Les résultats de l'investiture du PS (vendredi, 17 novembre 2006)

Il semble que les adhérents du PS aient confié l'investiture à Ségolène Royal dès le premier tour avec 60% des voix environ au niveau national.

Ces dernières semaines j'ai discuté avec beaucoup d'amis qui sont soit proches de l'UMP soit proche du PS. Ce qui m'a frappé dans leurs discours c'est cette réflexion : "elle est en tête dans les sondages, c'est elle qui a le plus de chances de gagner" ou son pendant "c'est lui qui a le plus de chances de gagner". Les uns soutiennent un candidat car il a le soutien des autres.

Les uns et les autres se décidet en fonction du point de vue ambiant du moment. Pourtant l'intelligence collective c'est lorsque chacun se fait un point de vue individuel, et ensuite on s'écoute les uns les autres pour trouver une solution. Ce n'est pas ce qu'on observe dans ces désignations. Au PS comme à l'UMP beaucoup se déterminent faute de mieux. Non pas par conviction personnelle mais en suivant le mouvement.

C'est avec de telle dynamique de groupe, lorsque l'individu perd son sens critique individuel, que l'on arrive à des erreurs collectives. C'est souvent par des mécanismes similaires qu'apparaissent les dictatures en politique, les bulles spéculatives en économie ou les effets modes. Je ne pense pas que le succès de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy ne soit dû qu'à un effet de mode mais je crains que ces choix n'aient pas encore subit une analyse critique exigeante.

Ne choisissons pas notre Président "parce que les autres pensent que c'est le mieux", mais bien par conviction personnelle sur la base d'un choix informé. 

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