dimanche, 15 mai 2022
Le travail d'un député efficace au service des habitants
Un député est un législateur : ce sont les députés qui font les lois. Les députés doivent améliorer les lois proposées par le gouvernement et voter pour ou contre leur adoption.
Ma conception du travail de législateur consiste à avoir une forte présence sur le terrain auprès des personnes qui sont le plus concernées par les lois en discussion. Par exemple, lorsque la loi sur la fin de vie sera en discussion au parlement, mon projet est de solliciter toutes les personnes qui sont confrontées à la fin de vie : les associations, des familles, des aides à domicile, des institutions spécialisées, les hôpitaux, des médecins de ville, des infirmières libérales, les pompiers, des assistantes sociales, les pompes funèbres et toutes les personnes qui ont un avis sur la question. Localement je pourrai consulter aussi des interlocuteurs transfrontaliers et suisses pour apprendre de l'expérience d'Exit ou des comités d'éthiques hospitaliers. J'organiserai des réunions de travail et d'échange afin de mieux comprendre leur expérience, les drames et les difficultés rencontrées. Cela nécessite de passer du temps de qualité et d'écoute. Parfois cela peut se faire sous la forme de réunions publiques, mais parfois les caméras et les photos empêchent ces échanges de qualité.
Puis de synthétiser le résultat de ces rencontres dans des propositions spécifiques et de les retranscrire dans des amendements. Pour être utile ces amendements doivent ensuite être partagés avec d'autres députés qui auront eux mêmes fait un travail équivalent dans leur propre circonscription. Il faudra ensuite convaincre d'autres députés de la majorité et les ministères concernés pour que ces amendements soient adoptés. Puis voter les lois. C'est ainsi que les lois peuvent être améliorées au service de tous.
J'ai déjà contribué à un tel processus législatif. Au début de mon mandat municipal, nous subissions les occupations illicites des gens du voyage plusieurs fois par mois. Plusieurs fois par mois, les services communaux, les habitants, les agriculteurs et les gendarmes subissaient les nuisances insupportables de ces occupations illicites. Nous dénoncions les faits au procureur mais rien ne se passait. J'ai organisé à St Julien une réunion de travail avec le procureur, les élus, les agriculteurs, les gendarmes et Loïc Hervé sénateur. Le procureur nous a expliqué à quel point ses moyens limités l'obligeait à faire des choix et qu'il avait à traité des affaires plus graves que les occupations illicites. Il recommandait l'adoption d'une amende forfaitaire qui permettrait d'accélérer la procédure. Loïc Hervé sénateur a pu utiliser le fruit de ce travail pour rédiger un amendement qui a été ajouté à une proposition de loi qui a été voté - malheureusement les députés de l'opposition se sont opposés. Et cette loi a grandement diminué le nombre d'occupations illicites. Je suis fier d'avoir pu modestement y contribué.
Les députés d'opposition LFI s'opposent au gouvernement. Le groupe LFI s'est opposé aux projets de la majorité présidentielle 19 fois sur 20. C'est le groupe politique à l'assemblée nationale qui s'oppose le plus. Il ne peuvent pas construire de majorité pour faire adopter des amendements pour mieux prendre en compte les réalités locales. D'ailleurs, s'ils se montrent souvent à des manifestations locales, ils y restent rarement suffisamment longtemps pour avoir des échanges de qualité. En effet, leurs votes à l'Assemblée nationale ne sont pas guidées par des réalités locales mais uniquement par des préoccupations nationales. Ainsi, malgré ses attaques, c'est bien LFI qui est le groupe le plus aux ordres puisque dans 99% des cas, les députés LFI obéissent aux consignes de leur groupe : c'est le groupe de l'Assemblée nationale dont les votes sont les plus identiques alors même qu'ils représentent des circonscriptions différentes.
Ce travail de législateur est efficace lorsque le législateur appartient à la majorité présidentielle. Parce que notre circonscription est si particulière, il est déterminant pour nous d'être représentés par un député de la majorité présidentielle.
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vendredi, 13 mai 2022
Une majorité pour la transition environnementale
La majorité présidentielle a eu une action résolue sur la transition environnementale. Cela s'est traduit par des résultats tels que l'arrêt quasi complet de la production d'électricité à partir du charbon - les écologistes longtemps au pouvoir en Allemagne n'ont malheureusement pas un tel bilan en raison de leur opposition dogmatique au nucléaire -. La suppression de la plupart des plastiques à usage unique et leur interdiction totale d'ici 2025 - la France a été pionnière sur ces sujets, et l'interdiction du plastique jetable d'ici 2040.
La France s'est fixé l'objectif de la neutralité carbone d'ici 2050 et d'être le premier pays développé à atteindre cet objectif. 24% du territoire terrestre et maritime est sous protection. L'huile de palme a été exclue des biocarburants. La loi a fixé l'objectif zéro artificialisation nette des sols pour 2050 : un objectif particulièrement ambitieux et sur lequel la commune de St Julien a été volontariste lors du dernier PLU. L'interdiction de la mise en location des passoires énergétiques classées G et F dès 2025 et celles classées E dès 2034 ainsi que la création de l'aide directe MaPrimeRenov' a accéléré les efforts de rénovation énergétique. Là encore, à St Julien nous avons anticipé cela en instaurant des déductions fiscales pour pour les propriétaires qui font des travaux d'isolation, en incitant les bailleurs à rénover comme à la route de Thairy ou à l'allée de la Feuillée ou encore en obtenant des subventions pour la rénovation du St Georges. La majorité à voté l'interdiction de toute nouvelle chaudière fonctionnant au fioul ou au charbon. La vente de véhicules thermique sera interdite dès 2040. En Haute Savoie l'état a contribué au financement de 465km d'aménagements cyclables sécurisés. 14729 primes à la conversion de bonus écologiques pour l'achat d'un véhicule propre ont été attribuées, et 779 bornes de recharges pour véhicules électriques ont été installées.
A titre personnel, avec l'équipe que j'ai conduite à St Julien, nous avons mis en place l'extinction de l'éclairage publique nocturne pour favoriser la biodiversité et la santé des habitants (une mesure rare dans les communes urbaines). Mis en place une politique zéro produits phytosanitaires. Nous avons instauré la gestion différenciée des espaces et favorisé le fleurissement vivace. Mis en place un programme pluriannuel de plantation d'arbres en milieu urbain. Nous avons changé l'approvisionnement énergétique de la commune pour de l'énergie renouvelable dès que nous en avions la possibilité. Engagé des travaux de rénovation et d'isolation des bâtiments. Doublé l'offre de transports en commun et multiplié les itinéraires cyclables et piétonniers. Nous avons doublé le nombre de points de tri et développé le compostage collectif pour réduire considérablement le volume des déchets ménagers. Le développement durable nous tient à cœur.
Avec votre confiance je souhaite contribuer fortement au pôle environnemental de la prochaine majorité pour la mise en oeuvre de cette accélération. Notamment la mise en place d'une planification énergétique sous la responsabilité du premier ministre et d'une planification écologique territoriale. Pour ces questions il faudra un député de la majorité pour faire le lien sur les enjeux spécifique de notre territoire avec ses écarts de températures continentaux, sa situation frontalière et son potentiel de géothermie. Il faudra appuyer le développement de la filière hydrogène vert. Permettre le développement d'une filièrefrançaise de voitures électriques abordables. Il sera nécessaire que la rémunération des dirigeants des grandes entreprises soit conditionnée aux respects d'objectifs environnementaux et sociaux. La mise en œuvre d'une taxe carbone aux frontières est déterminante pour éviter toute concurrence déloyale. L'accélération du développement des énergies renouvelables est déterminante tout comme l'objectif de rénover 700 000 logements par an.
Tout cela nécessite une majorité claire et franche à l'assemblée nationale pour pouvoir être mis en œuvre. Je sollicite votre soutien pour accélérer la transition environnementale.
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jeudi, 12 mai 2022
Pour une majorité présidentielle efficace face à l'extrême gauche
Le Président de la République m'a confié la responsabilité de représenter la majorité présidentielle aux élections législatives des 12 et 19 juin prochain. Je sollicite votre confiance pour être le relais de notre circonscription auprès du gouvernement à l'Assemblée nationale.
Lors des élections présidentielles, nous avons fait collectivement le choix d'un projet pour l'autonomie économique, sociale, budgétaire, agricole et énergétique de la France. Nous avons fait le choix de continuer d'accélérer nos efforts dans la transition environnementale pour être le premier pays développé à atteindre la neutralité carbone. Ce projet pour être mis en œuvre doit pouvoir s'appuyer sur une majorité large face à la fragmentation des oppositions extrémistes.
Dans notre circonscription c'est l'extrême gauche qui est la première force politique d'opposition. L'union des partis de gauche derrière le programme anti-européen et anti-otan de l'extrême gauche est une menace pour chacun d'entre nous : qui aurait voulu être vacciné avec Spoutnik V comme le proposait Jean-Luc Mélenchon il y a un an alors même que le vaccin russe n'avait pas fait l'objet des tests indépendants requis ? Et pourtant, l'union de la gauche conduirait à ce que ce projet irréaliste, clivant, excluant et populiste réunisse le premier groupe d'opposition au parlement. Localement, il est d'ailleurs regrettable que notre députée actuelle ait plus souvent voté comme Jean-Luc Mélenchon (43% de ses votes) que comme la majorité présidentielle (36% de ses votes).
La France a besoin d'une majorité parlementaire large pour créer les 50'000 emplois supplémentaires nécessaires dans la santé et le grand âge, pour organiser le paiement des aides sociales à la source, pour investir dans l'éducation et la santé, pour financer le passage d'une retraite indécente à 62 ans à une vraie retraite à 64 ans, pour renforcer de manière décisive l'insertion des personnes exclues, pour mettre en œuvre notre indépendance énergétique, agricole et économique. Mais surtout, la transition climatique ne pourra pas attendre 5 années de blocage sans majorité. C'est dès le mois de juillet qu'il faudra voter des lois fortes pour être au rendez vous des enjeux environnementaux qui nous attendent. Cela nécessite une majorité claire. Avec votre soutien, je veux y contribuer.
Localement, nos enjeux sont très particuliers. Notre circonscription connait l'une des croissances démographique et urbaine les plus forte de France. Nous sommes l'une des circonscriptions les plus jeunes, les plus inégalitaires. Le pouvoir d'achat y ait le plus élevé mais pas pour tout le monde, le coût de la vie lui est le plus élevé pour tout le monde. La crise du logement sévit ici plus qu'ailleurs. Ici plus qu'ailleurs, nos défis de mobilités nécessite un rattrapage violent de l'offre de transport. Vous connaissez ma contribution forte sur les enjeux de discriminations à l'emploi des frontaliers, sur la lutte contre la fraude à la résidence, pour le développement à marche forcé des mobilités collectives et douces, pour la liberté de choix sur le lieu d'enseignement pour les élèves frontaliers suisses, pour un partage équilibré de l'effort de construction de logements, pour le projet d'agglomération du Grand Genève. Nos enjeux sont tellement spécifiques, que nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir un député d'opposition qui vote avec l'extrême gauche. Nous avons besoin plus que tout autre territoire d'un député qui fasse le lien avec les ministères, qui facilite la venue des ministres dans la circonscription plutôt que de s'y opposer.
Le souverain, c'est vous. La décision vous revient. Par votre vote les 12 et 19 juin, mais aussi par notre mobilisation collective dans les prochaines semaines. Vous pourrez suivre l'actualité de cette campagne sur le site internet de campagne :
Antoine Vielliard 2022 – Pour soutenir le projet présidentiel (avecvous.fr)
Vous pouvez compter sur moi, je compte sur vous.
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vendredi, 29 avril 2022
Fonds frontaliers, trafic d'influence et élections législatives
Lors des élections législatives de 2017 un certain nombre de maires du canton avaient affirmés publiquement apporter leur soutien à la député sortante par ailleurs conseillère départementale. L'un de ces élus avait même affirmé en privé que ce soutien était fictif mais destiné uniquement à s'assurer de l'obtention d'une subvention dans le cadre du Fond Départemental de Développement des Territoires (financé par les fonds frontaliers).
L'attribution des subventions aux communes avait été annoncée le 19 juin 2017, soit précisément le lendemain de l'élection législative. Des projets d'écoles étaient subventionnés pour les communes dont les maires avaient soutenu la candidate, mais refusés pour les autres communes. Les premiers obtenaient en moyenne des subventions très supérieures aux autres. La corrélation statistique entre subventions et soutiens était si forte que le hasard ne pourrait l'expliquer qu'une fois par millénaire : une probabilité équivalente à un tsunami lacustre en Haute-Savoie. Une nouvelle corrélation aussi exceptionnelle à 5 ans d'écart, au moment des législatives, ne pourrait plus être liée au seul hasard et constituerai une preuve de trafic d'influence.
Une telle corrélation entre subventions publiques et soutiens politiques avait suscité l'attention de la presse nationale jusque dans le Canard Enchaîné. Une couverture médiatique qui ridiculisait notre département pour sa gestion publique bananière. L'argent public utilisé à obtenir des soutiens politiques est détourné de la résolution des problèmes de mobilité et de coût de la vie des Haut Savoyards. Le montant est significatif puisqu'il s'agit d'une somme de plus de 2 millions d'euros par an.
Lorsque j'étais élu départemental, j'avais découvert avec stupéfaction que certains collègues appelaient les fonds frontaliers "la boite à sucres" : une expression reprise publiquement dans la presse qui souligne leur mépris des élus locaux en comparant les élus locaux à des caniches qu'on éduque avec des récompenses. Cette expression est une reconnaissance publique de l'existence de ces pratiques pénalement répréhensibles dans notre département.
Suite à cette attribution scandaleuse de subventions, la commune de St Julien avait déposé un recours au tribunal administratif. Par la suite, le département s'était engagé à attribuer des subventions équivalente aux communes lésées mais surtout à fixer des critères équitables indépendants des consciences politiques. Le recours avait été retiré et les communes lésées en 2017 avaient été subventionnées en 2018 et 2019.
Bien sûr, une telle corrélation ne pourra pas se reproduire à l'occasion de ces prochaines élections législatives pour les raisons suivantes :
1) La preuve pourrait désormais être apportée par n'importe quel citoyen devant les autorités compétentes que le hasard seul ne pouvant plus expliquer cette corrélation exceptionnelle, seul le trafic d'influence pourrait le faire - le trafic d'influence est sanctionnée d'une amende jusqu'à 1 million d'euros et de 10 ans de prison tant pour les conseillers départementaux que pour les maires qui en serait coupables.
2) N'importe quel contribuable de tout le département pourrait reprendre le recours déposé à l'époque par la commune de St Julien pour contester la délibération du conseil départemental devant le tribunal administratif en constatant que les moyens publics en général et les fonds frontaliers en particulier sont utilisés sur des critères partisans plutôt que des critères d'intérêt général en violation du traité de 1973.
3) Au cours des derniers mois j'ai eu de très nombreux échanges avec la Chambre Régionale des Comptes à l'occasion de leur contrôle périodique sur St Julien. Vu la couverture médiatique nationale et l'enjeu de probité de la question de l'affectation des fonds frontaliers, j'ai naturellement évoqué cette question, répondu aux questions sur le sujet, et transmis les documents nécessaires. La Chambre Régionale des Comptes contrôlant régulièrement les départements, le prochain contrôle du département de la Haute-Savoie est imminent. Pour rappel, la Chambre Régionale des Comptes ne manque jamais de remplir son devoir de signaler au procureur tout infraction pénale qu'elle aurait constater. Le nouveau président du Conseil Départemental veillera certainement à ce que sa gestion ne puisse pas être associée à des pratiques pénalement répréhensibles en s'assurant de critères équitables entre communes.
4) Les maires ont pu constater que même les communes dont les élus n'avaient pas soutenu la conseillère départementale avaient pu bénéficier de subventions suite au recours de la commune de St Julien. Ils ont désormais la preuve qu'ils ne sont plus obligés de prétendre soutenir la conseillère départementale et député pour obtenir des subventions départementales.
Les maires du canton de St Julien qui ont déposé des demandes de subventions auprès de leurs conseillers départementaux et qui soutiendraient leur conseillère départementale aux élections législatives se placeraient en situation de conflit d'intérêt. Ce serait un risque pénal inutile dès lors que la commune de St Julien a prouvé par son recours en 2017 que la loi protège les communes dont les maires n'ont pas pris part au débat des législatives. Ce serait également un risque électoral, car leurs habitants qui ont majoritairement soutenu la majorité présidentielle ne comprendraient pas ce soutien à une parlementaire qui s'est illustrée par son opposition systématique : elle n'a jamais voté aucun budget et n'a voté que 35,7% des propositions du gouvernement. Ceux qui avaient l'intention de le faire, y réfléchiront certainement à deux fois.
Tout cela est une excellente nouvelle tant pour les maires qui retrouvent ainsi leur liberté de conscience que pour les citoyens qui pourront désormais s'assurer que les moyens publics sont utilisés sur des critères d'intérêt général pour résoudre nos problèmes communs et pas de copinage partisan. C'est en rompant avec le clientélisme que les aménagements nécessaires à tous à Archamps et à Neydens ont pu être réalisés et que les financements nécessaires à l'entrée ouest de St Julien, le tram et le projet malheureusement abandonné de diffuseur de Viry ont pu être sécurisés lorsque j'étais élus départemental en seulement 4 ans.
A l'avenir il est souhaitable que tous les élus communaux soient régulièrement consultés sur les débats législatifs. Lorsque j'étais élu départemental, j'adressais chaque année un questionnaire à tous les élus municipaux afin de leur demander leur point de vue sur les investissements publics qui leur semblaient prioritaires. Cette implication des conseillers municipaux dans l'attribution des subventions a été malheureusement abandonnée par la conseillère départementale et député.
Mon expérience départementale m'a conduit à observer que la Haute-Savoie peut faire beaucoup mieux en matière de probité et de saine utilisation des moyens publics considérables dont elle dispose. Le clientélisme qui a court a favorisé l'émergence d'un vote extrémiste. Alors que l'extrême droite et l'extrême gauche menacent de bloquer les institutions législatives, il est grand temps de mettre fin à ces pratiques d'un autre temps.
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lundi, 11 avril 2022
Le profond désarroi des seconds tours
J'ai 50 ans. C'est ma 6ème élection présidentielle. Et ce ne sera que la seconde fois que je pourrai voter pour le même candidat au second tour. C'est pour moi rassurant. J'ai crains ces derniers jours que le second tour nous conduise à une forme de guerre civile entre l'extrême droite et l'extrême gauche.
Pour autant, je me souviens de ce que j'ai ressenti ces 4 autres fois où j'ai du voter contre mon gré pour un candidat que je n'avais pas choisi, simplement parce que c'était le moins pire. Et je pense aux 49% de Français qui devront voter pour un ou une candidate qu'ils ne souhaitent pas. Je me souviens de l'arrogance de ceux pour lesquels j'avais été contraint de voter qui agissaient comme si mon vote était un vote d'adhésion. Je me souviens que les convictions qui étaient les miennes étaient largement exclues du débat public pendant les 5 années qui suivaient et qui au final en furent 20 ! Je me souviens que la droite et la gauche de l'époque qui rassemblaient moins de la moitié des suffrages ensemble, se comportaient comme si elles représentaient toute la France. Je me souviens que les convictions qui étaient les miennes et celles de nombreux Français étaient pratiquement totalement exclues de la représentation nationale. Je me souviens que le PS de Mitterrand pensais avoir une majorité populaire et passais sous silence que la victoire de la gauche en 81 devait beaucoup à la haine de Chirac contre Giscard. Je me souviens de Chirac utilise mon vote contraint pour imposer son parti unique en 2002. Je me souviens de ces années, ces décennies pendant lesquelles PS et UMP, ne rassemblant qu'un quart des Français chacun, se contentaient d'attendre les alternances plutôt que d'élaborer des propositions et des visions d'avenir. Je me souviens de la crainte des extrêmes oubliées le soir même des élections et des atavismes politiques qui reprenaient leur cours.
J'ai même vécu cela à de nombreuses élections locales, y compris l'an dernier aux élections régionales et cantonales.
C'est parce ce que je me souviens de tout cela, que je m'adresse aujourd'hui à tous ceux qui éprouvent cette même impression.
Je constate qu'Emmanuel Macron a part deux fois choisi un premier ministre qui ne l'avait pas soutenu, preuve de sa volonté de rassembler et de travailler avec ceux qui pensent différemment. Je constate qu'il propose d'élargir le vote à la proportionnelle qui permette de sortir de ce déni de démocratie qui consiste à priver de leur conscience la moitié des électeurs du second tour. Rares sont les pays démocratiques qui pratique ce type de scrutin. Je constate surtout qu'Emmanuel Macron est un républicain et que son élection garantit aux courants aujourd'hui minoritaires de pouvoir continuer à convaincre, ce que ne garantit pas l'autre candidate qui propose de modifier la constitution et de ne plus appliquer les arrêts de la convention européenne des droits de l'homme. Je constate qu'il propose de rénover un nombre record de logement, de mettre un coup d'accélérateur sur les énergies renouvelables et que la France devienne la première nation développée à atteindre la neutralité carbone alors que Marine Le Pen propose de démanteler les éoliennes. Je constate qu'il propose une revalorisation des retraites dès juillet alors que Marine Le Pen propose une lente sortie de l'Europe qui ouvrirait de nouvelles spirales inflationnistes.
Je comprends la difficulté des électeurs qui voient leur choix contraints, mais il me semble que tant que nos institutions et nos modes de scrutins sont ce qu'ils sont, nous devons faire avec.
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vendredi, 08 avril 2022
Pour réduire le chômage, les impôts et les gaz à effet de serre, pour la démocratie, mobilisons nous !
Quand on vit près d’une frontière, on se rend compte que la qualité de vie, la santé ou la sécurité dépendent de nos décisions politiques collectives bien plus que de nos décisions individuelles. Dimanche 10 et 24 avril nous avons une grande décision à prendre ensemble.
Le chômage de masse recul de manière historique. Il faut continuer avec Emmanuel Macron. Les impôts ont baissé, il faut continuer avec Emmanuel Macron. La réduction des émissions de CO2 s’est accélérée, il faut continuer avec Emmanuel Macron. L’unité Européenne s’est renforcée au service de notre sécurité, de notre santé, de notre indépendance, il faut continuer avec Emmanuel Macron.
Aujourd’hui, trois candidats sont susceptibles d’être au second tour. Un candidat pour que la République avance unie dans sa diversité et deux candidats pour que la République recule et se dresse soit contre les étrangers ou soit contre les investisseurs. Un candidat qui travaille avec tous les démocrates du monde et deux candidats qui sont les amis de tous les dictateurs du monde. Quand l’extrême droite et l’extrême gauche ensemble réunissent les deux tiers des intentions de vote, l’abstention devient dangereuse.
Je vous recommande de voter pour Emmanuel Macron, mais aussi de mobiliser les personnes de votre entourage. Lundi il sera trop tard. Jusqu’à dimanche mobilisons nous.
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lundi, 28 mars 2022
La concertation des habitants : des promesses aux augmentations d'impôts
De 2014 à 2020, nous avons multiplié les concertations. Cela a commencé avec la mise en place des comités de quartier qui ont déterminé des priorités auxquelles il a été répondu et qui ont été mises en oeuvre à chaque fois que cela était possible. La concertation s'est développée avec des groupes de travail, des réunions de présentation de projet durant lesquelles les habitants pouvaient faire part de leurs remarques. Les architectes du groupe scolaire Nelson Mandela nous ont ainsi indiqué qu'ils n'avaient auparavant jamais eu l'occasion de rencontrer les habitants et les usagers d'un bâtiment avant même d'avoir posé le premier coup de crayon. Jamais non plus ils n'avaient eu à présenter et modifier leur projet en fonction des remarques d'un groupe de concertation impliquant riverains, usagers, parents d'élèves..
La concertation cela a aussi été les boites à idées sur le programme d'économie pour que la commune échappe à la situation financière désastreuse dans laquelle nous l'avons trouvée. La concertation s'est faite aussi avec les minorités qui étaient très régulièrement consulté et dont les avis étaient écoutés à chaque fois qu'ils étaient constructifs et pertinent. La concertation s'est pratiquée également au travers d'enquêtes annuelles, de réunions publiques mensuelles et par une écoute constante.
Malgré les promesses, cette concertation s'est largement délitée. La récente décision de la municipalité d'augmenter les impôts de +10% a été prise sans aucune concertation. D'après l'enquête que nous avons réalisée, 97% des habitants n'ont pas été consulté sur cette décision, 92% souhaiteraient l'être à l'avenir. De manière plus générale, 91% des habitants estiment ne pas être consultés par la municipalité sur les décisions importantes. Comble du cynisme, la municipalité a organisé une réunion d'information une semaine APRES que le conseil municipal ait pris sa décision.
Le gouvernement lui aussi a organisé des réunions de concertation notamment après la crise des gilets jaunes à l'occasion de laquelle de nombreux ateliers de réflexion ont été organisés partout en France. Cela s'est également pratiqué au travers de la convention citoyenne pour le climat. Nous proposons que cela soit renouvelé à l'occasion d'une convention citoyenne sur la fin de vie. Sur de nombreux sujets, tels que la justice par exemple, l'avis des citoyens et des parties prenantes ait demandé. Ce processus ressemble largement à la pratique de nos voisins suisses qui mettent ainsi des lois en consultation. Le projet présidentiel que vous pouvez lire ici, a été conçu au travers d'une démarche participative impliquant des dizaine de milliers de citoyens et de très nombreux bénévoles. Les propositions qui vous sont faites aujourd'hui, émanent de citoyens et sont assemblées dans un projet cohérent.
La concertation c'est une manière de décider, ce ne doit pas être qu'une promesse sans lendemain comme à St Julien.
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vendredi, 25 mars 2022
Baisse d'impôts nationaux et hausse d'impôts à St-Julien-en-Genevois
La France est l'une des championnes du monde des prélèvements obligatoires. Depuis quelques années elle cède la place au Danemark grâce aux baisses d'impôts proposées par Emmanuel Macron et mises en œuvre par la majorité présidentielle. Notamment la suppression de la taxe d'habitation. Avec des prélèvements obligatoires qui représentent 45% de la production du pays, il y a encore beaucoup de travail à faire pour rendre un peu de liberté individuelle aux Français. C'est le sens des nouvelles propositions de baisse d'impôts qui sont faite par Emmanuel Macron dans le cadre du projet présidentiel : suppression de la redevance et baisse des droits de succession.
Ces baisses d'impôts sont d'autant plus urgentes que les habitants subissent la hausse des prix de l'énergie et de la construction. Les baisses d'impôts doivent s'accompagner d'une amélioration de l'efficacité de la dépense publique. Année après année, les économies se développent parce que l'innovation, de nouvelles méthodes, de nouvelles technologies, permettent d'être plus efficace. De nombreux progrès peuvent être faits pour améliorer l'efficacité des administrations et développer la qualité des services tout en réduisant les coûts.
Les saisies papiers doivent par exemple être supprimée. L'utilisation des données généralisée. A St Julien, nous avons pu mesurer à quel point lorsqu'on responsabilise et autonomise les agents, ils innovent au service du public et permette d'améliorer l'efficacité de la dépense publique. Il faut surtout mettre un terme au saupoudrage, aux avantages particuliers, aux procédures trop lourdes, au clientélisme, au trafic d'influence qui réduisent l'efficacité de la dépense publique.
La municipalité PS-LR de St Julien au contraire met en œuvre des augmentations d'impôts. Elle profite même de la suppression de la taxe d'habitation mise en œuvre par le gouvernement (et pour laquelle elle est entièrement compensée), pour augmenter les impôts au détriment des habitants et sans les consulter.
La consultation participative et généralisée était pourtant la seule et unique promesse de l'équipe PS-LR. Le résultat est bien différent : il y a moins de réunions de concertations, moins visibles et moins annoncées, il y a moins de consultation en ligne, de questionnaires et d'enquêtes, il y a moins de groupes de travail, moins de comptes rendus publics de ces concertations... mais surtout, il y a moins de décision. Pour qu'une gouvernance soit participative, il faut qu'il y ait une gouvernance, il faut qu'il y ait des décisions. Pourtant, les projets sont stoppés sans concertation, retardés ou pas lancés.
A l'opposé, Emmanuel Macron propose une réelle démarche de concertation comme cela a été le cas avec les consultations nationales et les conférences citoyennes. Le projet présidentiel est lui même le résultat d'une large démarche participative qui a mobilisé des milliers de personnes pendant des mois. La concertation est une manière de gouverner et ne doit pas être seulement un slogan de campagne.
Je vous engage à lire le projet présidentiel d'Emmanuel Macron que vous trouverez en lien ici.
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lundi, 21 mars 2022
+10% d'augmentation des impôts à St-Julien : Pour ou Contre ?
+10% d'impôts à St-Julien-en-Genevois : +6,4% voté par la municipalité qui s'ajoute au +3,5% d'augmentation des bases. Avez vous été consulté ? Y êtes-vous favorable ? Souhaitez-vous que le projet soit abandonné par l'équipe municipale ? Merci d'avance de bien vouloir répondre au questionnaire ci-dessous et de partager ce questionnaire avec vos proches et vos amis.
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vendredi, 18 mars 2022
+10% d'augmentation des impôts à St-Julien-en-Genevois
Le dérapage des dépenses communales par rapport aux recettes a conduit la nouvelle municipalité (PS-LR) à augmenter les impôts locaux de +10% hier soir. En détail, les St Juliennois subiront une augmentation de +3,5% de leur base d'imposition à laquelle la municipalité a ajouté +6,4% d'augmentation des taux. Ce sont plus de 400'000 euros supplémentaires qui seront taxés aux St Juliennois. Propriétaires et locataires subiront cette hausse, les premiers directement par la taxe foncière et les seconds au travers l'augmentation des charges locatives. Cela représente 50 euros supplémentaires d’impôts par famille et par an soit 300 euros de taxes en plus sur un mandat. Les élus LR ont voté ces augmentations sans broncher en contradiction avec les valeurs qu’ils prétendent défendre.
Comme si cela ne suffisait pas, la municipalité propose de quasi doubler l'endettement de la commune qui était à 20 millions d'euros en début de mandat et qu'ils veulent passer à 35 millions... mais pour quoi faire, puisque deux ans après les élections aucun grand nouveau projet n'est lancé... et donc aucun nouveau grand projet ne sera terminé dans 4 ans. Les élus de gauche qui durant le dernier mandat affirmaient qu’il ne fallait pas dépasser 20 millions d’endettement proposent désormais de quasiment doubler ce niveau.
Ces augmentation d'impôts permettront notamment de payer la facture du clientélisme, comme par exemple une augmentation des subventions aux associations dont les adhérents ne sont pas St Juliennois, ou encore l’augmentation de rémunération du nouveau Directeur Général.
A notre connaissance, aucune consultation participative et citoyenne n’a été conduite pour ce qui apparaît comme la décision la plus importante de la municipalité depuis 2 ans. Avez-vous été consultés ? Êtes-vous favorable à cette augmentation d’impôts massive ? Et à l’augmentation de la dette communale ? Souhaitez-vous à l’avenir que la commune consulte les habitants avant toute augmentation d’impôts comme elle s’était engagée à le faire pour toutes les décisions importantes ?
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lundi, 21 février 2022
Saint-Julien la grande débandade
A la mairie de St-Julien les démissions se multiplient. Sur les 17 postes les plus importants de la commune, la municipalité compte déjà 10 départs en 18 mois : la directrice générale pourtant recrutée par leurs soins, le directeur financier qu'ils avaient nommé, la directrice vie publique et scolaire, le responsable bâtiment, le responsable voirie, le responsable compta, la responsable culture, la responsable communication, la responsable du secrétariat général, le directeur de l’école de musique... et ce n'est qu'un début. Cela représente un turnover annuel moyen de 40% (voir même 60% si l'on considère que l'ensemble de ces démissions sont intervenues dans les 12 derniers mois) ! Aucune organisation ne peut fonctionner avec un tel turnover de ses cadres.
En plein déni, la municipalité actuelle prétend que cela est dû aux difficultés de recrutement dans la zone frontalière, à l'absence d'attractivité de la fonction publique et au coût de la vie. Si c'était vrai, les départs se seraient fait vers le privé, la Suisse, ou d'autres régions françaises. Pourtant, à ma connaissance, la quasi totalité de ces départs se sont fait d'une part vers d'autres communes mais en plus des communes environnantes (Filière, bassin annécien, Rumilly, Ambilly). Il y a certes un départ en retraite, mais d'un cadre qui avait envisagé de poursuivre en contrat privé après son départ en retraite : projet abandonné avec la nouvelle municipalité.
A titre de comparaison, pour ces 17 mêmes postes, nous avions connu 11 départs en 6 ans, soit un turnover de 10% par an en moyenne. Les départs que nous avons eu étaient dus : 1) plus de 10 ans au sein de la commune, 2) des raisons familiales, 3) une erreur de recrutement, 4) un rapprochement géographique du domicile.
Depuis 12 mois, les raisons principales de ces départs sont :
- l'absence de projet et de vision de l'avenir de la ville
- l'abandon de nombreux projets d'investissement et l'incapacité à en bâtir de nouveaux
- une gouvernance anarchique et incohérente
- les compétences intellectuelles et morales de la majorité PS-LR qui ne permettent pas un développement personnel et professionnel des cadres
Ces causes sont tellement intrinsèques à la nouvelle équipe municipale qu'il sera difficile de les changer. Pourtant, cette bérézina des cadres communaux est une menace de long terme pour les St Juliennois. Il faudra de longues années pour reconstruire des savoirs faire et des compétences (en plus de restaurer les capacités financières de la commune à investir et de reconstruire un pipeline de projets d'investissements publics).
La situation est d'autant plus dramatique qu'elle ne concerne pas que les départs, mais aussi une profonde difficulté à attirer les compétences : la municipalité de St Julien est désormais connue comme le loup blanc par tous les agents territoriaux du département et rares sont ceux qui souhaitent venir travailler à St Julien. Quel ingénieur, quel cadre territorial voudrait rejoindre une municipalité qui revendique n'avoir pas de projet politique et se targue de ne prendre aucune décision ? A tel point que la commune, en situation de faiblesse dans ses recrutements, cède aux négociations de salaire des nouveaux venus qui viennent désormais pour les rémunérations de mercenaires plutôt que pour les projets qui attirent des compétences. Le nouveau directeur général a d'ailleurs tellement bien négocié sa propre rémunération que le budget de revalorisation de l'ensemble des agents de la commune a été largement consommé.
Voilà quelques éléments que nous avons utilisés et qui pourront être utiles à la nouvelle municipalité pour stopper l'hémorragie :
- investir dans les agents avec un budget de formation parmi les plus élevé du département pour qu'aucun agent ne soit bloqué avec des compétences qui deviennent inutiles
- responsabiliser les agents, leur accorder de l'autonomie plutôt que d'être sur leur dos sur des sujets dérisoires
- faire confiance et contrôler a posteriori plutôt que d'afficher une méfiance généralisée contre tous
- fixer des objectifs clairs et donner les moyens d'y parvenir
- donner du feed-back constructif permettant aux agents de se développer professionnellement
- sanctionner de manière appropriée les comportements inadéquats dans un souci d'équité vis-à-vis de ceux qui œuvrent au service de tous
- développer la mutualisation intercommunale qui ouvrent des perspectives d'évolutions professionnelles pour les agents
- attirer des jeunes qualifiés et ambitieux qui à St Julien, pour lesquels le pouvoir d'achat réduit est largement compensé par l'intérêt des missions et responsabilités
- redévelopper un pipeline de projets d'investissements crédibles et un projet de ville
- continuer à investir dans des logiciels afin d'automatiser les tâches rébarbatives pour permettre aux agents de se concentrer sur les tâches les plus intéressantes
- continuer à investir dans du matériel de qualité et les conditions de travail comme nous l'avons fait (nouvelle mairie, projet de nouveau CTM, matériel de bureau, matériel professionnel).
- poursuivre les efforts de planification pluriannuelle des investissements pour donner de la visibilité aux agents sur les plans de charge
- recevoir individuellement chaque agent sur le départ pour le remercier de son engagement communal et comprendre les raisons de son départ, plutôt que de les considérer comme des traîtres et les ignorer dès qu'ils ont remis leur démission
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lundi, 14 février 2022
34% d'économies d'électricité depuis 10 semaines avec #Ecojoko
Il y a quelques mois un jury formé par ENEDIS a récompensé les applications jugées les plus pertinentes pour réaliser des économies d'électricité. Dans la catégorie des particuliers, j'ai remarqué l'application Ecojoko qui permet un suivi en temps réel de sa consommation électrique. C'est encore mieux que le suivi Linky qui ne permet un suivi que le lendemain de la consommation. Le suivi en temps réel permet de beaucoup mieux comprendre quels appareils consomment, combien et quand.
L'investissement n'est pas anodin : 200 euros à l'achat ou 79 euros par an à la location. Les augmentations de tarifs m'ont décidé. Depuis 10 semaines, je peux suivre ma consommation en temps réel. Cela m'a permis de beaucoup mieux ajuster la programmation du chauffage et du chauffe-eau, de suivre la consommation de veille. De mieux mesurer l'impact de la réduction de températures en absence.
Sur les 10 semaines avant d'avoir Ecojoko, en étant plus attentif, je faisais déjà 7% d'économies d'électricité. Depuis 10 semaines, je réalise 34% d'économies d'électricité par rapport à l'année précédente sans rien changer au niveau de confort. Ecojoko adresse des conseils pour supprimer des dépenses énergétiques inutiles, permet de se comparer à des logements comparables, et alerte sur les pics de consommation.
Les économies d'énergies permettent certes de réduire ses factures individuelles, mais elles permettent aussi de réduire l'impact sur l'environnement (réchauffement climatique, déchets nucléaires..), de réduire la nécessité des lignes de haute et moyenne tension, de réduire les importations énergétiques de la France en provenance des pays producteurs de pétrole et de gaz, à terme de réduire le prix de l'électricité en France. Au delà du conseil amical, c'est aussi pour toutes ces raisons que je vous recommande d'utiliser Ecojoko au plus vite.
Pour en savoir plus et pour commander, tout est sur le site d'Ecojoko.
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jeudi, 10 février 2022
Le 42 avril
Plus le temps passe plus la date se rapproche. Ce 42 avril, date à laquelle il nous faudra choisir au second tour des présidentielles entre deux candidats d'extrême droite.
Je le vois venir depuis quelques années déjà ce 42 avril. J'ai vu des habitants abandonner leurs responsabilités de citoyens pour se complaire dans un simple rôle de consommateur. J'ai vu tant de gens renoncer à leurs responsabilités de s'informer, réfléchir puis débattre...ne pas s'inscrire sur les listes électorales et s'abstenir n'étaient que la suite logique de ces abandons. J'ai vu tant d'électeurs se décider en fonction de ce qui est mieux pour eux plutôt que pour le pays. Il y a quelques semaines, Richard Wehrli, l'excellent correspondant du Temps à Paris, écrivait ce très pertinent article "Le Grand Remplacement des citoyens par les spectateurs" de ses yeux de journalistes. J'ai vu pour ma part en tant qu'élu local le Grand Remplacement des citoyens par des consommateurs. On reproche parfois aux élus de ne se préoccuper que d'eux mêmes... mais de tous les habitants que je voyais chaque semaine, très peu sont venus me voir pour me parler des problèmes de quelqu'un d'autre qu'eux mêmes. Les gens qui venaient nous voir, nous donnaient au contraire, la fausse impression que nous étions les derniers imbéciles à nous occuper de l'intérêt général.
Je vois venir ce 42 avril à mesure que l'extrême mobilisation de l'extrême droite pour la seconde place ne les conduit à la première. Je vois venir ce 42 avril lorsque j'entend ces habitants faire la fine bouche, exprimer leur insatisfaction comme si une élection était une enquête de satisfaction plutôt qu'un choix pour l'avenir. Je vois ce 42 avril arriver avec tous ces amis qui soutiennent des candidatures fantaisistes, recueillent des parrainages ou se présentent eux-mêmes comme si une élection présidentielle était la seule manière de proposer des idées originales. Je voyais déjà venir ce 42 avril dans les innombrables compromissions de LR avec le PS pour rétablir le bon vieux temps béni des alternances paresseuses : compromissions à St Julien (2008, 2014 et 2020), comme à la tête de l'association des maires de France.
Je vois venir ce 42 avril dans les débats de mes amis de gauche qui hésitent entre laquelle des inutiles candidatures de gauche choisir. Je vois venir ce 42 avril dans l'indécision de mes amis écologistes qui voudraient que des élus deviennent des dictateurs de l'environnement... car cela les soulagerait de la tâche de devoir convaincre le reste du pays. Je vois venir ce 42 avril dans la difficulté de la majorité présidentielle à former une véritable coalition au delà des ralliements individuels et soumis.
Je vois venir ce 42 avril dans la bouche de tous ceux qui estiment que Jospin était le seul responsable de son échec de 2001... comme si les électeurs qui auraient voulu voter pour lui au second tour et ne l'ont pas fait au premier n'avaient pas à assumer les conséquences de leur liberté. Pourtant, tous les Français ont du assumer les conséquences du mandat de celui que même Sarkozy appelait "le roi fainéant". Le 42 avril à venir sera de notre entière responsabilité de citoyen.
L'extrême-droite et la droite devenue extrême sont désormais majoritaires en France et cela semble nous laisser indifférent. Vous le voyez venir maintenant ce 42 avril ?
Je vois venir ce 42 avril dans cette remarque absurde des abstentionnistes qui imputent la responsabilité de leurs propres actes aux partis ou aux candidats comme s'ils étaient des enfants irresponsables. Beaucoup ne semblent pas encore avoir compris que l'abstention favorise les clientélismes, les lobbys, les intérêts particuliers. Elle favorise la médiocrité politique plutôt que de relever le niveau d'exigence.
Je vois venir ce 42 avril à chaque fois que l'élection de Trump, le Brexit, Johnson, Bolsonaro, l'alliance entre l'extrême droite et les populistes italiens, la qualification de Le Pen en 2002 sont immédiatement considérés comme des accidents à oublier plutôt que comme des signes avant coureurs qui doivent interpeller.
Je vois venir ce 42 avril dans cette liberté qui se revendique partout mais refuse d'assumer toute responsabilité, toute conséquence de ses actes.
Mais en démocratie, les citoyens devront assumer les conséquences d'une victoire de l'extrême droite au quotidien ou par l'exil.
J'ignore encore si ce 42 avril aura lieu cette année.
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mardi, 07 septembre 2021
Des fonds publics utilisés pour l'intérêt personnel d'un agent communal
Lorsque nous avons été élus en 2014, j'ai découvert qu'un agent communal bénéficiait d'un traitement particulier : le maximum légal d'heures supplémentaires lui étaient payées sans qu'il soit vérifié par qui que ce soit que ces heures aient été réellement demandées ou faites - c'était une manière pour la précédente municipalité socialiste de lui attribuer un traitement illégal -. Par ailleurs, cet agent bénéficiait d'un véhicule de fonction qui ne se justifiait ni pas l'étendue limitée de ses responsabilités, ni par sa fonction et cela en dépit d'un règlement qui l'interdisait. Enfin, lorsque le Conseil Départemental de Haute-Savoie nous avait communiqué la liste des frontaliers de la commune, nous avions eu la surprise de voir figurer dans cette liste le nom de l'agent en question : il avait un emploi dans le privé en plus de son emploi communal.
Cet agent n'était pas un agent comme les autres. Il s'était particulièrement impliqué dans les élections municipales de 2008 et avait largement contribué à la victoire à 84 voix près de la municipalité socialiste de l'époque. En lien avec les jeunes de la commune, il avait utilisé son carnet d'adresse professionnel pour mobiliser les jeunes électeurs grâce à un mensonge : il leur avait dit que si nous étions élus en 2008, le service jeunesse serait supprimé et il n'y aurait plus aucune animation. Les jeunes s'étaient laissés bernés. Largement de quoi faire changer d'avis 42 électeurs crédules ou en mobiliser 84. La municipalité socialiste était redevable de sa réélection à cet agent (et à quelques autres clients par ailleurs dûment rétribués pour leur engagement).
L'agent en question, voyant le vent tourner, avait décidé de nous soutenir lors des élections de 2014. Je lui ai rappelé les obligations de neutralité incombant aux agents communaux et lui ai demandé de ne jamais le faire ni sur son temps de travail ni avec des moyens publics.
Après les élections de 2014, cet agent attendait une rétribution de son soutien sous la forme d'une promotion à un poste de responsabilité. Il n'en avait pourtant pas du tout les qualifications. Nous lui avons proposé un plan de développement personnel avec des formations, mais il n'a jamais pu se former suffisamment pour pouvoir avoir notamment les capacités rédactionnelles nécessaires à un poste à responsabilité.
J'ai demandé que soit mis fin à son traitement de faveur : seules les heures supplémentaires demandées par son supérieur hiérarchique et réellement faites devaient être payées et sa voiture de fonction lui a été retirée.
Pendant le mandat, je l'ai à plusieurs reprises aperçu en train de travailler sur des projets personnels avec son adjoint référent pendant ses heures de travail. A chaque fois nous lui avons adressé un courrier formel et des sanctions versés à son dossier de fonctionnaire. J'ai demandé à l'adjoint avec lequel il travaillait d'obtenir sa démission - sans succès malheureusement.
Aux élections cantonales de 2015, cet agent en lien avec son adjoint référent, déçu de n'avoir pas obtenu sa promotion, s'est engagé dans les élections cantonales contre ma candidature. Il a notamment organisé une réunion électorale entre Christian Monteil et Virginie Duby-Muller et la communauté turque dont il est proche. En lien avec son adjoint référent, il a mobilisé les électeurs du quartier prioritaire de la ville en faveur de Christian Monteil et Virginie Duby-Muller : seul quartier de la ville où ces deux candidats ont été en tête des élections cantonales de 2015. Christian Monteil et Virginie Duby-Muller qui dans l'attribution des subventions discriminaient les maires qui ne les avaient pas soutenus aux élections (et oui, la Haute-Savoie est une république bananière !) ont attribué une subvention à St Julien précisément dans le domaine de compétence de l'adjoint qui les avait soutenu !
Aux élections de 2020, cet agent et son adjoint référent ont été particulièrement peu impliqués. Leurs proches se sont abstenus. Il semble qu'il leur ait été difficile de mobiliser contre nous au vu de notre bilan pour le quartier prioritaire : rénovation du St Georges, des logements de la route de Thairy, une nouvelle école et la route des vignes refaites entre autres réalisations. Ils ont manifestement négocié une posture de neutralité et une abstention importante dans le quartier.
Exaspéré par tous les marchés publics truqués, tous les trafics d'influence, toutes les prévarications dont j'ai pu être témoin en 10 ans de vie publique, j'ai souhaité en témoigner sur procès verbal auprès du procureur de Thonon, dont notamment l'affaire de cet agent. J'ai témoigné pendant près de deux heures tant j'ai observé d'archaïsmes illégaux. Le procureur de Thonon n'a manifestement pas souhaité consacrer ses maigres moyens à ces affaires qui minent la confiance des citoyens dans les institutions et font perdre à la France une précieuse compétitivité.
L'agent en question candidate désormais à une promotion. Les prochaines semaines diront si la "Gouvernance partagée" de la nouvelle municipalité, cette gouvernance qui ne décide de pas grand chose, est éthique ou pas. Les prochaines semaines diront également si le contrôle de légalité préfectoral fait son devoir de contrôle au cas où la municipalité n'est pas éthique. J'écris cette note pour que la municipalité et les services préfectoraux sachent que toute la ville les regarde.
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jeudi, 24 juin 2021
St-Julien Annemasse payant ? Vraiment ?
Hier, Christian Monteil a annoncé que la section Annemasse-St Julien allait devenir payante. Au XXIème siècle, dans un souci de transparence, il est d'usage de déclarer ses conflits d'intérêts potentiel : lorsque le Président du Conseil Départemental intervient publiquement sur l'ATMB, il devrait préciser qu'il en est administrateur et mentionner le montant de ses propres revenus issus de l'ATMB sur les dernières années. Voilà maintenant quelques temps que l'ATMB fait pression sur les élus locaux et la presse locale pour tenter de rendre payante cette section d'autoroute : "les frontaliers ont les moyens" me déclarait un cadre de l'ATMB à ce sujet, révélant sans s'en rendre compte le motif principal du projet. Dans un curieux mélange des genres, il était venu me parler de mon opposition au projet de mise en péage et s'informer des tarifs de parution publicitaire dans la brochure d'information cantonale que je publiais : je n'ai pas été convaincu par ses arguments sur le péage... et j'ai constaté que l'ATMB n'avait finalement jamais acheté de page de publicité auprès de la régie qui finançait la parution de ma brochure cantonale.
Il y a quelques années une journaliste locale m'avait dit : "Il y a deux sujets sur lesquels nous n'avons pas le droit d'écrire librement : l'ATMB et le Conseil Départemental", m'expliquant que c'étaient des annonceurs bien trop importants pour que les rédactions se permettent un traitement libre de l'information les concernant. La France sera réellement démocratique que lorsque les Français feront l'effort et paieront le prix de s'informer de manière indépendante.
L'Etat qui exige des études d'impact sur tous les projets d'aménagements n'en demande curieusement aucune sur ce projet majeur : la mise en péage de ce contournement routier de la 5ème plus grande agglomération de France (avec 1 million d'habitants, le Grand Genève est plus peuplé que l'agglo de Toulouse !). Pourtant, sur le terrain l'impact est clair, un report considérable de circulation sur les routes nationales déjà sous dimensionnées et un engorgement permanent des voies de circulation. Les conséquences seraient désastreuses pour le commerce local et les recettes de TVA monumentale de l'Etat en zone frontalière. L'état perdrait beaucoup plus en recettes de TVA qu'il ne gagnerait en recette de péage. Mais comme l'affaire de la scolarisation des élèves genevois l'a montré, et contrairement aux fonctionnaires genevois, il semble que les fonctionnaires d'état en Haute-Savoie ne savent faire des additions, des soustractions et des multiplications que dans l'application d'un budget annuel mais pas pour la prospective financière publique.
La liaison entre Annemasse et St Julien est la liaison la plus empruntée de TOUT le département de la Haute-Savoie... la modeste route nationale ne pourra pas accueillir un tel trafic. Manifestement, certains décideurs comptent sur la passivité des citoyens pour que les habitants du Genevois soient les seuls français à devoir payer pour se déplacer en voiture de la seconde ville du département à sa Sous-Préfecture. L'avenir dira s'ils ont eu raison de compter sur VOTRE passivité.
Ils prétendent que la loi imposerait que cette section soit payante depuis la fin de la concession précédente en 2015... pourtant la gratuité est légale, puisqu'elle a eu lieu pendant 6 ans et que personne ne s'en est plaint devant les tribunaux ! Les sections gratuites sont même nombreuses en Haute-Savoie : Sallanches-St Gervais, La Roche-Vallée verte. Mais il semble que les frontaliers ont bon dos pour faire payer aussi la moitié de ceux qui ne le sont pas. La gratuité est même la règle en France pour tous les contournements de métropoles, raison pour laquelle vous avez toujours un péage à l'arrivée et au départ d'une grande agglomération. Le Genevois fait partie du territoire nationale et la règle de gratuité des contournements de grandes agglomérations doit y être appliquée.
L'ATMB dont les honteux profits faramineux malgré des platebandes entretenues comme des terrains de golf n'a pas besoin d'une nouvelle section à péage : sa rentabilité est déjà supérieure à celle de LVMH ! D'après les comptes publiés sur le site de l'ATMB, si le prix de l'autoroute devait être callé sur les coûts réels, le tarif devrait baisser de plus de la moitié.
D'ailleurs la mise en péage de la section St Julien Annemasse n'est même pas prévue au contrat de concession de l'ATMB. Il nécessiterait une modification de la concession.
Lorsque j'étais maire j'étais intervenu à de nombreuses reprises pour rappeler ces faits. La nouvelle équipe municipale qui a déjà du mal à gérer les affaires courantes et dont la maire est aux abonnés absents n'a manifestement pas plus à dire sur ce sujet que sur l'opposition de la commune de Viry à l'échangeur autoroutier - abandon qui reporte 3500 véhicules de plus par jour en transit à travers St Julien !!! Virginie Duby-Muller, la député et conseillère départementale (candidate à sa réélection ce dimanche) ne s'est jamais opposée publiquement à la mise en péage de cette section d'autoroute. Il ne faut pas compter sur elle. Le Maire d'Annemasse et le Président de la Communauté de Communes étaient intervenus après moi sur le sujet, comme ils l'ont fait sur la scolarisation des élèves genevois. Mais l'affaire de la scolarisation des élèves genevois a montré qu'ils n'ont pas poursuivi le combat politique en mon absence.
Les habitants ne pourront compter donc que sur eux-mêmes pour que le contournement de Genève reste gratuit comme tous les contournements de métropoles en France, pour que la gratuité y demeure comme entre Sallanches et St Gervais ou La Roche et Bonneville. Ou tout simplement pour que l'Etat si prompte à donner des leçons et imposer des études d'impact à tout promoteur de projet montre l'exemple en publiant une étude d'impact sérieuse sur les conséquences en terme de mobilité, de commerce local et de recettes de TVA !
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vendredi, 30 avril 2021
Echangeur de Viry : un enjeu pour tous
A ce jour, il n'y a qu'un seul lien structurant entre l'ouest et l'est du canton : le carrefour des routes départementales 1201 et 1206. TOUS les habitants de Viry, Valleiry, de tout le Vuache mais aussi une bonne partie de ceux de Frangy et de Seyssel doivent passer par ce carrefour pour rejoindre l'est du canton ou la douane de Bardonnex.
L'échangeur de Viry permettra à des milliers d'habitants de rejoindre la douane de Bardonnex sans encombrer des voiries déjà saturées. Pour St Julien ce sont 3500 véhicules en moins en entrée de ville... 3500 véhicules qui n'ont rien à y faire car ils ne vont pas à St Julien, 3500 usagers qui pourraient gagner un temps précieux tous les jours... ainsi que les milliers d'autres qui perdent inutilement du temps pour se rendre à St Julien.
Contrairement aux mauvais calculs des élus de Soral, l'échangeur de Viry est précisément un itinéraire alternatif aux petites douanes.
Le vote de la commune de Viry est un revers pour ce projet. Un revers à mettre sur le compte des élus départementaux qui ont été largement absents : pendant des années aux réunions auxquelles j'ai participé (alors que cela ne relevait d’aucune de mes délégations), je n'ai vu que le Vice Président du conseil départemental Denis Duvernay.. mais jamais les conseillers départementaux qui auraient du s'impliquer sur le projet. Si Christian Monteil et Virginie Duby Muller avaient été aussi présent aux réunions de travail qu'aux séances photos aux inaugurations le projet n'aurait pas pris autant de retard et ce revers aurais pu être évité.
Les habitants de Viry seront les plus pénalisés par le retard qu'induit ce revers. Comment ont ils été associés ? Quelle information ont ils reçu de la part du Conseil Départemental et de la Communauté de Communes qui portent le projet ?
De 2011 à 2015, lorsque j'étais conseiller général, nous avons pu financer et réaliser le rond point du pont de combe à Archamps, le carrefour des Mouilles à Neydens et boucler le financement et lancer les travaux de l'entrée ouest...depuis que Christian Monteil et Virginie Duby Muller sont conseiller départementaux : NADA, rien ! Les financements du tram peut être, mais ils étaient déjà sécurisés dès 2015 grâce à la création du fonds départemental des investissements structurants. Si ! nos conseillers départementaux ont financé des rénovations de cimetières et de fontaines un peu plus particulièrement dans les communes dont les maires sont des copains et apporté leur soutien à l’élection d’une municipalité UMPS incompétente et sans projet. Si les habitants au lieu de s'adonner à la facilité de se plaindre sans cesse comme des consommateurs, ne consacraient qu'une partie de ce temps à se comporter en citoyens, à s'informer, réfléchir et voter et faire voter une fois tous les 6 ans, une grande partie de leurs problèmes pourraient être résolus très rapidement. Les citoyens du Genevois français sont les premières et sans doute les seules victimes de leur paresse citoyenne.
Les St Juliennois ont dépensé 5 millions d'euros pour financer l'entrée ouest au service des habitants du Vuache notamment. Notre commune ne doit pas assumer seule l'hyper développement du Vuache. Pourquoi les St Juliennois devraient continuer de subir le trafic de transit de Viry qui s'est développée rapidement mais qui refusent d'en assumer les conséquences ? Pourquoi les St Juliennois devraient financer de manière aussi déséquilibrée les infrastructures pour ces communes en hypercroissance ? La croissance démographique du Vuache a été supérieure à celle de St Julien.
Si Viry ne souhaite pas assumer les conséquences de son hypercroissance alors les schémas d'aménagements intercommunaux doivent désormais le prendre en compte et limiter aussi strictement tout nouvel équipement public ou tout projet à la seule exception des logements sociaux. Si Viry n'est plus un partenaire intercommunal alors l'intercommunalité ne doit plus être un partenaire pour Viry.
Tôt ou tard, l'échangeur de Viry se fera : car il est nécessaire et que tôt ou tard les nécessités s'imposent. Parfois des erreurs de jugements, des incompétences peuvent retarder l'inévitable. Selon la compétence ou l'incompétence des personnes responsables, le projet prendra 2, 5, 10 ou 20 ans de retard au détriment des habitants, mais tôt ou tard, la marée montante des mécontents finira par imposer ce projet nécessaire à tous.
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vendredi, 26 mars 2021
Saint-Julien, le déclin
La semaine dernière le Conseil Municipal a adopté le budget 2021. Un budget qui propose d'augmenter les dépenses réelles de fonctionnement de +900'000 euros pendant que les recettes réelles n'augmentent que de +300'000 euros. Les dépenses augmentent TROIS FOIS PLUS VITE que les recettes. Comme pour les ménages, quand une commune augmente ses dépenses plus rapidement que ces recettes, elle épargne moins pour investir pour l'avenir. A ce rythme la commune réduira son résultat de fonctionnement de 600'000 euros supplémentaires chaque année. 600'000 euros de moins en 2021, 1,2 millions en 2022, 1,8 millions en 2023... et 3 millions d'euros de moins par an pour investir à la fin du mandat. Une évolution qui tôt ou tard conduit à une augmentation massive des impôts ou au placement sous tutelle de la commune. Lors du mandat 2008-2014, la municipalité avait augmenté les dépenses deux fois plus rapidement que les recettes... la nouvelle municipalité PS-LR accélère le rythme du désastre ! A l'époque la capacité de la commune à investir avait chuté rapidement. L'absence de liquidité pour payer les agents dès mai 2014 avait obligé la commune à lancer un vaste plan d'économies. La chute sera encore plus brutale.
Cela se traduit dès l'exercice 2021. Bien que le résultats de l'exercice 2020 soit le deuxième meilleur résultat de l'histoire de la commune, la municipalité propose de réduire les investissements d'un tiers. A l'exception des travaux du tram et du quartier de la gare placés sous la responsabilité de la Communauté de Communes et des opérateurs, St Julien va voir tous les travaux communaux brutalement cesser dès que les chantiers que nous avons initiés seront terminés (parcs, place César Duval et Rue du Jura, école des Prés de la Fontaine, rue du Dr Palluel, mairie..). Un arrêt brutal lié à la perte de la capacité de la commune à investir, à l'absence de projet de ville et à l'incapacité de la municipalité à gérer efficacement des projets et à prendre des décisions.
Le déclin de St Julien n'est pas seulement financier. Il est aussi intellectuel, moral, politique, environnemental et démocratique. La municipalité de St Julien ne porte aucune idée dans le débat public du Genevois français, ni sur le modèle de croissance, ni sur la politique d'aménagement, ni sur la répartition des charges publiques transfrontalière, ni sur les discriminations, ni sur les politiques de subventions, ni sur le clientélisme qui ravage la Haute-Savoie, ni sur les rythmes éducatifs, ni même sur la transition environnementale.
Le déclin est politique comme on peut le constater dans la perte d'influence de la municipalité dans les instances du Genevois français. Pour ma part j'estime que le déclin est moral et éthique, mais sur ce pan, il vous reviendra d'en juger par vous même.
Le déclin est aussi environnemental : chaque nuit, l'éclairage public est allumé jusqu'à 1h dans des hameaux dont les espaces publics sont désertés dès 19h. Un éclairage public inutile au détriment de la biodiversité, des finances publiques et de la qualité du sommeil des habitants et de leur santé.
Le déclin de St Julien est aussi et sans doute avant tout citoyen avec l'abstentionnisme et la démission générale des citoyens dans la gestion de leur commune. La participation de seulement un habitant sur 10 à la consultation sur les rythmes scolaires conduira à 3 semaines de programme couvert en moins dans les écoles de St Julien chaque année (près d'un an d'éducation en moins à la fin du cycle primaire), à plus d'accidents dans les cours de récréations l'après midi et à une plus grande inégalité éducative. Lorsque la participation se limite aux lobbys concernés des enseignants et des parents et se fait sans débat collectif pour construire une intelligence partagée, elle révèle un profond déclin démocratique. Sur le plan démocratique et éthique, il n'est pas anodin de constater que l'équipe municipale qui revendique le plus la démocratie participative de toute l'histoire de la commune soit aussi celle qui ait conduit les plus grands reculs dans la prise en compte et la liberté d'expression de la minorité municipale.
Il arrive parfois que le déclin d'une communauté soit le résultat d'un choix démocratique. Un choix par absence et par abstention généralisé, mais un choix quand même. C'est un choix à respecter aussi affligeant soit il. Mais tôt ou tard, et le plus tôt sera le mieux pour tout le monde, les St Juliennois devront à nouveau s'intéresser à leur commune pour mettre fin au désastre.
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jeudi, 18 février 2021
Compte rendu du conseil municipal du jeudi 18 février 2021
Ce soir avait lieu le conseil municipal de St Julien en Genevois. A l'ordre du jour le débat d'orientation budgétaire - obligatoire par la loi... et seulement 9 délibérations d'affaires courantes.
Le débat d'orientation budgétaire a fait apparaitre que la crise COVID a nécessité des dépenses supplémentaires mais a aussi permis à la commune de faire des économies importantes : extinction du chauffage dans les bâtiments publics dès les premiers jours du premier confinement, baisses de commande pour la restauration scolaire, extinction de l'éclairage public pendant le couvre feu du printemps. Economies décidées avant le changement de municipalité.
Ces économies ont été en partie pénalisées par les dépenses supplémentaires décidées par la nouvelle municipalité : extension de la gratuité du stationnement en juin, suppression de la taxe sur les grandes publicités, prime aux agents, création d'un poste, accroissement de l'éclairage public nocturne même pendant le confinement et le couvre feu..
Malgré ces dépenses supplémentaires de la nouvelle municipalité, l'exercice 2020 est le deuxième meilleure exercice de la commune pour la capacité à investir, de toute l'histoire de la commune.
Nous pensons que dans le contexte actuel, la commune devrait poursuivre ses investissements pour équiper la commune des services supplémentaires nécessaires. La municipalité fait un choix différent : elle créé 7 postes... soit autant de créations de poste en seulement 12 mois que le nombre total de postes créés pendant tout le mandat précédent. Il y a seulement quelques mois, les élus UMP/LR s'opposaient et votaient contre toutes les créations de postes.. aujourd'hui ils votent à deux mains les créations de postes. Manifestement, les socialistes de la majorité municipale imposent leur vision des dépenses publiques aux élus UMP/LR qui ne trouvent rien à y redire. Qui plus est, les créations de postes sont surprenantes : en communication alors même que les investissements baissent -une augmentation de +50% du service communication-, en RH alors même que la commune a acquis des logiciels qui permettent d'automatiser de nombreuses tâches, à la police municipale sans que la municipalité n'explique ce qui est mutualisé avec les autres communes, et 3 créations de postes à l'éducation et l'enfance alors même que la municipalité a engagé une consultation sur les rythmes scolaires qui pourrait conduire à des suppressions de postes massives.
Plus grave, la municipalité fait la proposition d'affecter une partie du résultat 2020 au fonctionnement plutôt qu'à l'investissement. Des membres de l'exécutif justifiant ce choix par la nécessité de financer le tram, ignorant manifestement que le tram est payé par la section d'investissement plutôt que de fonctionnement.
L'adjoint aux finances, Michel de Smedt (version 2021) propose d'augmenter l'endettement à près de 25 millions d'euros... alors que les Michel de Smedt (version 2014 à 2020) estimaient qu'il ne fallait surtout pas dépasser le seuil de 20 millions d'euros. Pourtant la capacité de la commune à rembourser ses emprunts s'est significativement dégradée en 2020. Etre cohérent, défendre les mêmes convictions quelque soit son interlocuteur et sa position sont pourtant essentiel pour être crédible dans le débat public. Pour notre part, nous avions écouté les Michel de Smedt (version 2014 à 2020) en fixant une limite à l'endettement à 20 millions d'euros, nous restons d'accord avec ces Michel de Smedt là. Nous le sommes d'autant plus aujourd'hui que la nouvelle municipalité dégrade en vitesse accélérée la capacité de la commune à rembourser ses emprunts.
Enfin, à ce stade, la commune ne s'engage pas à maintenir le niveau des investissements. Pourtant les effectifs scolaires vont continuer d'augmenter, et ce d'autant plus fortement que la commune a renoncé à faire recours contre la décision du canton de Genève de reporter sur les communes française les coûts de scolarisation de plus de 2000 élèves supplémentaires.
Seule satisfaction, grâce à nos interventions publiques au cours de l'automne la municipalité s'engage à ne pas augmenter les impôts ni les tarifs communaux - nous restons extrêmement vigilant pour l'avenir. En revanche, les créations de postes, l'augmentation des dépenses, l'absence de travail sur les recettes conduisent inévitablement à une baisse du niveau des investissements pour l'avenir de la commune.
Pour le reste, toujours des affaires courantes, des renouvellements de convention, une modification à la marge de la carte scolaire, une garantie d'emprunt prévue de longue date, une régularisation du périmètre autoroutier, une convention habituelle avec le SYANE sur des travaux d'électrification, et la clôture de l'opération de travaux à la mairie. Bref, aucun projet significatif engagé par la nouvelle municipalité.
Aucun projet, aucun avant projet, ni même aucune esquisse, ni même aucun concours ou consultation : nada ! Il y a de très nombreuses raisons pour lesquelles aucun projet n'avance : l'incapacité à prendre des décisions, l'absence de projet de ville, la désorganisation revendiquée à tort comme étant de la transversalité. Au delà, l'équipe municipale a une grande capacité à perdre du temps à toutes les occasions : 66 heures de travail perdues par an en raison des "répondre à tous" aux emails d'une équipe municipale peu familière avec la communication électronique (10 "répondre à tous" x 44 destinataires x 10 réunions par moi x 12 mois x 5 secondes de perdues par destinataire = 66 heures de perdues), 36 heures de perdues à faire l'appel aux conseils municipaux comme si nous étions en maternelle (5 minutes x 40 personnes x 11 CM par an = 36 heures de perdues) -je n'ai jamais vu de séance d'appel dans aucune collectivité locale-, des réunions de travail mal organisées, pratiquement pas animées et peu efficientes.
La commune a besoin d'investissements pour l'avenir et de projets... elle se retrouve avec des dépenses de fonctionnement, de la com et des affaires courantes.
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samedi, 06 février 2021
Les enfants sont notre avenir, les rythmes scolaires nous concernent tous
La qualité de l’éducation des enfants de St-Julien nous concerne tous. La Ville lance une consultation sur les rythmes scolaires. Du 4 au 24 février, l’ensemble des habitants va pouvoir voter soit pour la semaine à 4 jours et demi soit pour la semaine à 4 jours.
La question des rythmes scolaires est une question relativement complexe puisqu’elle influe sur l’apprentissage, l’épanouissement et le développement de l’enfant. C'est une réflexion globale puisqu'elle doit tenir compte de l'environnement de l'enfant qu’il soit en famille, à l’école ou dans ses activités extra scolaires.
En complément des informations de la mairie, nous avons souhaité recenser pour vous les principaux avantages et inconvénients de chacune des deux options pour contribuer à la réflexion collective de ce débat public sur la réussite scolaire. En effet, l'enjeu est important au niveau collectif pour les futurs citoyens que sont les enfants de notre commune.
Nous nous basons sur des retours d’expériences de parents d’élèves et des professionnels de l’enfance, sur des recherches scientifiques de chronobiologistes et ainsi que sur l'expertise du corps enseignant.
4 jours
Avantages :
- Organisation familiale facilitée pour certaines familles
- Harmonisation avec les autres communes
- Un déplacement de moins par semaine pour les enseignants
- Une journée par semaine de repos
Inconvénients :
- Journées trop longues avec des apprentissages moins efficaces à certains moments de la journée
- Désynchronisation le mercredi, avec un potentiel changement de rythme du coucher le mardi soir et du lever du mercredi matin
- Difficulté de compatibilité professionnelle pour les personnes qui ne peuvent bénéficier de temps partiel (mercredi)
- Coût financier pour la garde du mercredi
- Risque d’augmentation d’enfants livrés à eux-mêmes et / ou devant les écrans le mercredi
- Impact en termes de ressources humaines pour les équipes d’animation et quel coût pour la municipalité ?
- Temps réduit pour développer des projets sur le temps périscolaire
4,5 jours
Avantages :
- Journées d’apprentissages plus courtes
- Apprentissages facilités grâce aux 5 matinées travaillées pendant lesquelles l’attention est meilleure
- Levers et couchers réguliers toute la semaine comme il est recommandé par les spécialistes du rythme des enfants
- Facilitation de l’apprentissage du français pour les primo-arrivants grâce à la continuité de la semaine
- Possibilité d’avoir des activités extra scolaires pendant la semaine et du temps pour faire les devoirs
- Passerelles avec les associations sportives de la ville
- Possibilité pour les parents de travailler le mercredi matin
- Tous les enfants peuvent bénéficier des activités périscolaires (TAP) dès 15h30 d’autant plus qu’elles sont gratuites pour les familles les plus modestes favorisant l’égalité des chances
- Motivation supplémentaire pour les équipes périscolaires qui ont davantage de temps pour développer les projets pédagogiques
Inconvénients :
- Moins de temps de sieste pour les petites sections de maternelle
- Déplacement supplémentaire pour les enseignants
- Organisation familiale plus complexe pour certaines familles
- Semaine non harmonisée avec les autres communes du Genevois
Beaucoup d’entre vous s’interrogent sur l’important turn-over des équipes enseignantes sur notre commune et de la continuité pédagogique qui en découle. Pour votre information, cette situation n’est pas propre à St-Julien ; on la retrouve malheureusement dans d’autres communes du bassin genevois. Un éventuel passage à 4 jours ne pourra pas résoudre à lui seul ce turn-over des enseignant-e-s. En effet, d’autres facteurs expliquent aussi le manque d’attractivité des communes frontalières avec notamment les niveaux élevés des loyers, les difficultés de transport aux heures de pointe ainsi que les difficultés socio-économiques croissantes rencontrées dans les villes de taille moyenne en France.
Nous avons bien conscience des problématiques d'organisation pour certaines familles et enseignant-e-s liées au rythme de 4,5 jours. Cependant et avec un planning cohérent ce rythme nous semble plus adapté aux besoins de l’enfant pour favoriser un meilleur apprentissage. L'objectif collectif fondamental est de favoriser l'éducation scolaire de l'ensemble des futurs citoyens de notre commune en donnant à chaque enfant de meilleures chances pour sa réussite scolaire et son épanouissement personnel.
Cette consultation ne concerne pas seulement les parents d’élèves mais bien l’ensemble des habitant-e-s puisque la réussite éducative des enfants relève effectivement de l’intérêt général.
Nous encourageons donc l’ensemble des St Juliennois-e-s à voter lors de cette importante consultation à venir.
Bon début d'année à toutes et à tous !
L'équipe Vive Saint Julien.
Voici le lien direct pour participer au vote sur le site de la ville
https://www.st-julien-en-genevois.fr/services/enfance/concertation-les-rythmes-de-l-enfant-1169.html
Vous pouvez également voter à l’accueil de la maire du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 14h à 17h.
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mardi, 02 février 2021
Commission d'appel d'offre : toujours aucun projet en vue
La commission d'appel d'offre s'est réunie ce jour. Elle a passé en revue des renouvellements de marchés publics : 1) marché d'entretien des espaces verts, 2) acquisition d'un véhicule pour les services techniques, et 3) petites fournitures de bureau.
Après 8 mois, la maire et des adjoints posent encore des questions de compréhension sur les procédures de marchés publics. Informé que la commune de Collonges était sorti d'un groupement de commande sur les fournitures de bureau, j'ai demandé qui était l'élu en charge de la commande publique qui avait conduit les discussions avec Collonges : Michel de Smedt venait seulement d'apprendre quelques jours plutôt que cela relevait de sa responsabilité. Effectivement, il est difficile d'assumer une responsabilité si on ne sait même pas qu'elle nous est confiée !
Il a fallu plus d'une heure de discussion entre les élus de la majorité pour passer en revue de simples renouvellements de marchés où le plus souvent les offres les moins chères étaient aussi les meilleures.
Toujours aucun nouveau marché. Toujours aucun projet en vue. Voilà près d'un an que l'équipe a été élue, 8 mois qu'elle est en responsabilité, mais elle ne conduit toujours aucun projet au service de la ville et de ses habitants. Beaucoup de palabres, beaucoup de communication, mais toujours très peu d'action. Après 8 mois de mandat, on a du mal à comprendre la motivation qui a conduit l'équipe municipale à se présenter aux élections : manifestement pas la volonté de mettre en œuvre un projet de ville au service des habitants.
Avant le début de la réunion, un conseiller municipal a demandé à un agent de la commune si les jardins suspendus de la rue des Sardes étaient réellement suspendus (sic). Alors qu'il lui était répondu que non, il a demandé alors à quoi servaient les câbles sur la parois cloutées - ceux qui servent à guider les plantes grimpantes. C'était un des rares moments vraiment amusant de la réunion, un exemple de médiocrité qui était sans conséquence sur l'avenir de St Julien. Je pensais que d'assister à la chute de ceux qui ont passé 6 ans à nous donner des leçons allait être amusant, en réalité, l'ampleur de leur médiocrité est telle que chaque réunion est profondément affligeante : ils ne font pas que chuter, mais ils entrainent dans leur chute la commune et ses habitants. Cela affecte nécessairement tous ceux qui sont attachés à St Julien, et en particulier ceux qui ont donné tant de temps et d'engagement au service de la ville.
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lundi, 25 janvier 2021
Compte rendu du conseil municipal du jeudi 21 janvier 2021
Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous un compte rendu détaillé de tous les sujets importants pour l'avenir de St Julien et de ses habitants abordés lors du conseil municipal du 21 janvier 2021 :
Fin du compte rendu détaillé et exhaustif de tous les sujets importants pour les habitants et la commune abordé au conseil municipal (notamment la transition environnementale, la modération de la croissance urbaine, l'accélération de ses investissements pour s'adapter à la croissance des 30 dernières années, l'accueil des enfants genevois dans ses écoles, la procédure de mise à jour de ses règles d'urbanismes, la mise en œuvre du viager communal ou du marché de mobilier urbain, ou encore sur la création d'emploi dans la nouvelle zone d'activité, l'augmentation vertigineuse de l'endettement de la commune, ou encore sur la rénovation de l'église de Thairy, les comités de quartiers, une ATSEM par classe, l'augmentation du nombre de places de stationnement dans le centre ville...)
En revanche, le conseil municipal a passé près de deux heures à régler des affaires courantes : renouvellement en retard de convention, désignation de l'adjoint aux ressources humaines à une commission locale qui réunit les adjoints des affaires sociales de toutes les autres communes, garanties d'emprunts classiques pour le logement social, régularisation à l'euro symbolique d'acquisitions de terrains. Toutes les délibérations adoptées résultent de la mise en œuvre de décisions prises par la précédente municipalité. Plus inquiétant, l'adjoint aux ressources humaines a souhaité supprimer un considérant sur la délibération sur la mutualisation selon lequel la mutualisation permet des économies d'échelle : un considérant inacceptable pour un adjoint aux ressources humaines pour lequel une bonne fonction publique est une fonction publique pléthorique plutôt qu'efficace : des valeurs qui seront coûteuses pour les contribuables de St Julien.
Le paradoxe c'est que pendant que rien n'est fait : les dépenses augmentent, les recettes baisses et la capacité de la commune à investir chute.
Antoine Vielliard
08:58 | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 21 octobre 2020
Un conseil municipal indigent
Jeudi 15 septembre se réunissait le conseil municipal avec un ordre du jour indigent de seulement 10 délibérations, principalement des affaires courantes. En déplacement, je n'y ai pas participé. Un ordre du jour typique d'une municipalité en bout de course, épuisée par une fin de mandat. Pourtant, ils ont été élus il y a seulement 7 mois et n'exercent leurs responsabilités que depuis 5 mois.
Sur les 10 délibérations, une a dû être retirée de l'ordre du jour car la municipalité, prétendument championne en démocratie participative, avait oublié de la présenter en commission. Une erreur qui ne va pas seulement à l'encontre de leurs engagements électoraux vis à vis des habitants mais aurait pu permettre à n'importe quel citoyen de contester toutes les attributions de concession du mandat (cinéma, stationnement, casino...).
Comment expliquer une telle indigence de l'ordre du jour ? Par notre participation aux commissions, et parce que l'équipe municipale, tels des pieds nickelés, nous adresse parfois par erreur des comptes rendus de leurs réunions internes, nous pouvons comprendre ce qui se passe.
Plusieurs indications tendent à prouver que l'équipe municipale ne passe pas autant de temps que nous le faisions à gérer la commune. Mais surtout, le temps passé n'est pas du tout efficace.
Des commissions passent parfois plus d'une heure à débattre de sujets sur lesquels la commune n'a pas de décision à prendre. Comme cette commission aménagement consacrée à un permis de construire pour lequel la commune a déjà constaté il y a près d'un an qu'il était conforme aux règles du Plan Local d'Urbanisme. Ou encore la dernière commission d'appel d'offre qui a duré près d'une heure pour débattre d'un marché public pour lequel il n'y avait qu'un candidat, et de deux avenants relatifs à des travaux qui avaient déjà eu lieu. Là encore aucune réelle décision à prendre. Nous aurions traité cela en 20 minutes tout au plus, et en demandant à chacun des membres de la commission son point de vue. Ce qui frappe c'est que personne ne conduit ces réunions, ne s'assure que chacun s'exprime, ne propose une synthèse pour cristalliser la décision et passe au point suivant ou clos la réunion. Comme si l'objet de leurs réunions était simplement le plaisir d'être ensemble plutôt que de travailler au service de la ville. A temps égal, leur productivité en réunion est deux tiers inférieure à la notre.
Les comptes rendus de leurs réunions internes qui nous sont adressés par erreur, nous en disent long aussi sur le fonctionnement de la municipalité. Faute d'avoir un projet politique commun qui aurait pu être approuvé par les habitants, faute d'avoir des valeurs communes entre les élus LR de droite et les élus Socialistes de gauche, même les décisions les plus anodines doivent être débattues par l'ensemble de l'équipe plutôt que d'être déléguées aux adjoints en charge. Inévitablement, leurs capacités de décisions sont engorgées par des décisions mineurs ce qui les empêche de prendre des décisions plus importantes pour les habitants.
Aucun projet important n'a été impulsé depuis le début du mandat. Pourtant, vu les délais de réalisation des projets publics, si rien n'est impulsé dans les 6 à 12 premiers mois du mandat, rien ne sera fait d'ici la fin du mandat. C'est parce que nous avons initié le projet des écoles Nelson Mandela dès les premiers mois du mandat que l'école a pu ouvrir cette année.
Jeudi il n'y avait qu'une seule décision initiée par la municipalité : l'octroi d'une prime covid pour les agents qui ont été mobilisés pendant le confinement. J'ai eu l'occasion de remercier les agents mobilisés individuellement et personnellement pendant le confinement, mais l'octroi d'une prime COVID à une partie des agents, qui ont la garantie de l'emploi, financée par des contribuables dont beaucoup ont perdu leur emploi ou une part importante de leurs revenus me parait contestable. Il est caricatural de constater qu'au moment où St Julien octroyait une prime COVID, le canton de Genève débat d'une réduction de 1% du traitement des agents, d'une augmentation de leur cotisation retraite pour près de 6% de leur traitement et d'une suspension de leur annuité : un effort de solidarité envers les habitants qui ont perdu leur emploi ou une partie importante de leurs revenus. Un effort de solidarité nécessaire alors que les collectivités sont elles aussi frappées par la crise économique.
A chaque conseil municipal, la municipalité fait des cadeaux coûteux aux frais du contribuable. Désormais le pouvoir de moduler l'imposition du conseil municipal se limite à la seule taxe foncière qui représente environ 2,5 millions d'euros de recettes. La prime COVID à une partie des agents correspond à une augmentation de +1% d'impôts, l'extension de la gratuité du stationnement représente +5% d'impôts, la suppression de la taxe locale sur la publicité extérieure correspond à une augmentation d'impôts de +4%, le déménagement des enfants des Prés de la Fontaine à l'ancienne école François Buloz correspond à une augmentation d'impôts de +2%.... nous en sommes déjà à des dépenses supplémentaires représentant 12% d'augmentation d'impôts !!! en seulement quelques semaines ! Sans aucun grand projet qui avance.
Hier j'ai été à nouveau contacté par les services de secours qui ne parvenaient pas à joindre Mme le Maire, ni aucun adjoint avec le numéro d'astreinte. Désespérés de pouvoir contacter un élu, ils m'ont appelé. Je leur ai transmis le numéro de téléphone personnel d'un adjoint que j'ai prévenu. Surpris par la difficulté à contacter l'équipe municipale, ils m'ont demandé si Mme le Maire était encore maire. Pour notre part, nous avons organisé les astreintes au sein de l'exécutif pendant 6 ans, 365 jours par an et 24h/24. Lorsqu'il y a eu des catastrophes et des urgences nous étions présents. Qu'adviendra-t-il lorsqu'il y aura une alerte inondation ou l'incendie d'un immeuble si l'exécutif municipal reste injoignable ? Qui déclenchera le plan communal de sauvegarde pour protéger la population ? Je demande publiquement à la majorité municipale de s'organiser pour assumer ses responsabilités vis à vis des habitants. En cas de catastrophe, ces difficultés à joindre les élus risque d'engager leur responsabilité pénale.
St Julien a été frappée par le COVID dès le mois de février. C'était l'une des 5 premières communes de Haute-Savoie a avoir été touchée. Nous avons mis à disposition très rapidement du gel hydroalcoolique, placardé très rapidement des affichettes dans chaque montée d'immeuble sur les gestes barrières, utilisé tous les supports d'information pour alerter les habitants, mis en place le couvre feu et éteint l'éclairage public pour contribuer à la sensibilisation collective. Bien que St Julien ait compté parmi les toutes premières communes touchées, le nombre de St Juliennois contaminés et décédés du COVID a été inférieur à la moyenne départementale. Aujourd'hui à nouveau, St Julien est désormais parmi les communes les plus touchées du département : un échec collectif pour toute la commune. A ce stade la municipalité passe beaucoup de temps en réunion avec beaucoup de monde pour se contenter de mettre en œuvre les décisions préfectorales. Pour ma part, je préconise une information plus transparente sur la situation à St Julien : Les habitants doivent pouvoir savoir le nombre de personnes contagieuses à St Julien pour adapter leurs propres comportements - plus d'une quarantaine de personnes contagieuses en ce moment sur la commune. En allant me faire dépister la semaine dernière, j'ai observé des comportements imprudents alors qu'une personne sur 10 qui va se faire dépister est positive. L'information communale est défaillante. Des messages de sensibilisation sur la prévention à tous les habitants sont plus urgents que des newsletter sur les travaux en cours que la commune s'apprête à diffuser. De nouvelles affichettes de sensibilisation aux entrées d'immeubles doivent être affichées. Pour éviter un double pic épidémique, un plan de promotion de la vaccination contre la grippe aurait dû être mis en œuvre. La promotion des applications TousantiCOVID et SwissCOVID aurait du être organisée. Un plan de prévention aux comorbidités qui aggravent le diagnostic COVID aurait dû être lancé. Les masques en ville participent à la sensibilisation collective, mais alors qu'aucun cas de contamination en plein air n'a été documenté, ne comptons pas sur cette seule mesure pour nous protéger collectivement. Et surtout, si Mme le Maire exige le port du masque aux habitants au centre ville alors elle doit commencer par l'exiger de sa propre équipe municipale et sanctionner les membres de son équipe qui ne porte pas le masque en ville en se targuant de ne pouvoir être amendé en leur qualité de membre de la municipalité. Pour ma part, j'avais donné instruction à la police municipale d'être intransigeante avec l'équipe municipale : j'ai moi même eu plusieurs amendes de stationnement en zone bleue lorsque des réunions ont duré plus longtemps que prévu.
Je pensais qu'avec un peu de distance et de recul, nous pourrions au moins sourire des difficultés de ceux qui critiquaient tout il y a quelques mois. Nous pensions sourire au spectacle des difficultés rencontrées par ces personnes qui nous ont harcelé pendant 6 ans en utilisant politiquement diverses associations qui ont soudainement cessé leurs revendications même si rien n'a changé à l'église de Thairy, avec les ATSEM dans les classes de maternelles ou au sujet de la préservation du patrimoine. Mais nous sommes attachés à St Julien et aux St Juliennois, nous avons beaucoup donné à la commune et le spectacle de leur incompétence et de ces effets sur la commune est profondément douloureux. Les habitants ont choisi une équipe incompétente, incohérente et sans projet, nous respectons leur choix avec inquiétude, mais dénonçons ces conséquences néfastes pour les habitants.
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vendredi, 18 septembre 2020
Compte rendu d'un conseil municipal d'affaires courantes
Hier soir avait lieu le 4ème conseil municipal du mandat. Comme les précédents il a été marqué par la faiblesse de l'ordre du jour : peu de délibérations. La plupart des délibérations relèvent d'affaires courantes ou de mise en œuvre de projets que nous avons initiés. 184 jours après leur élection et 112 jours après leur entrée en fonction on ne voit encore aucune initiative significative de la nouvelle municipalité : près d'un dixième du mandat est déjà écoulé ! Les seules délibérations dont ils ont eu l'initiative a été de faire, aux frais des contribuables de St Julien, des cadeaux clientélistes à des usagers qui n'avaient rien demandé avec la suppression de la taxe locale sur la publicité extérieure ou encore avec le report de la gratuité du stationnement pour les abonnés. Ils objecteront qu'ils ont été pris par la crise sanitaire, mais même sur la crise sanitaire sur laquelle ils passent beaucoup de temps, ils ne font guère qu'appliquer les décisions prises par le Préfet. La crise sanitaire exigerait pourtant une relance économique par l'investissement et les projets.
Il semble indispensable que les habitants de St Julien viennent assister par eux-mêmes aux conseils municipaux pour mieux se rendre compte du désastre en œuvre.
L'autre chose qui a été frappante hier soir c'est l'absence de maitrise des sujets de la part des adjoints. A la notable exception de Michel de Smedt, aucun n'a été capable de décrocher du script préparé par les services communaux, même pour répondre à nos questions. Cela peut s'excuser pour des nouveaux venus au conseil municipal. Mais Christophe Bonnamour (LR), naguère si prolixe lorsqu'il était dans l'opposition, à intervenir systématiquement à chaque délibération sur des sujets futiles et anodins, et souvent particuliers, se révèle incapable de maitriser les quelques sujets dont il a désormais la responsabilité. Jean-Claude Guillon (syndicaliste et socialiste) qui en est à son 4ème mandat au conseil municipal et son second mandat d'adjoint ne décroche pas ses yeux du texte des services comme un comédien qui n'aurait pas appris son texte. Pourtant, l'un comme l'autre, ne semblent même pas embarrassés de voir Michel de Smedt venir publiquement à leur rescousse pour répondre à nos questions. Et ce dernier qui est manifestement le seul membre de l'exécutif à comprendre de quoi on parle au conseil municipal, ne semble lui-même pas embarrassé lorsque pour la seconde fois du mandat, après avoir jugé pertinentes et constructives nos propositions se voit déjugé publiquement par la maire qui refuse de les intégrer aux délibérations et mets aux voix la délibération initiale au détriment des habitants. Je regrette que Véronique Lecauchois soit manifestement plus guidée par la haine à mon égard (dont elle a témoigné publiquement en septembre 2019) que par le souci de faire au mieux au service de tous. Elle est manifestement dépassée par les responsabilités dont elle a la charge.
A nouveau, et contrairement aux usages à St Julien, la municipalité qui a obtenu son mandat en promettant plus de participation et d'implication a refusé de nous donner la parole suite à leur propre intervention. Curieuse conception de la démocratie qui consiste à bâillonner au sein même des instances démocratiques ceux qui pensent différemment et qui représentent 40% des habitants. Au passage on remarquera que la nouvelle municipalité n'a toujours pas procédé au renouvellement des comités de quartiers et de hameaux, principal outil de démocratie participative. Sans aller jusqu'à la participation, la démocratie tout court fonctionne mal au sein même de l'équipe municipale, puisqu'on remarque déjà un absentéisme de quelques conseillers municipaux de la majorité en conseil municipal, mais surtout en commission ! Manifestement les St Juliennois ont été trompés.
Nous avons adopté la quasi totalité des délibérations qui mettent en œuvre les projets que nous avons décidé. Nous avons en revanche refusé d'adopter deux délibérations : l'une qui étend la gratuité du stationnement pendant le confinement aux abonnés, un cadeau de plus de 12000 euros à des personnes qui n'ont rien demandé et qui pour la plupart ont utilisé leur abonnement ; et l'autre qui remplace le système de jours de gratuité de stationnement pour des manifestations par des contre-marques sans que la municipalité ne clarifie qui gérera ces contremarques, à qui elles seront données, sur quelles conditions. Une méthode qui manque de transparence et d'équité entre les habitants et permet toute sorte de copinage. Depuis que j'ai lu le rapport d'analyse des offres qui avait permis à la municipalité socialiste qui nous a précédé d'attribuer le marché du bulletin municipal aux militantes socialistes Véronique Lecauchois et Sylvie Durovic, j'estime que les municipalités doivent être particulièrement exigeantes sur la transparence et l'équité.
Même la mise en œuvre des projets que nous avons impulsé est médiocre :
- le viager communal n'est toujours pas mis en œuvre alors qu'il répond à un besoin social de nombreux habitants et pourrait grandement contribué à l'économie locale
- le marché de concession de mobilier urbain qui pourrait permettre de mieux diffuser les messages sanitaires et associatifs n'est toujours pas mis en œuvre
- la procédure de PLU n'est toujours pas relancée
- les comités de quartiers ne sont toujours pas renouvelés
- aucune nouvelle du projet de tram (contre lequel Véronique Lecauchois s'était prononcé au conseil communautaire)
- aucune nouvelle initiative sur la transition environnementale... le prétendu "fil vert" de la nouvelle municipalité.
De nombreux habitants nous font part de leurs inquiétudes pour l'avenir de notre commune avec la nouvelle municipalité. Les conseils municipaux confirment ces inquiétudes légitimes.
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mercredi, 02 septembre 2020
La municipalité vous a t-elle demandé votre avis ?
La nouvelle municipalité de St Julien a revendiqué deux prétentions pour convaincre les habitants : une liste apolitique et participative.
Nous avons déjà vu que la liste apolitique a désigné un exécutif composé à 70% d'anciens candidats socialistes et LR-UMP... une proportion de candidats partisans 100 fois plus élevée que parmi les électeurs de la commune. La liste prétendument apolitique était au contraire une coalition très partisane de partage du pouvoir entre les socialistes et LR : aux socialistes la commune, à LR le canton et la circonscription, et aux St Juliennois les pots cassés.
Après 100 jours, il est maintenant possible de faire le point sur leurs prétentions participatives.
Les habitants n'ont été consultés sur aucune décision.
Pourtant des décisions importantes ont été prises : l'interdiction du masque dans quelques rues arbitrairement définies du centre-ville, l'autorisation de Guitare en Scène en septembre puis sont interdiction quelques semaines plus tard, l'arrêt arbitraire du projet d'école de Cervonnex sur des motifs fallacieux, la scolarisation des élèves des prés de la fontaine à l'école François Buloz (en ne demandant qu'aux associations de parents d'élève, mais sans consulter les parents eux mêmes), la suppression de la taxe locale sur la publicité payée essentiellement par les grandes enseignes..etc..etc... Mais surtout c'est l'arrêt de la procédure juridique à l'encontre du canton de Genève sans aucune consultation qui est la plus scandaleuse. Cette décision va coûter à la commune plus de 3 millions d'euros sur les 10 prochaines années… soit 491 euros par contribuable de St Julien (cf estimation ici).
Pas de réunions publiques d'information, même à distance, comme nous avions l'habitude d'en organiser environ une fois par mois. Pas de nouvelles sur le renouvellement des comités de quartier. La seule réalisation participative est une enquête de lectorat sur le bulletin municipal dont nous avions pris l'initiative avant même les élections municipales.
Même dans son rapport à la minorité qui représente 40% des électeurs, la nouvelle municipalité est tout sauf participative : pas de délégation, pas de consultation, pas de considération. La nouvelle municipalité a mis un terme à toutes les pratiques d'inclusion de la minorité que nous avions mise en place. C'est un profond recul démocratique. La nouvelle municipalité entend chronométrer notre temps de parole alors qu'ils en abusait de manière systématique et que pour notre part nous n'intervenons que sur les sujets qui le mérite.
Sur ses prétentions participatives aussi la nouvelle municipalité s'est moquée des St Juliennois.
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mardi, 28 juillet 2020
Un Conseil Municipal d'affaires courantes
En ouverture du Conseil Municipal du 16 juillet, Véronique Le Cauchois a présenté très brièvement la nouvelle directrice générale des services qui a une longue expérience de travail au sein des collectivités.. puis beaucoup plus longuement le recrutement contestable d'une amie comme directrice de Cabinet qui elle n'a aucune expérience de travail au sein d'une collectivité : Sylvie Durovic (plus connue sous son nom d'épouse Camilleri). Sylvie Durovic a en revanche partagé la longue expérience de Véronique Le Cauchois en matière de faillite et de démission. Elles ont en effet travaillé ensemble au sein de l'entreprise Graphic'Alpes qui a dû être placée en liquidation judiciaire pour avoir eu des charges 82% plus élevées que le chiffre d'affaire en 2009 (source : greffe du Tribunal de Commerce de Thonon). Elles ont également toutes deux démissionné du conseil municipal au cours du mandat précédent. Espérons que ces échecs passés ne préjugent pas de l'avenir de la commune dont le budget est 300 fois supérieur à celui de Graphic'Alpes.
Comme lors du premier conseil municipal, la majorité a souhaité nous interdire de prendre la parole en réaction à leurs annonces et en contradiction avec leurs promesses de dialogue et de concertation - et contrairement à ce que nous pratiquions lors du précédent mandat. J'ai rappelé à l'équipe municipale que notre mission est de représenter 40% des habitants et que si nous ne pouvions plus le faire dans le cadre des séances du conseil municipal nous serions contraints de le faire dans toute la ville ce qui ne serait pas dans l'intérêt de nos institutions démocratiques.
L'ordre du jour appelait la présentation des comptes administratifs 2019 qui faisaient ressortir un résultat de 3,8 millions à comparer à un résultat nul pour l'exercice 2013 au début du mandat précédent. L'adjoint aux finances a objecté que cela était conditionné par la réalisation des dépenses d'investissements : il ignorait manifestement que les investissements de 2013 s'étaient élevés à 11 millions d'euros seulement... contre 18 millions en 2019. Au total, la commune a investit 66 millions d'euros sur le mandat 2014-2020.. soit le double de ce qui a été réalisé sur le mandat précédent et à effectif quasi constant. Michel de Smedt a tenté de minimiser cette réalisation en soulignant que cela s'expliquait par les travaux de l'entrée ouest qui pourtant n'ont été subventionnés qu'à hauteur de 14 millions environ par le conseil départemental. Des travaux qui même partiellement financés ont dû être mis en oeuvre par la commune.
Nous avons souligné l'importance pour une commune en forte croissance comme St Julien de conserver une forte capacité d'investissement. Curieusement, Michel de Smedt, Adjoint aux Finances l'a pris comme une mise en cause de sa capacité à maîtriser les finances communales. Paradoxalement, cela a souligné publiquement ses propres doutes. Nous ne l'avons pas exprimé au conseil, mais nous partageons ses propres doutes pour les raisons suivantes :
- Il a laissé filer les dépenses communales à un rythme deux fois plus rapides que l'augmentation des recettes sur le mandat 2008-2014 alors qu'il était déjà adjoint aux finances. Ce faisant, année après année, il a réduit significativement la capacité d'autofinancement de la commune.
- Désormais, il ne contrôle plus les dépenses de personnel, qui représentent près de la moitié des dépenses communales et qui sont désormais confiées à un adjoint, Jean-Claude Guillon, par ailleurs syndicaliste CFDT, qui historiquement a toujours eu plus tendance à représenter les intérêts des agents que ceux de la collectivité et du contribuable.
- Lors du plan d'économies, lorsque les minorités avaient été consultées, elles n'avaient fait aucune proposition d'économies significative et s'étaient contentées de s'opposer à la mise en oeuvre de certaines de nos propositions.
- Ils estiment que la maîtrise des finances communales est affaire de chance et uniquement lié à la croissance de la population. Ils ignorent que la croissance de la population n'avait pas empêché la précédente municipalité d’amener la commune dans le mur. Mais surtout ils ignorent le travail quotidien de maîtrise des dépenses. Ils ignorent le travail massif de recensement des frontaliers ou encore la mise en oeuvre de la taxe d'aménagement ou la révision des tarifs communaux pour des tarifs plus équitables en fonction des revenus. Bien au contraire, ils multiplient les cadeaux clientélistes au détriment des contribuables.
- Mais surtout plus inquiétant, il apparaît que les adjoints comptent sur le seul adjoint aux finances pour maîtriser les dépenses communales alors que l'adjoint aux finances compte essentiellement sur les adjoints. Manifestement, à ce stade, Michel de Smedt n'a pas montré le courage et la force de caractère nécessaire à une bonne maîtrise des équilibres budgétaires. Bref, la commune est bien partie pour suivre la même trajectoire que Graphic'Alpes et sa liquidation.
Habituellement, le projet d'une nouvelle municipalité est d'ajouter de nouveaux investissements à ceux planifiés par la précédente : nous avons notamment ajouté les écoles Nelson Mandela à l'entrée Ouest qui était planifié. Curieusement, le projet de cette municipalité est de supprimer des investissements plutôt que d'ajouter les siens. Cela sera effectivement inévitable s'ils continuent de se montrer incapables de maîtriser les dépenses communales et de générer des recettes additionnelles.
La municipalité a également présenté la délibération sur les indemnités de fonction des élus. En légère hausse par rapport au précédent mandat. Elles ont été fixées au maximum prévu par la loi. Véronique Le Cauchois a regretté de ne pas pouvoir augmenter le montant des indemnités à des niveaux plus élevés. Pour rappel, lors du précédent mandat, le maximum fixé par la loi était significativement supérieur, mais nous avions fixé les indemnités à un niveau inférieur à celui de l'équipe actuelle. Ce qui est surtout frappant c'est l'armée mexicaine de délégations : 9 adjoints et 7 conseillers municipaux délégués, soit 16 délégations, contre 9 dans le mandat précédent. Mais surtout, des délégations identiques sont attribuées à plusieurs personnes ce qui ne manquera pas de créer de la confusion au sein de l'équipe municipale et avec les interlocuteurs.
La totalité des délibérations de ce conseil municipal concernait des affaires courantes que nous avions initiés. Après deux mois et demi de préparation de mandat et deux mois de mandat, à ce stade, les délibérations significatives initiées par la nouvelle équipe municipale se limitent à la suppression de la taxe locale sur la publicité extérieure pour les grandes enseignes et le cadeau de l'abonnement du parking aux abonnés de l'Atrium.
Ce fut donc un conseil municipal plutôt consensuel car peu significatif à ce stade pour l'avenir des St Juliennois.
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mardi, 23 juin 2020
Premier conseil, première démission, premiers reculs
Jeudi 18 juin avait lieu le premier conseil suite à l'élection du maire. Ce conseil a donné lieu à la première démission au sein de la majorité et aux premiers reculs. En seulement un mois, la nouvelle municipalité a déjà fait de nouvelles dépenses en cadeaux clientélistes qui représentent 2% des impôts locaux des habitants. A ce rythme là, dans seulement deux ans elle aura réalisés des dépenses supplémentaires représentant 50% des impôts locaux des habitants et la commune devra être placée sous administration préfectorale.
La séance a commencé par l'annonce de la démission de Cynthia Paumenil. Cynthia Paumenil était conseillère municipale LR lors du dernier mandat. A l'automne elle avait clairement fait savoir qu'elle ne comptait pas se représenter. Elle m'a informé le mercredi 26 février à l'issue du conseil qu'à la demande de ses amis qui n'arrivaient pas à boucler leur liste PS-LR, elle avait finalement accepté d'être candidate le jour même, soit deux jours avant la date limite de dépôt des listes. Elle m'a alors indiqué qu'elle était trop occupée, ne comptait pas siéger au conseil municipal et démissionnerai immédiatement. Nous avons été étonnés de la voir figurer en 17ème position sur la liste Unis pour St Julien. Elle a tenue parole dans sa candidature-mensonge aux habitants en démissionnant si tôt élue. Une candidature-mensonge suivi d'une démission-mensonge puisque Véronique Le Cauchois a affirmé au conseil municipal que Cynthia démissionnait pour raisons de santé. Il y a plus efficace que des mensonges pour construire la crédibilité d'une équipe municipale. Cynthia Paumenil a été remplacée au conseil municipal par Laurent Mivelle, également ancien conseiller municipal LR, qui avait lui aussi indiqué il y a quelques mois qu'il ne souhaitait pas se représenter.
Véronique Le Cauchois a indiqué ensuite que la majorité municipale ferait des annonces en début de séance auxquelles la minorité n'aurait pas le droit de réagir avant la fin du conseil, alors que la presse est généralement absente des fins de conseils et ne pourra donc pas rendre compte de nos positions. La majorité municipale pourra prendre toutes les décisions qu'elles souhaitent, mais cela ne leur suffit pas, ils veulent empêcher les habitants de pouvoir savoir par la presse ce que propose les élus de 40% d'entre eux. Voilà 17 ans que j'assiste à des conseils municipaux à St Julien et c'est un profond recul démocratique auquel nous avons assisté. Aucune majorité municipale n'a jamais essayé de réduire au silence la minorité en essayant de déconnecter les annonces municipales des interventions de la minorité. Même Jean-Michel Thénard ne se permettait pas cela, pourtant lui ne se prétendait pas participatif. C'est antidémocratique mais c'est surtout vain : si le débat démocratique ne peut pas avoir lieu de manière organisée au conseil municipal il aura lieu dans toute la ville de manière profondément désorganisée et au détriment notamment de la majorité municipale. Ce recul démocratique s'est doublé d'un second recul en fin de séance : la majorité municipale prétendant limiter notre temps de parole à seulement 20 minutes. Une règle jamais appliquée par aucune majorité municipale. Il est curieux de voir Michel de Smedt (socialiste), Laurent Mivelle (LR) et Christophe Bonnamour (LR) prétendre réduire le temps de parole de la minorité alors que ce sont eux qui monopolisaient 1h à 1h30 de temps de parole sans que jamais nous ne le leur limitions. Pour notre part, de 2014 à 2020, nous avons traité les minorités comme nous aurions aimé être traités de 2008 à 2014. Nous assistons aujourd'hui à un profond recul démocratique dont pourra s'inspirer la prochaine majorité lorsqu'elle décidera de traité la prochaine minorité. Un recul mis en oeuvre précisément par une équipe qui est celle qui depuis 50 ans s'est le plus targuée de processus participatifs.
Premier sujet à l'ordre du jour les cadeaux de la municipalité, trois cadeaux pour un coût total de près de 100'000 euros soit 2% des impôts locaux des habitants en seulement un mois.
1) 44'000 euros d'abandon de recettes pour la gratuité du parking de l'atrium en juin. Nous avions nous même accordé la gratuité pendant le confinement puisque la plupart des habitants ne pouvaient pas se déplacer. Mais le confinement a pris fin progressivement depuis le 11 mai. En prolongeant cette gratuité et en l'étendant aux abonnements, la majorité renonce à 44'000 euros de recettes. Mais cette gratuité sur le mois de juin va s'avérer coûteuse pour les contribuables puisqu'elle représente à elle seule 1% de leurs impôts. Soit disant, cette mesure doit aider le commerce : ce serait le cas pour une gratuité de 1h30 comme nous le proposions dans notre projet de ville. Mais une gratuité totale profite essentiellement aux stationnement longue durée qui ne sont pas des clients des commerces, mais des personnes qui profitent de l'occasion pour stationner gratuitement leur véhicule aux frais des contribuables.
2) Abattement de 100% de la taxe locale sur la publicité. Une taxe qui rapporte 54'000 euros pour la commune et payée par seulement 44 contribuables : ceux qui ont des enseignes de plus de 7m2 ! Soit disant cet abattement doit aider le petit commerce qui a du cesser son activité pendant le confinement : pourtant sur les plus de 200 commerces de St Julien seulement un quart paie la taxe locale sur la publicité... donc seulement les 25% des commerces qui ont les enseignes les plus massives. L'abattement profitera donc essentiellement aux commerçants les plus importants de la commune et pour beaucoup à des commerces qui ont pu poursuivre leur activité pendant le confinement. Parmi les bénéficiaires se trouvent François Lambert, propriétaire du Carrefour du centre-ville, premier propriétaire foncier de St Julien, et Roger Rosnoblet, propriétaire du carrefour Provencia, classé selon Challenge comme la 291ème plus grosse fortune de France avec 320 millions d'euros (quoique le "de France" soit abusif s'agissant d'un entrepreneur résidant en Suisse). L'abattement bénéficiera surtout aux trois actionnaires du casino de St Julien, Bernard Laporte, Jean-Pierre Rive et Denis Charvet, qui sont fort sympathiques, mais qui ont aussi encaissé plusieurs centaines de milliers d'euros de bénéfices chaque année depuis 8 ans précisément pour assumer le risque qu'il y ait parfois des pertes. La taxe locale sur la publicité devait financer un plan d'action de promotion du commerce avec l'association des commerçants. S'il est maintenu il sera désormais à la charge des contribuables de St Julien pour un coût d'environ 1% des impôts locaux. Nous avons proposé de réduire cet abattement aux seuls commerces intermédiaires (enseignes jusqu'à 12m2). L'adjoint aux finances qui ignorait que cela était possible s'est montré favorable à cette idée qui aurait fait économiser quelques dizaine de milliers d'euros, mais la Madame le Maire, sur l'insistance appuyé du coude de son premier adjoint LR s'y est refusé : tant pis pour les contribuables de St Julien.
3) Une exonération de la redevance d'occupation du domaine public pour les terrasses de café et restaurant. Cette redevance étant tout à fait symbolique, cela n'a pas d'impact budgétaire et nous y sommes favorables.
Venaient ensuite la désignation des membres des commissions et des délégations dans les organismes extérieurs. La majorité municipale en contradiction avec tous ses discours participatifs, nous a accordé le strict minimum légal : la représentation proportionnelle dans les commissions, au Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) et à la commission d'appel d'offre (CAO) comme prévu par la loi. En revanche la majorité municipale n'a pas repris notre pratique d'une intégration large des minorités. Nous avions pour notre part accordé aux minorités : une délégation au Syndicat Mixte du Salève, aux conseils d'administration des collèges et du lycée (auxquels ils n'ont pratiquement pas participé à l'exception de Joël Delépine) ou encore dans les comités de quartiers et de hameaux. Ils ont refusé une codélégation au Syndicat Mixte du Salève et ont même refusé une suppléance aux conseils d'administrations des collèges et du lycée. Cela démontre la vacuité de leur engagement participatif. Le vote à bulletin secret a permis de souligner qu'AUCUN conseiller municipal ne se préoccupait d'une représentation proportionnelle ou d'implication de la minorité choisie par 40% des électeurs de St Julien (pas même ceux qui en avaient bénéficié au précédent mandat). Tant pis pour eux et malheureusement tant pis pour les habitants : leurs décisions n'en seront que moins bien informées et moins pertinentes. Ils feront plus d'erreurs. Inévitablement c'est à partir de ce recul démocratique que la prochaine majorité municipale fixera ses rapports avec la prochaine minorité municipale. Heureusement que la loi fixe un minimum de représentation proportionnelle, car manifestement, la nouvelle majorité municipale aurait trouvé légitime de nous exclure aussi des commissions, de la CAO et du CCAS. Pour le reste nous avons voté pour les délégations demandées par la majorité municipale aux conseils d'école, au comité des festivités, à la MJC, à Teractem, à la Semcoda, à l'Agence France Locale, au SYANE..etc..etc..car elles nous semblaient pertinentes et que nous refusons les postures d'opposition systématiques qui nous semblent ridicules.
Il y avait également à l'ordre du jour les délégations de pouvoir du conseil municipal au maire. La loi permet aux conseils municipaux de déléguer des pouvoirs aux maires et d'en fixer un cadre. Ces dernières années les anciens élus PS et LR m'ont reproché de décider tout tout seul (alors qu'ils ignoraient nos processus de gouvernance). Véronique Le Cauchois a répété avec insistance depuis plusieurs mois que tout serait désormais décidé de manière collective. Si tel était réellement le cas, il n'y aurait pas eu besoin de délégation du conseil municipal au maire. Pourtant la délibération est strictement identique à ce qui se pratiquait lors du mandat précédent. Si j'étais un dictateur, alors Véronique Le Cauchois l'est manifestement de manière strictement identique puisqu'elle a demandé à son conseil de lui confier exactement les mêmes pouvoirs que ceux dont je disposais. Sylvain Dubeau (Vive Saint Julien) a demandé pourquoi il était si nécessaire à la nouvelle majorité municipale participative de déléguer des pouvoirs de locations, ou de contraction d'emprunt, ou de travaux jusqu'à 2 millions sans passer par un vote du conseil. Aucune réponse de Véronique Le Cauchois ce qui n'a pas empêché sa majorité de lui accordé les dits pouvoirs.
Madame le Maire a demandé au conseil l'autorisation de recruter un collaborateur de cabinet. Une pratique habituelle qui nous semble pertinente. Nous avons demandé qu'elles étaient les compétences requises en matière de formation (Sciences Po, études de droit ou autre ?), quel était l'expérience requise (expérience en collectivité local ou auprès d'un élu ?) ou encore quel était le processus participatif de décision avec l'ensemble de l'équipe municipale pour un poste qui implique de travailler avec tous les élus. Là encore, Véronique Le Cauchois a été incapable de nous répondre se contentant d'indiquer que la personne nous serait présentée au conseil municipal de juillet. Depuis, nous avons appris qu'il n'y aurait eu aucune exigence particulière de qualification ou d'expérience professionnelle, ni aucun processus participatif, mais le recrutement d'une amie : Sylvie Durovic. Sylvie Durovic est une ancienne conseillère municipale socialiste démissionnaire, ancienne candidate socialiste aux élections cantonales. C'est aussi une ancienne collaboratrice de Véronique Le Cauchois au sein de la société Graphic'Alpes qui a été placé en redressement judiciaire en 2001 et en liquidation en 2011 avant d'être clôturé en 2013. Cette société dans laquelle travaillaient les deux militantes socialistes avaient deux clients importants : la municipalité socialiste d'Annemasse et la municipalité socialiste de St Julien. En 2009 l’entreprise avait des charges deux fois supérieures aux recettes : un exploit pour une société de service. Problème : la mairie a un budget 160 fois supérieur aux comptes de Graphic’Alpes. Les membres LR de la nouvelle majorité ont fait savoir qu'ils ne sont pas très enthousiastes à ce recrutement très marqué "socialiste".
Enfin, nous avons été étonnés de ne pas voir de délibération sur les indemnités. C'est une délibération habituelle pour un second conseil municipal. Il semble que la délibération ne soit pas prête à ce stade. Cette délibération permettra de mesurer concrètement le partage des responsabilités et des décisions dans les faits et comment cela se traduit dans la répartition des indemnités de fonction avec les conseillers municipaux. Pour notre part, nous avions une gouvernance si participative que nous accordions aussi des indemnités aux conseillers municipaux y compris ceux des minorités. Le prochain conseil municipal sera un instant de vérité : les conseillers municipaux de la majorité pourront constater à quel point l'exécutif compte les impliquer dans les décisions en constatant comment l'exécutif les implique dans le partage des indemnités.
Ce conseil municipal a marqué un profond recul des pratiques démocratiques au conseil municipal de St Julien. Il a marqué également un profond recul de la saine gestion (déjà 2% des impôts des habitants en dépenses supplémentaires). Mais ce qui a surtout été frappant c'est la mauvaise préparation de l'exécutif municipal : les adjoints et madame le Maire ne maîtrisaient pas assez leurs dossiers pour être capables d'en faire une synthèse oral, ils les lisaient comme des acteurs liraient des scripts préparés par l'administration communale. Pourtant Véronique Le Cauchois a été conseillère municipale socialiste à Annemasse pendant 12 ans et à St Julien pendant un an et demi avant d'en démissionné. Ce n'était pas son premier conseil. Tout au plus était-ce son premier conseil comme maire, mais cela aurait nécessité d'autant plus de préparation. Elle s'est retrouvée désorientée à de très nombreuses reprises : proposant des votes lorsqu'il s'agissait d'élections ou proposant encore d'adjoindre notre proposition d'un abattement limité aux seuls commerces de taille moyenne à la proposition pourtant contradictoire de l'adjoint aux finances de voter un abattement généralisé ! Madame le Maire a du s'excuser à plusieurs reprises de son impréparation. On était d'accord ou pas d'accord avec Jean-Michel Thénard, mais au moins connaissait-il ses dossiers en venant au conseil municipal. Il faudra à l'avenir à l'exécutif municipal beaucoup, beaucoup plus de travail pour maîtriser ses dossiers s'ils veulent être à la hauteur des exigences des habitants.
Nous continuerons pour notre part d'appuyer et de soutenir leurs propositions pertinentes et de nous opposer aux reculs annoncés. Nous avons eu beaucoup de travail à ce premier conseil et manifestement nous en aurons encore beaucoup.
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jeudi, 04 juin 2020
Compte rendu du conseil municipal du 28 mai
Le conseil municipal inaugural du nouveau mandat s'est tenu jeudi dernier.
J'ai installé le nouveau conseil municipal en tant que maire sortant. J'ai profité de l'appel pour demander à la nouvelle maire de St Julien de clarifier l'orthographe de son nom. Nous avons observé ces derniers mois l'utilisation alternative des orthographes LE CAUCHOIS et LECAUCHOIS. "Lecauchois" sur sa carte d'identité, sur la liste électorale, sur sa déclaration de candidature en préfecture, sur les bulletins de vote des municipales de 2014, mais "Le Cauchois" sur les bulletins de vote de 2020 et désormais comme maire. Elle nous a indiqué que son nom est "Le Cauchois" et que l'orthographe sur ses documents d'identité était une erreur - qu'elle a pourtant confirmé en y apposant sa signature. Une clarification bienvenue. Toutefois c'est bien avec l'orthographe "Véronique Lecauchois" qu'apparait sur internet le parcours politique, partisan et professionnel de la nouvelle maire de St Julien pour les habitants qui souhaitent se renseigner. Nous pensons que la transparence sur le parcours des candidats est indispensable pour construire une confiance durable des habitants dans l'exécutif municipal.
La majorité n'était représentée que par 11 élus sur 26. Une grande prudence 17 jours après le début du déconfinement. Il n'est jamais trop tard pour bien faire, mais cette prudence aurait été encore plus importante pendant le confinement. Une prudence qui n'était que d'apparence puisqu'elle a malheureusement pris fin dès la fin du conseil municipal selon les photos publiées sur les réseaux sociaux de l'équipe municipale réunie au grand complet en violation des règles de limitation des rassemblements à 20 personnes.
Sylvain Dubeau (Vive St Julien) a demandé quel processus participatif et collégial avait permis de choisir l'exécutif. Rappelons que ces démarches participatives et collégiales sont au cœur des promesses électorales de la nouvelle municipalité. En contradiction avec ses affirmations d'il y a quelques semaines, la majorité a répondu que ces démarches participatives et collégiales n'étaient pas applicables à une ville telle que St Julien et que le choix de l'exécutif s'était fait naturellement avec une seule candidate au poste de maire. Cette réponse est pourtant contradictoire avec les informations données par Michel de Smedt (nouvel adjoint socialiste aux finances) à une habitante qui lui demandait pourquoi il n'était pas tête de liste. Ce dernier lui a répondu que Véronique Le Cauchois lui avait déclaré que soit elle était tête de liste, soit elle ne serait pas candidate. On a vu plus participatif. Le vote par acclamation d’une candidature autoimposée relève plus des dictatures que des démocraties participatives. Idem pour les adjoints, seuls les adjoints identifiés étaient volontaires et disponibles d'après la majorité municipale. La congruence entre les paroles et les actes est pourtant décisive pour construire la confiance des habitants dans leur nouvel exécutif municipal.
Valérie Robert (Vive St Julien) a interrogé la majorité municipale sur sa conception de la transparence. L'équipe s'est présentée comme sans étiquette et citoyenne pendant la campagne, et on découvre lors de ce conseil municipal que 70% de l'exécutif municipal a été candidat sur des listes PS ou UMP-LR (contre 0,7% parmi les habitants de la commune). L'exécutif municipal est donc 100 fois plus politisé et 100 fois moins citoyen que les St Juliennois. Il n'y a que deux St Juliennois à avoir été candidats aux législatives pour le PS ou pour LR, l'une est aujourd'hui Maire socialiste "apolitique" et l'autre premier adjoint LR "apolitique". Véronique Le Cauchois a répondu qu'elle estimait que l'appartenance politique n'était pas importante. Nous estimons pour notre part que cela n'était pas transparent vis-à-vis des habitants. Si l'appartenance politique n'a pas d'importance pourquoi se prétendre apolitique et citoyen ? Pour notre part, nous nous serions réjouit que les milieux PS et LR travaillent enfin ensemble au service de l'intérêt général si c'était pour mettre en oeuvre un véritable projet de ville plutôt que simplement se répartir des postes sans être d'accord sur l'avenir de la ville : le canton et la communauté de communes pour LR, la mairie pour le PS et moitié-moitié pour les adjoints.
Après l'élection du maire et des adjoints, Cédric Marx (Vive St Julien) a demandé à Michel de Smedt s'il maintenait l'engagement pris par la nouvelle équipe municipale pendant la campagne de ne pas augmenter les impôts. Michel de Smedt a répondu qu'ils maintenaient ce souhait, mais n'était plus très sûr que le contexte permette de tenir cet engagement si les ressources de la commune venaient à baisser de manière trop importante. Pourtant, ce même Michel de Smedt nous avait laissé la commune avec une moindre capacité d'autofinancement et nous avions lancé un plan d'économies pour financer notre projet de ville sans toucher aux impôts. Il se trouve que vendredi le gouvernement s'est engagé à maintenir les recettes des communes et en particulier celles qui disposent d'un casino comme c'est le cas de St Julien. Pour notre part, nous serons attentifs à ce que les impôts n'augmentent pas, et nous veillerons à ce que les multiples promesses clientélistes qui ont été faites ces derniers mois soient véritablement financées par des économies correspondantes.
Véronique Le Cauchois a ensuite fait un discours au cours duquel elle a remercié les agents pour leur engagement lors de la crise sanitaire. Des remerciements qui sont de mise et auxquelles nous nous associons vu l'engagement sans faille des agents au cours des deux derniers mois. De manière tout à fait constructive, nous recommandons également à la nouvelle équipe municipale de veiller à l'avenir à saluer chacun des 180 agents communaux : le respect et la considération pour les agents aideront grandement à leur engagement au service de la commune.
Sabrina Fares (Vive St Julien) a demandé à Véronique Le Cauchois si elle était pour ou contre le projet de tram à St Julien sachant qu'elle avait été la seule élue communautaire à s'y opposer en 2015. Véronique Le Cauchois a répondu que "seuls les imbéciles ne changeaient pas d'avis" (ils peuvent aussi en changer systématiquement). A l'époque elle avait des interrogations sur les coûts de fonctionnement bien qu'elle n'en ait pas fait part ni à l'enquête publique ni au conseil communautaire où elle siégeait. Nous nous réjouissons toutefois que la nouvelle maire de St Julien s’apprête désormais à soutenir le projet de tram. Elle pourra compter sur notre entier soutien dans ce changement de point de vue. Nous soutenons le projet de tram depuis le début et nous pensons que la constance dans les décisions est indispensable à la bonne mise en oeuvre des projets d'une ville.
Evelyne Battistella (Vive St Julien) a interrogé Diane Régent (nouvelle adjointe au scolaire) sur la priorité donnée à l'enseignement des enfants. La nouvelle adjointe au scolaire a indiqué qu'elle comptait organiser une consultation large. Nous souhaitons que cette consultation implique l'ensemble des St Juliennois conformément aux engagements participatifs de la nouvelle municipalité. Nous avons conscience que la semaine de 4 jours est plus confortable pour l'organisation des parents et des enseignants, mais nous considérons que l'éducation des enfants est prioritaire sur des organisations personnelles et cela concerne TOUS les citoyens et pas uniquement les parents. Or l'ensemble des professionnels soulignent que les enfants ne sont plus attentifs en cours dès le milieu d'après midi. La semaine de 4,5 jours c'est 3 semaines de programme couvert en plus par an et moins d'accidents dans les cours de récréations l'après midi. Une différence particulièrement bienvenue dans les villes. Véronique Le Cauchois sait tout cela, puisque c'est elle-même qui en 2012 militait le plus activement dans toute la commune pour que la municipalité de l'époque passe le plus rapidement possible à la semaine de 4,5 jours "dans l'intérêt supérieur des enfants". La municipalité s'est engagée à ce qu'il n'y ait pas de décision précipitée et qu'il y ait bien une large concertation. Nous soutiendrons cette large consultation et y prendront toute notre part. De notre côté, nous sommes d'accord avec les positions que défendait Véronique Le Cauchois en 2012 pour la semaine de 4,5 jours.
Sylvain Dubeau a demandé que la majorité municipale présente sa gouvernance municipale participative et comment les minorités y seront associées. Pour rappel, nous avons très largement associé les minorités aux décisions lors du précédent mandat.
Depuis le conseil municipal, nous avons eu des indications selon lesquelles la nouvelle municipalité à ce stade songeait à ne pas nous associer à la gouvernance intercommunale au mépris des 40% d'habitants que nous représentons. Pour rappel, nous avions associé les minorités à la gouvernance intercommunale alors que la principale des minorités n'avait obtenu que 25% des voix en 2014 et malgré une campagne particulièrement agressive. Manifestement nous avons été très participatifs, nous espérons encore que la nouvelle municipalité sera encore plus participative que nous comme elle l'a affirmé tout au long de la campagne.
Sabine Loyau (nouvelle adjointe LR à la culture) a lu la charte éthique de l'élu local rappelant tous les principes éthiques lorsqu'on est conduit à gérer des fonds publics.
Le conseil municipal s'est terminé à 19h. Il a été suivi d'une séance de photo pour la presse et la commune. Sortie de cette séance photo, la première action de la nouvelle municipalité à 21h01 et sans doute la chose la plus urgente à faire au service des St Juliennois a été de changer la fiche Wikipédia me concernant pour indiquer que je n'étais plus maire. Manifestement, sortir l'équipe en place était au fondement de l'union entre la liste PS et la liste LR. Il leur reste maintenant à conduire ensemble une ville vers son avenir pendant 6 ans. Il est extrêmement compliqué de gérer une ville comme St Julien avec une hypercroissance genevoise et des habitants très exigeants qui se connaissent peu. La tâche est encore plus ardue pour une équipe qui ne s'est pas au préalable mise d'accord sur un projet de ville et qui amalgame des personnes aux valeurs si différentes. Nous leur souhaitons tout le courage nécessaire.
Depuis, nous avons été informé qu'une vidéo de présentation de la nouvelle municipalité a été diffusée aux agents. La vidéo a été réalisée par Margaux Loyau qui a le même nom de famille que Sabine Loyau précisement l'adjointe qui jeudi avait lu la charte éthique des élus locaux et qui figure dans la vidéo. Pour notre part, nous avons veillé à ne pas entrer dans de tels conflits d'intérêts. Que cette vidéo ait été faite gratuitement ou pas, nous souhaitons alerter l'exécutif municipal sur le très mauvais exemple de copinage qu'ils donnent à l'ensemble des services communaux.
Le prochain conseil municipal aura lieu le 18 juin. Vous pouvez compter sur notre engagement à votre service et au service de tous les habitants.
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mercredi, 27 mai 2020
Merci de votre confiance au cours des 6 dernières années
Madame, Monsieur,
Demain je présiderai pour la dernière fois le conseil municipal qui élira mon successeur. C’est une page de ma vie qui se tourne à votre service. Au nom de toute l’équipe Vive Saint-Julien, je tenais à vous remercier de la confiance que vous nous avez accordée au cours de ces 6 dernières années.
La liste des réalisations à votre service est trop longue pour être énumérée ici. Mais permettez quelques instants cet inventaire à la Prévert : une nouvelle entrée de ville, des jardins suspendus, un portail famille, deux nouvelles écoles, pleins de salles de classes, une restauration scolaire sur site, une fête de l’enfance, un service jeunesse démultiplié, une offre culturelle hors les murs et en plein air, des subventions sportives renforcées pour les associations qui accueillent les habitants de la commune, un éclairage public presque entièrement rénovée, 600'000 euros de rénovation de voirie, une capacité à investir restaurée, pas d’augmentation d’impôts, un doublement des investissements, des chaucidoux, des limitations de vitesse, des entrées de hameaux, des rénovations thermiques, un éclairage public respectueux de la biodiversité, des couloirs de bus, des fréquences de bus doublées, moins de voitures, un nouvel accueil à l’hôtel de ville, un monument aux morts rénové, un programme pluriannuel de rénovation du petit patrimoine, 50% de logements sociaux supplémentaires, plus de transparence dans les documents, des comités de quartiers et de hameaux, une minorités respectée dans ses droits, une fête nationale renforcée, deux fois plus d’élèves à l’école de musique et de danse, une police devenue pluricommunale, la vidéoprotection, des réunions trimestrielle d’information sur les logements sociaux, la première analyse des besoins sociaux, un quartier prioritaire de la ville rénové, une réunion publique de concertation par mois, plus d’équité, plus d’égalité, plus de marchés publics, plus de services mutualisés avec les autres communes, plus de tris sélectif et moins de déchets ménagers, plus d’assurance dans les relations avec Genève, un nouveau marché le mardi après midi, plus de concurrence entre enseigne alimentaire, plus de tournus sur les places bleues, plus de bio et de local dans les restaurants scolaires, plus d’accueil au centre de loisir, plus de services en ligne, un parc à Cervonnex ouvert pour les habitants, comme le parc du domaine David, trois parcs en cours de finalisation aux écoles Nelson Mandela, à côté du parking Guilhermet et dans le quartier du Puy St Martin, un projet cœur de ville voté à l’unanimité et reconnu jusqu’à Paris, une étroite collaboration avec la communauté de communes….etc…etc.. Merci de nous avoir fait confiance pour travailler à votre service.
Ces années ont été profondément exigeantes, en temps, en engagement personnel. Nous y avons passé de très nombreuses soirées, des week-end. Nous avons été collectivement d’astreinte 24h/24 7J/7 pour des accidents, des incendies, des catastrophes ou des hospitalisations d’office. Ces années ont été éprouvantes : il a fallu sans cesse faire face au harcèlement partisan continu des milieux PS et LR et aux intérêts particuliers. En tant qu’élus, souvent nous nous sommes sentis bien seuls à défendre votre intérêt général face à tous ces intérêts particuliers. Merci de votre confiance.
Puisqu’à titre personnel je tourne la page de mon engagement public, je tiens également à vous remercier de la confiance que vous m’avez accordée en tant que Conseiller Général. En 4 ans seulement nous avons bouclé les financements de projets majeurs souhaités par les communes tels que le rond-point du pont de combe, le carrefour des mouilles, l’entrée ouest et le diffuseur de Viry. Je mesure l’ampleur du travail accompli en constatant que depuis 5 ans que je ne suis plus élu départemental, aucun projet structurant n’a été bouclé dans le canton de St Julien par les nouveaux élus.
Je tiens également à présenter mes excuses à toutes les personnes que j’ai pu blesser. Le retard accumulé par St Julien depuis 20 ans dans une agglomération en hyperdéveloppement exigeait de la rapidité de décision et d’action. Nous avons toujours beaucoup concerté et pris en compte les avis de chacun. Mais après la concertation vient le temps des décisions et de leur mise en œuvre. Il a fallu de la fermeté pour mettre en œuvre aussi rapidement que la ville avançait. J’ai moi-même été souvent personnellement blessé par la mauvaise foi, les intérêts particuliers et le harcèlement partisan. J’ai pu répondre parfois avec vigueur. Je m’excuse auprès des personnes que j’ai pu blesser à mon tour. Sachez que nous avons toujours été guidés par la volonté d’être juste envers tous plutôt qu’au service de quelques-uns.
Vous avez choisi de confier l’avenir de la ville aux oppositions PS et LR d’hier qui se sont unis dans un curieux attelage hétéroclite. Nous les connaissons bien depuis 6 ans. Nous connaissons leurs compétences et leurs incompétences, leur capacité à travailler ou à répéter des argumentaires tout faits, leur capacité à proposer une vision d’avenir ou pas, leur capacité à prendre des décisions et à ne pas s’y tenir : votre décision de leur confier la responsabilité de la gestion de la ville nous semble être un pari audacieux pour notre avenir à tous. Nous la respectons et gardons pour nous la fierté de vous avoir servi. Nous resterons à votre service au conseil municipal. Contrairement à eux, nous ne serons jamais dans une posture d’opposition systématique et partisane. Nous dirons avec sincérité et franchise ce que nous avons à dire de chacune de leur décision et nous continuerons de faire des propositions. A en juger par leurs initiatives de ces dernières semaines, nous aurons beaucoup de travail au conseil municipal.
A nouveau et pour terminer, je tiens à vous remercier de la confiance que vous nous avez fait de pouvoir vous servir. C’est et cela restera l’honneur de notre vie.
20:21 Publié dans Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois, Unis pour St Julien en Genevois, Véronique Lecauchois, Vive Saint Julien en Genevois | Commentaires (8) | | Facebook | | Imprimer |
jeudi, 14 mai 2020
Deux mois de confinement à votre service
Dès le samedi 29 février un premier cas de Covid 19 a été confirmé à St Julien. La Haute-Savoie a été parmi les premiers départements touchés en France. St-Julien a fait partie des 5 premières communes touchées dans le département. En une semaine, deux autres familles étaient également contaminées par deux autres sources différentes. St Julien est passé très près de la catastrophe : nous aurions pu être l'un des principaux clusters du pays.
Selon le rythme de diffusion de l'épidémie avant le confinement une personne contaminée conduisait à la contamination de 2000 autres 30 jours plus tard. Avec 7 cas confirmés à St Julien début mars, toute la commune aurait pu être contaminée avant la fin du mois. Nous pouvons tous remercier l'excellent travail réalisé par l'antenne départementale de l'Agence Régionale de Santé sous la direction de Luc Rollet et en lien avec les équipes du CHANGE. En permettant d'identifier très rapidement les premiers cas, de les isoler, de conduire les enquêtes épidémiologiques en version commando et en plaçant en quarantaine les personnes contacts, l'ARS a sauvé la vie de plusieurs St Juliennois et la santé de milliers d'autres. Le CHANGE y a grandement contribué en faisant les tests sur place et en accueillant les premiers malades en quarantaine. Merci à eux ! C'est ce travail que nous devrons tous faire collectivement dans les prochains mois dès l'apparition du moindre symptôme pour éviter une nouvelle propagation du virus parmi nous.
Dès début mars, les services communaux ont largement communiqué sur les gestes barrières. Des affichettes de sensibilisation ont été apposées aux portes d'entrées des immeubles par les agents de la commune permettant de diffuser les pratiques de prudence. L'ensemble des supports d'information communaux ont été mobilisés pour les appels à la prudence.
Le vendredi 13 mars, avant même que le confinement ne soit annoncé, et alors qu'il semblait encore inimaginable pour beaucoup d'entre nous, nous avons convoqué une réunion de crise avec l'ensemble des services communaux afin de mettre en place le plan de continuité d'administration. L'objectif était d'assurer la continuité du service et de réduire les risques de contamination en mettant en place le télétravail généralisé partout où c'était possible. Le samedi 14 mars après midi, l'équipe Vive Saint Julien s'est réunie pour préparer un plan d'action pandémie à mettre en oeuvre dès le lendemain de l'élection si les électeurs nous faisaient confiance. Avec le confinement et la prolongation du mandat, nous avons pu mettre en oeuvre les idées immédiates pour les premières semaines.
Pour notre part, nous avons commandé des stocks de gel hydroalcoolique dès le début du mois de février. Nous étions parmi les premières communes à en commander. Nous étions bien équipés pour les élections municipales. Les élections municipales ont été organisées selon les consignes strictes de sécurité : marquage au sol, distanciation, isoloirs retournés, gel hydroalcoolique, pas de tampons sur les cartes d'électeurs et pas de contact avec les pièces d'identité. La quasi totalité des assesseurs ont respecté les consignes pour sécuriser les citoyens et montrer l'exemple.
Le confinement a commencé le mardi 17 mars à midi. Nous avons supprimé l'éclairage public nocturne. Nos habitudes à tous devaient changer fondamentalement et rapidement. L'extinction de l'éclairage public a permis d'accélérer cette prise de conscience. Nous savions que ces changements provoqueraient des désagréments, mais qui nous ont semblé secondaires par rapport à l'avantage de stopper la propagation du virus à St Julien en dissuadant les sorties nocturnes.
Nous avons constaté que de nombreuses personnes se rassemblaient sur les aires de jeux et les parcs. Nous avons pris un arrêté de fermeture des parcs et jardins. Jusqu'au jeudi soir, toutes les décisions étaient prises en lien avec la future municipalité, d'abord avec Véronique Lecauchois qui a ajouté une bonne partie de son équipe ensuite. Donnant son accord sur la fermeture des parcs et jardins, Véronique Lecauchois jugeait utile d'ajouter par écrit "...et on communique en disant que c'est suite aux directives du Président et de son ministre Gastaner (sic)". Cependant, j'ai pu observé l'incapacité de la future municipalité à passer de la discussion à la décision collective : chacun y allait de son petit commentaire sur des boucles Whatsapp qui jamais ne se terminaient par une décision collective. J'ai pu mesurer à quel point ils n'avaient pas pris la mesure de la gravité de la pandémie : ils étaient près à réunir un conseil municipal au complet et ouvert au public le 20 mars en plein confinement. "Ce serait tellement dommage qu'ils ne puissent pas venir" estimait encore Véronique Lecauchois alors que le confinement était en cours et que le virus circulait activement à St Julien. Ils se déplaçaient en groupe avec des personnes à risque. Et le pompon a été la distribution de pain dans les hameaux en porte à porte pendant le confinement par une ex-gilet jaune et future adjointe, ce qui a valu à St Julien de faire le buzz dans toute le Grand Genève. Dans la phrase « Restez chez vous, sauvez des vies » il y a manifestement une partie qui n’a pas été comprise par la future municipalité.
Lorsque le Premier Ministre a annoncé le report des conseils municipaux inauguraux, il est apparu que je devrai personnellement assumer la responsabilité juridique de la commune pendant deux mois. Des vies étaient en jeu. J'ai donc décidé de reprendre les rennes et de confier à la future équipe municipale la responsabilité des décisions qui impliquaient la commune pour les mois et les années à venir et que nous nous consacrions pour notre part aux affaires courantes et aux urgences de la situation de pandémie. Peu d'équipes municipales sortantes en France ont ainsi permis à des équipes qui avaient passé des mois et des années à les critiquer agressivement, de prendre des décisions avant leur installation formelle. Nous l'avons fait. Ils ont ainsi pu procéder aux recrutements d'une nouvelle directrice générale et d'un nouveau directeur des services techniques. Quelques semaines avaient passé, ils ont pris ces décisions non plus de manière collective mais avec ce qu’ils appellent désormais « le noyau dur ». D'autres que nous auraient pu procéder au recrutement ou laisser les postes vacants : nous avons privilégié l'intérêt général.
Nous avons pris la décision d'instaurer un couvre feu. Cette décision a été prise suite à la recommandation publique du ministre de l'intérieur et en lien avec les forces de l'ordre de St Julien. Au cours des premiers jours du confinement, il y avait beaucoup d'infractions. La police municipale n'a eu le droit de verbaliser les infractions au confinement qu'à compter du lundi 23 mars. Du 17 au 22 mars les gendarmes étaient seuls habilités à effectuer ces contrôles. Il apparaissait utile de faciliter le travail de nuit par un couvre feu afin de concentrer les moyens sur le contrôle du confinement le jour. Par ailleurs, le message de couvre feu a grandement contribué à appuyer la consigne de confinement. Dès la mise en place du couvre feu et avec le renfort de la police municipale, le confinement a été très largement respecté à St Julien. On voyait dans la commune en pleine semaine moins de monde qu'un dimanche du mois d'août. La député a jugé utile de contester le couvre feu de St Julien auprès du Préfet, qui a lui même jugé utile d'émettre des doutes sur le couvre feu auprès de la député, et la député s'est empressée de répéter les doutes du Préfet auprès de journalistes du Messager. Pendant qu'on travaillait à sauver des vies, Virginie Duby-Muller continuait d'être égale à elle-même.
La vague épidémique a été modérée à St Julien et la décrue est intervenue très rapidement. Même s'ils sont incomplets à ce jour, les chiffres de l'état civil indiquent une mortalité en baisse sur le mois de mars et en légère hausse sur le mois d'avril : très loin des statistiques nationales d'une surmortalité de près de +40% et des statistiques départementales d'une surmortalité de +20%. Les morts n'étant pas toujours enregistrés sur la commune, il faudra attendre les statistiques de l'INSEE pour savoir combien de vies ont pu être sauvées grâce à l'effort collectif de tous les St Juliennois.
En 2014, lorsque nous avons été élus, il n'y avait pas assez de liquidités pour payer les traitements des fonctionnaires dès le mois de mai. Pour notre part cette année, nous avions planifié une ligne de trésorerie de 2,8 millions d’euros et un emprunt de 2 millions d'euros sur lequel nous pouvions tirer. Normalement, la commune n'aura besoin ni de l'un ni de l'autre avant la transition. La future équipe municipale aura 4,8 millions d'euros de liquidités disponibles en plus du courant pour les prochains mois. Il fallait quand même être prêt en cas de retard de paiement ou d'imprévu. Soit cotracter la ligne de trésorerie à 0,49% d'intérêts ou l'emprunt à 2,04%. J'ignore pour quelle véritable raison Michel de Smedt, l'ancien et le futur adjoint aux finances, souhaitait le 29 avril tirer l'emprunt pourtant 4 fois plus cher pour un surcoût de 7500 euros par trimestre pour les St Juliennois, mais je pense que nous devons tous nous inquiéter pour les finances communales dans les prochaines semaines et nos taux d'imposition pour 2021. Pour ma part, j'ai pris la décision de contracter la ligne de trésorerie conformément à l'intérêt général des habitants.
Contrairement à de nombreuses communes, nous avons maintenu le marché du vendredi 13 mars car il s'agissait d'un commerce alimentaire de plein air qui nous semblait moins risqué que les commerces habituels. Nous avons demandé à l'ensemble des exposants de mettre en place des mesures strictes de sécurité ce qu'ils ont fait de manière parfaitement responsable. Les marchés ont ensuite été interdits par le confinement. Des dérogations ont été possibles mais uniquement dans les communes qui ne disposaient pas de commerces alimentaires. Dès que nous avons pu obtenir une dérogation préfectorale, le marché à réouvert à St Julien le vendredi 3 avril : avec uniquement les commerces alimentaires, avec un parcours, des distances, des gels hydroalcooliques en entrée et sortie. Merci aux agents communaux qui ont mis en place cette organisation exemplaire. Il reprendra sa pleine activité dès la semaine prochaine. Merci à chacun de venir autant que possible avant 10h et après 12h afin d'éviter les regroupements de personnes.
Une de nos préoccupations majeure a été les violences familiales. Nous avons à nouveau sensibiliser sur ce sujet. Des affiches, des messages internet et sur les réseaux sociaux ont été diffusés pour informer les victimes de ressources disponibles.
Sous la responsabilité de la directrice générale des services et du directeur des services techniques, l'ensemble de l'administration a continué de fonctionner à distance. St Julien était plutôt bien préparé : pionniers parmi les communes du département, nous avions introduit le télétravail depuis quelques années, il y avait des portables pour les réunions et pour le télétravail, nous avions des logiciels métiers, des serveurs sécurisés, des formations des agents pour travailler à distance. Nous avions surtout un fantastique service informatique heureusement mutualisé avec la communauté de communes. Bien sûr rien n'est facile à distance, mais les agents de la commune ont fait preuve de créativité, d'initiative et d'engagement : le service jeunesse a réinventé son métier en mode confinement, le service enfance a organisé un carnaval à la maison, l'état civil s'est organisé pour accueillir les familles suites aux naissances et aux décès qui n'ont pas cessé. Les finances ont continué de payer les factures des fournisseurs pour les aider à passer le cap du confinement.
Les services sociaux de la commune ont du remplacer le service de portage de repas qui était trop risqué pour les personnes à risques par un service de courses à domicile doublé d'un service de suivi téléphonique de l'ensemble des bénéficiaires. Ils ont garantit la continuité de l'épicerie sociale. Les services enfances et scolaires ont assuré l'accueil des enfants des personnels soignants particulièrement nombreux à St Julien : tant avec le personnel de l'hôpital que le personnel des établissements de santé genevois. Les inscriptions scolaires pour la prochaine rentrée ont été fait. Les instructions de permis ont continué. Les services voiries, bâtiments et marchés publics ont du s'assurer d'abord de l'interruption ordonnée des travaux puis petit à petit de leur reprise dans des conditions sécurisées. La communication a été particulièrement mobilisée pour informer, répondre et diffuser les messages de prudence. La circulation a été chaotique alternant entre routes désertes et bouchons monstres : la police municipale a organisé des convois pour permettre aux soignants et aux véhicules de secours d'accéder à l'hôpital malgré les bouchons. La police a dû assurer également les permanences funéraires pour sécuriser les mises en bière. Le centre technique municipal a continué d'entretenir les bâtiments, les voiries, le matériel et les espaces verts mais avec des effectifs réduits. J'exprime ici une profonde reconnaissance publique et collective à l'attention de Charline Renevret, Directrice Général des Services qui quitte ses fonctions la semaine prochaine et à Thierry Adam, directeur des services techniques, qui a cessé ses fonctions au 1er mai et qui tous deux ont eu un engagement exemplaire au service de tous durant toutes ces années et jusqu'au terme de leur contrat. J'engage tous ceux d'entre vous qui ont pu bénéficier de la continuité des services communaux ces dernières semaines à exprimer votre reconnaissance aux agents concernés. Une reconnaissance méritée. Les adjoints chacun dans leur délégation ont travaillé en lien avec les services. Pour ma part, au delà des prises de décision et du suivi des affaires courantes, j'ai tâché d'informer les habitants lorsqu'il y avait des éléments nouveaux d'information.
Les services ont produit un tableau recensant toutes les décisions à prendre. Nous avons attribué la responsabilité des décisions à l'équipe en place pour les urgences, le courant et le court terme ou en la déléguant à la future équipe pour toutes les décisions importantes de moyen et long terme. A charge pour eux de prendre les décisions qui concernent les prochains mois.
Dès l'annonce de la réouverture des écoles, les équipes ont travaillé sur les conditions d'accueil. En lien avec les animateurs, les ATSEM, les enseignants, les directeurs d'écoles, l'éducation nationale et les parents d'élèves. Il a fallu de nombreuses réunions de travail jusqu'aux conseils d'écoles dans les quatre écoles de la commune. Le dernier conseil d'école a eu lieu le jeudi 7 mars au soir. Les équipes de la commune ont travaillé le vendredi 8 mai, jour férié et le week-end. Des approvisionnements sont arrivés le jeudi, puis le lundi et les derniers le mardi matin. Les équipes étaient mobilisées jusqu'au lundi soir à 20h pour permettre l'ouverture des écoles le mardi matin. Sans attendre, dès le début d'après midi, unilatéralement et sans informer ni l'éducation nationale ni la commune les directeurs d'écoles ont informé les parents d'un report de la rentrée de deux jours. Cela a valu quelques messages d'insultes de parents d'élèves aux agents qui avaient travaillé d'arrache pied pour organiser la rentrée. Le mardi matin nous avons inspecté l'ensemble des écoles pour s'accorder sur la réouverture ce jeudi 14 mai.
Le vendredi 8 mai nous avons souhaité maintenir la cérémonie de commémoration de la fin de la seconde guerre mondiale : en période d’isolement ces moments collectifs sont encore plus importants. La préfecture autorisait des manifestations mais pas avec plus de 5 personnes. Le Sous Préfet ayant confirmé sa venue, il ne pouvait y avoir que 4 autres participants. Dans un esprit d’ouverture, j’ai proposé à la future équipe municipale de désigner deux personnes et que nous venions nous mêmes avec 2 personnes. Rien ne nous y obligeait, mais cela m'a semblé juste. Manifestement, même le 8 mai, la future équipe municipale n'avait toujours pas pris la mesure de la pandémie : ils sont arrivés à plus d'une dizaine sur la place de la mairie, dont une personne à risque ! Alors que je lui faisais remarquer qu'un tel attroupement était illégal, "Mais t'es vraiment incroyable ! Mais c'est comme au marché" m'a objecté Véronique Lecauchois, oubliant qu'au marché il y avait un sens de circulation, des distanciations, des gels hydroalcooliques et des barrières de sécurité. Non seulement ils se mettent en danger les uns les autres, mais ce faisant ils mettent en danger tous les St Juliennois. Comment aurait évolué la pandémie à St Julien si la nouvelle équipe avait été installée le 20 mars, sans couvre feu, sans extinction de l'éclairage public, sans préparation, sans décision, sans prise de conscience de la gravité de la situation ? Les prochains mois permettront peut être de répondre à cette question.
La commune n'a pas reçu les masques tant vantés de la région Auvergne Rhône Alpes. La région a préféré favoriser les communes rurales à forte participation électorale plutôt que les communes urbaines à forte densité de population. Nous n'avons toujours pas de date de livraison à ce jour. Heureusement, les masques sont disponibles sur réservation dans les grandes surfaces et pharmacies de la commune et vous trouverez également le matériel nécessaire pour vous en fabriquer vous même à la Maison de la Couture.
La commission de sécurité se réunira le jeudi 28 mai au matin pour permettre l'ouverture au public des écoles Nelson Mandela. Nous assumerons cette dernière responsabilité pour des écoles qui représentent l'investissement communal le plus important de toute l'histoire de St Julien. Un projet qui verra le jour à la rentrée prochaine et que nous avons mené à bien malgré les oppositions des minorités LR et PS qui forment ensemble la future municipalité. Le Conseil Municipal se réunira à la suite de cette commission de sécurité pour procéder à l'élection de la nouvelle municipalité.
J'ai jugé utile de vous rendre compte de notre action pendant le confinement comme nous l'avons fait tout au long du mandat, en toute transparence. Pour ma part, je vous adresserai un dernier message en tant que maire sur ce blog le jeudi 28 mai au matin.
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jeudi, 07 mai 2020
Point de situation Covid 19 au 7 mai 2020
Un point de situation sur la pandémie de covid 19 à St Julien ce jeudi 7 mai : pas de nouveaux cas sur la commune sur les 7 derniers jours, mais restons vigilants pour que l’épidémie ne reprenne pas. Reprise des cours mardi pour les grandes sections de maternelle, CP et CM2 par moitié de classe et moitié de semaine. Pas de nouvelles de la région sur les masques promis, elle les donnes aux commnes rurales en priorit, mais des masques sont disponibles sur réservation en ligne dans les supermarchés de St Julien. Les commerces réouvrent lundi. Attention aux problèmes de circulations surtout les lundi, utilisez vos vélos, le mode de déplacement garantit 100% distanciation sociale. Le couvre feu sera levé lundi et l’éclairage public fonctionnera jusqu’à minuit. Restons prudents et mettons nous en quarantaine au moindre symptôme pour ne pas propager le virus, particulièrement les personnes à risque (plus de 60/65 ans, hypertension, cardiaques et diabétiques). Demain RDV pour la cérémonie commémorative du 8 mai en ligne sur le site de la mairie à 11h.
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