G20 : un gamin pique sa crise (jeudi, 02 avril 2009)
Nicolas Sarkozy a menacé de claquer la porte du G20 si les conclusions ne lui donnaient pas satisfaction. Un gamin caractériel et mal élevé aurait été plus correct.
Augmenter la pression pour favoriser une régulation mondiale est une bonne initiative. Mais le faire de manière aussi outrancière est méprisant pour les pays partenaires avec lesquels la France doit mettre en place cette régulation. On ne construit jamais des accords sur la base du mépris mutuel.
Cette pression outrancière est contre productive. La Chine, les Etats-Unis et chacun des participants ont aussi des points de vue légitimes sur les solutions à apporter à la crise. Aucun n’a de raison de se laisser imposer l’agenda spécifique de la France. Si chacun des dirigeants agissait de manière aussi puérile, il ne resterait personne autour de la table. Le monde continuerait d’aller à la dérive. Des millions d’individus de perdre leur emploi. Tout ça pour montrer les ergo d’un coq.
Cette pression outrancière est dérisoire. Car qui songe un instant que le Chef d’Etat du pays hôte du sommet de l’OTAN claque la porte deux jours avant d’accueillir quelques uns des pays partenaires à Strasbourg.
Cette sortie conduit à s’interroger sur la stabilité psychologique du Chef de l’Etat. A moins que cette pression outrancière n’ait pour seul objet de pouvoir prétendre à la paternité des conclusions du G20… prétention qui ne tromperait pas grand monde. Elle illustre l’immaturité politique de l’exécutif français pour les questions multilatérales.
Que cette posture soit une question d’ego ou de stratégie médiatique elle n’est pas à la hauteur des enjeux de cette réunion du G20.
08:43 | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |