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mercredi, 08 février 2012
Le choix entre les deux gouvernements possibles pour la France en juin 2012
Chaque jour qui passe confirme un peu plus une évidence que ceux qui rencontrent beaucoup de Français de tous milieux sociaux savent depuis maintenant plusieurs années. Il n'y a que deux gouvernements possibles en France en juin prochain.
a) soit un gouvernement de gauche qui incluera l'extrême gauche autour de Jean-Luc Mélenchon, l'aile gauche du PS autour de Benoit Hamon, Marie-Noëlle Lieneman, Henri Emmanuelli, avec aussi Laurent Fabius ou encore Jack Lang. Il y aura aussi Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé. Un gouvernement dans lequel seront représentés toutes les motions du parti socialiste. Au fur et à mesure qu'on s'approche des élections, il deviendra de plus en plus évident que ce sera le cas si François Hollande est au deuxième tour face à Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen.
Cette majorité devra sans cesse renforcer sa faible légitimité politique en donnant des gages à son aile gauche. Les dépenses publiques ne seront pas maitrisées comme elles doivent l'être. La situation financières des communes, des collectivités sera dégradée. Tout comme les services publics.
b) soit le gouvernement sera central. Autour de Jean Arthuis, de François Zocchetto, de Jean Peyrelevade, d'Alain Lambert et de Jean-Luc Bennahmias, et une fois les élections passées, il y aura aussi des personnalités du type de Manuel Valls, Laurent Henart, Hubert Védrine, Eva Joly, Daniel Cohn Bendit, Alain Juppé, Xavier Bertrand, Harlem Désir, Jean Jack Queyranne, Nicolas Hulot, Rama Yade... des représentants de la société civile du style de Patrice Pelloux ou Jean-Claude Trichet et toute une nouvelle génération capable de remettre en cause les mauvaises habitudes de gestion des deniers publics de ces 30 dernières années. Ce sera le cas si François Bayrou accède au second tour face à n'importe quel candidat. Equilibré, ce gouvernement pourra proposer des réformes justes : les réformes nécessaires deviendront alors possibles. Fondé sur une large légitimité politique il pourra mettre en oeuvre ses réformes.
Le jour venu, lorsque les Français voudront une alternance à cette majorité centrale, ils auront alors un double choix : une alternance à gauche ou une alternance à droite.
La seule bonne nouvelle commune à ces deux configurations, c'est que dans tous les cas de figure, nous n'aurons plus à supporter les provocations de Claude Guéant, de Nadine Morano ou les débilités de Frédéric Lefebvre.
07:02 Publié dans Politique nationale | Commentaires (2) | | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Une fois n'est pas coutume !
Je viens de lire un article du messager dans lequel tu prends position contre le retrait du 2ème pilier en capital et je t'avoue que je ne suis pas loin de partager ton avis sur la question.
Voilà un vrai sujet qui va bien au delà de l'argumentation de la fantomatique Riondel.
Pour aller encore plus loin je pense que ce retrait en capital participe de la flambée des prix de l'immobilier dans le genevois et rien que ça devrait donner à réfléchir quand on voit les difficultés auxquelles sont confrontés les salariés qui perçoivent des revenus en Euros pour tout simplement se loger décemment.
Ceci étant, contrairement à Mathelier qui brosse dans le sens du poil, avec une telle proposition tu viens de te griller toutes les voix des frontaliers.
Tu vois que quand tu le veux tu peux intéresser, et même les fachos.
Erebus
Écrit par : Erebus | mercredi, 08 février 2012
Bonjour,
Le sujet est effectivement extrêmement important. Le retrait en capital est marginal auprès des cotisants installés en Suisse. Il est en fort recul mais encore important parmi les frontaliers. Nous paieront très cher ces retraits en capital, puisque ceux d'entre eux qui dépasseront l'espérance moyenne de vie deviendront à la charge de la collectivité et termineront leur vie dans des conditions déplorables.
Pour perdre des voix, il faudrait être candidat... ce que je ne suis pas à ce jour. Un élu n'est pas là pour gagner ou perdre des voix mais pour agir eu nom de l'intérêt général conformément à ses valeurs. C'est d'ailleurs par ce type de positions qui dérangent que les habitants peuvent savoir ce qu'un élu a dans les tripes.
Néanmoins, mon expérience personnelle me conforte dans la conviction que pour notre génération d'élus, l'enjeu sera de décider des sujets sur lesquels nous devons concentrer l'action et les ressources publiques. Tous les habitants comprennent très bien que les élus qui s'adonnent à la surenchère clientéliste comme leurs prédécesseurs sont dangereux pour l'avenir de nos institutions. Les habitants sont prêt à entendre même des nouvelles pas toujours très agréables lorsqu'ils en comprennent le sens, et lorsqu'on a la décence de leur expliquer les raisons. Lorsque les décisions sont justes et expliquées elles sont acceptées par la majorité. C'est aussi à cela qu'on distingue un élu responsable d'une girouette : à sa capacité à annoncer aussi les mauvaises nouvelles. Je l'ai déjà fait auprès des communes au sujet de l'affectation des fonds frontaliers sur les enjeux cantonaux.
En l'occurence, il ne s'agit même pas d'une mauvaise nouvelle pour les frontaliers : les actifs ont intérêt à ce que leurs caisses de retraites ne soient pas déstabilisées par des retraits en capital, ils ont largement intérêt à ne pas avoir à assumer au travers des budgets publics le niveau de vie de leurs ainés qui auront retiré en capital, les frontaliers retraités ont largement intérêt à pouvoir assurer leur niveau de vie durant leurs vieux jours, surtout lorsqu'ils sont en situation de dépendance. Par ailleurs, tous ceux qui ne sont pas frontaliers (et qui représentent tout de même encore 45% des actifs, soit 65% des habitants) ont également intérêt à ce que la retraite des frontaliers soient financées par les cotisations retraites de ces derniers plutôt que par les budgets publics. A ce jour j'ai reçu deux mails d'insulte, et une dizaine de mails d'encouragement me félicitant de cette position de bon sens.
Enfin et surtout, il y a bien trop de sujets de préoccupation tout à fait légitimes des frontaliers concernant les transports en commun, les infrastructures, l'accès au soin, que pour avancer sur ces questions légitimes il est urgent que les élus du Genevois français ne perdent pas de temps et de crédibilité à défendre des revendications qui ne le sont manifestement pas.
Cordialement,
Antoine Vielliard
Écrit par : Antoine Vielliard (St Julien en Genevois) | mercredi, 08 février 2012
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