Notre stratégie sur le patrimoine immobilier communal (mardi, 17 octobre 2017)

La commune de St Julien dispose d'un patrimoine immobilier important. Plus d'une quarantaine de bâtiments communaux. Un nombre de bâtiments bien supérieur à ce que possèdent des communes de taille comparable. Un nombre de bâtiments bien supérieur à ce que la commune a les moyens humains et financiers d'entretenir. Ainsi de nombreux bâtiments communaux sont laissés à l'abandon, inutilisés, pas entretenus ou parfois les trois en même temps : l'arrière de l'Espace Jules Ferry, la boulangerie Lavorel jusqu'à ce qu'elle soit vendue, la maison Hoo Paris, l'ancienne école de Lathoy, l'ancienne école de Cervonnex, l'ancienne cure.. etc..etc...

Le plus souvent il s'agit de bâtiments anciens. Ils ne répondent plus aux normes d'accessibilité et d'isolation. Une réouverture au public nécessiterait des travaux particulièrement lourds et coûteux. Nous n'en avons ni les moyens humains ni les moyens financiers.

Le plus souvent ce sont des bâtiments de petite taille. Pourtant, comme tout bâtiment, ils ont un toit, une source d'énergie, une étanchéité, des besoins de sécurisation et d'isolation. Même pour peu de mètres carrés disponibles ils demandent autant d'attention et de travail que des bâtiments importants utilisés par le plus grand nombre. Même inutilisés ils coûtent chers, en taxe foncière, charges de copropriété, travaux minimum de maintient.

Plutôt que de les laisser dépérir et tomber en ruine, nous avons décidé de les vendre. Des acquéreurs pour une propriété privée ne sont pas soumis aux mêmes contraintes réglementaires qu'une commune pour un bâtiment ouvert au public.

Petit à petit le service bâtiment peut se concentrer sur les bâtiments réellement utilisés par les habitants et s'assurer de leur bon entretien et de leur bonne conservation. Comme pour la voirie communale, il faudra sans doute 5 à 10 années pour que le patrimoine soit à nouveau bien entretenu, utilisable et ouvert au public. Mais il faut d'abord vendre les bâtiments qui ne sont pas utilisés pour des missions de service publique.

L'enjeu de ces ventes n'est pas financier : la plupart de ces bâtiments ne valent pas grand chose. Au total, les ventes rapporteront entre 1 et 1,5 millions d'euros à la commune (logements du St Georges mis à part), très loin des 3 millions par an de capacité d'autofinancement que nous avons pu restaurer avec notre programme d'économies. Le montant des ventes représente donc à peine 10% des capacités d'autofinancement que nous avons rétablies pour le mandat. Si les habitants nous font confiance pour un nouveau mandat, c'est la capacité d'autofinancement que nous avons restaurée qui permettra à la commune de continuer à investir comme elle le fait.

Malgré tout, au delà du produit des ventes, il y a également des économies de fonctionnement non négligeables : taxe foncière perçue plutôt que d'être payée, énergie, entretien...

Au final, dans quelques années, la commune possèdera moins de bâtiments, mais ils seront mieux entretenus, ouverts au public et utilisés par un plus grand nombre d'usagers. Par ailleurs, loin de se réduire le patrimoine de la commune augmente comme jamais il n'a augmenté auparavant : jamais la commune n'a autant investit. Le patrimoine communal augmente avec des écoles en construction, des infrastructures et des bâtiments en meilleur état, un vestiaire de foot dont les travaux vont pouvoir commencer prochainement, des abribus. Au total, pour la première fois dans l'histoire de St Julien les dépenses d'investissements pour l'avenir seront presque aussi élevées que les dépenses de fonctionnement pour le présent qui est déjà passé, c'est rarissime dans une commune.

10:34 | Commentaires (4) | |  Facebook | |  Imprimer | |