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mardi, 03 novembre 2009

Des petits geste pour l'environnement qui ne suffisent pas

L'aggravation des problèmes environnementaux s'est accompagnée de la popularisation des "petits gestes" pour l'environnement :

1) placer des diffuseurs d'eau à ses robinets

2) mettre une bouteille d'eau remplie et fermée dans la cuve de la chasse d'eau

3) utiliser un vélo électrique plutôt que la voiture en l'absence de transports en commun

4) mettre ses déchets organiques dans un composteur

5) manger moins de viande, et surtout de viande de boeuf

6) installer un régulateur de chauffage

7) laver son linge à froid

8) baisser sa consommation d'essence de 20/30% en conduisant tranquilement

9) consommer exclusivement des fruits et légumes de saison et de proximité

Voilà quelques uns des gestes que j'ai personnellement pu appliquer.  Vous en trouverez d'autre sur cette liste de petits gestes en lien. Tout cela est bien. Ca va dans le bon sens... mais ce n'est pas grand chose par rapport à l'ampleur du problème auquel nous devons faire face. C'est un peu comme si on comptait sur les 10 commandements de Moïse pour lutter contre la criminalité.

Les enjeux importants ne sont pas vraiment dans ces petits gestes mais plutôt dans la définition de politiques nouvelles.

La déforestation est une source d'émission de gaz à effet de serre importante. Paradoxalement, l'utilisation de la plupart des biocarburants utilisés induit une pression sur l'usage des terres agricoles qui pousse à de nouvelles déforestations. Comment peut on inciter des pays comme l'Indonésie ou le Brésil à préserver leurs forêts tropicales alors que nous avons nous même totalement déforester nos pays depuis plusieurs siècles. Nous tirons parti des terres que nous exploitons et voudrions bénéficier de ce que le Brésil et l'Indonésie n'en fasse pas autant. Les systèmes de compensations financières en discussion au sommet de Copenhague sont nécessaire pour une protection efficace ce l'environnement.

Les deux autres enjeux de ces prochaines années seront dans les modes de transport et l'habitat qui représentent près du tiers des émissions de gaz à effet de serre. Dans un cas comme dans l'autre c'est un habitat plus dense qui nous permettra de réduire les émissions. Plus l'habitat est diffus sur le territoire moins les transports en commun sont réalisables et plus l'usage de la voiture devient obligatoire pour ses habitants. De la même manière plus l'habitat est individuel plus les dépenses de chauffage par personne sont importante de manière générale. Plus l'habitat est diffus plus les coûts de collecte des déchets sont importants.

Développer des réseaux efficaces de transport en commun sera déterminant pour ces prochaines années. Mettre en place des normes de construction plus restrictives et qui favorise l'habitat collectif plutôt que l'habitat individuel.

Dans le canton de Saint Julien et dans le Genevois franco suisse cela signifie de développer et prolonger la ligne D. D'étendre la ligne qui s'arrête à la Croix de Rozon jusqu'à Collonges sous Salève. Contribuer à l'accélération du CEVA.

En même temps continuer à encourager les efforts de Genève dans la construction de logements dans le centre de l'agglo plutôt qu'uniquement en périphérie. Inciter tous les Plan Locaux d'Urbanisme des communes à favoriser de nouvelles normes de construction via le Schéma de Cohérence Territorial du Genevois en renouvellement. Favoriser une densification de l'habitat en orientant les nouveaux habitants vers les villes et bourgs plutôt que vers les villages.

08:26 Publié dans Environnement | Commentaires (6) | |  Facebook | |  Imprimer | |