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vendredi, 03 avril 2009

Le G20 : un premier pas

Les conclusions du G20 vont dans la bonne direction.

La mondialisation a donné un pouvoir exorbitant aux marchés financiers et aux milieux économiques. Le G20 est une première ébauche de renouvellement de la prééminence du politique sur l'économique. Les mesures décidées ne seront pas suffisantes pour rétablir des équilibres. Mais elles apportent la preuve qu'une concertation internationale peut permettre au politique d'imposer des règles aux désordres économiques.

La participation de la Chine, de l'Inde, de la Turquie, du Brésil ou de l'Indonésie ont été déterminantes pour donner à ce forum un début de légitimité internationale. C'est l'une des demandes  ancienne et importante des altermondialistes. Ils avaient raison sur ce point là. Un G8 aurait eu une légitimité insuffisante pour appliquer ses décisions.

La fermeté envers les paradis fiscaux devrait rendre plus compliqué le vol mutuel de recettes fiscales entre Etat pour laisser place à une saine concurrence fondées sur des règles fiscales applicables équitablement à tous les contribuables d'un pays. De l'intention à l'application, le chemin est long, mais la voie est tracée.

Les règles imposées sur le trading doivent permettre de mettre un terme aux prises de risque inconsidérées.

Le renforcement des institutions internationales doit permettre de renforcer les équilibres entre les monnaies. C'est sans doute le prémice d'une très lontaine administration mondiale.

Pourtant, il serait illusoire de penser que ces décisions seront suffisantes. Les biais qui ont conduit les banques à la déroute sont toujours à l'oeuvre dans l'industrie et les services. La myopie des marchés financiers qui prédisent l'avenir en fonction des résultats trimestriels conduit à des décisions erronées. C'est avec une telle logique de court terme que les fonds Madoff ou les subprimes avaient été jugés être des investissements pertinents. Ils l'étaient... à court terme. Ces dérives ont toujours court. Poussées par des fonds de pension qui jugent trimestriellement ou annuellement de la pertinence de leurs investissements à long terme.

Incité par leurs modes de rémunération à court terme, les dirigeants des entreprises côtées produisent du cash trimestriel au détriment des investissements à long terme. Tout celà ressemble à la fable de la poule aux oeufs d'or.

Les ultra libéraux font confiance au marché pour rétablir seuls ces équilibres. Ils font confiance au marché pour que de nouveaux champions prennent le relais des précédents. Ils négligent les naufrages humains que ces déséquilbres créent.

De nouvelles régulations doivent être mis en place pour que nos sociétés concentrent leurs ressources sur la construction de leur avenir à long terme plutôt que sur la production de résultats trimestriels.

10:08 Publié dans Mondialisation | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |