François Pérol et le renouveau de la démocratie française (vendredi, 17 avril 2009)
Le Président de la République a nommé François Pérol, son secrétaire général de l'Elysée, à la tête du groupe Caisses d'Epargnes-Banques Populaires. Peu de gens conteste la compétence de François Pérol, mais beaucoup s'inquiète de la collusion avec le pouvoir politique. Après la collusion avec les médias, la mise sous tutelle des pouvoirs législatifs et judiciaire, l'Elysée contrôle désormais directement un important groupe bancaire qui dispose de moyens fianciers considérables. La loi pénale interdit à un fonctionnaire d'assumer des responsabilités dans une entreprise sur laquelle il a eu le contrôle en tant que fonctionnaire afin d'éviter les prises illégales d'intérêts.
François Pérol et l'Elysée aurait pu mettre un terme très rapidement à toute cette contestation en demandant l'avis de la commission de déontologie. Cela aurait protégé François Pérol de toute poursuite pénal et aurait mis un terme au débat. Ils ne l'ont pas fait. Preuve qu'ils estiment que cette nomination est illégale.
Mais alors pourquoi François Pérol accepte t'il une telle nomination passible de 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende ? Il savait pourtant que des syndicats et des associations d'actionnaires porteraient plainte.
Il sait que cette plainte doit passé par le parquet. Que le parquet est sous l'autorité hierarchique de la Ministre de l'Intérieur qui est elle même sous l'autorité du Président de la République. Il a du avoir l'assurance que cette plainte serait classée sans suite.
Le classement de cette plainte devrait nous donner dans les prochaines semaines une nouvelle preuve de l'absence de séparation des pouvoirs. La démocratie française a sacrément besoin d'air frais.
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