Portevoix à Saint-Julien-en-Genevois par Antoine Vielliard

"Nous pensons qu'il n'est pas réaliste d'avoir un seul conseiller municipal référent pour plus de 1000 habitants comme le propose une autre liste candidate" ?

Par raisonnable ? Et pourtant vous ajoutez cette idée dans votre blog aujourd'hui alors que vous ne la mettez pas dans votre programme. L'autre liste, celle de Monsieur De Smedt, inscrit cette proposition en noir sur blanc et en parle depuis le début.

C'est amusant de voir comment les candidats se piquent les idées et en ajoutent une couche :o) C'est la paternité de l'idée qui compte car elle prouve le véritable état d'esprit d'une liste.

Écrit par : David | samedi, 15 mars 2014

Bonjour David,

Pas réaliste car il nous semble qu'une personne pour 1000 habitants ne pourra pas avoir suffisamment de disponibilité pour répondre à toutes les sollicitations. Par ailleurs, il nous semble que c'est précisément la mission de base d'un conseiller municipal d'être un relais entre les habitants et le conseil. Tous les conseillers municipaux doivent donc être des conseillers municipaux référents. Ainsi chaque quartier aura plusieurs contacts possibles. Contrairement à la proposition de l'équipe que vous soutenez, nous estimons que ce rôle ne doit pas être assuré exclusivement par la majorité mais aussi par la minorité. C'est un gage de transparence et de démocratie.

Pour ce qui est de la paternité des idées, je me permets simplement de rappeler les faits suivants :
Dans l'équipe de Pierre Brunet, 2 personnes ont participé à nos travaux préparatoires entre novembre 2012 et juillet 2013 : dont Pierre Brunet lui-même. Une troisième personne, Noël Favre Bonvin est venue aux deux réunions de présentation finale de nos groupes de travail, qui a pris des pages et des pages de notes sans intervenir aucune fois, que nous n'avons plus jamais revu depuis... et qui hier au marché portait une écharpe jaune. On en découvre chaque jour un peu plus sur les aspects les plus admirables et les plus sombres de la nature humaine lorsqu'on est en campagne !
Dans l'équipe de Michel de Smedt, 4 personnes sont venues à nos réunions de travail. Dont deux sont venues aux réunions finales de présentations des groupes en décembre. Elles y ont pris également beaucoup de notes. Lors de nos réunions publiques thématiques du mois de février, nous avons eu la surprise de voir de nombreux membres de l'équipe de Michel de Smedt prendre encore de très abondantes notes... et il nous a même semblé voir un smartphone être utilisé comme enregistreur (sic) !

J'ignore si cette idée de comités de quartiers et de conseillers municipaux référents a été véritablement notée lors des réunions ou si elle a émergé aussi dans leurs groupes de travail. Ce n'est pas une idée bien originale. Ce qu'il y a d'original c'est d'estimer qu'elle est suffisamment importante pour être prioritaire. Accessoirement, j'observe que toutes les équipes ont créé des groupes de travail sur le projet comme nous l'avions fait, ce qui tranche de la méthode utilisée par la municipalité sortante lors des précédentes élections lorsque le projet avait été rédigé par un fonctionnaire communal.

Cela pose des questions sur l'éthique de ces personnes bien sûr ! L'éthique est pourtant importante dans la gestion publique. En revanche, nous n'avons aucun problème avec la paternité des idées. Si nous avons pris ce risque de fuite, c'est d'abord parce que nous pensons que c'est dans l'intérêt de la commune que nos idées soient reprises par tous. Par ailleurs, nous avons la conviction que la cohérence du projet est encore plus importante que le projet lui même... et cette cohérence ne peut pas être copiée. La cohérence interne du projet mais surtout la cohérence sur la durée. De ce point de vue là, je n'ai pas vue la municipalité sortante faire preuve d'une très grande volonté d'interaction avec les habitants au cours des dernières années au delà du cercle étroit des fidèles. Les initiatives que nous avons prise de consultation des habitants (enquêtes, pétitions) ont été dénoncées avec vigueur comme relevant de la démagogie par les deux équipes. Les comités de quartiers sont cohérents avec nos méthodes depuis de nombreuses années. C'est ce qui nous rend crédibles lorsque nous faisons de telles propositions. Comment l'équipe sortante peut-elle être crédible sur une telle proposition alors qu'elle a laissé sans le moindre courrier de réponse des dizaines de pétitions et des milliers de lettres d'habitants ?

Bien cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard (St Julien en Genevois) | samedi, 15 mars 2014

Monsieur, sur la liste des candidats de la préfecture le candidat numéro 11 du UN VRAI CAP POUR SAINT JULIEN est JEAN MICHEL THENARD.

Le site de cette liste évite soigneusement le sujet en occultant CV et photos de ce monsieur (...). En supposant qu'il soit élu d'opposition, JEAN MICHEL THENARD est il aussi appelé à s'intéresser aux demandes des habitants, lui qui s'en est désintéresse pendant une bonne décennie?

Écrit par : Jean Pierre Vidonne | samedi, 15 mars 2014

Bonjour Monsieur,

Je vous recommande de poser cette question aux candidats en question. Mais chacun observe l'embarras que suscite ce candidat pour ses colistiers. Dans la commune, de nombreux habitants on lancé un jeu "où est Charlie ?" qui consiste à retrouver Jean-Michel Thénard dans les photos de groupe.

Les versions ont varié au cours des derniers mois avec des explications contradictoires. "Je me retire comme je m'y étais engagé... cela a été une décision très difficile à prendre." Au début, le candidat devait être adjoint, mais les 22 nouveaux n'en voulait même pas dans l'équipe. Puis cela s'est transformé en "Conseiller Municipal délégué".

Selon les informations que j'ai, la décision a été prise au plus haut niveau du parti socialiste : Guillaume Mathelier et même Jean-Jack Queyranne ont du faire pression pour contraindre le Maire sortant à ne pas se représenter. Ils ont du trouver ce compromis bancale de lui promettre d'être à la communauté de communes et donc de figurer sur la liste. Lors des élections législatives, ils avaient pu constater dans la commune le rejet que suscitait le Maire sortant, en partie sur le bilan mais surtout sur son comportement. Dans le discours officiel, cela s'est transformé en "Ils m'ont demandé d'être candidat avec eux, je ne sais pas s'ils ont eu raison !". Je pense effectivement qu'ils ont eu tort de ne pas avoir eu le courage de leurs convictions.

Le paradoxe c'est que pendant le mandat, on aurait plutôt pu se poser la question "Où est Michel ?". Michel de Smedt avait le contrôle des ressources humaines et des finances : c'est à dire les deux ressources essentielles pour guider une commune. En conseil municipal, Michel de Smedt ne s'est jamais désolidarisé du Maire ou de l'exécutif (sauf à demi mots, au sujet du vote du PLU en décembre dernier...). Dans le budget 2014, il a validé avec ses 10 colisitiers le projet pharaonique d'aménagement des bords de l'Aire sur lequel ses 22 nouveaux colistiers sont très critiques. Michel a travaillé avec rigueur, conviction et sincérité, mais il n'a pas su influencer le groupe pour éviter les erreurs. Il n'a pas eu le courage de provoquer un changement de Maire en court de mandat.

Comment tout d'un coup, par la magie d'une campagne, avec les deux mêmes personnes au conseil municipal, celui qui se taisait conduirait-il soudainement les débats, et celui qui conduisaient les débats se tairait-il soudain ? Je doute fort que la 11ème position de Jean-Michel Thénard soit suffisant pour le faire taire... pendant 4 semaines de campagne tout au plus, mais pas pendant les conseils municipaux.

Seule notre équipe peut permettre de changer d'équipe à St Julien !

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard (St Julien en Genevois) | samedi, 15 mars 2014