. François Bayrou propose un Gouvernement ressérer à 15 ministres. Il propose aussi de réduire de 30% les dépenses de l'Elysée. Je crois que nous devons aussi réduire de moitié le nombre de Parlementaire. Alors que la France est 5 fois moins peuplée que les Etats Unis nous avons 3 fois plus de Sénateurs et plus de Députés ! Est-ce que ca vaut vraiment la peine d'avoir 5 Députés au lieu de 3 en Haute Savoie ?

Mais cette mesure symbolique si elle peut avoir des effets en chaine, ne suffira pas à elle même pour réduire nos déficits. Je crois que François Bayrou a raison d'exiger des administrations un effort de productivité de 2% par an. 2% c'est d'ailleurs le chiffre de la croissance économique annuelle induit en partie par la productivité des entreprises. Les administrations aussi peuvent être plus productives : en supprimant les organismes doublons, en réduisant les tâches administratives centralisées, en responsabilisant les agents administratifs.

Ce qui me semble pertinent dans cet effort annuel de 2% par an, c'est qu'il est régulier et réaliste. Il n'y a rien de pire que les efforts de réduction des coûts faits dans la précipitation. Ainsi la réforme des douanes qui supprime des postes dès 2007 avant même que les logiciels qui permettent ces réductions de poste n'ait été complètement mis en place me semble précipitée par des considérations électorales. Cette précipitation risque de créer d'autres coûts plus tard. De la même manière il me semble que les économies dans l'administration doivent se faire plus particulèrement dans la gestion centralisée plutôt que dans les effectifs de terrain au service du public. Cette dernière remarque vaut pour les douanes mais aussi pour l'éducation nationale où le taux d'encadrement a beaucoup progressé.

Le départ en retraite de très nombreux fonctionnaire est une occasion unique pour améliorer la productivité de l'Etat sans départs forcés. Si nous n'améliorons pas l'efficacité de l'Etat maintenant, ces réformes seront beaucoup plus douloureuses dans quelques années.

Nous sommes nombreux à avoir dans notre entourage des exemples de gâchis administratifs : des professeurs qui n'ont pas d'affectation, des personnes qui font le même travail, d'autre qui n'ont pas de travail effectif... Il faut tout de même relativiser. Ce genre de cas existent aussi dans de grandes entreprises. Mais dans tous les cas, ces gâchis qui pénalisent la France et doivent être limités.

Je crois beaucoup au rôle que pourraient avoir des Députés qui parce qu'ils auraient un mandat unique, aurait le temps et l'indépendance politique d'être beaucoup plus vigilant sur chacune des dépenses de l'Etat.. chacune de ces dépenses qui pénalisent notre pouvoir d'achat à tous.

mercredi, 14 février 2007

La génération Tanguy continue de faire tourner le moulin à promesses pour électeurs crédules

medium_moulin_a_priere.jpgLes moulins à promesses continuent de tourner au gré des semaines de campagne. Les querelles de chiffrage démontrent que dans cette campagne les Français vont avoir le choix entre le conte de fée pour électeurs crédules de la droite, le conte de fée pour électeurs crédules de la gauche mais qu’il n’y a qu’un seul vrai projet de bon sens pour la France c’est celui de François Bayrou. L’UDF est le seul parti à présenter aux Français un programme qui se finance.

Malgré l’ancienneté des Parlementaires Français, rare sont ceux qui sont assez anciens pour avoir voté le dernier budget à l’équilibre de 1977. Depuis 30 ans la classe politique de France vit aux dépens des jeunes.

Les Français les plus jeunes ne peuvent pas se laisser charger le dos par des dettes supplémentaires en votant pour des contes de fées aux dessus des moyens de notre pays. Les engagements publics se montent déjà à près de 80 000 euros par ménage soit l’équivalent d’un emprunt immobilier.

La solidarité entre les générations ne se réduit pas à l'obligation pour les plus jeunes d'assumer le fardeau des retraites, mais aussi pour chacun de s'assurer que la France ne vit plus au dessus de ses moyens comme elle le fait depuis 30 ans. Nous devons sanctionner les candidats qui prennent les Français pour des électeurs crédules et qui ajoutent à une dette immorale des programmes qui sont au dessus de nos moyens.

Nos descendants jugeront sévèrement cette génération d’élus qui a vécu aux dépens de ses enfants, et les électeurs qui auraient soutenus ces irresponsables sans se soucier des lendemains.

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vendredi, 10 novembre 2006

Retrouvons l'honneur de ne plus vivre sur le dos des jeunes de France

Depuis le 5 novembre et jusqu'à la fin de l'année les dépenses de l'Etat sont payées par la dette. Il reviendra aux jeunes de rembourser ces dettes accumulées.

Depuis bientôt 30 ans, l'Etat emprunte chaque année au détriment des jeunes Français. En 30 ans, les dettes publiques accumulées représentent 80 000 euros par famille. Depuis 30 ans, la France vit aux dépens de sa jeunesse qu'elle condamne aux travaux forcés à perpétuité pour rembourser une telle dette. Quand pourrons-nous à nouveau regarder la jeunesse de France dans les yeux sans avoir honte de la situation que nous lui laissons ?

Certains pensent qu’il suffira d’augmenter les impôts. Mais notre pays est l’un des pays au monde où les impôts sont les plus élevés. Aujourd’hui déjà les taxes Françaises sont si élevées que des entreprises doivent partir  à l’étranger pour créer des emplois.

Certains critiquent le désengagement de l'Etat de nos communes. Ouvrons les yeux sur le bilan de notre génération : lorsque la dette de la France atteint un tel niveau c'est bien de la faillite de l'Etat dont il faut parler. Le désengagement n'en est qu'une des conséquences. Les autres conséquences sont non seulement l'incapacité de l'Etat à assurer la sécurité et rendre la justice dans nos communes, mais aussi l'incapacité de l'Etat à décider d’investissements aussi nécessaires que le RER transfrontalier genevois (CEVA) ou à investir dans l'avenir au travers de l'éducation et la recherche.

On m'objecte parfois que la réduction des dépenses de l'Etat susciterait des oppositions massives. Mais ces oppositions ont-elles plus de valeur que l'éthique et la morale ? Ces oppositions ont-elles plus de valeur que l'intérêt des millions de jeunes silencieux qui ne comprennent pas encore l'ampleur des dettes qu'ils devront rembourser toute leur vie avec leurs impôts ? Aujourd’hui déjà, les collectes de l’impôt sur le revenu ne servent qu’au paiement de la dette.

Les solutions existent pour retrouver notre honneur et ne plus vivre aux dépens de la jeunesse de France ! Etre sûr de pouvoir regarder nos enfants en face dans dix ans lorsqu'ils se rendront compte de ce que nous leur avons fait.

D’abord, les cinq dernières années ont montré à quel point une majorité aussi pléthorique que les 365 députés UMP est totalement impuissante à réformer l'Etat si elle n'est pas soutenue par une majorité des Français. Nous devrons unir à nouveau une majorité des Français autour de cet objectif simple : ne plus vivre aux dépens des jeunes. Gauche et droite devrons cesser de s’invectiver. Gauche et droite devront apprendre à s’écouter, à se respecter et à travailler ensemble comme cela se passe dans presque toutes les communes et communautés de communes de France. Il est temps de mettre fin à ces polémiques médiatiques artificielles.

Avec 20% du budget de l'Etat qui n'est toujours pas financé la gauche devra abandonner ses rêves d'augmenter les dépenses publiques et la droite devra abandonner ses rêves de baisser les impôts. Nous devrons ensemble non seulement baisser les dépenses de la France mais également mettre fin aux multiples réductions d’impôts pour commencer à rembourser les montagnes de dettes accumulées depuis 30 ans.

Si pendant 30 ans, la France a été incapable de gérer correctement ses dépenses, c’est que les institutions ne fonctionnent plus. Les Gouvernements et le Parlement ont perdu leur légitimité en étant trop éloignés de la France réelle. Nous devons remettre les Français au cœur des décisions pour redonner à la politique sa légitimité populaire. Seuls des institutions politiques soutenues en confiance par une majorité de Français pourront prendre les décisions nécessaires au redressement de la France. L’interdiction du cumul des mandats, plus de proximité avec le citoyen et une plus grande représentativité des élus nous aideront à recréer le lien de confiance entre élus et citoyens.

Enfin, il nous faudra plus de rigueur dans la gestion de la France. Les crédits publics devront être progressivement réduits. A charge pour les administrations publiques d'améliorer continuellement leur efficacité. Notre constitution devra interdire une accumulation de déficits tout comme la loi contraint les communes à une gestion rigoureuse.

Ne plus vivre aux dépens de la jeunesse de France sera difficile, mais ce peut aussi être une chance unique pour la France. La crise de la dette de l’Etat est une opportunité pour la France de mettre fin aux polémiques stériles entre PS et UMP. Elle peut nous permettre de rendre à nouveau les générations réellement solidaires. Elle peut nous permettre de moderniser le fonctionnement de nos institutions en remettant le citoyen au centre des décisions publiques.

Mais surtout, résoudre cette crise nous permettra de retrouver notre honneur et de pouvoir à nouveau regarder les jeunes en face et sans avoir honte du bilan de notre génération.

 

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