Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 28 mai 2008

Le bipartisme des financements publics

UMP et PS tentent de faire croire que les Français pourraient se diviser en deux groupes seulement : il y aurait les Français de droite et les Français de gauche. Les uns voterait pour l'UMP et les autres pour le PS. La réalité est beaucoup plus compliquée que cette vision en noir et blanc.

Les élections proportionnelles montrent que le PS et l'UMP à eux deux ne rassemblent même pas la majorité des Français. Plus modestement l'alliance électoralle UMP/PS à Saint Julien n'a guère rassemblée que 51% des voix au second tour des dernières municipales.

La seule réalité du bipartisme existe dans le financement politique. Depuis la loi de moralisation de la vie politique les partis dépendent pratiquement exclusivement pour leur financement des subventions publiques. Celles ci sont accordées à moitié en fonction du nombre de voix obtenues aux législatives et à moitié par le nombre de parlementaires. Mais depuis 2002, l'UMP et le PS détournent le mode de scrutin majoritaire pour exclure les autres partis. Ces deux partis qui n'ont rassemblé que 58% des voix aux présidentielles s'arrogent ainsi 90% des députés et sénateurs.

Par ricochets l'UMP se voit attribuer une subvention publique colossalle de 34.5 millions d'euros (soit 46% du total attribué aux partis), le PS 24.5 millions d'euros (soit 33%). Les autres partis doivent se répartir les restes pour défendre le point de vue de millions de Français : Modem 4.1 millions, PC 3.6 millions, PRG : 1.1 millions, Verts 1,4 millions, FN 1,8 millions, Nouveau Centre 1,0 millions. La démocratie (comme la libre concurrence) exige une pluralité. Cette loi de financement des partis doit impérativement être modifiée pour permettre une pluralité des financements. En attendant, il revient aux citoyens attachés au pluralisme de faire des dons aux autres mouvements politiques pour contribuer à la pluralité des idées. Ces dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66%.

15:46 Publié dans L'engagement | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |