La candidature de Sarkozy : une impasse chiffrée à 40% ! (jeudi, 16 février 2012)

Jusqu'à la dernière minute, beaucoup doutaient : il ne va quand même pas être candidat pour une défaite humiliante annoncée. Une défaite programmée depuis un an de manière cohérente, consistante et constante par tous les sondages, toutes les enquêtes, toutes les analyses. Une défaite annoncée par l'histoire de la France comme par l'actualité de l'Europe. Mais surtout programmée par l'opposition ferme de nombreux électeurs de 2007 qui ne supportent plus les abus de pouvoir, la communication érigée en modèle de gouvernement, l'explosion des déficits publics, le détournement des pouvoirs publics au service d'intérêts privés d'un clan et d'une caste, la dérive des valeurs.

La candidature de Sarkozy est une impasse qui a pour mur 40% au second tour. Elle est vouée à l'échec. Tous les parlementaires UMP le savent. Ils côtoient les électeurs. Ils espèrent encore un score au premier tour, pour l'honneur du parti, et l'échec de la France. Mais ils savent pertinemment que le Président sortant est incapable de fédérer une majorité de Français. Ils le savent d'autant plus depuis que le candidat a décidé de reprendre les valeurs de l'extrême droite pour faire campagne en désignant des boucs émissaires pour essayer vainement de masquer ses échecs.

En toute logique, il y aurait du avoir des parlementaires UMP pour se désolidariser publiquement et éviter que ce courant de pensée n'accélère en pleine impasse. De carottes en batons, de menaces en propositions, d'investitures en pressions, les uns et les autres ont préférer garder un silence complice... ou prendre la parole pour énoncer des mensonges, pendant que la situation de la France se dégrade bien plus vite que ses notes. Certains attendaient un appel de Bayrou proposant un ministère, mais un pays se gouverne sainement en fédérant des bonnes volontés pas des clients. Alors ils ont mis en premier les intérêts du duopôle UMP/PS devant les intérêts de la France.

Car la France elle, n'a pas les moyens de se permettre un retour au gouvernement de l'extrême gauche qu'impliquerait une victoire du Parti Socialiste : des Emmanuelli, des Mélenchon, des Hamon, des Fabius, et de leurs lubies de lutte des classes, le retour des barrières douanières qui condamnerai au chômage les français qui travaillent à l'export, le retour au rêve de la retraite à 60 ans qui condamne la jeunesse de France à une vieillesse sans ressources... La France doit d'urgence se remettre debout pour ne pas sombrer dans les dérives de la Grèce. La France doit remettre ses comptes publics d'aplomb par des mesures courageuses et raisonnables tant qu'il en est encore temps, plutôt que par d'illusoires hypothèses de croissance. La France doit reconstruire sa compétitivité plutôt que de voir ses emplois quitter le pays par milliers chaque mois. La France doit rénover son système de formation pour le mettre à la hauteur de nos ambitions sociales : le premier au monde.

Il y a 5 ans, les Français faisaient encore confiance en leurs parlementaires. Ils avaient une autorité et une crédibilité. Mais depuis, la liberté de l'information en ligne d'une part et les carcans des "éléments de language partisans" d'autre part ont achevé de miner leur crédibilité. Personne n'ignore plus que les positions d'un parlementaire sont bien plus liées à son investiture et l'intérêt du parti, qu'à l'intérêt des Français.

Certains espèrent encore, contre toute évidence. Ils le répètent en boucle comme pour se convaincre. Mais la pression va aller croissant, jour après jour, semaine après semaine.. jusqu'au jour et à la minute du vote. Le 22 avril dans l'isoloir des millions d'électeurs n'échapperont plus à la question : voter pour Sarkozy et permettre le retour au gouvernement de l'extrême gauche, ou voter pour François Bayrou et imposer le rassemblement de tous les pragmatiques réformateurs de la droite modérée et de la gauche modérée. Dans l'isoloir, il n'y aura plus d'intérêts particuliers, ni d'investiture, il n'y aura ni carottes, ni bâtons pour parlementaire... il n'y aura que la souveraineté, la conscience et la liberté de 40 millions d'électeurs qui auront à coeur de remettre la France debout en obligant leurs élus à travailler ensemble.

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