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lundi, 26 juillet 2010

Accord bidon sur le logement à Genève

Le 1er décembre 2006 à 11H du matin lors d'une conférence de presse était annoncé un accord sur le logement entre la parti libéral genevois - représentant le lobby des milieux immobiliers et des propriétaires de villa... et le partiAslociste représentant le lobby des locataires.

Un accord prétenduement historique qui allait enfin débloquer la situation et permettre de construire assez de logements. On s'entendait sur la proportion de logements sociaux, sur les moyens à mettre en oeuvre et sur les déclassements.

Quatre ans plus tard l'échec est évident. Le Genevois français subit toujours la colonisation rampante de Genevois contraints malgré eux de quitter la commune de leurs parents. Les salariés en euros perdent chaque jour un peu plus de pouvoir d'achat sous la contrainte foncière. Les entreprises privées et les services publics du Genevois français sont menacés de disparition à terme faute de pouvoir offrir des conditions de vie decentes à ceux qui les font fonctionner.

L'accord sur le logement de 2006 est bidon. Il ne couvre pas les points de contentieux principaux qui empêchent de construire :

1) Quel accord entre Verts et Libéraux sur la proportion de zone villa et la proportion de zone agricole à rendre construtible ? Tant qu'il n'y aura pas d'accord sur cette question les Libéraux continueront de s'opposer aux constructions à Veyrier, Cologny ou dans les communes de la Champagne et les Verts aux Cherpines. Faut-il que le Genevois français bloque tous les projets de transports en commun transfrontaliers pour que les Verts et les Libéraux assument leurs responsabilités ?

2) Quel accord sur les procédures ? Il est fait un usage manifestement abusif des droits au recours à Genève comparé aux autres cantons Suisses. Ces abus doivent être encadrés par la loi. Quel accord politique sur une révision des lois qui empêchent de construire suffisamment de logements pour les Genevois ? Il y a un fort consensus politique pour construire des logements mais pour l'instant aucune proposition pour permettre d'imposer la volonté démocratique face à des intérêts particuliers abusifs.

3) Quelles modalités financières pour les communes ? Les communes genevoises sont aujourd'hui pénalisées financièrement lorsqu'elles construisent. Il n'y a pour l'instant aucun accord qui permette de compenser cet impact pour les communes. Elles s'opposent aux projets de construction alors qu'elle devraient en être les moteurs. Les communes doivent être partie prenantes du défi de construction de logement en étant financièrement intéressées à l'arrivée de nouveaux habitants.

4) Comment inciter les propriétaires à construire ? Des zones ont été rendues constructibles et ne sont toujours pas construites après plusieurs décennies. Quelles incitations ? ou quelles mesures coercivites doivent être mis en place pour que les propriétaires construisent ou vendent les terrains constructibles ? Il n'y a pas d'accord non plus sur cette question. Des menaces très vagues et très théoriques d'expropriation ont été brandies. C'est insuffisant.

5) Quelle répartition entre les communes ? Certaines communes craignent d'être les dindons de la farce du logement. Quelle répartition de construction sur le territoire cantonal leur garantisse qu'il s'agit d'un effort partagé ? Quelles sanctions pour les communes qui ne contribuent pas à l'effort de construction en prenant des initiatives ? Il n'y a pas d'accord non plus sur ces questions.

Les belles intentions genevoises sur le logement sont évidentes. Nous autres, élus français, avons cru aux bonnes paroles des responsables politiques Genevois. Les chiffres montrent que nous avons eu tort. Seul un véritable accord sur le logement qui couvre les principaux point de contentieux pourra permettre de sortir de la pénurie actuelle.