L'escroquerie pyramidale de Madoff, de l'Avivo et des Partis Socialistes (lundi, 09 mars 2009)
Madoff a mis en place une escroquerie de grande ampleur fondé sur le vieux système des pyramides, ou chaine de Ponzi ou encore cavalerie. Le principe est simple : Madoff attirait des investisseurs en leur offrant des rendements élevés. Ces rendements étaient financés par les nouveaux investisseurs. Ces sytèmes pyramidaux ne créent aucune valeur ajoutée et ne fonctionne que tant que les nouveaux investisseurs sont suffisament nombreux pour payer les rendements élevés proposés aux premiers.
Dans une excellente note publiée récemment, les libéraux du Mouvement démocrate soulignent les similitudes entre l'escroquerie de Madoff et nos systèmes de retraite. Nous cotisons en espérant pouvoir toucher une retraite. Cette retraite ne pourra être effectivement payé que si la croissance démographique est suffisante. Nous savons déjà que ce ne sera pas le cas.
En France comme en Suisse la gauche et l'extrème gauche connaissent très bien la situation depuis longtemps. Les premiers rapports sur le problème ont été publiés dans les années 1980 - en particulier un livre blanc lorsque Michel Rocard était Premier Ministre. L'allongement de la durée de vie et la baisse de la natalité conduisent nos sytèmes de retraites à un effondrement certains. Les socialistes en France comme en Suisse se sont opposé à toute réforme qui aurait permis d'en assurer la solvabilité pour les personnes âgées de demain.
En France, la réforme des retraites, pourtant insuffisante pour garantir la solvabilité du système, n'entrera en application complète qu'en 2012. Précisément l'année durant laquelle les derniers papy boomers prendront leur retraite.
En Suisse le Conseil Fédéral proposait une baisse du taux de redistribution du deuxième pillier. Le Conseil National - composé largement de papy boomers - a décidé de retarder cette modification insuffisante et urgente. Le Parti Socialiste Suisse et l'Avivo lancent actuellement une pétition pour rejeter toute modification.
Le violent conflit de génération qui résultera inévitablement de la poursuite d'un tel aveuglement est évitable. Il nécessite qu'une nouvelle génération se lève et assume ses responsabilités dans la société. L'espoir d'une solidarité entre les générations est possible si les jeunes prennent en main leur destin, votent, se portent candidats et fassent entendre un autre point de vue dans le cadre de la démocratie. Ce n'est que de cette manière que le système de retraite qui permet cette solidarité pourra devenir solvable à long terme.
08:32 | Commentaires (2) | | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Antoine, permets moi de rectifier certains d etes propos au sujet des retraites et du PS.
Il est faux d'affirmer d'une façon simpliste que rien n'a été fait.
Dans un système par répartition, une des solutions et non la moindre est d'avoir plus de cotisants donc de cotisations; De 1997 à 2001, l'économie Française a créée 2 millions d'emplois, repoussant ainsi le point névralgique du point de rupture. Par ailleurs, toujours le gvt Jospin, a créé le F2R, fond de réserve des retraites, sorte de fond de pension collectif, abondé par le furit d'une partie des (et oui...) privatisations.
Alors certes tout n'a pas été fait mais certainement beaucoup plus que la majorité qui a suivi. Rappelons que la réforme fillon de 2003 prévoyait un taux de chomage de 5% en 2008; On en était loin il y a un an et beaucoup plus aujourd'hui.
le PS n'étant plus au pouvoir depuis 2002, ilne peut donc être tenu pour responsable de la conduite de l'économie depuis lors mais je n'oublie pas que l'UDF de bayrou a soutenu le gvt Raffarin de 2002 à 2005.
Excuse moi de rappeler des faits même si cela peut être cruel!
Salutations cordiales
Écrit par : jls74 | lundi, 09 mars 2009
Jean Luc,
Le mot "rien" est excessif sans doute. Mais il se rapporte aux équilibres qui ne sont toujours pas rétablis. Je pense aux 600 000 Français retraités qui vivent aujourd'hui dans la misère avec la retraite minimale de 650 euros par mois parce que le Parti Socialiste n'a pas proposé puis s'est opposé à toute réforme lorsqu'il en était encore temps. Je pense à ces centaines de milliers d'autres qui devront travailler jusqu'à la fin de leur jour et vivre dans la misère parce que la réforme actuelle est toujours insuffisante pour assurer l'équilibre des retraites.
Mais ce qui me révolte encore plus, c'est l'initiative prise par le Parti Socialiste Suisse qui vise à annuler la réduction du taux de redistribution voté par le Conseil National. Le Conseil National avait déjà scandaleusement repoussé de plusieurs années l'entrée en vigueur de cette mesure urgente au détriment des retraités de demain. C'était suffisament révoltant. Le Parti Socialiste Suisse aujourd'hui soutient l'initiative de l'extrême gauche qui conduit à réduire encore plus les retraites des vieux de demain.
Amicalement,
Antoine Vielliard
Écrit par : Antoine Vielliard | mardi, 10 mars 2009