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Gaz de Schiste dans le Genevois français : toujours pas d'enquête publique demandée

Début juillet, la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) est venu au Conseil Général pour faire un point de situation sur le gaz de schiste en Haute-Savoie. Vous trouverez en pièce jointe la présentation intégrale que j'ai recue.

Une présentation qui met en évidence les risques qui ont été justement soulignés par le collectif "non au gaz de schiste". Elle rappelle aussi le cadre juridique qui s'applique : plusieurs étapes publiques devraient être franchies par des exploitants même pour lancer des recherches.

A vrai dire la terminologie de la loi manque de clarté puisque les "Permis de recherche" ne permettent en réalité pas les recherches mais garantissent seulement l'exclusivité du droit de recherche. L'exclusivité du droit de recherche qui concerne la canton de St Julien en Genevois tombera à l'échéance des 5 ans le 26 juin 2014.

La recherche de gaz de schiste doit faire l'objet d'une autorisation prise par arrêté préfectoral après étude d'impact, enquête publique et consultation des services, des maires et du président de la commission locale de l'eau. Le tout faisant l'objet d'une présentation au Conseil de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) de Haute-Savoie. Aucune procédure de ce type n'est en cours en Haute-Savoie. Tous les habitants auront donc l'occasion de dire ce qu'ils pensent d'éventuellement permis auprès d'un commissaire enquêteur nommé par le pouvoir judiciaire avant que celui-ci ne remette ses conclusions, si d'aventure une entreprise voulait demander une autorisation.

Une éventuelle concession devrait faire l'objet d'une procédure similaire et une ouverture de travaux d'exploitation d'une nouvelle procédure similaire. Par ailleurs et pour rappel, le recours à la fracturation hydraulique est sanctionné d'un an d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.

Bref, à ce jour, et même s'il faut toujours rester vigilant, on est pas prêt de voir du gaz de schiste dans le canton. Il faudra en revanche redoubler d'effort pour réduire les consommations d'énergie, le mitage des espaces naturels et agricoles et le recours à la géothermie, une énergie durable et stable. La mobilisation de tous sera nécessaire pour dire OUI au développement durable.

Vous pouvez télécharger la présentation à l'adresse suivante :

Gaz%20de%20schiste.pdf

PS : Les élections présidentielles sont désormais passées, Eva Joly a rassemblé 2,31% des voix au niveau national et 6,39% à Viry. La mobilisation contre le gaz de schiste à Viry a eu un effet électoral incontestable.

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jeudi, 19 juillet 2012 | Lien permanent

Pôle métropolitain du Genevois français : la loi en discussion aujourd’hui à Paris

Aujourd’hui, dans une salle de réunion parisienne aura lieu une discussion décisive pour l’avenir du Genevois français et de Saint Julien. Deux petits chiffres : soit le chiffre 5 pour 50 000 ou les chiffres 1 et 2 pour 120 000 dans la loi de réforme des collectivités territoriales… et le quotidien des habitants du Genevois en 2025 changera considérablement.

 

La loi est passée en lecture deux fois au Sénat puis à l’Assemblée nationale qui l’ont voté en des termes différents. Il revient maintenant à la commission mixte paritaire de trouver un texte commun sur lequel l’Assemblée et le Sénat puissent s’entendre.

 

A l’initiative de Martial Saddier, Député Maire de Bonneville et d’Etienne Blanc Député Maire de Divonne –avec parait-il la contribution de Claude Birraux député du Genevois-, la version actuelle est celle de l’Assemblée nationale que vous trouverez ci-dessous.  Elle assouplit les conditions de création d’un pôle métropolitain dans les zones frontalières en abaissant le seuil de population minimum des établissements participants avec un chef de file de plus de 50 000 habitants (critère que l’agglomération annemassienne remplit). Cet amendement est logique, dans une zone frontalière, le centre de l’agglomération n’est pas forcement en territoire français. Ainsi l’ARC pourrait à terme se transformer en pôle métropolitain du Genevois français si les collectivités le décident. Un statut qui permettrait aux communes de lui déléguer plus de pouvoirs et qui permettrait au Genevois français de recueillir plus de moyens publics pour des politiques d’agglomération. Un statut qui permettrait aussi de parler d’une seule voix avec Geneve… et d’une voix plus ferme face aux violations actuelles des accords d’agglomeration sur le logement. Un statut qui permettrait au Genevois français de conduire des politiques de transports, d’urbanisation, de formation, d’accès aux soins et d’emplois qui soient mieux coordonnées et plus fortes.

 

Mais voilà, cette version du texte est combattue par les parlementaires annéciens et le département de Haute-Savoie. Au Sénat, ils ont amendé ce texte en augmentant le seuil de 50 000 à 120 000 habitants ce qui exclurait l’ARC et rendrait caduc l’ensemble du paragraphe pour les zones frontalières. Pierre Hérisson, sénateur de Haute-Savoie, est intervenu sur le sujet ainsi que Bernard Accoyer, député de Haute-Savoie et président de l’Assemblée nationale. Un amendement a été presenté au Sénat puis un autre amendement à l'Assemblée nationale cosigné par Lionel Tardy, deputé d'Annecy et Marc Francina deputé du Chablais. Il faut que ces parlementaires annéciens manquent de confiance en leur politique pour estimer qu’une meilleure coordination des politiques du Genevois français puisse être une menace pour le bassin annécien ! Beaucoup d’élus locaux du bassin annecien ne comprennent d’ailleurs pas ces combats d’arrière garde.

 

Bernard Accoyer s’est impliqué dans la discussion de manière tout à fait inhabituelle pour un Président de l’Assemblée nationale. Il s’est opposé au point de vue du Gouvernement et n’a pas été suivi par son groupe. Mais il n’a pas lâché prise.  Il a milité activement contre cette rédaction auprès de chacun des membres de la Commission Mixte Paritaire qui débattent aujourd’hui. Quel sera leur verdict : la version de l’Assemblée favorable qui permettrait au Genevois français de se constituer en pôle métropolitain ou celle du Sénat qui l’interdirait ? La commission mixte paritaire (CMP) parviendra t’elle à un accord alors que jamais un texte n’a été aussi disputé entre l’Assemblée nationale et le Sénat où l’UMP n’est plus majoritaire ? En cas d’échec de la CMP c’est la version de l’Assemblée nationale qui primerait.

 

Le paradoxe de cette affaire c’est que vu de la région Rhône-Alpes, l’agglomération genevoise est la deuxième plus grande agglomération de la région après Lyon mais devant Grenoble et Saint-Etienne. En revanche, vu d’Annecy l’agglomération genevoise n’est qu’une périphérie de l’agglomération annécienne !

 

 

PS : La réunion de la CMP a finalement été reportée de 3 semaines au 3 novembre.  

 

Rédaction de l’article en question dans la version de l’Assemblée nationale :

 

Art. L. 5731-2. – Le pôle métropolitain regroupe des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre formant un ensemble de plus de 300 000 habitants. L’un d’entre eux compte plus de 150 000 habitants.

« Par dérogation au précédent alinéa, le pôle métropolitain peut regrouper, sur un territoire d’un seul tenant et sans enclave, des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre formant un ensemble de plus de 300 000 habitants et comprenant au moins un établissement public de coopération intercommunale de plus de 50 000 habitants limitrophe d’un État étranger.

« Le représentant de l’État dans le département siège du pôle métropolitain notifie pour avis le projet de création à l’assemblée délibérante de chaque département et de chaque région dont font partie les communes intéressées. À compter de cette notification, les assemblées délibérantes disposent d’un délai de trois mois pour se prononcer. À défaut de délibération dans ce délai, celle-ci est réputée favorable.

« Cette création peut être décidée par arrêté du représentant de l’État dans le département siège de l’établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre dont la population est la plus importante.

 

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mercredi, 13 octobre 2010 | Lien permanent | Commentaires (3)

Les Suisses installés dans le Genevois français toujours plus nombreux à voter à Genève

Les votations fédérales de dimanche dernier sur l'expulsion automatique des criminels étrangers et sur le niveau plancher d'imposition ont fait couler beaucoup d'encre. Il y a un aspect qui intéressera les observateurs de notre agglomération : il s'agit de la proportion fortement croissante des Suisses de l'étranger parmi lesquels figurent en majorité des Genevois installés en masse dans le Genevois français.

Les Suisses de l'étranger représentaient seulement 3,84% des votants lors des votations de l'automne 2001. Leur poids dans l'électorat n'a cessé d'augmenter : il représente 1% de plus des voix du canton à chaque nouvelle élection cantonale.

Dimanche, ils représentaient 6,2% de l'électorat genevois. Leurs positions sont très différentes du reste de l'électorat. J'avais souligné il y a quelque mois que le vote des Genevois installés dans le Genevois français a déjà coûté deux sièges au Grand Conseil au MCG en octobre 2009 (au profit des Verts et du PS). Dimanche, ils ont rejeté l'initiative de l'UDC à 62% alors que le canton dans son ensemble la rejetait avec 55,8% des voix.

A titre de comparaison les Suisses de l'étranger ne représentent que 2,67% des votants dans le canton de Vaud.

Leur proprotion dans l'électorat genevois est encore faible comparée à leur proportion dans la population : nombreux sont les citoyens suisses originaires d'autres cantons qui ne savent pas encore qu'ils ont le droit de demander à voter à Genève si c'est le lieu de leur dernière résidence, plutôt que de voter dans leur canton d'origine qu'ils ne connaissent bien souvent pas. Nombreux sont ceux qui ne savent pas qu'ils doivent renouveller leur inscription auprès du Consulat tous les 4 ans. Enfin, leur taux de participation est encore faible. S'ils votaient comme le reste des Genevois il est probable qu'ils approcheraient désormais la barre des 10% des votants.

De quoi influencer les politiques publiques genevoises : si ces 6% d'électeurs qui ont été chassé de Genève faute de logements deviennent 10% en mai prochain, il est probable que le déclassement des Cherpines qui permettra la construction de 3000 logements sera largement adopté ! Reste à mobiliser les Genevois installés dans le Genevois français.

Proportion de Suisses de l'étranger dans les votants.JPG

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jeudi, 02 décembre 2010 | Lien permanent

La taxe sur les plus-values qui incite les résidents non-déclarés du Genevois français à régulariser leur situation

Depuis plusieurs années, les services de l’Etat suivent avec moins de rigueur les résidents non déclarés. Leur nombre a considérablement augmenté en raison de la pénurie de logements à Genève et des accords bilatéraux sur la libre circulation. L’Etat à de bonnes raisons de ne pas se préoccuper plus que cela des résidents non déclarés : tôt ou tard, ceux-ci devront s’acquitter d’une colossale taxe sur les plus values immobilières.

Plusieurs méthodes statistiques permettent d’estimer à environ 20 000 le nombre d'habitants installés dans le Genevois français mais gardant une adresse officielle en Suisse. Ces fraudes coutent environ 40 millions d’euros de rétrocession financière genevoise aux collectivités locales. 40 millions qui manquent pour le développement des transports en commun transfrontaliers en particulier. Chaque semaine, quelques un de ces résidents non déclarés découvrent la facture de cette irrégularité lorsqu’ils vendent leur bien immobilier pour un déménagement, des raisons professionnelles ou familiales.

 

En tant que non résident fiscal, ils sont soumis à la taxation des plus values immobilière au taux de 33,33%. Depuis le 17 aout 2012, il faut ajouter 15,5% de prélèvements sociaux (CSG et CRDS). Depuis le 1er janvier 2013, une taxation supplémentaire de 2 à 6% s’applique aux plus values de plus de 50 000 euros pour financer la construction de logements aidés. Au total on atteint donc une taxation de 50,83% à 54,83%... sur des montants de plus values qui dépassent souvent les 100 000 euros.

 

Chaque semaine, quelques uns de ces résidents non déclarés ont rendez vous chez leur notaire pour la signature de la vente de leur appartement ou de leur maison. Ils découvrent alors que le produit de la vente est amputé du montant de cette taxe sur les plus values. Le plus souvent ils sont déjà engagés par un autre achat et doivent soudainement trouver les 50 000 à 100 000 euros qui manquent.

 

Si ces résidents non déclarés s’étaient mis en conformité avec les lois en vigueur, ils auraient pu bénéficier d’une autre particularité du droit fiscal français : l’exonération totale des plus values sur la résidence principale. Une mise en conformité à faire plus de deux ans avant la vente pour ne pas risquer qu’elle soit requalifiée par les services des impôts.

 

Effectivement, les services de l’Etat n’ont pas un intérêt particulier à la régularisation massive des résidents non-déclarés. En revanche, ces derniers ont un sacré intérêt à régulariser au plus vite leur situation. Il semble qu'ils soient de plus en plus nombreux à le faire.

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lundi, 11 février 2013 | Lien permanent

L'Egalité pour les nouveaux Français


medium_integration.jpgIl y a un grand décalage entre notre devise républicaine qui érige l'égalité en principe fondateur, et les ghettos que nous construisons dans nos villes.

Il y a de très nombreuses raisons pour lesquelles l'égalité doit être l'un des contrats de base de notre société. D'abord parce que l'égalité est un principe essentiel de l'humanisme. Quelques que soit nos différences d'expérience, de parcours, de cultures, de valeurs et de religion, il y a dans chaque être humain une égale valeur humaine. Le même potentiel de développement personnel. C'est aussi un principe fondateur pour le développement de la société dans son ensemble. Pour que la France progresse le plus possible elle doit confier le plus de responsabilité à ceux qui ont le plus de compétences. Pour que chacun s'investisse pleinement au service de tous, chacun doit pouvoir avoir confiance d'être traité équitablement.

A ce jour, de nombreux obstacles dans le fonctionnement de notre société empêchent les nouveaux français d être traités équitablement.

En premier lieu les réseaux sociaux ont un rôle déterminant dans le fonctionnement de toute société. Ainsi 80% des emplois sont attribués par connaissances et relations sans annonce publique. On le voit très bien dans tous les métiers visibles (présentateurs, chanteurs, acteurs, patrons..). On y compte beaucoup de "fils et fille de". De la même manière lorsqu'on doit faire réparer sa voiture on se renseigne sur les garagistes. Les nouveaux Français ont bien souvent des réseaux moins vastes et souvent moins intégrés dans la société Française. Cela complique beaucoup la recherche d'un emploi.

Par ailleurs, les récentes découvertes sur le fonctionnement du cerveau nous montrent que nous avons parfois des points de vue explicites et des réactions implicites bien différents. Nos réactions intuitives héritées des phases primitives du développement de l'humanité témoignent de profonds préjugés envers tout ce qui ne nous est pas familier. Quelques tests en ligne permettent d'expérimenter cela : https://implicit.harvard.edu/implicit/france/

Apres avoir fait ces tests, on comprend comment ces réactions inconscientes peuvent être un obstacle au principe d'égalité. Pourtant, notre pays a besoin de renforcer à nouveau le principe d'égalité pour que chacun ait sa chance et que le pays dans son ensemble bénéficie du meilleur de sa diversité.

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vendredi, 13 octobre 2006 | Lien permanent

Les Français entre colère et résignation

Dans toutes les campagnes il y a toujours un peu de colère qui s'exprime. Il est habituel d'être pris à parti "on ne vous voit que pendant les campagnes"... "Et oui, Monsieur, désolé, les quelques personnes qui s'engagent encore au service du pays ne peuvent pas être à la fois à leur boulot et bénévolement sur tous les marchés de Haute Savoie pendant leurs temps libre."

Mais jamais je n'ai vu autant de violence dans les propos. A la fois autant de colère et autant de renonciation à changer la France. "Ca fait 30 ans que ca dure". "Tous les mêmes". "Ils touchent leurs indémnités et nous ont trime 7 jours sur 7". "Vous êtes tous pourris".

L'UMP Sarkoziste a profondément déçue. Les scandales du Chef de l'Etat, le train de vie de l'Etat et surtout le Gouvernement de communication ne laisse plus personne dupe. Les déficits publics. Les aides aux banques. Les nominations...

Le Parti Socialiste ne convainc pas plus. Personne n'est dupe sur le fait que le Parti Socialiste issu du Congrès de Reims pourra faire quoique ce soit pour améliorer la situation de la France... même le parti socialiste lui même a supprimé le point et la rose de ses documents de campagne.

Les gens ce matin s'en prenaient aussi aux médias : "ils nous parlent des affaires peoples ou de qui veut se présenter.. plutôt que de nous parler des problèmes de logements ou d'emploi, des taxes toujours plus chères qu'on paye ou de savoir à quelle sauce on va être mangé pour nos retraites."

Je me prends tout ça dans la tête ce matin sur le marché. Les UMP et les PS eux continuent de faire campagne dans des salles municipales avec des audiences de militants convaincus qui ne posent pas une seule question qui dérange. Plus personne n'est dupe de ce théâtre d'ombre qu'est devenue la politique française. Ces élus là, ne peuvent plus aller sur les marchés. Si moi simple citoyen, conseiller municipal bénévole je me fais engueuler, je ne doute pas que Jean-Claude Carle (UMP) ou Jean-Michel Thénard (PS) recevraient des tomates dans la tête s'ils pointaient leur nez sur un marché. Les réunions publiques de militants sont innefficaces... mais beaucoup plus sûres.

Alors patiemment on explique à nouveau qu'il est peut être temps de changer de génération. Qu'il faut des élus régionaux qui ont un métier qui leur permette de s'exprimer librement car ils ne dépendent pas financièrement d'un parti, plutôt que d'avoir des professionnels du cumul des mandats et de l'absentéïsme qui va avec. Qu'il faut aider l'innovation pour développer de nouvelles filières d'emploi en Haute Savoie. Qu'il faut mieux orienter les jeunes vers les métiers qui ont des déboucher. Qu'il faut poursuivre le développement des Train Express Régionaux mais aussi du covoiturage. Patiemment et avec détermination on continue de convaincre ce qu'il reste de citoyens qui croient en l'avenir de la France. On redonne espoir par l'exemple.

 

 

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dimanche, 28 février 2010 | Lien permanent

Genevois franco suisse : le besoin de relations sincères et franches

Il y a plusieurs conceptions sur ce que doivent être les relations entre le Genevois français et le Genevois Suisse.

Depuis plusieurs décennies la conception majoritaire était fondée sur l'ignorance. Chacun gère son territoire comme si la frontière était la limite du monde. On se rencontre de temps en temps dans des pinces fesses.. mais on ne coordonne pas nos politiques. Cela a aboutit à des aberration comme la campagne de Bardonnex qui jouxte le site d'Archamps. Ou encore un juxtaposition sans transition entre la ville et la campagne à la frontière d'Ambilly ou à celle de Saint Julien. Des aberrations sur l'implantation des logements et celui des emplois qui aboutissent aujourd'hui à des problèmes de circulation durablement insurmontables.  Le résultat c'est que Genève est la seule ville au monde dont la périphérie et le centre ville sont séparées par une campagne. C'est très joli.. mais invivable en terme de transports.

L'ignorance ne peut plus durer. Tant que le Genevois français et le Genevois suisse existeront ils seront voisins. Avec le temps, ils deviendront nécessairement de plus en plus imbriqués l'un dans l'autre.

Il y a une autre conception qui s'installe. Celle de l'hypocrisie : "On se connait. On sait qu'on doit vivre ensemble.. mais surtout ne mettons pas sur la table les sujets qui fâchent. Ne parlons surtout pas de l'incapacité durable de Genève à tenir ses engagements publics sur la construction de logements de peur que Genève reproche au Genevois français son incapacité durable à créer des emplois. Faisons semblant de collaborer simplement pour donner l'impression d'une agglomération à Paris et Berne et décrocher les subventions nécessaires.. pour le reste, de jolis sourires suffiront."

Cette hypocrisie doit elle aussi cesser. Nous devons pouvoir nous parler franchement pour établir une collaboration durable. Nous devons mettre Genève fasse à ses incohérences, à ses promesses non tenues sur le logement et surtout aux risques qu'engendre son incapacité durable à construire des logements pour notre qualité de vie à tous. Genève ne doit pas hésiter non plus à souligner notre incapacité à développer l'activité économique dans le Genevois français. Au delà de ce dialogue franc nous devons aussi nous aider à résoudre nos problèmes communs.

C'est pour rompre cette hypocrisie que j'ai adressé à la Tribune de Genève un texte intitulé "2500 logements : juste assez pour les traders ?". Un texte qui critique la volonté de Genève de faire venir les traders des Hedges funds à Genève avant de construire suffisament de logements. La Tribune de Genève publie ce texte aujourd'hui dans les pages opinions.

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mardi, 12 janvier 2010 | Lien permanent

Ligne D Saint Julien – Genève ou le symbole des incohérences du Genevois franco Suisse

Le Groupement Local de Coopération Transfrontalière a récemment décidé d’augmenter les capacités de la ligne D de 40%. Des bus plus grands et plus fréquents qui permettront à environ 3000 personnes supplémentaires chaque jour de l’utiliser à partir du mois de décembre.

3000 personnes par jour c’est aussi environ 3000 voitures de moins sur l’axe Saint Julien Geneve. Environ 4 kilomètres de voitures en moins chaque jour. C’est aussi 4 000 tonnes de CO2 d’émission en moins par an. La coopération transfrontalière, la mise en concurrence, un cofinancement de Vitam Parc et un peu d’efficacité ont permis de mettre en place cette augmentation de capacité sans augmentation de cout. Les couts de la ligne D sont partages entre le canton et les communes et départements français. Le marché a été conclu pour une période de 7 ans.

Un investissement qui réduira les nuisances pour les habitants de Perly-Certoux, Bardonnex et Plan les Ouate qui ont tant voté pour le MCG. Favorisera une meilleure mobilité pour tous.

Malheureusement, il suffira de 18 mois pour réduire à néant cette augmentation de capacité. La politique de Geneve qui importe 1000 cadres de multinationale par an et ne construit que 2000 logements nouveaux par an pour loger ses jeunes, ses divorcés et les familles des cadres condamnent à l’exil environ 4000 Genevois par an.

Soit 6000 Genevois en 18 mois qui devront aller vivre dans le Genevois francais.. dont 3000 se retrouveront sur les routes faute de transport en commun.

3000 places supplémentaires dans les bus pour 7 ans…. mais 3000 automobilistes de plus dans 18 mois. Nous allons tous dans le mur des embouteillages qui détruisent notre qualité de vie.

Au delà de ces seuls embouteillages, l’incapacité de Genève à construire des logements détruit le pouvoir d’achat des fonctionnaires et salariés du privé payés en euros. Ils doivent soit devenir frontalier ou quitter le Genevois français. Cela pénalise l’activité économique du Genevois français qui devient chaque jour plus dépendant du canton de Geneve.

Coté français, on commence à se dire qu’il faudra que Genève commence à tenir ses engagements sur la construction de logements avant de poursuivre nos investissements sur les transports en commun.

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jeudi, 15 octobre 2009 | Lien permanent

Troinex : les égoïstes bien-logés genevois ont encore frappé

Un référendum a été lancé à Troinex contre la construction de trois immeubles de logements. Un référendum lancé par les milieux Libéraux !

Résumons un peu la situation pour souligner toute son absurdité : les Libéraux sont d'ardents défenseurs de la politique fiscale dérogatoire -c'est à dire l'exonération quasi totale de l'impôt sur les sociétés pour les nouvelles venues-. Une politique qui fait venir plus de 10 000 nouveaux habitants dans le Genevois. Mais ces mêmes Libéraux refusent que des logements soient construits pour ces nouveaux habitants - au moins dans les communes où ils habitent. Au total seulement 1230 logements construits en 2009 alors que Genève a fait venir 10 000 habitants. Pour ces Libéraux, il suffit de les loger dans le Genevois français, à Saint-Julien-en-Genevois par exemple.

Ces Libéraux oublient que les traders et professionnels de hedge funds ont parfaitement les moyens de se loger à Genève, ce sont leurs enfants qu'ils expulsent en refusant des logements. Les habitants de Troinex qui pétitionnent accepteraient-ils de stéréliser leur descendance ? Ou auront-ils le courage de dire à leurs enfants et petits enfants : "c'est moi qui ait refusé que tu ai un logement" ?

Ce que ces Libéraux oublient c'est que pour chaque logement qui ne se construit pas à Genève c'est une voiture de plus sur les routes déjà encombrées du Genevois franco suisse. Une voiture qui traversera Troinex - les mesures anti circulation prise par Troinex sont aussi illusoires qu'un mur contre la mer.

Ces Libéraux estiment que le Genevois français peu servir d'exutoire pour loger tous ces habitants que Genève fait venir mais refuse de loger. Ils négligent les conséquences dramatiques de ces politiques sur les habitants du Genevois français qui ont des revenus en euro : infirmières, médecins, professeurs, maçons. Ces incohérences genevoise détruisent les entreprises et les services publics du Genevois français. A force d'être traité d'exutoire, le Genevois français pourrait bien décider de renvoyer Genève à ses incohérences et de suspendre toute coopération transfrontalière sur les transports en commun.

Le paradoxe c'est qu'avec de telles initiatives les Libéraux se tirent une balle dans le pied de leur second siège au Conseil d'Etat en minant la crédibilité de Mark Muller.

Evidemment ces derniers prétextent que le projet ne serait pas esthétique, et pour cause, pour ces bien logés égoistes ce sont les logements des autres qui ne sont pas esthétiques. Que décideront les habitants de Troinex qui voteront sur le sujet le 28 novembre ?

PS : Il ne s'est construit que 11 logements a Troinex depuis les dernieres elections municipales selon les dernieres statistiques de l'OCSTAT. Cela correspond a seulement 0,45% de nouveaux logements par an... alors que les mesures fiscales soutenues par les Liberaux petitionnaires generent une croissance demographique de pres de 2% par an !

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vendredi, 06 août 2010 | Lien permanent

L'anti projet d'agglo franco valdo genevois

La présentation de l'équipe DeLaMa sur l'implantation du tram sur la route de base de la plaine de l'Aire était une démonstration par l'absurde.

Cette même démonstration peut être faite pour prouver l'intérêt du projet d'agglo dans son ensemble.

Que serait notre agglomération en 2030 si nous ne mettons pas en place un projet d'agglomération coordonné :

1) Le canton de Genève continue ses politiques économiques qui attirent des entreprises, leurs employés et leurs familles et font augmenter la population de l'agglomération de 2% par an.

2) Les déclassements et les constructions sont toujours soumis aux mêmes obstacles. Le Canton construit seulement 0,6% de logements supplémentaires par an. Plus de 3000 Genevois quitte chaque année le canton pour s'installer dans le Genevois français. Soit l'équivalent d'un nouveau Saint Julien tous les 3 ans.

3) Le Genevois Français continue de se développer au rythme insoutenable de 3% de nouveaux habitants par an. Les espaces ruraux français ont totalement disparus. L'urbanisation est mal pensée. Des villes artificielles se créent.

4) Côté Français la politique économique est faible. Elle porte peu de résultats. Le Canton de Genève continue une politique économique exclusive en faveur du canton. Très peu d'emplois sont créés côtés français. Les entreprises et les administrations qui employaient ont du quitter la zone frontalière pour des lieux d'implantations moins chers. Les frontaliers qui représentaient 30% des actifs de Saint Julien en 2001, puis 55% en 2007, en représentent désormais 95%.

5) Les habitants qui en 2008 habitaient en moyenne à 3km de leur lieu de travaill habitent désormais à 15km. Les besoins en transport qui ont augmenté en raison de l'afflux de population ont aussi augmenté en raison de l'augmentation des distances domiciles travail. Les transports en commun n'ont pas pu absorder cette hausse. L'habitat est diffus ce qui rend impossible de nouvelles lignes de transports. Peu de routes nouvelles ont été construites. Tous les matins et tous les soirs l'agglomération est paralysée. Les champs de la campagne Genevoise sont encadrés de lignes continuent d'automobiles au ralentit. La moindre route secondaire est occupée. Les embouteillages pénalisent la qualité de vie des habitants et l'attractivité du territoire.

Voilà l'évolution de notre agglomération si nous continuons à ne pas l'organiser ensemble. C'est une simple projection sur l'avenir des politiques du passé.

Le projet d'agglo permet d'anticiper cela. De prévoir où il est souhaitable de constuire et où il ne faudra pas le faire. Comment concentrer les habitations pour que des transports en commun soient possibles.

On peut discuter sur les 200 000 habitants supplémentaires. Genève doit repenser sa politique de développement économique. Mais un jour ou l'autre il y aura 200 000 habitants supplémentaire dans l'agglomération Genevoise. Autant s'y préparer dès maintenant.

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mardi, 23 juin 2009 | Lien permanent

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