Notre combat politique ne fait que commencer (lundi, 23 avril 2007)
Merci à tous ceux d'entre vous qui nous ont fait confiance. Votre confiance nous honore, nous nous attacherons à l'honorer. Nous avons gagné une première bataille politique mais il nous faut poursuivre nos efforts pour faire sombrer la citadelle du sectarisme dans la vie politique française.
Dans cette campagne nous avons défendu nos convictions avec courage, humilité et détermination. Nous avons défendu l'idée qu'un programme n'est pas un catalogue de promesses infinançables mais doit avoir la cohérence d'un projet crédible et réalisable pour reconstruire la confiance des électeurs dans la politique. Nous avons défendu l'idée que le sectarisme partisan conduit la France au blocage. Nous avons défendu l'idée que nos institutions ne sont pas assez démocratiques ni assez représentatives. Nous avons défendu l'idée que la priorité de l'action nationale doit être concentrée sur la lutte pour l'emploi et l'éducation. Nous avons défendu que l'idée que des responsables politiques ne peuvent pas se compromettre avec l'extrême droite ou avec l'extrême gauche. Nous avons défendu l'idée que la France a besoin d'un profond renouvellement de sa classe politique, de ses méthodes et de ses pratiques. Nous avons défendu l'idée que les élus doivent se montrer exemplaires par leur éthique. Nous avons défendu l'idée que l'Etat doit être impartial et pas clanique. Nous avons défendu l'idée que les médias doivent être indépendants.
Si rien n'est fait lors des législatives de juin, ce second tour peut conduire la France à demeurer encore 5 ans dans le blocage d'une minorité de 31,11% ou 25,83% qui décide contre l'autre minorité de 25,83% ou 31,11% qui bloque par opposition systématique. Les uns et les autres ignorants totalement les 43.06% de Français restants.
Qu'allons nous faire maintenant ?
Continuer à défendre avec passion nos convictions lors du second tour des présidentielles puis lors des élections législatives.
A partir de la campagne du premier tour, et de celle du second tour qui s'ouvre, les électeurs qui se sont reconnus dans les idées portées par François Bayrou vont pouvoir en conscience évaluer les propositions des candidats restants. Ils pourront évaluer si Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal sont capables de répondre à ces attentes. Une partie des électeurs de François Bayrou décidera en conscience d'apporter ses suffrages à Nicolas Sarkozy, une autre à Ségolène Royal et une autre partie votera blanc. Je respecte chacun de ces choix de chacun de ces électeurs. Il revient aux deux candidats restants et à leurs soutiens de convaincre un à un par leurs propositions et leurs arguments chacun des électeurs de François Bayrou.
Les consignes de votes sont pour moi comme les changements d'étiquettes, les clivages stériles, les séances de cirque le mercredi après midi à l'Assemblée nationale, le cumul des mandats, la discipline de vote des groupes parlementaires ou l'absentéïsme des élus : des pratiques d'un autre âge qu'il convient d'abandonner par un renouvellement du personnel politique.
Pour ma part, je m'engage avec détermination dans la campagne des élections législatives dans la 4ième circonscription de Haute Savoie. J'en appelle à chacun pour faire de notre député un avocat des gens sur le terrain plutôt qu'un petit commercial d'un appareil politique partisan. J'en appelle à chacun d'entre vous pour que notre député soit libre de servir les habitants de notre circonscription dans les domaines du logement, des transports, de l'emploi ou de la préservation des espaces et ne soit plus jamais un petit soldat aux ordres. J'en appelle à chacun d'entre vous pour que notre député soit le porte-voix des Français plutôt qu'une machine à répéter des discours partisans écrits depuis des décennies.
Votre confiance et votre engagement à chacun dans cette campagne législative nous seront nécessaires pour réformer la vie politique en France face aux archaïsmes des appareils partisans.
Avec Angélique Ballet Baz, candidate UDF dans la 3ième circonscription de Haute Savoie.
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Commentaires
Bonjour,
M’intéressant à la vie politique dont celle de ma circonscription mais aussi ayant eu des affinités avec la politique de Bayrou depuis ses votes contre le gouvernement ,j’ai rencontré ce blog.
Cette recherche sur internet avait plusieurs objectifs :
- en connaître davantage sur les candidats et surtout connaître la manière dont ils se présentent et ce qu’ils donnent à voir d’eux-mêmes. La question du « style » du candidat me paraît importante pour plusieurs raisons : appréhender sa propre capacité délibérative et ensuite argumentative mais aussi son degré de liberté par rapport à son parti.
- Je voulais enfin situer un peu plus précisément A.Veillard. La lecture d'articles dans la presse locale de tonalités assez différentes m'avait donné envie d'en savoir davantage et de vouloir me faire un jugement par moi-même (dans la limite de ce qui est faisable évidemment !). Il y a deux choses dont je méfie à l’égard des centristes (notamment savoyards) : le fait de se reposer sur un effet notable (de moins en moins d’actualité compte tenu de la diminution des notables UDF ce qui constitue une opportunité de renouvellement intéressante de personne et/ou de méthode) avec comme contreparties une inadéquation entre la manière de faire de la politique et les mutations de la société mais aussi une grande faiblesse au niveau du contenu idéologique (en tant que lecture de la société) et ensuite (et ce n’est pas sans lien avec le reproche précédent) un certain manque de courage et d’audace mais aussi de liberté de ton et de parole.
J’ai trouvé plusieurs choses assez intéressantes sur ce blog notamment des choses auxquelles je ne m’attendais pas. (c’est souvent ce qu’il y a de plus intéressant) et dont je ne relaterai que certaines.
Premier point, si l’auteur se présente, les points positifs de cette présentation ne sont pas surexploités (même si cela peut être également un mode de séduction il n’empêche) : je fais allusion au fait que le parcours professionnel suggère une vie en-dehors du politique et surtout un parcours dans le monde politique qui n’a pas été favorisé comme peut l’être un « poulain » ou qui pourrait l'être par le choix d’une formation politique dominante. Ce genre de parcours évidemment plus facile est rare dans le monde politique local ou national même si un parcours plus privilégié n’est pas pour autant à refuser d’emblée. Savoir que le candidat a pris un congé pour préparer la ou des campagnes politique signifie pour moi une capacité à prendre des risques sur le plan personnel auquel je suis d’autant plus attentif quand cela provient de personnes appartenant à des organisations qui appellent à l’audace, au renouveau de la vie politique, à la réforme surtout quand cela s’applique aux autres…Un minimum de cohérence est nécessaire entre un discours et une pratique personnelle sans quoi le discours n’est au mieux qu’une hypocrisie.
C’est aussi par ce blog que j’ai pris connaissance de l’existence des autres candidats de la circonscription et que j’ai pu découvrir un autre blog. L’attitude de faire connaître les positions des autres candidats (en diffusant leurs liens) m’a un peu surpris ; il est vrai que la démarche d’être dans une optique participative n’est crédible que si celui qui s’en revendique montre des dispositions en adéquation. Les réponses qui sont les vôtres, modérées mais aussi argumentées renforcent pour moi cette crédibilité.
Merci d’avoir délivré un billet personnel (celui intitulé « Deux ou trois choses que je ne vous avais pas encore dites »). Il est en effet plus intéressant de lire quelque chose de personnel qu’un copier-coller d’une organisation partisane.
Je rejoins également certaines opinions que je crois lire dans ce dernier billet :
En effet, il s’agissait d’une première étape qui a été concluante. Il aurait été illusoire d’espérer un score sensiblement plus élevé…mais ce jugement n’est qu’à posteriori. Si à court terme, il est difficile de situer les raisons d’une victoire électorale et surtout de s’en attribuer les mérites à moyen et à long terme, la victoire réside dans l’articulation d’une élaboration idéologique reposant sur la prise en compte des attentes des gens et la réalisation d’un diagnostic le plus proche du réel avec une organisation appropriée. L’UDF part ou repart de loin dans le département. Tout à fait d’accord également avec la priorité à accorder à l’approfondissement d’un projet et d’une démarche. Pour moi, la question importante est d’avoir un projet et de l’assumer ce qui va de pair avec le risque de l’autonomie : un point de non-retour a été franchi et la volonté de maintenir cette ligne semble prévaloir : tant mieux sans quoi cela n'aurait pas de sens. Dans cette logique de priorité au réel et de maintien de cette ligne dont le but n’est pas l’autonomie mais l’affirmation d’un projet propre concentrons-nous après le second tour des présidentielles sur les législatives avec comme objectif pour cette fois le passage au second tour. Il sera temps ensuite d’avoir un autre objectif.
Bon courage pour cette échéance ; en plus d’avoir vos idées, vous portez également les nôtres.
Franck
Écrit par : franck | lundi, 23 avril 2007
Salut Antoine!
Je suis ton blog depuis quelques temps, d'un oeil un peu distret puisque je ne suis pas du coin ; il faut dire aussi qu'il pourrait être un peu plus sexy (un peu maigrichon en video, photos, podcasts...trop textuel, trop bavard quoi, pas très "Web 2.0", Antoine : où se trouve l'équilibre entre le sérieux nécessaire à tes ambitions et l'ennui?)
Sur le fond, je partage certaines idées fondamentales, comme l'impartialité de l'état, l'absence des clans, la dose de proportionnelle, le non cumul des mandats...cela dit j'ai voté Sarkozy au 1er tour mais je voterai sans doute UDF aux legislatives (reste à voir la tronche et la fraicheur du loustic dans ma circonscription).
Un point continue à me perturber : est-ce le rôle des députés d'aller défendre des intérêts locaux à l'Assemblée Nationale, attirer des investissements publics dans leur trous...j'imaginais qu'ils représentaient leur circonscription pour participer à des débats de portée nationale. Peu de monde semble préoccupé par cet aspect, pourtant il y a un lien évident avec la servilité des députés à leur partie lors des votes. Ils s'occupent de leurs bleds et laissent le gouverment ou le partie décider de tout le reste, l'essentiel en somme...d'ailleurs ils ne mettent pas les pieds à l'assemblée, à quoi bon...y aura t -il un seul candidat à la députation assez courageux pour affirmer qu'il ne perdra pas la plupart de son temps à leur problèmes mais aux problèmes de la nation entière? Il a tout à y perdre face à des vieux professionnels de la flatterie locale. Le moment n'est sans doute pas encore venu.
l'UMP dispose d'une floppée de sortants et de croulants à présenter aux legislatives, à l'image de l'assemblée actuelle , et ça ne fait pas envie...mais n'est-ce pas la même chose pour l'UDF?
Bon courage pour la suite.
Joseph
Écrit par : JAL | mardi, 24 avril 2007
@ Franck, merci pour ce message d'encouragements. Nous aurons besoin de nouveaux renforts pour continuer à écouter et convaincre.
@Joseph, pour le côté un peu ennuyant j'en ai bien conscience. Je vais faire quelques efforts supplémentaires pour que ce soit plus interactif. Il y aura des élements nouveaux dans les toutes prochaines semaines.
Pour ce qui est de la question locale, tu as en grande partie raison. La qualité de vie locale dépend pour beaucoup des enjeux nationaux. Toutes les communes auraient les moyens de régler leurs problèmes locaux si la France n'était pas plombée par le chômage. La responsabilité du Parlementaire est d'abord de régler les problèmes nationaux. Un député qui n'est pas de notre département me racontait que tous les députés souhaitent être à la commission des finances, peu comprennent quoi que ce soit au budget de l'Etat, mais tous souhaitent pouvoir demander des subsides pour leur circonscription : l'intérêt général n'a pourtant pas grand chose à voir avec la somme des intérêts particuliers. C'est avec de tels Députés que les comptes de la France sont plombés pour plusieurs décennies.
En revanche, le Député à un rôle de responsable politique local. En tant que tel, il peut avancer des idées -et les idées ont du pouvoir-, fédérer des énergies locales, convaincre la population par delà les enjeux municipaux. A ce titre il peut prendre une part importante à la résolution des problèmes. Mais surtout, les électeurs ne se préoccupent pas tant de savoir qui fait quoi, ils attendent de leurs élus qu'ils soient à leur service. Et ils ont raison.
Cordialement,
Antoine Vielliard
Écrit par : Antoine Vielliard | mardi, 24 avril 2007
Antoine Vielliard, vous voici au pied du mur. Le 1er tour est passé, Bayrou fait un très bon score mais insuffisant pour rester au 2nd, et même si l'hypothèse d'une qualification au départ paraissait fantaisiste, certains l'ont espéreé d'autres l'ont craint.
Maintenant les Français ont le choix entre 2 visions de la société, portées respectivement par Royal et Sarkozy. Bayrou a développé des thèmes qui l'ont rapproché de la gauche, je pense notamment à l'éducation, à une certaine forme de solidarité ou à l'emploi. Vous savez que sur ces thèmes, la position de Royal et de l'ensemble des socialistes est compatible avec celle de Bayrou. Comme l'ont rappelé, et avec à propos, Rocard, Kouchner et Allegre, l'alliance est possible.
Depuis 10 ans il y a eut une période où la dette a diminuée et une autre où elle a augmentée.
Depuis 10 ans, il y a eut une période où l'emploi a fortement augmenté et une autre où il a stagné.
Depuis 10 ans, il a eut une période où la croissance économique a été au rdv, un autre où elle a fait cruellement défaut.
Vous savez très bien qu'une grande partie des 18% de Bayrou vient de la gauche ou du centre gauche et qu'elle a été sensible au discours de Bayrou.
Vous ne pouvez pas rester dans cette position niniste hypocrite, où alors cela démontrerait que ces thématiques développées par Bayrou et reprise par vous même n'étaient finalement qu'au service d'une démarche tacticienne.
Salutations cordiales.
Jean-Luc
NB: le 1er commentaire insultant à votre égard et à l'égard de votre collègue, n'engage en rien le parti socialiste de Haute Savoie.
Écrit par : jls | mercredi, 25 avril 2007
Bonjour,
Il me semble plutôt que ce sont les candidats restés au second tour qui sont maintenant au pied du mur :
Comment convaincre les électeurs centristes alors qu'on se compromet et s'allie avec les thèses xénophobes de l'extrême droite d'un côté et les thèses antilibérales de l'autre ? Une clarification s'impose : le parti socialiste est il social démocrate ou antilibéral ? L'UMP est elle nationaliste ou européenne ? Comment soudainement changer de discours sans montrer les limites du clivage droite-gauche affirmer maintenant les uns et les autres que les centristes sont dans leur camp alors qu'on affirmait le contraire durant la campagne de premier tour ?
Pour ma part je continuerai à défendre les convictions que nous avons défendu jusqu'à présent tant dans cette campagne de second tour que lors des législatives.
Salutations cordiales,
Antoine Vielliard
PS : pour le commentaire insultant, je me doutais qu'il n'engageait pas le parti socialiste. Ca n'aurait pas été très habile dans une campagne de second tour. Je l'ai tout de même laissé car il me semble intéressant de laisser voir aux lecteurs les possibles manipulations tordues et attaques ridicules de l'action publique.
Écrit par : Antoine Vielliard | mercredi, 25 avril 2007
cher Antoine
je découvre ce commentaire insultant pour toi et pour Angélique signé ps74
Te connaissant ,je suis sûr que tu as tout de suite vu qu'il ne pouvait pas émaner des socialistes
Tu connais mon attachement aux valeurs ,au respect
et à une ethique politique et personnelle pour ne pas en douter
j'espère que tu participeras activement à ce 2ème tour des présidentielles.Nos chemins se croiseront certainement aux législatives en juin
cordialement
ali harabi
Écrit par : ali harabi | mercredi, 25 avril 2007
Cher concurrent,
Je supprime ce commentaire pour clarifier la situation.
Pour le second tour des présidentielles, je le suivrai avec intérêt et passion. J'écouterai attentivement les positions des candidats avant de me décider personnellement dans l'isoloir dimanche 6 mai.
Je souhaite une bonne campagne à tous ceux qui s'engagent quelques soient leurs convictions !
Cordialement,
Antoine Vielliard
Écrit par : Antoine Vielliard | mercredi, 25 avril 2007
Cher Antoine Vielliard,
vous posez une question dont la réponse est connue depuis bien longtemps : "le parti socialiste est il social démocrate ou antilibéral ?". Depuis les années 80 et l'accession de Mitterrand au pouvoir, le PS est un parti social-démocrate, qui a intégré l'économie de marché, mais avec le souci permanent - et c'est l'honneur de la gauche - d'en corriger les excès, voire de les combattre (à l'inverse de l'UMP, voire de l'UDF qui considère que le laisser-faire est la règle. "c'est génétique" aurait dit Sarko). A l'intérieur du PS, bien entendu, "les nuances" existent du plus anti-libéral jusqu'au plus social-démocrate.
Je crois que vous pouvez intégrer dans votre questionnement la réponse : oui, le PS est un parti social-démocrate. Pour ma part, je suis un social-démocrate, parce que je ne crois pas en la révolution, je crois en la réforme, même si des fois...
Je viens de lire l'article de Ali Harabi sur son blog, et je partage sa conclusion: les aspirations d'un très grand nombre des électeurs qui ont choisi Bayrou se retrouvent plus chez Royal que chez Sarko.
Mais je suis sûr que vous le savez comme moi...
Écrit par : Sergio | mercredi, 25 avril 2007
Bonjour M. Harabi, Bonjour Sergio,
Je me félicite du caractère courtois de vos déclarations et espère qu'elles préfigurent au moment des législatives des rencontres de qualité et pourquoi pas cordiales marquées par le respect et des débats. Cela semble possible au moins entre nous....Si les a prioris doivent être combattus, il reste que la confrontation des projets montre des convergences mais aussi des différences : les unes comme les autres doivent être explicitées dans le respect des uns, des autres mais aussi des électeurs.
Notre programme et notre projet ne constituent ni une version édulcorée du projet de N.Sarkozy, ni une orientation plus libérale de celui de S.Royal. Il a sa propre cohérence, sa logique et une origine qui lui est propre.
Je suis tout à fait d'accord avec Sergio selon lequel une organisation militante est plurielle et donc que la tolérance est importante y compris voire d'abord à l'intérieur de cette dernière.
Je souscris au qualificatif d'Antoine Vieillard (cf.cher concurrent): nous pouvons avoir des rapports amicaux (et tant mieux) mais sur le plan électoral nous restons concurrent. La cordialité et la sincérité des rapports que nous pourrons développer n'aura de base solide que s'ils reposent sur une clarification idéologique de nos points de convergence et de divergence. La proposition de S.Royal d'un débat avec F.Bayrou dans la transparence était de qualité et la bienvenue. Je félicite F.Bayrou de ne pas être resté sur les dispositions peu amènes des socialistes avant le premier tour (même si pour sa part S.Royal avait accepté le principe d'un débat ce qui pour moi montre aussi qu'une partie de la propagande anti-Royal avait son origine à l'intérieur du P.S). Je félicite également F.Bayrou d'avoir proposé ce débat à N.Sarkozy. C'était important également ne serait-ce pour que les électeurs qui nous ont choisi puissent se décider sur la base de l'offre restante.
Ceçi étant dit, revenons également sur d'autres propos. Vous affirmez également un attachement aux valeurs de respect et de tolérance. Vous savez qu'en France la mise du bulletin dans l'enveloppe doit se faire dans l'isoloir (le terme d'Antoine avait son importance) et après avoir choisi la totalité des bulletins. Au-delà de la légalité, cette procédure a l'avantage de respecter davantage la liberté individuelle (dont celle de dire ou de ne pas dire). Je vous demande donc de respecter ce fait et de ne pas chercher à connaître le vote de tel ou tel ni à provoquer l'expression publique de ce vote içi ou ailleurs.
Les propos que rapportent Sergio de M.Harabi et tenus sur son blog m'étonnent quelque peu ("Je viens de lire l'article de Ali Harabi sur son blog, et je partage sa conclusion: les aspirations d'un très grand nombre des électeurs qui ont choisi Bayrou se retrouvent plus chez Royal que chez Sarko.
Mais je suis sûr que vous le savez comme moi..."). M.Harabi a toute sa liberté pour juger la proximité des aspirations de F.Bayrou avec une candidate. C'est l'interprétation de M.Harabi et elle se respecte. Quand je dis cela, je ne dis pas qu'il a raison...ni qu'il a tort. Ce qui m'étonne ce n'est pas l'existence de ces propos : il s'agit de propagande électorale et c'est le jeu. L'étonnement tient au fait que M.harabi a fait preuve de respect en exprimant cette position sur son blog et cela se respecte. En revanche, rapporter sur ce blog des propos d'un autre témoigne d'une volonté d'influence ou d'emprise sur une organisation partisane qui me semble aller à l'encontre d'une démarche de respect que vous professiez peu de temps auparavant. En tout cas c'est mon interprétation.....Concernant, le choix des électeurs de l'UDF qui semble beaucoup vous préoccuper ce qui se comprend d'ailleurs, un peu de patience et vous le connaîtrez bientôt. Cela signifie aussi que ce choix résultera également de la qualité de la campagne des deux candidats, dont la vôtre. La qualité de la campagne renvoie également au respect du projet d'un ancien concurrent (celui du premier tour) : un projet propre et une organisation autonome qui n'ont pas vocation à être les supplétifs de tels ou tels.
Bonjour également à M.jls. Votre analyse sur l'origine électorale du vote Bayrou a un côté un peu stupéfiant ("Vous savez très bien qu'une grande partie des 18% de Bayrou vient de la gauche ou du centre gauche et qu'elle a été sensible au discours de Bayrou.") Vous prêtez à M.Vieillard un savoir sur l'origine de cet électorat dont je doute qu'il soit l'auteur et qui n'a pour but que de servir votre argumentation. On peut remarquer ensemble que l'es études sur l'origine de cet électorat se font toujours sur la base de la droite et de la gauche. S'il peut y avoir de la vérité pour le passé, nous estimons pour notre part qu'une approche de cet électorat exclusivement sur la base des concepts droite-gauche a ses limites concernant le passé. De plus, elle a aussi pour objectif de pousser à la faveur de scrutins favorisant la bipolarisation à des discours simplistes du type : "mettez rentrez au bercail car je sais quel était votre bercail précédemment et il est temps d'y revenir". Les électeurs jugeront aux législatives.
Bien à vous,
franck
Écrit par : franck | mercredi, 25 avril 2007
Cher Franck, je reconnais qu'il peut paraître quelque peu pontifiant en affirmant que l'électorat de Bayrou vient de la gauche et du centre gauche. Je ne fais que répéter en celà les propos d'observateurs plus qualifiés que moi.
Je comprends que la notion de droite/gauche pour vous a ses limites étant donné que Bayrou a passé l'essentiel de sa campagne à la stigmatiser et en affirmant qu'elle était dépassée. Avec un certain succès mais relatif tout de même, que 18%.
Toutefois les choses étant ce qu'elles sont et les institutions également, le 6 mai, les électeurs, y compris ceux de Bayrou, auront à faire un choix entre un candidat de la droite (bien à droite) et une candidate de la social-démocratie, même si ce terme n'est pas encore dans le vocabulaire courant. Il en va de la responsabilité de chacun de se positionner et avant les législatives, j'ai remarqué et peut être vous aussi, que les critiques de Bayrou à l'encontre de Sarkozy sont autrement plus virulentes que celles à l'encontre de Royal. On en déduit ce que l'on veut.
Écrit par : jls | jeudi, 26 avril 2007