Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Canton de Saint Julien en Genevois

Contre une augmentation des impôts à Saint Julien

Lors du débat d'orientation budgétaire du Conseil Municipal, la présentation des chiffres soulignait plus particulièrement tous les éléments qui pouvaient inciter les élus à accepter une augmentation d'impôts. Nous avons été "surpris en bien" comme diraient nos voisins helvétiques de constater que la municipalité n'a pas proposé d'augmentation d'impôts durant le débat. Elle ne l'a pas exclu non plus. Nous en saurons plus lors du débat budgétaire.

Dans les 36 000 communes de France on observe que les augmentations d'impôts interviennent beaucoup plus souvent après les élections qu'avant. Une nouvelle lâcheté du fonctionnement démocratique approximatif de notre pays.

Depuis un an que je participe aux Conseils Municipaux et Communautaires, il y a une chose qui me frappe tout particulièrement : les dépenses s'accumulent les unes après les autres. Elles sont étudiées parfois - mais pas toujours- en commission. Et le budget est fait après. Il n'y a pas d'évaluation du coût total, un rappel des moyens budgétaires, de mise en perspective par rapport à d'autres projets possibles, ou d'études sur l'impact sur les coûts de fonctionnement futurs. Du coup par coup. Les élus de base qui votent les dépenses n'ont pas les éléments pour prendre des décisions de priorité de  dépenses. C'est ainsi qu'après avoir approuvé de nombreuses dépenses de nouvelles canalisations, les élus communautaires n'ont pas eu d'autres choix lors du dernier conseil que d'approuver une augmentation des prix de l'assainissement de plus de 40% sur 2009/2010. Nous en paierons la facture. Les élus locaux s'affranchissent largement des contraintes budgétaires qui pèsent sur les habitants lorsqu'ils engagent des dépenses... ce n'est qu'après avoir engagé une dépense qu'ils constatent la nécessité d'augmenter les impôts.

Il nous semblerait incongru d'augmenter les impôts locaux pour les Saint Juliennois à peine deux mois après les avoir baissé pour le Casino de Saint Julien en Genevois. La situation est certes difficile pour le Casino... elle l'est aussi pour les habitants. Il faut rétablir des marges de manoeuvre pour les futurs investissements du mandat, mais cela peut se faire à budget constant. Il faut pour celà réduire les dépenses qui se sont révélées peu optimales sur les derniers exercices. Il y en a.

Une étude de la communauté de communes indiquait récemment que le coût de la piscine pour écoliers de Saint Julien était en moyenne deux fois plus élevé que dans les autres communes du canton : plus de 6 euros l'entrée contre un peu plus de 3 euros dans les autres communes. La multiplication par 4 du budget de la culture depuis 2001 laisse penser que certaines dépenses pourraient être plus efficaces : quelques spectacles qui coûtent cher n'ont pas attiré d'habitants, il faut les supprimer et développer ceux qui trouvent leur public. Pour notre part nous avions proposé de n'avoir que 8 adjoints au lieu de 9 actuellement - et trois conseillers municipaux délégués-.

Si la municipalité proposait d'augmenter les impôts, nous comparerons les recettes municipales additionnelles aux dépenses réalisées et ferons de multiples propositions d'économies pour un montant équivalent.

Lire la suite

vendredi, 06 février 2009 | Lien permanent

Quand les socialistes du genevois français remercient Genève de ne pas construire les logements promis !!!

Ce matin, Pascal Décaillet a invité les Maires socialistes de Saint Julien en Genevois et d'Ambilly pour débattre des positions que j'ai prises au sujet des dernières statistiques de construction de logement à Genève : seulement 1230 logements construits en 2009 contre 1600 promis dans la charte d'agglo de décembre 2007, 2500 promis en décembre 2009... et 5000 nécessaires pour stopper l'aggravation des problèmes de circulation. Vous pouvez écouter le débat de ce matin en ligne : émission du 1er mars.

Pour les "camarades" du parti socialiste, ça prend beaucoup de temps de construire des logements - merci pour l'évidence - et "ils y travaillent avec leurs collègues genevois et ça avance" - merci pour l'absurdité puisque les chiffres démontrent le contraire. Quand on commence à raconter des évidences et des absurdités on peut aussi bien dire "le soleil et dans le ciel et la terre est carrée", mais celà relève alors plus de la poésie surréaliste que de la politique. Je n'ai même pas pu répondre à ces propos. Pour y répondre il aurait fallu que leurs propos soient rationels.

Cela révèle en revanche deux biais. Le premier sur les relations institutionnels entre le Genevois français et les autorités du canton. Jusqu'à présent elles ont été fondée sur des naïves et hypocrites politesses : on signe une charte d'engagement d'agglo. Les personnes informées savent que le canton estiment ce projet d'agglo irréalisable et il n'a d'ailleurs pas la moindre intention de tenir ses engagements contractuels. Dommage parce que côté Français tout le monde a pris les promesses à la lettre et continuera de le faire. Et on a bien l'intention de contraindre le Conseil d'Etat à tenir ces engagements quitte à prendre à témoin les habitants de Genève eux-mêmes puisque les mêmes promesses leur ont été faites. Jean-Michel Thénard (PS) et Guillaume Mathelier (PS) ont la naïveté d'affirmer que les choses avancent alors que tout prouve que deux ans après la signature du projet d'agglo les constructions reculent ! Ils redoublent de politesses obligées. Pour améliorer la vie des habitants du Genevois franco suisse, la franchise et la sincérité feront beaucoup plus que des politesses naïves et hypocrites.

Le second biais c'est sur la vie politique française. Les camarades du parti socialiste ont grandi au biberon de la lutte des classes. A l'époque il fallait systématiquement dire le contraire de ce que disait un concurrent politique. Quelqu'un devrait dire à ces alliés de la faucille et du marteau au Conseil Régional que le mur de Berlin est tombé en 1989. Qu'il est temps de dialoguer de manière ouverte et constructive plutôt que de nier des faits dans le débat politique comme ils l'ont fait ce matin. Le problème c'est que dans la France du bipartisme, le débat politique n'est fait que d'invectives entre les héritiers de la lutte des classes. Les déficits et les dettes explosent tant dans les comptes de l'Etat que ceux de la Région... et ils continuent de s'invectiver plutôt que d'assumer leurs responsabilités respectives.

Heureusement, nous sommes là pour porter les préoccupations des habitants sur le logement et l'explosion des dettes publiques. Pendant que Jean-Michel Thénard et Guillaume Mathelier remercient Genève de ne pas construire de logements, entre le quart et le tiers des nouveaux logements du Genevois français sont achetés par de jeunes suisses que le canton a expulsé faute de construire des logements. La pression foncière prive les infirmières, les fonctionnaires, les employés des entreprises, les retraités de pouvoir d'achat et de qualité de vie. Hier sur le marché de Collonges sous Salève j'ai rencontré un jeune qui travaille 6 jours sur 7 et qui s'est vu refusé un logement : son salaire ne lui permet pas de se loger. Les prises de positions électorales de Jean-Michel Thénard et de Guillaume Mathelier ce matin sont pitoyables au regard de la détresse de ce jeune.

 

Lire la suite

lundi, 01 mars 2010 | Lien permanent

57% de OUI aux Cherpines : un espoir pour tous les Genevois

A ma connaissance, pour la première fois dans l'histoire de notre agglomération les électeurs genevois ont approuvé massivement le déclassement de terrains agricoles pour construire 3000 logements. Les Genevois de l'étranger -dont une bonne partie réside dans le Genevois français- l'ont approuvé à près de 60% !

Il s'agit de seulement 3000 logements sur les 50 000 nécessaires pour les 20 prochaines années.. et par rapport aux dizaines de milliers de logements de retard accumulés. Pas grand chose en soi. Pourtant l'ampleur du score peut permettre à tous les défenseurs du projet d'agglomération de nourir quelques espoirs sur la résorbtion de la pénurie de logements au coeur de notre agglomération : les responsables politiques de tous les partis savent désormais l'ampleur de la volonté populaire sur la construction de logement. Les sanctions politiques seront lourdes pour ceux qui continueront à s'opposer aux logements : les libéraux dans les communes résidentielles, les socialistes en ville, les verts partout. Plus personnes ne pourra prétendre que les oppositions se font au nom de la démocratie directe.. car il est désormais manifeste que ces oppositions se font contre la volonté souveraine des électeurs.

Le recours contre le projet des Cherpines aura retardé le projet d'une année. 12 mois durant lesquelles 3000 familles seront privées de logements au nom d'égoîsmes individuels et de stratégies partisanes de la part de l'UDC et des Verts.

Bien sûr il reste beaucoup à faire aux autorités genevoises : améliorer le projet, accélérer les autres, apporter enfin une réponse à la question de la péréquation intercommunale pour favoriser les communes vertueuses et sanctionner les "vicieuses". Il reste surtout aux responsables politiques appartenant à la génération des Genevois bien logés d'assumer leur responsabilité, de prendre à bras le corps cette préoccupation majeure du logement et ses conséquences sur le pouvoir d'achat et la mobilité. Il reste à une génération de responsables politiques de s'engager fortement pour le logement.

Ce OUI massif doit nous engager à poursuivre le projet d'agglomération pour notre intérêt commun.

PS : J'ai une profonde admiration pour Serge Dal Busco, Conseiller Administratif PDC de Bernex, qui parmi les innombrables arguments en faveur du vote des Cherpines a mentionné aussi l'intérêt régional : un courage et une vision politique digne d'un homme d'Etat et qui tranche avec le silence de trop d'élus centristes qui ménage la chêvre et le choux plutôt que de prendre à bras le corps ce problème genevois à la source de tous les autres. La stature d'homme d'Etat de Serge Dal Busco tranche avec le silence gêné de Robert Cramer pourtant à l'initiative du projet d'agglomeration.

Dans la série homme d'état, Laurent Seydoux, Vert Libéral, est aussi remarquable : il faut être courageux pour un élu municipal de défendre un tel projet de logements dans une commune qui a déjà largement été à la hauteur de ses responsabilités. Un courage renouvelé après les élections administratives par une campagne forte. La majorité politique du moment dans la commune de Plan les Ouates lui donne tort.. l'avenir lui donnera raison. Un courage qui tranche avec la majorité des élus municipaux du canton qui flatte les égoïsmes locaux au détriment de l'intérêt général du canton et de la région. Un courage qui tranche avec le silence de Robert Cramer !

Lire la suite

dimanche, 15 mai 2011 | Lien permanent

Compte rendu du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 15 décembre 2011

Jeudi soir avait lieu le Conseil Municipal de St Julien en Genevois. Comme la plupart des Conseils Municipaux, il s'agissait principalement d'affaires courantes.

Une délibération curieuse figurait à l'ordre du jour : une subvention exceptionnelle pour Guitare en Scène mais qui avait pour curiosité de ne mentionner aucun montant. C'est bien la première fois depuis le début du mandat que l'exécutif municipal venait au conseil avec une question plutôt qu'une proposition.

Rappel des faits : Avant les élections cantonales le précédent Conseiller Général avait fait la promesse d'une subvention de 40 000 euros au festibal Guitare en Scène sur le budget des fonds frontaliers cantonalisés. Lorsque j'ai été élu, j'ai rencontré l'équipe de Guitare en Scène et leur ai expliqué que conformément à mes engagements de campagne les fonds frontaliers cantonalisés seraient dorénavant affectés aux priorités pour les habitants que sont 1) la question du logement des salariés en euros, 2) la mobilité et 3) la préservation du cadre de vie, des espaces naturels et agricoles. Par conséquent j'étais dans l'incapacité de tenir les engagements du précédent conseiller général. Accessoirement, les engagements du précédent Conseiller Général, ne pouvaient de toute façon pas être tenus puisqu'il y avait 800 000 euros d'engagés vis à vis de la communauté de communes, près de 450 000 euros pour l'extension de la maison de retraite de Viry et 200 000 euros pour l'extension du bâtiment scolaire de Vers et que ces seuls trois montants - sans compter toutes les autres promesses - excédaient déjà le montant restant disponible.

Je me suis en revanche engagé à chercher d'autres solutions : 3000 euros pour les festivals et 10 000 euros au titre d'achat d'espaces publicitaires. Restait pour Guitare en Scène à trouver 27 000 euros. Guitare en Scène s'est donc retourné vers la commune. La commission finance a émis un avis favorable. La commission culture a été saisie, mais suite à une faute de frappe s'est prononcée pour une subvention exceptionnelle de 2500 euros.

Pour moi il est hors de question de remettre en cause les priorités cantonales fixées. C'est un engagement vis à vis des habitants. Si je cède le moindre pouce, j'ouvre la boite de pandore des demandes municipales dans tout le canton. Ces fonds doivent être utilisés au service des priorités des habitants et pas pour un clientélisme dans l'espoir d'avoir un soutien électoral de la part de réseaux bénéficiaires.

Jeudi soir, la municipalité présente les faits ci-dessus et termine par : "le débat est ouvert, qu'en pensez-vous ?!" sans faire de proposition, espérant me mettre en porte à faux. Si je défends l'idée d'un soutien municipal, le Maire aura beau jeu de me reprocher de faire payer à la commune le désengagement du Conseiller Général que je suis pas ailleurs. Si je ne soutiens pas, il aura là encore beau jeu de souligner que seul la majorité soutien Guitare en Scène.

C'est bien la première fois du mandat que l'exécutif municipal demande au conseil une proposition et ouvre le débat. Je refuse de tomber dans le piège. Je suis serein avec ma position qui n'a jamais varié. Le Conseiller Général est élu par tout le canton. Les priorités fixées (mobilité, logements, préservation des espaces naturels et agricoles) se font aussi au service des habitants de St Julien. En tant que Conseiller Général je me suis prononcé en conscience, fidèle à mes engagements en refusant de subventionner. A chaque conseiller municipal d'en faire autant. Personnellement je suis favorable au soutien de la commune à titre exceptionnel, mais n'interviens pas dans le débat pour ne pas tomber dans le piège de l'exécutif. J'attends que le débat commence et rappelle seulement que la commission finance s'est prononcée favorablement.

Le Maire finit par proposer une subvention de 20 000 euros. Pierre Brunet propose de soutenir pleinement le festival avec une subvention de 27 000 euros. Le Maire reprend la proposition qui est votée à la majorité avec pas mal d'absentions et quelques votes contre.

Dans notre équipe chacun a voté en conscience selon ce qu'il estimait juste pour les habitants de la commune. La municipalité a chercher à instrumentaliser ce débat.

Indépendament du Conseil Municipal, le Maire depuis les élections mets souvent en cause le Conseil Général. J'ai demandé en juillet qu'une réunion soit organisée entre les services de la mairie et ceux du Conseil Général pour mettre tous les sujets sur la table. Après une lourde insistance et plusieurs rappels, la réunion a finalement été organisée en octobre. Deux mois plus tard nous attendons toujours le compte rendu. Rien n'a avancer. Voilà comment la municipalité suit ses dossiers !

Lire la suite

dimanche, 18 décembre 2011 | Lien permanent

Pourquoi le Genevois français demande toujours de l'argent à Genève ?

Dans les réunions d'agglomération, Michèle Kunzler se plaint parfois que les élus français passent leur temps à demander de l'argent. Elle a raison. La raison en est simple : le Genevois français n'aura jamais les moyens de financer les infrastructures que Genève aimerait que l'on construise à son service.

Il y a plusieurs raisons à celà :

1) nous sommes un pays centralisé : 71% des moyens publics sont concentrés au niveau de l'Etat. Les centristes le déplorent et défendent la décentralisation. Mais ce n'est actuellement pas la réalité de la France. Cela a de nombreux inconvénients dont la faiblesse des équipements locaux et l'importance des moyens nationaux. C'est aussi ce qui fait que la France est la France.. et que c'est son aviation qui en venant en aide aux rebels lybiens a permis à Genève de ne plus jamais avoir à subir Hannibal Khadaffi et les prises d'otages en Lybie. Mais en attendant, cela limite les moyens du Genevois français pour l'agglo. L'agglo d'Annemasse a du mal à financer une piscine pendant que la plupart des communes genevoise en ont une. Dans le contexte actuel, il est indéniable que l'Etat français a d'autres priorités que de financer des investissements en faveur d'une agglomération qui pratique un dumping fiscal qui le prive de dizaine de milliards d'impôts sur les sociétés.

2) même dans l'hypothèse absurde où l'Etat français voulait contribuer au développement de l'agglomération genevoise, la somme des moyens publics par habitant de toutes les institutions françaises est inférieure aux moyens publics du seul canton de Genève ! Ensemble, les institutions françaises ont un budget de 11880 euros par habitants... contre 16922 CHF par habitant pour le canton de Genève.

Trompés par des titres racoleurs et des articles réducteurs, une grande partie de la population de l'agglo genevoise croit que les communes françaises sont "sponsorisées" par Genève au travers de la "cagnotte" des fonds frontaliers. Les montants sont considérables en rapport au budget des communes.. mais dérisoires lorsqu'ils sont rapportés aux coûts publics listés dans le projet d'agglomération, ou lorsqu'ils sont comparés aux montants collossaux que Genève garde dans ses comptes sur l'imposition de contribuables pourtant non résidents. Faut il rappeler que 100% de l'impôt sur le revenu des Vaudois travaillant à Genève finance le canton de Vaud.. contre seulement environ 20% à 25% pour le Genevois français.

Côté français, aucun élu n'ira jamais à la rencontre des entreprises du Genevois ni des salariés en euros déjà exsangue par l'explosion du coûts de la vie pour aller leur dire qu'ils doivent payer des infrastructures transfrontalières. Quand bien même ils le feraient que les montants n'y suffiraient pas.

On peut prendre le problème par tous les bouts, une réalité mathématique s'impose : l'imposition à la source des frontaliers (permis G et suisses) dont le montant total s'élève à environ 800 millions de CHF par an est la seule et unique ressource qui peut être mobilisée pour financer les déficits de transports et les investissements d'infrastructure. Si on ne les mobilise pas, il n'y aura pas d'infrastructure d'agglo ni de transport en commun transfrontalier et Genève devra stopper son développement dans les limites étriquées des frontières qu'elle s'est choisie il y a deux siècles.

En contrepartie, les Genevois seraient fondés à demander une utilisation plus pertinente des fonds de 1973. Le clientèlisme, les projets d'envergure municipale qui ne servent que l'intérêt électoral de maires qui de toute façon n'ont pas de concurrents ne sont pas à la hauteur des enjeux de notre agglomération. C'est l'idée que je mets en oeuvre pour ce qui me concerne et que je défends dans les institutions auxquelles j'appartiens. Je ne me fais pas que des amis, peu importe, je ne suis pas là pour ça.

Mais de nombreuses questions de financement restent sans réponse : nous atteignons déjà la limite de ce que nous pouvons financer sur les bus transfrontalier. La question du financement des déficits de transport des trams transfrontaliers... et du CEVA n'a pas encore été mis à l'ordre du jour. Il serait pourtant pertinent de la régler avant de débutter les travaux !

Les 8% de citoyens genevois installés dans le Genevois français exigeront bientôt que leurs impôts soient aussi affecté à des insfrastructures à leur service sur sol français.

 

Exemple : La quote-part de dépenses publiques pour un habitant de Saint-Julien est de 11 880 euros au total repartis à 11% au niveau de la commune, 71% au niveau de l’Etat, 9% au niveau du département.. etc…etc..

 Pour un habitant de Thônex, sa quote-part est de 28 667 CHF dont 59% au niveau du canton de Genève.

 /habitantEURCHF 
St Julien en Genevois      1,250        1,55011%
---- dont fonds frontaliers        188           2332%
CCG        281           3482%
Haute-Savoie      1,064        1,3199%
Rhône-Alpes        404         5013%
France      8,411       10,43071%
Europe        283           3512%
Total    11,880       14,731100%
    
 EURCHF 
Thônex     2,089

Lire la suite

mardi, 06 décembre 2011 | Lien permanent

Compte rendu du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 21 mars 2013

Le Conseil Municipal d'hier soir a commencé par une présentation du pacte financier avec la communauté de communes. Le développement des transports en commun dans le canton est une exigence des habitants qui perdent chaque jour un peu de leur mobilité. Ces transports en commun couteront cher. On estime à environ 1 million d'euros annuel le déficit engendré par les transports en commun dans le canton avant même l'arrivée du tram à St Julien. Nous devons donc trouver les moyens de financer ces services de transport.

On pourrait le faire au travers de l'impôt. Cela aurait un inconvénient majeur d'inéquité sur le territoire. Les impôts locaux sont calculés en fonction de bases qui sont fonction de la qualité des logements mais qui datent des années 70 et n'ont jamais été réactualisées. Il y a maintenant des différences importantes sur les bases entre les différentes communes. Il y a surtout à mon avis un second inconvénient : dans un pays où les prélévements obligatoires atteignent des sommets, le développement des services publics de transport doit se faire à ressources publiques constantes. C'est à dire que l'effort doit porter sur des économies d'échelles ou des économies tout court.

Le travail commun depuis bientôt un an, vise au contraire à établir un pacte fiscal entre les communes. Ce pacte fiscal a trois composantes : 1) l'établissement d'un versement transport auprès des entreprises de plus de 10 salariés à hauteur de 0,2% de la masse salariale, 2) l'établissement d'une fiscalité professionnelle unique : c'est à dire le transfert à la communauté de toutes les nouvelles ressources sur la fiscalité des entreprises, et 3) le transfert de 2% des fonds frontaliers communaux.

Nous sommes favorables au développement des transports en commun. Nous sommes donc favorables à ce nouveau pacte fiscal intercommunal. Nous emettons des réserves sur l'établissement d'un versement transport auprès d'entreprises qui ont déjà suffisament de difficulté à maintenir leur activité avec la pression foncière dans le Genevois français. A l'opposé le transfert de fonds frontaliers et insuffisant à nos yeux : c'est la moitié de la hausse de l'an dernier seulement, c'est moitié moins que ce que nous avons accepté de transferer au Conseil Général l'an dernier pour les projets structurants. C'est un paradoxe de constater que nous sommes prêt à nous donner deux fois moins à nous même que ce que nous avons donné au Conseil Général. Le doublement du transfert de fonds frontaliers permettrait de ne pas instaurer de versement transport.

La municipalité suggère que nous faisions mieux connaitre les charges de centralité. C'est à dire toutes les dépenses que fait St Julien au service de tous : soutien aux associations sportives et culturelles, services administratifs, soutien au commerce...

Mais surtout, le pacte fiscal doit être proportionnel à la gouvernance. Il s'agit d'un soutien à l'intégration de la communauté. Cela n'est possible que si la gouvernance évolue et que chaque commune est prise en compte proportionnellement à son nombre d'habitants. L'effort financier et l'influence dans la décision doivent nécessairement être proportionnés. St Julien acceptera de contribuer à hauteur du tiers des ressources de la communauté (et même un peu au delà si nécessaire), mais il faudra que St Julien ait près du tiers de droits de vote (et même un peu moins si nécessaire).

Nous avons ensuite abordé les travaux d'aménagement du carrefour du quartier de Chabloux et de la route de Thairy. Des travaux importants et nécessaires qui vont durer 14 mois pour aménager un carrefour qui va être un carrefour important de la ville.

Coté délibération, nous avons renouvellé l'autorisation d'exploitation du Casino. Nous avons adopté une délibération pour réaliser un diagnostic de l'éclairage public. Une dépense de 53000 euros pour la commune qui sera amortie en 5/6 ans environ. Ce diagnostic permettra de mieux programmer en fonction des besoins : de limiter les rayonnements vers le ciel, d'améliorer là où il est déficient, de le réduire là où il est excessif, de mieux penser les horaires d'éclairage.

Nous adoptons une convention avec l'association Trait d'Union pour des chantiers d'insertion. Notre région a la particularité de voir cohabiter des habitants qui ont parmi les plus haut revenus de France et d'autre qui ont parmi les revenus les plus faibles. Beaucoup ignorent que la proportion de personnes pauvres est plus élevée dans nos communes que dans le reste de la France. Nous avons besoin de ce type de programme d'insertion. Nous recommandons à la municipalité de développer les partenariat avec les associations d'insertion.

Suivent deux délibérations pour des créations de postes. L'une pour la cantine de Cervonnex et l'autre pour le suivi de la commande publique. Pour nous chaque création de poste doit être dûement argumentée. Elles engagent la collectivité pour longtemps. Nous devons donc avoir des chiffres précis sur les besoins nouveaux et leur caractère durable. Aucun chiffre dans ces deux délibérations. Le Maire nous demande de leur faire confiance. Le Conseil Municipal n'est pas là pour donner des chèques en blanc à l'exécutif mais bien pour contrôler son travail. Nous ne voterons ces créations de postes que lorsqu'ils seront dûment argumentés par la municipalité. La municipalité fait voter la première création de poste pour la cantine car il y a urgence... mais remet au prochain conseil la seconde délibération pour préciser les besoins.

Nous adoptons une participation financière de la collectivité aux mutuelles complémentaires de santé des agents.

Nous devons ensuite désigner un nouveau délégué à la communauté de communes pour remplacer Geneviève Nicoud qui a souhaité mettre fin à son engagement après 12 années au Conseil Communautaire. Nous présentons la candidature de Cédric Marx qui assite déjà depuis plusieurs mois aux séances du conseil mais dans les bancs réservés au public. La majorité présente M. De Foucauld, nouveau conseiller municipal depuis quelques mois qui se dit intéressé par le Conseil Communautaire : mais qui a ce jour n'a pas été suffisament intéressé pour souhaiter y assister alors que les séances sont publiques. Il n'avait d'ailleurs jusqu'à ce jour pas non plus assisté au Conseil Municipal qui lui aussi est ouvert au public. Le paradoxe c'est que depuis un an, la majorité n'a jamais utilisé les 9 sièges dont elle dispose.. et que les membres de la minorité ont toujours été plus nombreux à assister au conseil que les voix dont nous disposons. L'autre paradoxe c'est que le gouvernement socialiste soutenu par la majorité municipal a présenté ces derniers jours un projet de loi qui prévoit une représentation proportionnelle des minorités dans les conseils communautaires. En toute cohérence, il serait donc logique que la majorité accepte de désigner Cédric Marx comme titulaire, M. De Foucauld comme suppléant pourrait participer aux séances et voter puisque la majorité n'est jamais au complet. Mais c'est là trop demander à la majorité. La candidature de Cédric convainc 2 membres de la majorité seulement. Il en aurait fallu 8 pour que Cédric soit désigné.

En début de mandat déjà, la municipalité avait refusé à Cédric Marx un siège au Conseil d'Administration de l'un des collèges. La majorité s'était arrogé les deux sièges. Il se trouve que j'y ai été désigné d'abord comme représentant de la communauté de communes puis comme représentant du Conseil Général... je n'y ai jamais vu deux membres de la majorité. Cédric Marx aurait mieux représenté la commune que ces politiques de la chaise vide de la majorité.

Nous adoptons finalement deux délibérations d'avences sur subvention, l'une pour le basket et l'autre pour le comité des festivités.

Lire la suite

vendredi, 22 février 2013 | Lien permanent

St-Julien-en Genevois : Plus que 3 ans pour agir au service de tous

(Texte qui sera publié dans le bulletin municipal de Saint Julien en Genevois du mois de mars conformément aux dispositions prévues par la loi en faveur de l'expression des groupes minoritaires)

 

Depuis plusieurs mois nous assistons à une inquiétante démotivation de la majorité municipale de Saint-Julien-en-Genevois.

 

Cela se traduit par :

1)    Des commissions qui se réunissent peu,

2)    En moyenne plus du quart des membres de l’équipe majoritaire « sèche » les conseils municipaux : une conseillère municipale n’a jamais siégé de tout le mandat, un autre ne participe plus au Conseil depuis dix huit mois lassé de n’être pas écouté,

3)    Des démissions en cascade dans les services,

4)    Des projets qui n’avancent pas : problème de circulation notamment dans le futur quartier de Chabloux, absence de réponses aux habitants de la Feuillée, nouveau site internet…

5)    Les ordres du jour du Conseil Municipal sont de plus en plus légers et ne traitent plus que des affaires courantes votées à l’unanimité,

6)    Des opportunités urbaines qui passent : préemptions, permis…

 

Les meilleures volontés de la majorité municipale se désespèrent de l’absence d’écoute, de dialogue et de choix.

 

Au conseil communautaire du Genevois la présence de la majorité est plus assidue qu’au dernier mandat. Mais dans les commissions, notre groupe minoritaire assure plus de la moitié de la représentation de la commune dans les réunions de travail.

 

Les élus du canton disent désormais tout haut leur exaspération face à la municipalité de St-Julien : en particulier sur le commerce, alors que St-Julien bloque les projets des autres communes sans pour autant s’engager efficacement en faveur du centre-ville. Ils s’exaspèrent de la lenteur des dossiers ou parfois même de l’absence de réponses (comme par exemple sur le bassin de rétention de l’Aire). Il en va désormais de la crédibilité de notre commune et de son influence à la communauté de communes.

 

Dans la ville, les parents d’élèves de l’école François Buloz demandent depuis plusieurs mois une poubelle à la sortie de l’école et des policiers municipaux de temps à autre. Les familles des personnes âgées demandent depuis plusieurs années que les lampadaires à coté de la maison de retraite soient réparés. Les parents d’élèves du Pré-de-la-fontaine demandent que soit déplacé un bloc à la sortie du parking qui a abimé plusieurs voitures. Les habitants s’inquiètent de voir autant d’enfants circuler route de Thairy sans protection routière. Des demandes simples qui pourtant sont ignorées.

 

Pour notre part, nous continuons à participer activement aux travaux des commissions. A faire connaître vos préoccupations. A apporter nos idées et notre engagement à votre service. A faire des propositions. A rendre compte de nos votes. A nous tromper sans doute parfois aussi. A soutenir et encourager les décisions pertinentes de la majorité. Et à refuser celles qui ne le sont pas comme l’urbanisation de Norcier en faveur d’intérêts particuliers et clientélistes.

 

Ce mandat n’est pas le nôtre, mais nous souhaitons pour la ville qu’il soit un succès. La majorité doit se ressaisir. Qu’elle redéfinisse si nécessaire son projet de ville. Qu’elle établisse des priorités claires plutôt que de se contenter de lister des idées sans y concentrer les moyens. Qu’elle aille à votre rencontre aussi. Nous demandons aux conseillers municipaux de la majorité de s’engager ou de démissionner. La bonne volonté ne suffit pas, il faut la détermination, le travail et l’engagement de toute une équipe. Notre commune a besoin de sa majorité municipale dans les 3 prochaines années.

 

Antoine Vielliard

Pour le groupe minoritaire « Mieux Vivre à Saint-Julien »

Lire la suite

vendredi, 18 février 2011 | Lien permanent | Commentaires (1)

L'anti projet d'agglo franco valdo genevois

La présentation de l'équipe DeLaMa sur l'implantation du tram sur la route de base de la plaine de l'Aire était une démonstration par l'absurde.

Cette même démonstration peut être faite pour prouver l'intérêt du projet d'agglo dans son ensemble.

Que serait notre agglomération en 2030 si nous ne mettons pas en place un projet d'agglomération coordonné :

1) Le canton de Genève continue ses politiques économiques qui attirent des entreprises, leurs employés et leurs familles et font augmenter la population de l'agglomération de 2% par an.

2) Les déclassements et les constructions sont toujours soumis aux mêmes obstacles. Le Canton construit seulement 0,6% de logements supplémentaires par an. Plus de 3000 Genevois quitte chaque année le canton pour s'installer dans le Genevois français. Soit l'équivalent d'un nouveau Saint Julien tous les 3 ans.

3) Le Genevois Français continue de se développer au rythme insoutenable de 3% de nouveaux habitants par an. Les espaces ruraux français ont totalement disparus. L'urbanisation est mal pensée. Des villes artificielles se créent.

4) Côté Français la politique économique est faible. Elle porte peu de résultats. Le Canton de Genève continue une politique économique exclusive en faveur du canton. Très peu d'emplois sont créés côtés français. Les entreprises et les administrations qui employaient ont du quitter la zone frontalière pour des lieux d'implantations moins chers. Les frontaliers qui représentaient 30% des actifs de Saint Julien en 2001, puis 55% en 2007, en représentent désormais 95%.

5) Les habitants qui en 2008 habitaient en moyenne à 3km de leur lieu de travaill habitent désormais à 15km. Les besoins en transport qui ont augmenté en raison de l'afflux de population ont aussi augmenté en raison de l'augmentation des distances domiciles travail. Les transports en commun n'ont pas pu absorder cette hausse. L'habitat est diffus ce qui rend impossible de nouvelles lignes de transports. Peu de routes nouvelles ont été construites. Tous les matins et tous les soirs l'agglomération est paralysée. Les champs de la campagne Genevoise sont encadrés de lignes continuent d'automobiles au ralentit. La moindre route secondaire est occupée. Les embouteillages pénalisent la qualité de vie des habitants et l'attractivité du territoire.

Voilà l'évolution de notre agglomération si nous continuons à ne pas l'organiser ensemble. C'est une simple projection sur l'avenir des politiques du passé.

Le projet d'agglo permet d'anticiper cela. De prévoir où il est souhaitable de constuire et où il ne faudra pas le faire. Comment concentrer les habitations pour que des transports en commun soient possibles.

On peut discuter sur les 200 000 habitants supplémentaires. Genève doit repenser sa politique de développement économique. Mais un jour ou l'autre il y aura 200 000 habitants supplémentaire dans l'agglomération Genevoise. Autant s'y préparer dès maintenant.

Lire la suite

mardi, 23 juin 2009 | Lien permanent

Les Suisses installés dans le Genevois français feront et déferont bientôt des majorités cantonales

Les Suisses installés dans le Genevois français sont chaque semaine un peu plus nombreux. Les doubles nationaux aussi à mesure que les mariages mixtes augmentent la proportion de doubles nationaux dans le Genevois franco suisse.

Au total les électeurs Suisses de l’étranger représentent déjà 5% des électeurs du canton. Leur proportion augmente très rapidement à chaque élection cantonale. Ils ne représentaient encore que 2% des électeurs genevois en 1993.

Leur vote est différent du reste des électeurs Genevois. Les Suisses du Genevois français comprennent toute l’absurdité du MCG puisqu’ils constatent que l’aggravation des nuisances dues au trafic transfrontalier croissant n’est qu’une conséquence de l’absurdité qu’il y a faire venir 10 000 personnes par an et n’en loger que 2000 dans le canton faute de logements. Ils n’ont pas encore sanctionné les partis traditionnels qui mènent ces politiques absurdes – à vrai dire l’offre politique genevoise actuelle ne le leur permet pas encore.

Lors des élections cantonales de 2009, par leur mobilisation et leur vote les Genevois installés dans le Genevois français avaient fait baisser le score du MCG de -0,67%, ce qui s’est traduit sans doute par un ou deux sièges en moins pour le MCG. Ce qui a fait basculer le MCG en troisième position derrière les Verts et leur a couté quelques responsabilités dans le parlement cantonal.

Au contraire par leur vote les Genevois installés dans le Genevois français ont augmenté les scores des Verts, des Socialistes et du PDC. Leur vote n’a pas eu d’effet sur les scores des autres partis.

Pour l’instant l’effet électoral est encore modeste. Mais il ne peut que croitre à mesure que Genève expulse les jeunes ménages genevois dans le Genevois français faute de construire assez de logements. L’effet peut être encore plus important lorsque tous les suisses et doubles nationaux s’inscriront dans une commune Genevoise et renouvelleront leur inscription tous les 4 ans comme nécessaire. L’effet sera encore plus considérable lorsque les Suisses installés en France sauront qu’ils peuvent aussi voter dans leur dernière commune de résidence dans le canton de Genève et pas seulement dans leur commune d’origine dans un canton où ils n’ont jamais mis les pieds depuis plusieurs générations.

A terme, un parti ou deux pourrait perdre ou gagner le quorum selon sa capacité à prendre en compte le point de vue des Suisses contraints à s’exiler dans le Genevois français.

Pour tout renseignement sur les démarches à suivre pour les Suisses de l’étranger qui souhaitent voter à Genève, vous trouverez toutes les indications sur le site du canton de Genève.

Le canton de Genève n’accorde pas le droit de vote aux Suisses de l’étranger pour le vote communal. Dommage, certains Genevois aurait pu dire à leur ancien Maire ce qu’ils pensent de leur politique de pénurie de logement.  Certains Suisses contraints à l’exil auraient pu faire comprendre à certains Maire l’absurdité de leur mesure de limitation de la circulation et du stationnement alors qu’ils refusent de densifier pour développer les réseaux de transport en commun.

A l’opposé les français de l’étranger – et double nationaux - peuvent s’inscrire sur les listes électorales d’une commune de France. Ils sont 231 sur les listes electorales de Saint Julien, dont 210 résidant à Genève et 43 qui ont participé aux dernières élections municipales (1,2% des votants). Les Français de l’étranger peuvent s’inscrire soit dans leur commune de naissance, une commune où ils ont eu un ailleul d’inscrit, leur dernière commune de résidence, une commune où ils paient des impôts locaux depuis plus de 5 ans ou encore une commune où ils ont un parent au 4ieme degré inscrit (mari, femme, père, mère, frère, sœur, oncle, tante ou cousin) – ça laisse pas mal de choix. Cela leur permet de voter dans cette commune pour tous les scrutins locaux (municipales, cantonales, régionales, européennes). Pour les scrutins nationaux (présidentielles, référendum et aussi maintenant législatives) ils peuvent soit voter au Consulat soit dans leur commune de rattachement. Dans les communes du Genevois français les Français de l’étranger aussi pourront bientôt faire basculer une élection.

A l’image de notre agglomération les corps électoraux aussi deviennent double nationaux.

Lire la suite

jeudi, 12 août 2010 | Lien permanent

Des Genevois fiers de leurs banques

Il y a un décalage profond entre les points de vue favorables au secret bancaire défendus par certains partis politiques et certains medias genevois et le point de vue des habitants. Les Genevois français et suisses, aimeraient pouvoir être fiers de leurs banques.

 

Il est vrai que tant qu’il n’y aura pas de loi sur le financement des partis politiques, on pourra toujours se poser légitimement la question de savoir si les libéraux et les nationalistes défendent l’intérêt général, ou simplement l’intérêt de leurs bailleurs de fonds.

 

Le point de vue des Genevois français et suisses que je rencontre est tout autre. Nous sommes fiers de nos Banques genevoises lorsque celles-ci mettent en avant leur savoir faire, leur histoire, leur stabilité, leurs systèmes d’informations. Nous sommes fiers de savoir que ce sont des Banquiers Genevois qui développent des services nouveaux de gestion de fortune. Lorsque nous revenons de vacances lointaines, nous sommes fiers de voir à l’aéroport toutes ces affiches qui rappellent le savoir faire d’orfèvre des Banquiers Genevois. Réputation que les Genevois français et suisses ont contribué à façonner.

 

En revanche, nous avons honte lorsque nous voyons ces mêmes banquiers prétendre que l’évasion fiscale est la seule valeur ajoutée qu’ils apportent à leurs clients. Nous avons honte de voir que sous des prétextes fallacieux de respect de la vie privée, ils se font les complices d’une évasion fiscale inéquitable dont les pays pauvres autant que les pays développés sont les premières victimes. Nous avons honte de voir que pour défendre leurs intérêts catégoriels, ils sont prêts à nuire aux relations amicales avec les démocraties voisines, prêts à sacrifier tout le reste de l’économie genevoise. Nous avons honte de banquiers dont la créativité s’exerce à contourner les lois et les accords internationaux –notamment via les trusts- plutôt que des services qui permettent une gestion plus adaptée. Nous avons honte de constater que ces nouveaux outils d’évasion peuvent facilement aussi devenir des outils de blanchiments d’argent sale. Nous avons honte de constater que nos banquiers se sont trop préoccupés de défendre la complicité d’évasion fiscale plutôt que de vérifier la réalité des retours sur investissement des fonds Madoff qu’ils ont vendu. Nous avons honte de constater que 20 ans après les premières alertes, nos banquiers prétendent n’être toujours pas préparés à la levée du secret bancaire.

Genève est la ville des droits de l'homme, la ville de la Croix Rouge, des accords de paix et de la concertation internationale. L'esprit de Genève s'accomode mal de la complicité d'évasion fiscale. Les Genevois aimeraient que leurs banques soient elles aussi respectables. La levée du secret bancaire lorqu'elle sera réelle, nous permettra à nouveau d'être fiers de nos Banques.

 

 

 

Lire la suite

mardi, 17 mars 2009 | Lien permanent | Commentaires (2)

Page : 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17