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vendredi, 26 mars 2010

Le bipartisme ou l’alternance par l’incompétence

Dimanche soir les socialistes étaient à la fête. Ils ont gagné les élections régionales. Tous les commentateurs ne parlaient que des scores en pourcentage. Les pourcentages sont une réalité statistique qui détermine le résultat politique et juridique d’une élection.

 

La sociologie regarde ces élections d’une autre manière. Au premier tour des régionales, le Parti Socialiste a perdu 762 608 électeurs par rapport au premier tour des législatives de 2007 qu’il avait pourtant perdu. Le PS crie victoire car cette chute est moindre que celle de l’UMP qui en a perdu 5 222 795 ! VICTOIRE : le PS a perdu seulement 12% de ses électeurs pendant que l’UMP en perdait 51% !

Nbre de voix PS et UMP.JPG

 

Dans un pays ou le bipartisme s’installe, un mouvement politique peut gagner des élections après un Congrès calamiteux comme le Congrès de Reims, sans projet politique, sans vision de la société, avec des fraudes électorales internes avérées et reconnues et des querelles d’ego, avec des positions contradictoires sur ses stratégies d’alliances... simplement parce que ce parti est un peu moins nul que le parti au pouvoir. A vrai dire le Parti Socialiste avait tellement honte de lui-même pendant ces élections que le poing et la rose avait disparu de tous les documents de campagne.

 

Dans un pays du bipartisme, lorsqu’un camp se bat contre l’autre et réciproquement c’est la confiance dans la politique qu’ils détruisent ensemble. Pendant que la droite combat la gauche et réciproquement dans des querelles périmées, c’est la finance qui impose sa loi du court terme sur l’économie, les entrepreneurs et les salariés.

 

Le Parti Socialiste a gagné ces élections régionales en remportant des sièges, mais le soutien citoyen à la politique s’estompe. De plus en plus de citoyens ne croient plus en la capacité des politiques d’imposer la volonté populaire dans un monde globalisé ou des multinationales choisissent leurs taux d’imposition. Les faits leur ont donné raison jusqu'à présent. On le voit à Genève aussi ou malgré le consensus politique sur le logement, la crise perdure depuis plusieurs décennies.

 

Il faudra des rassemblements politiques larges et ouverts pour réaffirmer la primauté de la volonté populaire sur les lois du marché et les égoïsmes individuels.

08:30 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |