Faire tomber la frontière qui est dans les têtes ! (mercredi, 12 juin 2013)

Antoni Mayer.jpg(photo d'Antoni Mayer, candidat PDC au Grand Conseil résidant dans le Genevois français)

Voilà des siècles que les habitants de la région genevoise vivent sans trop se préoccuper de la frontière. La frontière ne les empêchent absolument pas de vivre de part et d'autre de la frontière au quotidien : pour leurs loisirs, leurs achats, leur travail... et même depuis une dizaine d'année pour leur logement.

Il n'y a plus que deux frontières qui demeurent. L'une est là pour rester et pour longtemps. C'est une frontière administrative : elle a une réalité légale, historique et fiscale. L'autre frontière est une frontière mentale, faite de préjugés qui scindent encore notre agglomération en deux dans quelques esprits chagrins. Cette frontière tombe chaque jour un peu plus... à mesure que les binationaux sont chaque jour un peu plus nombreux, par mariage, par filiation, par lieu d'habitation. Ils sont déjà 15%.. et si votre famille compte vivre durablement dans le Grand Genève, vos descendants seront irrémédiablement tôt ou tard des binationaux. Ce n'est qu'une question de génération.

D'ici là, nous pouvons accélérer le processus. En particulier lors des élections cantonales du mois d'octobre. Entre les Genevois déclarés et ceux qui ne le sont pas, il y a près de 15% des citoyens genevois qui résident en France. Si les Genevois frontaliers étaient représentés correctement au Grand Conseil ils seraient aussi nombreux que les antifrontaliers.

A ce jour et à ma connaissance, seulement deux partis ont pris la mesure du phénomène et présentent des candidats résidant en France : les Verts et le PDC. Peter Loosli (Verts), Denis Buchet (Verts) et Antoni Mayer (PDC). Deux partis qui étaient déjà pionniers l'an dernier en présentant des listes transfrontalières aux élections nationales : une initiative qui leur a valu un supplément de voix important parmi les Genevois de l'étranger. Dans chaque parti, il n'y a que 1000 voix de différence entre le dernier des candidats et celui qui est élu. Il suffit donc de 1000 voix supplémentaires pour que chacun de ces 3 candidats soient élus au sein de leurs partis respectifs. Sur les 20 000 Genevois déclarés et les 20 000 non déclarés, il devrait être très facile de trouver 1000 voix pour que Peter Lossli (Verts) Denis Buchet (Verts), Claude Barbier (Verts) et Antoni Mayer (PDC) soient tous les quatre élus.

Il est extrêmement important que ces trois candidats soient élus pour que les Genevois résidant en France soient désormais des citoyens comme les autres. Des contribuables qui paient 240 millions de francs d'impôts à la source à leur canton et qui aimeraient bien savoir ce que le canton fait pour répondre à leurs préoccupations. Des citoyens genevois qui ne comprennent pas au nom de quoi ils seraient exclus des régies publiques.. pourquoi leur adresse est un handicap à leur recrutement.. qui ne comprennent pas pour quelle raison étrange ils paient les soins aux HUG plus chers que les autres citoyens et contribuables genevois ! Des citoyens qui trouvent un peu fort de perdre leur droit de vote communal après avoir perdu la possibilité de se loger dans leur commune ! Lorsque ces 15% de Genevois seront représentés dans le débat public Genevois, nos débats d'agglomération perdront leur coté désuet liés aux nationalités.

Cette frontière mentale tombera aussi lorsque le Groupement des Frontaliers élira à sa tête un Président Genevois. La règle de l'alternance devrait l'imposer alors que près de 40% des frontaliers sont genevois. L'efficacité aussi. Les populistes xénophobes seront bien emmerdés lorsque le Président des frontaliers sera... un "citoyen Genevois" ! Les slogans simplistes et haineux seront tout à coup absurdes lorsqu'ils s'en prendront à un président genevois de tous les frontaliers !

Faisons donc tomber cette frontière qui est dans les têtes !

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