La société de confiance (dimanche, 22 octobre 2006)

medium_Confiance.jpgLa confiance est un catalysateur du succès de toute équipe. La confiance doit être à la base de toute relation humaine. Dans une société le coût de la méfiance c'est le contrôle, c'est l'absence d'ambition, celà empêche de s'aventurer dans de nouveaux projets ou de nouvelles découvertes.

Comment créer une entreprise si l'on n'a pas confiance en ses associés ? Comment fonder une famille sans la confiance mutuelle du couple ? Comment s'informer si on ne peut plus faire confiance aux médias ? Comment voter si l'on ne fait plus confiance aux candidats ni aux institutions ?

Ne soyons pas naïfs non plus : nous ne sommes que des êtres humains pleins de défauts et d'imperfections. Ne nous accordons pas une confiance aveugle, mais la confiance mesurée que l'on peut confier à des individus qui ont leurs propres motivations et leurs propres faiblesses.

Le terrorisme nous a couté énormément de confiance : celà se traduit par plus de contrôle dans toute la société. Le Chiraquisme et ses dérives (corruptions, faux électeurs, détournements de fonds publics, financement illégaux, contrôle de la justice) a détruit une bonne partie de la confiance que les Français avaient encore dans les institutions.

Depuis maintenant près de 20 ans dans l'ensemble des sociétés du monde occidental, la confiance que les citoyens places dans les institutions chute : on fait moins confiance aux journalistes pour nous informer impartiallement, aux institutions représentatives pour nous représenter, aux élus, aux entreprises et aux dirigeants, aux marques que l'on achète, aux syndicats.

Nous devrons reconstruire la confiance dans les institutions de notre pays pour retrouver la confiance en nous même. Je pense que l'on peut reconstruire la confiance dans nos institutions. Pour celà il faudra plus de transparence, plus de cohérence sur le long terme et plus de proximité. Plus de transparence en politique, c'est afficher plus clairement ses ambitions, assumer le fait que s'engager pour ses convictions et ses valeurs nécessite forcément aussi de conquérir des mandats : il est sain d'être ambitieux pour ses convictions. Plus de cohérence sur le long terme est nécessaire car la confiance s'accorde sur la durée : on ne fait pas confiance au premier venu. Enfin plus de proximité, nous avons besoin d'action politique dans le monde réel, au coin de la rue, pas dans l'irréel des médias.

Tout celà nécessite aussi que les dirigeants et responsables lorsqu'ils trahissent la confiance qui leur est donnée, soit sanctionés de manière exemplaire : lorsqu'un élu viole la loi, il ne fait pas que violer la loi mais il viole aussi l'idée même de loi.

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