Quelques certitudes sur le Mouvement Démocrate (jeudi, 21 janvier 2010)

Depuis une vingtaine d'année en France les électeurs tapent un grand coup de poing sur la table par intermittence : cohabitations, dissolution manquée, non au référendum sur le traité constitutionnel européen, élection surprise de Chirac en 1995, Le Pen au second tour en 2002, 20 région sur 22 au Parti Socialiste en 2004, score surprise d'Europe Ecologie en juin dernier... la gauche qui prendra inévitablement la majorité du Sénat en septembre 2011 pour la première fois dans l'histoire du Sénat... après avoir pris une majorité de département pour la première fois dans l'histoire de France. Notre démocratie est tellement malade que les Français s'expriment avec violence par intermittence lorsqu'une élection leur permet de s'exprimer.

Jamais élection française n'aura été aussi étrange que les élections régionales des 14 et 21 mars : Est-ce que le FN recueillera la confiance de 5% ou de 25% des Français dans ce qui pourrait être un vote miroire du vote anti minaret suisse ? Est-ce que l'UMP sera à 30% où dans le trou noir des 10% en raisons du grand écart de plus en plus difficile à tenir entre la droite républicaine et l'extrême droite ? Est-ce que les Verts renouvelleront-ils l'exploit d'Europe Ecologie où est-ce que les contradictions de fondamentales de valeurs entre les positions d'Europe Ecologie et le radicalisme vert deviendront-ils de plus en plus visibles - 20% ou 2% ? Est-ce que le Parti Socialiste saura construire sur le bilan honorable de sortants méconnus qui ont poursuivi les politiques précédentes où sera-t'il incapable de mobiliser un électorat durablement désenchantés par des querelles de personnes qui rendent visibles l'absence de valeurs communes 14% ou 25% ? L'extrême gauche divisée saura t'elle passer le cap des 5% des voix ou perdra t'elle définitivement ses élus régionaux et les financements correspondants ?

Le Mouvement Démocrate aussi est dans un nuage d'incertitude : saurons-nous montrer combien la méthode démocrate est nécessaire pour remettre sur pieds un pays en lambeau, trop divisé pour avancer ? Saurons-nous gagner la confiance de seulement 5% des électeurs ou de 25% ?

Jamais campagne n'a été aussi incertaine. A l'heure qu'il est il n'est d'ailleurs pas certain qu'il y ait campagne du tout. Les listes seront finalisée vers la fin du mois de janvier pour tous les partis; le temps de faire des photos et d'imprimer, le gros des documents n'arrivera que dans les deux semaines qui précéderont le vote.

Il y a en revanche plusieurs choses qui sont certaines au sujet du Mouvement Démocrate :

1) quoiqu'il arrive les élus du Mouvement Démocrate continueront à mettre en oeuvre la méthode démocrate qui consiste à écouter les gens, à travailler à l'élaboration de politique d'intérêt général avec tous les autres Conseillers régionaux. Nos positions ne seront jamais dictée ni par une idéologie périmée, ni par des notions de camp, mais bien par la réalité de la vie des Rhône-Alpins. Nous voterons des budgets et des délibérations quand ils seront bons... sans nous soucier de la notion de "camp" qui dictent trop d'attitudes politiques.

2) quoiqu'il arrive les élus du Mouvement Démocrate ne se compromettront jamais avec les idées d'extrême droite et d'extrême gauche qui prônent l'exclusion et la haine fondée sur la classe sociale ou les origines.

Voilà deux certitudes décisives alors que la haine et les notions de camps divisent dangereusement notre pays et le conduisent à la paralysie sur les problèmes urgents de déficits publics, de défis environnementaux ou de solidarité entre les générations.

Pour donner cette garantie aux électeurs nous devons pouvoir présenter des listes autonomes et indépendantes. Fondus dans des listes de rassemblement dès le premier tour, les centristes ralliés n'auraient pas plus voix au chapitre que des élus Nouveau Centre dans la majorité. Ils auraient le même succès que le Nouveau Centre qui s'est révélé incapable de faire valoir les deux sujets qui le différencie de l'UMP : la réduction des déficits et la proportionnelle.

Pour contribuer à une coalition les démocrates doivent apporter la confiance d'électeurs supplémentaires en apportant ses idées, sa méthode et ses valeurs à une équipe.

 

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