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vendredi, 17 juillet 2009

Travail du dimanche : l’esquive de Claude Birraux

Le projet de loi qui autorise une extension des dérogations pour le travail du dimanche a été voté par l’Assemblée nationale par 282 voix contre 238.

 

Ce projet de loi a fait beaucoup de débat y compris dans la majorité. Il y a des pays qui privilégient l’activité économique chaque jour et qui autorisent le travail le dimanche. C’est le cas à Singapour qui a d’ailleurs un Ministère de la Culture et du Shopping (sic). Il y a d’autres pays au contraire qui estiment que le développement économique n’est qu’une des composantes d’une société équilibrée. Le développement humain, personnel et familial en est une autre. Dans ces pays là, on ne travaille pas le dimanche.

 

Ce choix est un choix de société :  quel pays nous voulons construire. Beaucoup, y compris à l’UMP ne souhaitaient pas de cette loi. Comme souvent, lors du vote ils ont obéit à la consigne partisane sectaire plutôt que de voter en conscience.

 

10 députés UMP ont voté en conscience et ont voté CONTRE. 15 se sont abstenus. Et 20 n’ont pas pris part au vote dont notre député Claude Birraux. Beaucoup d’autres ont voté POUR alors qu’ils estiment que cette loi est mauvaise. Tous ont subit des pressions et des menaces de la part de l’UMP pour obéir.

 

Lors des législatives de 2007 en Isère, la défaite au premier tour d’un député UMP sortant travailleur mais non investi face à Alain Carignon, repris de justice soutenu par l’UMP a prouvé à tous les députés que les électeurs ont voté pour les petits soldats du Président quelque soit leur travail de fond. Ils savent que c’est le parti qui tient la clef de leur réélection. Depuis ils obéissent. Tant que les électeurs voteront pour des étiquettes partisanes ils auront des élus petits soldats de ces partis.

 

Certains pourraient penser que l’absence de Claude Birraux lors du vote est une forme de désertion. Paradoxalement c’est aussi une forme de courage face aux menaces constantes et parfois publiques de l’UMP. Lionel Tardy paie et continuera de payer sa liberté de parole lors de la discussion sur la loi Hadopi.

 

A son âge, après 31 ans de mandat de député, on se demande bien par quels biais l’UMP fait encore pression sur Claude Birraux. Sans doute la peur de ce jour où n'étant plus député il sera oublié de tous les flatteurs qui l'entourent. Cette peur qui conduit Claude Birraux à privilégier les intérêts partisans et les consignes de groupe plutôt que l’intérêt du pays et des électeurs qui l'ont élu. Peur dérisoire car nous finirons tous à pourrir entre six planches, oubliés des flatteurs... d'ici là autant vivre à défendre ses convictions.

09:20 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (5) | |  Facebook | |  Imprimer | |