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La démocratie participative à St Julien en Genevois

La démocratie participative alimente les débats depuis maintenant plusieurs semaines. Plutôt que de chercher à s’écouter et se comprendre, on se lance des insultes : « démagogie », « dictature du citoyen », « populisme ».

De mon coté, je pense qu’effectivement le seul objet de la politique c’est de changer la vie des gens et qu’il n’y a pas meilleur expert que le citoyen pour juger de sa vie quotidienne et de l’impact des politiques. A charge pour l’élu –mais surtout pour les fonctionnaires- de trouver les moyens techniques d’atteindre les objectifs politiques.

Un exemple concret à St Julien en Genevois. L’association du Puy St Martin –quartier de la ville- a depuis des mois fait un diagnostic des besoins du quartier. Loin d’être un catalogue de multiples doléances, l’association a formulé deux demandes simples et précises : a) une aire de jeux pour les enfants et b) s’assurer que les bus scolaires ne stationnent plus à un endroit dangereux.

L’aire de jeux est budgétée depuis des années et promise chaque mois : elle n’est toujours pas livrée. Les bus scolaires stationnent toujours à un endroit dangereux.

La seule action visible de la municipalité sur la vie du quartier est l’installation cette semaine de clôtures autour de l’école et de la salle municipale. Cela fait suite à de nombreuses dégradations. Sachant que les dégradations avaient lieu à l’intérieur d’un bâtiment, on peut se demander en quoi les clôtures vont être plus efficaces que les murs pour prévenir ces dégradations. Ces clôtures ont d’ailleurs elle-mêmes été vandalisée à peine quelques jours après leur installation. En revanche on sait déjà à quel point le clôturage généralisé du quartier ne va pas améliorer la qualité de vie des habitants.

En résumé, comme le dit un responsable de l'association : "Nous n'avons rien obtenu de ce que nous demandions et nous avons eu ce que nous ne voulions pas !".

Un peu plus de démocratie participative aurait permis à la municipalité de mieux répondre aux attentes des citoyens. Les citoyens expriment leurs attentes, l’élu doit les synthétiser pour formuler l’intérêt général en faisant des choix politiques et les fonctionnaires et experts doivent réaliser les décisions politiques prises par les élus. Le Maire n'a pas à décider ce qui est bon pour les habitants contre leur gré. On aurait besoin de plus de démocratie participative à St Julien en Genevois.

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vendredi, 03 novembre 2006 | Lien permanent | Commentaires (3)

St Julien en Genevois renonce à augmenter les impôts

Le Conseil Municipal était convoqué à 19h. Comme souvent il a fallu attendre 19H15 pour que la majorité municipale réunisse les 17 conseillers sur 25 nécessaires au quorum.

Après une nouvelle "déclaration solenelle" condamnant les soi-disant "attaques personnelles à son encontre", et les méthodes de concertation avec les habitants sur de simples "projets" pas encore délibérés, le Maire annonce que la proposition d'augmentation des taux d'imposition est retirée de l'ordre du jour ! Le Maire nous reproche d'avoir mis la commune à feu et à sang... pour avoir simplement informé les habitants d'une proposition d'augmentation des impôts officiellement à l'ordre du jour du Conseil Municipal. Curieuse conception de la démocratie.

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à cette mobilisation en signant ou en faisant signé la pétition ou encore en diffusant l'information aux habitants. Cette mobilisation fera date. Je suis convaincu qu'elle inspirera de nombreuses majorités et minorités de notre département qui veillerons à ne recourir aux augmentations d'impôts que lorsque c'est strictement nécessaire et après un travail approfondi de concertation.

Le budget est extrêmement prudent sur les recettes : tous les postes de recettes sont estimés à la baisse. On pourrait applaudir à une telle prudence si on la retrouvait dans les dépenses, mais au contraire les dépenses sont en hausse voir en forte hausse comme l'augmentation des frais de personnel de +8,7%. Nous nous abstenons sur le budget.

Nous passons en revue une délibération proposant une augmentation des crédits pour la construction de la maison intergénérationelle : la facture totale augmente de 8 à 9 millions sans aucune explication. Nous attendons la présentation de la délibération, toujours aucune explication. Nous demandons d'où vient une telle augmentation. Le Maire se retourne vers les services pour demander d'où celà vient ! Nous manquons de tomber de notre chaise ! Le Maire est incapable d'expliquer par lui même en détail d'où provient cette dérive. Il tente quelques arguments puis renonce et reporte la délibération au prochain Conseil Municipal.

Nous abordons ensuite la proposition de subvention aux associations. Dans la délibération proposée, nous relevons de fortes incohérences et des baisses de subventions de plus de 25% pour le foot, l'athlé, le basket ou le vélo club notamment. Il y avait une erreur de copier-coller dans la délibération proposée. Suite à notre intervention la délibération est corrigée en séance.

Plusieurs postes sont créés : un poste de chargé de la commande publique pour passer les marchés publics, un poste pour la gestion du courrier (peut être que le Maire va désormais pouvoir répondre aux pétitions qu'il recoit de tous les quartiers de la ville), un poste de conseiller en économie sociale et familiale et la transformation d'un poste de technicien développement durable en technicien bâtiment.

Une proposition de convention avec Guitare en Scène est soumise au vote. Deux adjointes remarquent que des demandes de modification à la délibération n'ont pas été prises en compte. Elles demandent une modification de la convention en séance. Le Maire refuse et met aux voix : 3 abstentions.

Un conseil municipal bien laborieux !

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vendredi, 22 mars 2013 | Lien permanent

Le tsunami des 2000 élèves genevois à accueillir

La semaine dernière a eu lieu une réunion du Comité Régional Franco Genevois (CRFG) au cours duquel a été abordé la question de la scolarisation des élèves genevois dans les écoles françaises suite au refus du canton d'accueillir les enfants de ses propres contribuables et citoyens dans ses écoles. Curieusement, jusqu'à ce jour c'est dans cette instance coprésidée par l'Etat français et le Canton de Genève qu'est discuté cette question plutôt qu'à l'Assemblée du Grand Genève qui est coprésidée par les Cantons de Vaud, de Genève et par le Pôle Métropolitain du Genevois français.

Lors de cette réunion, l'Education nationale a affirmé que le nombre d'élèves avait augmenté dans des proportions habituelles dans les départements de l'Ain et de la Haute-Savoie. Effectivement, diluer l'impact du report d'élèves frontalier sur l'ensemble des deux départements, c'est un peu comme partir à la chasse en regardant dans des jumelles à l'envers. L'Education nationale a également fait un focus sur la situation à St Julien soulignant qu'après avoir dénombré 44 élèves supplémentaires à la rentrée 2017, puis 40 élèves supplémentaires à la rentrée 2018, St Julien avait constaté 50 élèves supplémentaires à la rentrée 2019. L'éducation nationale estimant cette hausse marginale et inférieure aux 63 élèves qui étaient attendus. L'éducation nationale ignore l'impact que peuvent avoir 10 élèves supplémentaires dans une commune lorsqu'on doit déjà en accueillir 40 supplémentaires chaque année. C'est pourtant le point de bascule. Le point à partir duquel on doit ouvrir une classe supplémentaire pour un coût moyen estimé de manière très conservatrice à 600'000 euros par classe. 600'000 euros qui ne pourront pas être investis dans des équipements sportifs, culturels ou de mobilité.

Mais surtout, pendant que l'éducation nationale met 2 ans à calculer les effets à court terme, les effets à long terme sont eux incontestables et incontestés : à ce jour, environ 2000 élèves bénéficient d'une dérogation et dans 10 ans, ces 2000 élèves supplémentaires seront à la charge des autorités françaises.. et dont la croissance des effectifs est de +6% par an. Une centaine de classes supplémentaires à construire pour un coût de 60 millions d'euros pour les collectivités. Des coûts publics que l'on peut estimer à environ 25 millions d'euros par an (classes, enseignants, ATSME, nettoyage, chauffage et périscolaire). Pendant que l'Education Nationale observe à la loupe le niveau de la mer sur la plage, elle ne regarde pas le tsunami de charges publiques qui arrive à l'horizon et que pourtant personne ne conteste.

Le Pôle Métropolitain du Genevois français, représenté par Jean Denais, Maire de Thonon a souligné que si la mesure représentait une économie de 3,5 millions de francs côté genevois, c'était nécessairement un report de charges publiques sur la France. Et encore les 3,5 millions de francs sont sur la première année.. au cours de laquelle nous observerons qu'un dixième des effets de la mesure, soit environ 35 millions de francs d'économies annuelles pour Genève dans 10 ans !

Le département de la Haute-Savoie, représenté par Christian Monteil a appuyé la remarque et souligné son inquiétude au titre des collèges dont les départements ont la responsabilité.

Et pourtant, le CRFG a publié un communiqué estimant qu'il n'y avait pas de problèmes dans les communes alors même que les représentants des communes avaient dit l'exact contraire.

J'ai demandé à ce que le sujet soit abordé lors de la séance de l'Assemblée du CRFG ce jeudi. Une demande déjà faite à de multiples reprises auprès du Président du Conseil d'Etat genevois qui préside le Grand Genève, mais qui avait été refusée jusqu'à ce jour. Pour la première fois depuis 2 ans, nous allons ENFIN pouvoir en parler dans une instance de coopération transfrontalière plutôt que par média et avocats interposés.

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mercredi, 20 novembre 2019 | Lien permanent

Immobiliers genevois : les premières faillites personnelles arrivent

Il y a quelques années j'ai été directeur marketing de la banque Cortal Consors. J'ai pu observé à quel point dans leurs décisions d'investissement, les particuliers réagissent toujours avec un train de retard. Souvent ils investissent sur le bouche à oreille : "tu devrais investir dans XXXX, untel a beaucoup gagné d'argent". Vous pouvez remplacer le XXXX par immobilier, action ou or, peu importe. Le particulier arrive toujours après la bataille.. et paie toujours les pots cassés ! On devrait inventer le "bouche à elliero".. une forme de bouche à oreille dans lequel l'oreille comprend le contraire de ce que dit la bouche !

Mais s'il y a bien un domaine où les réactions des particuliers sont absurdes c'est bien l'immobilier. Habituellement, sur le marché du dimanche, moins un légume est cher.. plus il y a d'acheteur. Dans l'immobilier c'est le contraire : plus l'immobilier augmentent plus les particuliers se jettent dessus ! Allez y comprendre quelque chose. Mais on s'apercoit surtout qu'on est dans une bulle à partir du moment où l'on entend, ce que l'on entend actuellement : "Ca ne peut que monter !" C'est le moment à partir duquel les acheteurs renoncent à tout raisonnement rationnelle et s'inscrivent dans une bulle spéculative pour prendre une décision d'achat. Quand sur un marché vous entendez "Ca ne peut que monter".. c'est qu'a priori vous êtes dans une bulle spéculative et que les prix vont s'écrouler !

Paradoxalement, les premières faillites arrivent dans le Genevois français. Certes l'immobilier augmente de manière vertigineuse.. mais pas assez pour compenser la hausse du franc suisse dans laquelle est libellée la plupart des dettes des nouveaux propriétaires. Démonstration :

Un Genevois a acheté dans le Genevois français un bien d'une valeur de 300 000 euros en 2009. Il a emprunté alors 400 000 CHF qu'il a converti à un taux de change de 1,6CHF/EUR pour 250 000 euros. Depuis 3 ans il a remboursé environ 30 000 CHF. Il lui reste donc à rembourser 370 000 CHF.. mais au cours actuel de 1,16CHF/EUR cela représente 319 000 euros : il doit donc rembourser un montant supérieur à la valeur initiale du bien. Avec la variation de taux de change, notre "investisseur" a perdu son apport personnel de 50 000 euros, ses remboursement de 30 000 euros.. et doit encore 19 000 euros à la banque.

Etranglé il ne peut pas vendre. S'il y est contraint pour un divorce ou pour une mutation professionnelle il est dans une réelle difficulté. Certains expats sont entrain de perdre plus dans leur achat immobilier et leur crédit hypothécaire qu'ils n'ont épargné en trois ans de travail à Genève ! Mais ce qu'il se passe actuellement c'est que les acheteurs étranglés par leurs dettes en CHF se contentent de rembourser mensuellement et refusent de vendre en attendant que le Franc Suisse baisse à nouveau. Pendant ce temps là, des acheteurs au pouvoir d'achat en CHF exorbitant arrivent en masse sur le marché. Aux cours actuels ils peuvent acheter à n'importe quel prix.. mais il n'y a pas de vendeurs. Alors les prix montent en flêche chaque semaine... surtout avec la pénurie de logements à Genève qui n'a produit que 17 logements dans tout le canton au deuxième trimestre 2011.

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jeudi, 01 septembre 2011 | Lien permanent

Embouteillages : le piège se referme sur le Genevois franco suisse

On a l'habitude de voir les embouteillages grandir chaque jour un peu plus. Sur les routes, nous avons chacun nos petits signes : il y a quelques mois encore, à telle heure, la file de voitures n'atteignait que tel immeuble ou tel carrefour, maintenant la file de voiture a pris 50 mètres de plus.... ou le bouchon se forme 15 minutes plus tôt et dure 15 minutes de plus. Il y a quelques années les plus matinaux et les plus tardifs pouvaient encore espérer échapper aux engorgements des routes.

Mais au court de l'année ces changements interviennent petit à petit. Les bouchons s'aggrandissent d'une voiture par semaine environ... on s'y habitue comme la fameuse grenouille qui s'habitue petit à petit à l'eau qui chauffe.

Il n'y a qu'un seul jour par an où on prend tout d'un coup quelques degrés de plus, quelques dizaines de mètres d'embouteillages de plus du jour au lendemain. Le premier lundi de rentrée scolaire. Soudainement on passe du trafic fluide des mois d'été aux bouchons de rentrée, mais en plus ces bouchons sont soudainement plus importants que ceux qu'on avait laissé deux mois plus tôt. Entre temps, il y a eu deux mois durant lesquels de nouveaux habitants sont arrivés, faute de logements supplémentaires à proximité des bus et trams ils se sont installés dans le Genevois français et utilise leur voiture. C'est le seul jour de l'année où l'aggravation de la situation des transports se fait brutalement.

Cette aggravation ne se fait qu'en deux mois... au cours d'une année ce sera 6 fois pire... et 30 fois pire en 5 ans. C'est le seul jour de l'année au cours duquel il est facile de se représenter l'enfer quotidien que sera devenu Genève paralysée dans ses transports. On imagine que plus une entreprises ne viendra s'enfermer dans ce bourbier de transport et ce désert de logements que sera devenu Genève. Mais la qualité de vie des habitants du Genevois franco suisse sera elle durablement péjorée. Les activités économiques et publiques du Genevois français auront été détruites. Nous devons immédiatement changer les politiques du Genevois franco suisse pour cesser de dégrader notre qualité de vie.

Que le canton de Genève construise assez de logements nouveaux à proximité des bus et trams pour les traders et professionels de hedge funds qu'il fait venir - ou renonce à leur accorder des dérogations fiscales qu'il n'accorde pas aux Genevois. Cela suppose que Genève construise assez de logements pour sa jeunesse et cesse de considérer le Genevois français comme un exutoire de ses problèmes de logements. Cela suppose que les lois genevoises qui empêchent de construire assez de logements assez vite soient modifiées.

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mardi, 31 août 2010 | Lien permanent | Commentaires (3)

Comment financer la scolarisation des 10% des Genevois qui vivent en France

Puy St Martin.jpgPour le Président du Conseil d'Etat, les coûts de la scolarité sont compris dans la Compensation Financière Genevoise. Il semble donc nécessaire de faire un peu de comptabilité analytique publique à l'attention du Président du Conseil d'Etat.

La Compensation Financière Genevoise s'élève à 1300 euros par an et par frontalier pour les communes. Pour être complet, il faut ajouter également  en moyenne 800 euros par ménage d'impôts locaux communaux. On arrive donc côté recettes à un total de 2100 euros pour une famille moyenne de deux enfants, l'un en maternelle et l'autre en élémentaire, dont l'un des deux parents est frontalier.

  1. Côté dépenses, le coût de scolarisation se décompose de la manière suivante :
  2. Coût de fonctionnement pour l'accueil d'un enfant en maternelle : environ 900 euros par an
  3. Coût de fonctionnement pour l'accueil d'un enfant en élémentaire : environ 450 euros par an
  4. Côte part par enfant des coûts d'amortissement de la classe : environ 1000 euros par enfant et par an
  5. Enseignement : 5600 euros par enfant en moyenne (1)

Total des charges : 8950 euros

Certains objecteront que ces coûts sont financé sur toute la durée d'une vie, oubliant qu'aux autres étapes de la vie, d'autres coûts publics sont engendrés pour le sport, la culture, la création et l'entretien des espaces publics, le déneigement, les espaces verts... jusqu'aux cimetières. Certains objecteront, à juste titre, que les coûts de l'enseignement sont pris en charge par l'Etat : certes, mais comment l'Etat français financerait ces coûts, surtout si dans le même temps, ces transferts de charges sont destinés à baisser de moitié le taux d'imposition des entreprises pour inciter des entreprises françaises à ne plus payer d'impôts en France ?

On peut prendre la question par tous les bouts, 8950 euros de charge de scolarisation ne peuvent pas "être compris" dans 1300 euros par an de compensation financière genevoise par commune, ni même dans 2100 euros de recettes par ménage.

A l'opposé, le ménage en question paie 8000 francs suisses d'impôts à la source, il apporte environ 4000 francs suisses de recettes en terme d'impôts sur les personnes morales, soit 12000 francs de recettes fiscales genevoises pour notre ménage en question. Sur ces 12000 francs, 2700 francs environ sont rétrocédés aux collectivités françaises. Il reste donc environ 9300 francs de recettes fiscales genevoises sur notre ménage. Il suffira d'une année supplémentaire d'imposition pour financer l'ensemble de la scolarité des enfants de notre ménage en question.

Mathématiquement, les recettes par ménage de frontalier permettront à Genève de financer un an de scolarité des enfants en seulement un an et un mois. En revanche, pour les communes du Genevois français il faudra 3 ans et 10 mois pour financer un an de scolarité.... et 30 ans d'impôts et de compensation financière genevoise pour financer les 8 ans de scolarité primaire !?!

Nous aurons l'occasion de faire état de ces préoccupations auprès de Jacqueline Gourault, Ministre délégué auprès du ministre d'Etat, ministre de l'intérieur, ce vendredi à l'occasion de sa visite à St Julien. C'est déjà suffisamment révoltant de voir le canton de Genève reporter unilatéralement des charges publiques sur la France, ça l'est encore plus lorsqu'il s'agit de financer un dumping fiscal au détriment de cette même France à laquelle Genève demande de former ses propres enfants.

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mardi, 06 mars 2018 | Lien permanent

Logements : le pugilat entre les Verts et les Liberaux Genevois

Pendant que tous les habitants du Genevois franco suisse souffrent chaque jour de la pénurie de logements, les Verts et les Libéraux ont continue leur pugilat lors du débat entre les candidats au Conseil d'Etat. Les Libéraux reprochant aux Verts de ne pas déclasser ou de ne pas valider les Plans Localises de Quartier préalable aux constructions... alors que les Verts reprochent aux Libéraux de protéger les zones de villa.

Pendant que ce pugilat continue, chaque jour 20 familles environ doivent quitter le canton pour aller vivre dans le Genevois français loin des réseaux de transport et utiliser désormais une voiture immatriculée 74 pour se rendre au travail.

L'attaque de Mark Muller (Liberal) qui reproche à Robert Cramer de n'avoir pas sorti les Plans Localisés de Quartier ne manque pas de pertinence. Mais pour autant il faut rendre à césar ce qui est à cesar. C'est un Vert, en l'occurrence le même Cramer, qui prépare les plans de l'agglo qui anticipent et prévoient l'urbanisation de l'axe vers Bernex et de celui vers Saint Julien... et ce sont les Libéraux du coin qui s'y opposent. Les Libéraux feraient bien de balayer devant leur porte.

Mark Muller estime que le déclassement des zones de villa n'augmenterait pas grandement le nombre de construction de logements. Peut être mais le déficit de constructions est tel qu'aucune piste ne doit etre négligée. Et si cela entraine si peu de construction alors les nuisances seront réduites pour les électeurs Libéraux propriétaires de villas. Les villas consomment 6 fois plus d'espaces naturels, coûtent 5 a 6 fois plus de fonds publiques pour l'assainissement, éloignent les habitants des réseaux de transport en commun ce qui les contraint d'utiliser leurs voitures sur des voies déjà engorgées. Il y a du sens à favoriser petit à petit, sur 20 ans, la conversion des zones villas en petit habitat collectif de 2 étages. Cela passe par un déclassement des zones de villa. Les Libéraux dans leur campagne ont affirmé être contre toute forme d'opposition mais sur la question du logement -comme pour le CEVA - les opposants aujourd'hui sont des Libéraux.

A son corps défendant, Mark Muller explique que les constructions sont longues et que nous verrons seulement dans quelques années l'effet des politiques conduites. Je crains que son optimisme soit exagéré puisque ce même Mark Muller se satisfait de seulement 2000 autorisations à construire alors qu'il en faut impérativement 4000 par an conformément aux promesses politiques et aux engagements d'agglo. Les constructions progresseront sans doute.. mais leur nombre insuffisant aggravera la pénurie. Il faut donc une intervention majeure et urgente pour que la situation de la jeunesse Genevoise s'améliore.

Si les chantiers durent trois fois plus longtemps à Genève alors il faut engager 3 fois plus chantiers. Si les lois Genevoises ne permettent pas la construction alors il faut s’inspirer du droit Vaudois.

Le pugilat entre les Verts qui protégeaient la campagne et les Libéraux qui protegaient les villas, a couté assez cher aux habitants du Genevois franco suisse qui en font les frais.

Les Verts ont compris que l'opposition aux déclassements et les contraintes contre l'urbanisation conduisent à un exode des Genevois dans le Genevois français. Cet exode conduit ces Genevois vers un habitat individuel émetteur de 4 à 5 fois plus de CO2. Un habitat diffus qui contraint ses habitants à abandonner les transports en commun et à utiliser leur voiture. Les Verts ont compris que s'opposer à la construction de logement à Genève revient à détruire l'environnement.

A l'opposé les Libéraux n'ont encore pas compris l'enjeu de la question du logement : même pour des Libéraux qui mettent l’économie au centre de la société. Ils n'ont pas encore compris que la pénurie de logement est l'un des principaux handicaps à l'économie de Genève. Ils n'ont pas encore compris que l'habitat diffus va se traduire par une inflation des dépenses publiques de collecte des déchets et d’assainissement... mais surtout infrastructures de transport en commun coûteuses et des embouteillages permanents qui coutent déjà 500 milliards de Francs Suisse par an à l’économie genevoise. Les Libéraux défendent encore l'idée qu'on peut laisser le Genevois français construire les logements des Genevois sans se rendre compte encore de l'impasse dans laquelle cette politique a conduit l'agglomération.

Le projet d'agglo conduit par Robert Cramer montre que les Verts ont évolué dans leur réflexion. Les documents de campagne orduriers distribués par les Libéraux durant la campagne pour le Grand Conseil montre qu'en revanche les Libéraux sont les derniers opposants réels à la construction de logements en nombre suffisant.

Les Verts n'ont pas encore transformé en Plan Locaux de Quartier les intentions du projet d'agglo mais au moins ils ont changé de discours politique... à l’opposé les Libéraux eux, continuent de protéger des zones de villas qui occupent plus de la moitié du territoire urbanisé de Genève et ne logent que 14% des habitants. Le déclassement de seulement un cinquième des zones de villas pourrait pourtant permettre de construire 17% de logements supplémentaires soit 6 années de besoin de la jeunesse Genevoise.

 

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vendredi, 30 octobre 2009 | Lien permanent

Des logements à proximité des réseaux de transports (révision du PLU de Saint Julien en Genevois)

La municipalité a ouvert une enquête publique pour une révision simplifiée du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Saint Julien en Genevois. Une révision qui concerne l’extension à l’urbanisation de terrains appartenant à un seul propriétaire sur le hameau de Norcier.

Ce projet est modeste dans son ampleur mais totalement opposé à tous les principes d’aménagement du projet d’agglomération franco valdo genevois : le Genevois franco suisse doit favoriser la construction de logements à proximité des réseaux de transports, ce qui signifie de limiter le mitage du territoire coté français et construire plus de logements coté genevois. Ce principe doit permettre de viabiliser financièrement les bus et trams et surtout de permettre aux nouveaux habitants de se déplacer en transports en commun plutôt qu’en voiture individuelle.

Les projections du projet d’agglo montrent que le canton de Saint Julien en Genevois doublera de population dans les 20 à 30 prochaines années. La commune de Saint Julien augmentera plus encore . Si nous continuons à miter le territoire de la commune, plus personne ne pourra circuler.

La Communauté de Communes a émis de fortes réserves sur ce projet. La chambre d’agriculture a émis un avis défavorable. Les habitants de Saint Julien en Genevois ont été peu informés en particulier les associations.

Notre groupe municipal a écrit au commissaire enquêteur. Vous trouverez notre courrier ici :

Revision simplifiee du PLU a Norcier (2).doc

Mme Laffin doit remettre un avis. Son avis sera déterminant pour la suite du projet. Vous pouvez également consulter le dossier sur place ou rencontrer Mme Laffin.
Horaires de consultation du dossier en Mairie (services techniques) jusqu’au 19 mai :
Lundi, Mardi, Mercredi de 9h à 12h et de 14h à 17 et Jeudi et Vendredi de 9h à 12h
Permanence de Mme Laffin : Lundi 10 mai de 14h à 17h et Mercredi 19 mai de 14h à 17h.

Je vous recommande de déposer vos remarques sur le registre, ou par courrier à l’attention de « Commissaire Enquêteur », Mairie de Saint Julien en Genevois, BP 34103, 74164 Saint Julien en Genevois.

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lundi, 03 mai 2010 | Lien permanent

Deux Conseillers d'Etat trahissent le Grand Conseil Genevois devant le Genevois français !

Selon les informations dont je dispose, Mark Muller et Michèle Kunzler, Conseillers d'Etat du canton de Genève, ont proposé la semaine dernière au Genevois français de prendre acte de l'incapacité de Genève à construire des logements et donc de réduire l'objectif de construction de logements dans le second projet d'agglomération franco-valdo-genevois.

Ce qu'il y a de curieux dans cette affaire, c'est que les deux Conseillers d'Etat parlent de celà d'abord au Genevois français. Faut-il leur rappeler qu'ils ont pris l'engagement devant le Grand Conseil genevois de construire 2500 logements par an dans le cadre de leur programme de législature ? Que cet engagement date du mois de juin 2010 seulement ! Ont-ils seulement informé le Grand Conseil qu'ils renoncaient à cet engagement solenel pris dans le discours de St Pierre et rappelé dans le programme de législature ?

Une telle proposition est innacceptable puisqu'elle reviendrait pour le Genevois français à accepter la colonisation de fait par les Genevois qui fuient la pénurie. Les résidents Genevois qui fuient la pénurie de logements représentent déjà les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français et même 164% dans la commune de Collonges-Sous-Salève.

Ce qu'il y a surtout d'innacceptable c'est que ces deux Conseillers d'Etat sont membres des deux partis qui s'opposent le plus aux constructions de logements :

  • Le Parti Libéral de Mark Muller s'oppose aux constructions de logement à Thônex, à Troinex ou à Veyrier. Dimanche dernier encore, ce parti appelait à s'opposer au projet d'une quarantaine de logements à Troinex.
  • Les Verts Genevois, dont Michèle Kunzler est membre s'oppose à la construction de 3000 logements aux Cherpines.

Le Conseil d'Etat n'a pour l'instant fait aucune proposition de loi pour simplifier les procédures d'autorisation. Le Conseil d'Etat n'a pour l'instant fixé aucun cadre général d'objectif de réalisation de logements par commune. Le Conseil d'Etat n'a pour l'instant toujours rien fait pour apporter une réponse en terme de péréquation financière en faveur des communes qui construisent des logements, afin qu'elles ne soient pas les dindons de la farce. Le Conseil d'Etat n'a toujours pas livré la moindre explication sur les raisons pour lesquelles le quart des autorisations accordées depuis 3 ans n'a pas donné lieu à des mises en chantier et le quart des mises en chantiers n'ont pas été livrées.

Alors qu'ils s'opposent aux constructions de logements, les Libéraux et les Verts mettent en oeuvre la politique économique exogène qui fait venir 15 000 personnes par an et chassent les Genevois de leur canton.

Que les Genevois se rassurent. Si le Conseil d'Etat, les yeux rivés sur ses intérêts fiscaux à court terme s'évertue à sacrifier leur qualité de vie, leur mobilité et leur pouvoir d'achat par ses incohérences politiques, ils peuvent compter sur un certains nombre d'élus du Genevois français en général et du canton de Saint-Julien-en-Genevois en particulier pour rester intransigeants sur la nécessite pour Genève de construire les logements promis.

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vendredi, 03 décembre 2010 | Lien permanent

Saint Julien doit mieux s’impliquer au sein de la communauté de communes du Genevois

Quelques une des priorités de Saint Julien devront être traités au niveau de la communauté de communes du Genevois. Le transport en particulier, mais aussi l’emploi ou la petite enfance. La commune gère annuellement environ 2000 euros par famille de dépenses publiques et la communauté de commune environ 500 euros par famille. Il est donc est important que Saint Julien assume son rôle de ville-centre en contribuant activement aux débats communautaires. Nous pouvons encore faire des progrès dans ce domaine. Les Comptes rendus des Conseils Communautaires publiés sur le site de la communauté de communes indiquent les présences.

Tableau des relevés de présence aux réunions du Conseil Communautaire sur l'année 2007 :

Dates 17-Dec 19-Nov 29-Oct 24-Sep 25-Jun 21-Mai 5-Fev presence
Delegue St-Ju
Delegue #1               100%
Delegue #2               86%
Delegue #3               86%
Delegue #4               71%
Delegue #5               71%
Delegue #6               71%
Delegue #7               0%
Delegue #8               0%
Delegue #9               0%
Delegue #10               0%
Delegue #11               0%
Presence St Ju 55% 45% 45% 45% 36% 45% 36% 44%
Presence autres 70% 74% 70% 79% 67% 67% 74% 71%
Present
Absent

Notre commune dispose de 11 délégués. Les relevés de présence montrent que 5 de ces 11 délégués ne sont allés à aucune réunion du Conseil Communautaire au cours de l’année 2007. Je ne citerai pas les noms car il ne s’agit pas de mettre tel ou tel à l’index car les uns et les autres ont eu d’autres manières de s’engager pour la commune. En particulier certains ont eu du mal à avoir suffisamment de disponibilité personnelle pour cumuler une responsabilite d’adjoint qu’ils ont bien assumée avec une responsabilité de délégué à la communauté de communes qu'ils ont abandonnée. Mais il reste un problème : Saint Julien doit être activement représentée au sein de la communauté de communes. Au total et en moyenne, le taux de présence des délégués de Saint Julien est de seulement 44% contre 71% pour les délégués de toutes les autres communes ce qui réduit de moitié notre capacité d’influence.

La réponse habituelle –qu’on entend aussi des députés français qui sont les recordmen européens de l’absentéisme parlementaire- c’est que le travail se fait en commission (réponse facile car l'absentéisme en commission est plus difficilement vérifiable). Renseignements pris auprès d’élus du canton, il s’avère que le Maire s’active beaucoup dans les commissions. Quelques autres aussi comme François Cena ou Eric Brachet qui n’était pourtant pas délégué (chapeau!).  En revanche, Saint Julien a été totalement absente entre autre de la commission transport alors que c’est notre commune qui est la première concernée. Une ville de 11 000 habitants qui dispose de 11 délégués communautaires ne peut être représentée efficacement par son Maire et deux ou trois élus avec lui.

Jusqu'à présent les Conseils Communautaires étaient la seule responsabilité des délégués communautaires puisque les commissions étaient ouvertes à tous. Pour l’avenir de notre commune, il serait sage que les Conseillers Municipaux désignent le 10 avril prochain des délégués communautaires qui s’engagent à participer activement aux travaux de la communauté de communes.

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mardi, 01 avril 2008 | Lien permanent

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