David Hiler (Verts) et Pierre-François Unger (PDC) expulsent 100 familles genevoises (dimanche, 28 novembre 2010)

Il n'y a déjà plus assez d'ouvriers du bâtiments qui ont les moyens de se loger et de vivre à Genève pour construire suffisament des logements pour les Genevois. Pendant ce temps, David Hiler, Conseiller d'Etat Verts en charge des finances et Pierre-François Unger, Conseiller d'Etat PDC en charge de la politique économique font venir plusieurs centaines de familles de traders à Genève.

Ces derniers jours de nombreux articles sont parus dans la presse spécialisée soulignant les conditions fiscales et réglementaires offertent par Genève aux sociétés de trading de pétrole pour les inciter à quitter Londres et s'installer à Genève. La société Trafigura compte faire venir 80 familles et la société Vitol 25. Des conditions fiscales dérogatoires pour une activité qui n'a plus de valeur ajoutée macroéconomique.

http://www.bloomberg.com/news/2010-11-23/geneva-lures-big-oil-trading-companies-from-london-financial-times-says.html

http://www.ft.com/cms/s/0/ea06dacc-f667-11df-846a-00144feab49a.html#axzz16EktWCsp

 

http://www.tagesanzeiger.ch/wirtschaft/unternehmen-und-konjunktur/In-Genf-sprudelt-das-l/story/28772334

Ces expatriés supplémentaires se logeront dans les rares logements vacants et contraindront une centaine de familles genevoises à aller se loger dans le Genevois français.

Cette politique économique absurde a pour effet :

  1. d'accroitre la pression foncière et de dégrader le pouvoir d'achat des Genevois,
  2. de contraindre à l'exil dans le Genevois français une génération de Genevois qui représentent déjà 5% des votants, 10% demain !
  3. d'accoitre de plusieurs milliers de voitures chaque année, les engorgements des voies de circulation déjà paralysées,
  4. n'a eu aucun effet sur le nombre de chômeurs genevois depuis 20 ans qu'elle est mise en oeuvre,
  5. prive Genève des compétences et du savoir faire des ouvriers du bâtiment, de personnel de l'hôtellerie restauration, de caissières, d'infirmières, de policiers, d'assistantes maternelles... car une ville ne tourne pas avec des expatriés seulement,
  6. augmente de manière considérable le coût des infrastructures transfrontalières,
  7. réduit à néant la coopération transfrontalière.

Elle a les mêmes effets pervers sur le Genevois français, auquel s'ajoute l'impossibilité pour les salariés en euros de continuer à avoir les moyens de vivre dans leur propre commune.

Alors pourquoi ? La seule justification de cette politique économique exogène absurde serait qu'elle génère des rentrées fiscales pour payer les services publics et culturels d'un niveau international que veulent les Genevois sans être prêts à les payer de leurs impôts. Cet avantage fiscal semble confirmé par les excédents fiscaux. Est-ce que ces excédents fiscaux cantonaux justifient une telle dégradation des conditions de vie des Genevois ?

Surtout que ces excédents fiscaux sont illusoires car tôt ou tard il faudra payer les milliards de la facture des infrastructures rendues nécessaires par cet afflux massif d'expatriés : une nouvelle ligne de CEVA tous les 7 ans, un aggrandissement de l'hôpital, des écoles, des crêches, des ponts et des tunnels, une autre piste à l'aéroport ?

Un autre développement économique est possible. Un développement économique endogène qui favorise les créations d'emplois locaux qui correspondent aux qualifications des chômeurs genevois. Un développement économique sans doute plus humble mais certainement plus durable et pérenne sur le long terme.

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