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mercredi, 10 octobre 2012
L'identité des habitants du Grand Genève
Un journaliste m'interroge aujourd'hui : "Ne pensez vous pas que l'élite politique est en total décallage avec la population sur le Grand Genève ?". J'en suis convaincu : mais à la différence de mon interlocuteur je pense que la population a 30 ans d'avance.
Ca fait plusieurs décennies que les habitants traversent plusieurs fois par semaine la frontière pour les courses ou le travail, pour sortir en boite ou aller au ski. Les Grand Genevois, qu'ils soient du canton de Vaud, du canton de Genève ou du Genevois français couchent ensemble depuis longtemps, se marient, travaillent ensemble, sont voisins. Ils vivent la région depuis des décennies comme M. Jourdain faisait de la prose. Dans les familles originaires de la région, il est rare qu'il n'y ait pas un ancêtre de l'autre côté de la frontière.
En fait il serait plus juste de dire des siècles d'avance : plus de la moitié des morts de la nuit de l'escalade étaient français. La mère Royaume était une frontalière sans le savoir. Elle travaillerait volontiers aujourd'hui comme infirmière aux HUG si elle avait pu suivre une école d'infirmière. Calvin lui même aurait dû avoir un permis B... et n'aurait pas pu présider les TPG.
Reste la perception et l'identité. Surtout parmi les nouveaux venus qui ignore la réalité binationale de notre agglomération. En particulier les Genevois originaire de Homberg (BE).
L'identité des habitants du Grand Genève est une identité binationale : lorsqu'on est Genevois, on est toujours un peu français lorsqu'on est à Berne et toujours un peu Suisse lorsqu'on est à Paris. La nationalité n'a rien à voir là dedans. Un Genevois est par identité plus Français que les Suisses et plus Suisse que les Français. Dans deux générations la réalité aura rejoint l'identité : statistiquement nos descendants seront majoritairement binationaux dans deux générations. Ils reliront avec amusement les interventions des Libéraux et du MCG lors de la commission transports sur la loi sur les conseils d'administration des TPG !
11:26 | Commentaires (2) | |
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mardi, 09 octobre 2012
Le frein à l'endettement français.. la victoire du centre sans le centre
L'Assemblée nationale a enfin voté la proposition que faisait le centre lors des élections présidentielles d'il y a 5 ans : interdire les déficits structurels. Rendre anticonstitutionnelle la dérive effarante d'une génération qui depuis 30 ans a accumulé les déficits publics sur le dos des générations futures.
Notre ancien député Claude Birraux a terminé une carrière politique de 34 ans au parlement au cours de laquelle il n'a jamais voté un seul budget excédentaire. M. Birraux a permis que la France vive pendant 34 ans sur le dos de ses enfants. Image d'une génération qui partout dans le monde développé, de San Francisco à Osaka, a vécu avec cette même insouciance du lendemain. Y compris en Suisse ou la dette hypotécaire par habitant atteint des sommets comparables à ceux de la dette publique française.
Voilà plus de 5 ans que le centre défend l'idée de rendre illégal les déficits immoraux.
Pendant longtemps l'UMP s'est opposée à cette idée pourtant évidente de refuser d'accroitre les dettes des générations futures. C'était avec la proportionnelle l'une des très rare exigence du Nouveau Centre. Une exigence restée lettre morte durant tout le mandat de Nicolas Sarkozy.
Une idée soudainement deterrée en septembre 2011 lorsque la perte de la majorité UMP au Sénat en avait rendu impossible l'adoption et alors que la proposition pouvait avoir un intérêt électoral face au PS dans la perspective des présidentielles. Ne soyons pas dupes de ce revirement d'une UMP qui a voté les pires déficits de l'histoire de France avant même le début de la crise financière de 2009. Une UMP qui a fait des cadeaux fiscaux à ses clients alors que l'Etat était déjà en faillite. Une UMP qui a porté à des sommets notre endettement collectif : car lorsque l'Etat s'endette c'est chacun de nous qu'il endette.
Il faut se souvenir de ce débat surréaliste sur la fameuse "cagnotte" sous prétexte que les rentrées fiscales en 1997 étaient supérieures à celles qui avaient été estimées.. et Chirac intimant l'ordre à Jospin de dépenser ces recettes plutôt que de désendetter le pays !
Le Parti Socialiste dénoncait avec violence depuis des mois cette règle d'or : il l'a adopté à la quasi unanimité aujourd'hui. Heureusement, le Parti Socialiste renoncera encore dans les prochaines semaines à de très nombreuses promesses démagogiques et absurdes de sa campagne présidentielle lamentable et irresponsable. Lorsqu'il y a un tel fossé entre la parole et les actes, comment peut on être socialiste en France et se regarder encore dans une glace ? Heureusement les actes valent mieux que la parole, et ils comptent plus.
ENFIN, l'éthique budgétaire est devenu aujourd'hui la loi. Il ne reste plus qu'à ce que l'éthique de la vérité aux électeurs devienne loi lors des campagnes électorales pour que le centre participe à la mise en oeuvre des idées centristes qui sauveront notre pays.
23:12 | Commentaires (2) | |
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