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mardi, 15 décembre 2009

La droite devient l'extrême droite

Lors des élections présidentielles j’avais rencontré une électrice à la sortie du bureau de vote d’Esery. Elle habitait à Genève et votait à Esery. Sa fille était décédée d’une overdose. Elle en voulait au monde entier en général et aux étrangers en particulier qu’elle assimilait aux dealers qui avaient « tué » sa fille. Autant sa rage était naturelle autant elle échappait à la raison. Elle votait habituellement pour Jean Marie Le Pen. Mais ce jour là elle avait voté pour Nicolas Sarkozy : « Il est génial » disait-elle.

Ce soir là les résultats ont montré que l’électorat du Front National avait jugé Nicolas Sarkozy meilleur que Le Pen pour porter les idées de l’extrême droite. Préoccupations populaires donc légitimes diront certains… aussi légitimes et aussi néfastes que les préoccupations de l’extrême gauche.

Depuis plusieurs mois les dérapages se multiplient qui prouvent que la droite a fait le choix de dériver à l’extrême droite et de renoncer à ce qui fait l’identité de la France : la République et sa devise « Liberté, Egalite, Fraternité ».

« Quand il y en a un ca va c’est quand il y en a beaucoup que ca pose des problèmes » Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur. Le suppose devoir de réserve aux Prix Goncourt qui voudrait limiter la liberté d’expression. Même l’extrême droite a du s’inspirer de Nicolas Sarkozy pour ne pas être dépasser en employant le terme de racaille. Il n’y a pas que les idées et les mots qui sont repris a l’extrême droite. La pratique du pouvoir aussi : l’autocratie de Sarkozy n’a rien à envier à celle de Le Pen. Les pouvoirs exécutifs et législatifs sont menaces, achetés, soumis et contrôlés en violation des principes de la constitution. Le pouvoir médiatique est sous influence par la loi, les amis et l’argent. Mais il y a aussi le projet : la dénonciation des mariages gris qui veut placer le doute sur tous les mariages mixtes, le renvoie d’Afghans dans un pays en guerre –même les pays africains les plus pauvres ne renvoient pas leurs refugies-. Lorsque les dérapages sont aussi nombreux, aussi récurrents, on ne peut plus parler de dérapage mais d’un projet politique.

Aujourd’hui c’est Nadine Morano qui demande aux jeunes musulmans de ne plus parler Verlan. Parle-t-on d’un ministre de la République ou d’un petit chef de service frustré ? Devra-t-on bientot demander aux ministres de ne plus parler du tout ou pour le moins de réfléchir ?

La France n’est pas la France de Pétain où les Préfets deviennent des commissaires politiques chargés d’organiser le débat «électoral » : des diffusions du film Home deux jours avant les européennes ou des débats sur l’identité nationale avant les régionales, mais la France de la diversité, de la fraternité. Une France où l’on juge les uns et les autres sur ce qu’ils font et pas d’où ils viennent. Une France où l’on ne juge pas les uns et les autres sur leur vocabulaire mais bien sur les idées qu’ils expriment. Une France où l’on juge les uns et les autres sur leurs valeurs et pas sur la couleur de leur peau ou leur foi. Une France humaniste où l’on se rassemble pour construire l’avenir de notre pays plutôt que de semer la division et la discorde à des fins électorales comme le fait le Gouvernement.

Je suis fier de soutenir la candidature à la Présidence de la Région Rhone Alpes d'un homme de valeur et de conviction comme Azouz Begag. Un sociologue, universitaire et écrivain reconnu internationalement. Une contribution pour s'opposer à ces derives extrêmistes du Gouvernement et promouvoir une France humaniste.

11:19 Publié dans Intégration | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |