« Genève à chaud - Léman Bleu | Page d'accueil | Genève à Chaud sur Léman Bleu »
mardi, 01 mai 2007
Et maintenant la France
Lors d'une campagne électorale les différents candidats et leurs soutiens font état de ce qui les différencient afin de permettre aux électeurs de choisir. Lorsque la campagne est terminée, les institutions doivent être au service des Français, et les mouvements politiques doivent mettre fin à la campagne et agir pour le pays.
Pour moi la campagne présidentielle est terminée. Je voterai avec beaucoup d'hésitation pour la France et sans enthousiasme dimanche prochain. Lundi, nous aurons un nouveau Président ou une nouvelle Présidente avec des qualités et des défauts.
Beaucoup d'électeurs du 22 avril et encore plus d'électeurs du 6 mai voteront avec quelques apréhensions sur leur candidat(e). Rares sont les électeurs qui se reconnaissent à 100% dans une candidature. Tous les électeurs veulent que le ou la Président(e) de la République puisse agir, mais redoute les excès de ces programmes et de ces personnalités.
Dans chaque circonscription de France, les électeurs pourront choisir un candidat UDF qui apportera son soutien aux bonnes lois et aura la vigilance nécessaire pour refuser les dérives des programmes dogmatiques des candidats actuels du second tour.
Une opposition systématique telle que la pratique l'UMP ou le PS lorsqu'ils sont dans l'opposition ne fait pas avancer la France. A l'opposé, une soumission aveugle aux consignes partisanes telles que la pratique l'UMP ou le PS lorsqu'ils sont majoritaires, serai tout à fait inquiétante avec les excès des programmes de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal. Savez vous par exemple que dans le parti majoritaire les questions au Gouvernement doivent au préalable être approuvées par le Ministre avant d'être posées en séance publique ? Savez vous également qu'à l'UMP et au PS, lorsqu'un Député ne se soumet pas aux consignes de vote de son parti il subit des sanctions qui l'excluent du processus législatif ? Le Député, en conscience et avec ses valeurs, doit être au service des Français pas au service d'une machine partisane.
Notre circonscription du Genevois Haut savoyard n'a pas besoin d'un Député qui soit dans le registre de l'opposition systématique ou du soutien aveugle mais plutôt d'un Député qui écoute les électeurs et votent en conscience. Les Français n'ont pas besoin de Députés qui soient des petits soldats aux ordres d'appareils partisans. Les Français ont besoin de Députés qui soient leur avocat dans les institutions pas de Députés qui ne soient que des petits VRP de leur appareil partisan. La France a besoin de faire remonter l'information et l'expérience du terrain grâce à des Députés indépendants, pas de faire redescendre des consignes partisanes et des argumentaires tout faits.
Candidat aux élections législatives, j'apporterai un soutien vigilant au ou à la futur(e) Président(e) de la République. J'apporterai tout mon soutien à une économie plus efficace et plus compétitive, j'apporterai mon soutien à une plus grande démocratisation de nos institutions, j'apporterai mon soutien à la poursuite du renouvellement des idées, des méthodes et du personnel politique, j'apporterai également mon soutien à des politiques de préservation de l'environnement plus ambitieuse. Je le ferai en restant vigilant pour que la France cesse de vivre sur le dos des générations futures. Je resterai enfin vigilant pour que soit préservé la pluralité démocratique notamment au travers de plus de proportionnelles et d'une plus grande indépendance des médias.
L'UDF devenu Mouvement Démocrate continuera de soutenir ce qui a du sens et de s'opposer à ce qui n'en a pas. Loin du clivage droite/gauche stérile, le Mouvement Démocrate continuera à être le parti du bon sens. La France a besoin d'un peu plus de bon sens.
12:10 Publié dans Politique nationale | Commentaires (15) | 
| 
Facebook | | 
Imprimer |
Commentaires
Après avoir trahi Chirac, le père fondateur de sa première grande famille politique, Pasqua, le mentor tendance bras armé, Balladur, le grand oncle dissident, puis, sitôt sa nouvelle famille paternelle réintégrée, Chirac de nouveau… Après s’être trahi un tantinet lui-même… Nicolas Sarkozy continue la seule et unique stratégie qui, jusqu’à présent, lui a réussi à force d’entêtement : la sincérité de l’instant oublié au moment le plus opportun.
Ce qui est fabuleux, génialissime, surprenant, c’est que cette pratique, dont les français disent qu’elle tire la politique vers le bas, cet art, pour le moins amoral du point de vue de l’éthique, finit encore par porter ses fruits… payer au sens où il qualifie pour le dernier tour d’une présidentielle.
Le recours à la bonne vieille vérité de l’instant basé sur la promesse à venir continue de fonctionner sur les électorats… de séduire son petit monde… et pour cause, puisque l’argent et les intérêts massifs qui poussent derrière sont destinés, via le marketing et la lobotomie médiatique, à laver plus blanc que blanc, et une à une les tâches du passé.
Ressorti blanchi, meilleur que « le meilleur d’entre nous » évincé au passage (« l’ami » Juppé), nul doute que l’actuel patron de l’UMP dispose d’une machine extraordinaire dont Léonard de Vinci, lui-même, aurait rêvé d’inventer ; et pour cause, puisqu’elle permet de s’envoler… dans les sondages et de rendre saint le plus laïque politicien.
L’ange Nicolas, premier serviteur et défenseur du bilan du gouvernement actuel, se retrouve ainsi, absous de tous ses pêchés, plébiscité aux portes de la République par le grand Dominique Villepin, aujourd’hui plié.
Après les imprécations, la main sur le cœur est de circonstance pour promettre au peuple de France, dans un show televangelist à l’américaine, ce qui demain déjà ne sera plus vrai mais vrai quand même, puisque de toute façon passé, entre temps, par la machine extraordinaire !
Moi, j’aime pas les machines qui déforment la réalité et les systèmes qui vident les têtes. C’est peut-être con mais, j’ai des principes. J’aime les gens fidèles… avec leurs défauts, ceux qui savent concéder un mea culpa plutôt que de cacher leurs fautes… et j’ai une haute opinion de la politique. Si, dans la vie, je suis capable de pardonner à celle ou celui qui trahit par faiblesse, je condamne fermement le multirécidiviste (à moins qu’il ne soit atteint par une lourde pathologie, ce qui n’est pas le cas de Nicolas Sarkozy… enfin j’espère), d’autant plus s’il est censé incarné la morale et les vertus républicaines.
Je veux encore croire qu’arriver au poste de président de la République est possible sans pour autant avoir multiplié les actes de traîtrise, c’est cette raison ajoutée à d’autres qui me font dire non au gourou de l’UMP… à cet homme petit par un certain nombre d'actes qui, au regard des valeurs gravées au fronton de notre République, doit assurément être une erreur de casting à droite.
Pour repartir sur de bonnes bases, la France a besoin de rompre avec toutes les formes d’opportunisme politique, sans quoi la politique n’a plus de raison d’être… autant tirer le rideau et remettre les clés de la République à cette minorité d’individus argentés qui, depuis sa création, tentent de l’acheter pour enfin régner de manière officielle.
Aujourd’hui, cette résistance au système des vrais puissants, cette possibilité d’une VI République encore plus démocratique, c’est une femme nommée Royal qui l’incarne à gauche… Une femme qui fait un pied de nez à ce qui, jusqu’à présent, n’était réservé qu’aux hommes, une femme qui n’aura pas le droit de décevoir, et à laquelle je donne ma voix pour protéger le peuple de France d’une énième trahison sarkozyste.
Écrit par : Raina | mardi, 01 mai 2007
Antoine Vielliard,
En 2002, les socialistes ont ils été avares de leur soutien à la républqiue en appelant à voter Chirac?
En 2003, quand il a fallu soutenir le "non" de Chirac, les socialistes étaient encore là!
En 2004, au moment de voter la loi sur "le voile", les socialistes étaient présent.
En 2005, les socialistes n'ont pas hésité à soutenir le "oui " au TCE.
Tout ceci pour vous rappeler que les socialistes, républicains avant d'être socialistes comme disait Jaurès, savent être présent quand il le faut et savent prendre leurs responsabilités. Tout ceci pour mentionner que votre "opposition systématique" n'a pas de sens.
salutations cordiales.
Écrit par : jls | mardi, 01 mai 2007
Cher Raina,
Juste un mot pour dire que j'apprécie la finesse de votre prise de position. Bon, évidemment, comme elle va dans le sens qui me plait, je l'apprécie d'autant plus. Mais au-delà de cela, je la trouve juste. Et raisonnable. D'ailleurs, tout démocrate avisé devrait faire ce même choix. Vous avez ce courage, malgré les "défauts" que vous trouvez à la candidate. C'est un choix relatif. Mais c'est d'autant plus méritoire. Bravo.
Écrit par : Sergio | mardi, 01 mai 2007
Antoine ton article me plait beaucoup,
ton engagement, tes convictions profondes,
je pense te ferons prendre les bonnes décisions pour les Français, et vraiment que pour les Français,
et ce n'est pas utopique comme beaucoup le laisse paraître.
Écrit par : Le Goff | mercredi, 02 mai 2007
Bonjour,
vous etes jeune, vous representez bien l'image que veulent les electeurs de la nouvelle UDF, j'espere donc que vous reussirez.
Ps: j'ai note que sur wikipedia, vous etes le seul UDF dont le blog est mis en ligne. Qu'en est il des autres ?
Bonne chance.
Écrit par : kbrunse | mercredi, 02 mai 2007
Par quels électeurs comptez vous vous faire élire ??? ceux de droite qui ont toujours soutenu l'UDF ou plutôt, maintenant que vous êtes devenus un parti de centre gauche, par ceux de gauche ???
Vous vous êtes fait sortir des présidentielles et demain nous vous sortirons des législatives. l'UDF est un parti moribond et vous-même êtes en sursis.
Écrit par : Jean-François | jeudi, 03 mai 2007
Ca y est, Bosson a tourné sa veste, comme tous les autres députés UDF en appelant à voter Sarkozy après avoir soutenu Chirac en 2002 et Bayrou en 2007.
Une vraie girouette qui vote en fonction du vent.
Aucune éthique, que de la gueule.
Une fin de carrière politique en queue de poisson.
En tant qu'électeur UDF, je ne voterai pas pour lui pour les législatives.
Écrit par : UDF | jeudi, 03 mai 2007
Bonsoir, Antoine Vielliard
Je viens de relire votre article et je vois "Je voterai avec beaucoup d'hésitation pour la France et sans enthousiasme dimanche prochain". Cette phrase m'inspire deux choses:
-Tout d'abord, je trouve que les déclarations du style "je vote pour la France, je vote contre la pauvreté, le chômage, les désastres, etc..." sont surement porteuses de bonnes intentions mais ne veulent rien dire politiquement. On vote pour l'un ou pour l'autre, voire on vote blanc.
-Ensuite, dans l'élection qui nous intéresse - les présidentielles - tout autre vote que le vote Royal est un vote Sarkozy, vote blanc y compris. Il faut le dire clairement aux indécis qui hésitent, s'ils ne veulent pas de Sarkozy, le vote blanc ou l'abstention lui profiteront. Donc, cher électeur de Bayrou du permier tour, si tu ne veux pas de Sarko, tu sais ce qu'il te reste à faire...
Sinon, Antoine Vielliard, Je votre pour la France, franchement, c'est qui?
Écrit par : Sergio | vendredi, 04 mai 2007
@UDF,
je ne suis pas sure que votre raisonnement soit le bon.
Ce qui importe n'est pas uniquement de savoir pour qui votent les cadres (dont finalement on connait bien les origines politiques), mais de connaitre avec quelle majorite le prochain president gouvernera ?
Mon objectif et je pense que je suis pas le seul electeur udf a le penser est d'empecher le prochain president d'obtenir une majorite absolue a l'assemblee. Car ce sera le seul moyen de negocier certains points du projet UDF et en particulier l'instauration d'une part de proportionnelle.
Et si Antoine Viellard ne passe pas le premier tour, je voterai contre l'UMP au second.
Écrit par : kbrunse | vendredi, 04 mai 2007
@ UDF,
Bosson n'a pas retourné sa veste, contrairement à ce bon Antoine. Bosson fait le bon choix, celui du tout sauf la gauche, il se désolidarise des traitres qui accompagneront Bayrou au purgatoire. Quand à Antoine, votre sort est joué, vous atteindrez tout au plus 15% aux législatives, vous ne faites vraiment pas le poids.
Écrit par : Jean-François | vendredi, 04 mai 2007
le commentaire de Jean-François préfigure-t-il la façon dont la politique à partir du 6 mai va être "réglée" si Nicolas Sarkozy est élu?
Écrit par : André Pellet | vendredi, 04 mai 2007
@ André Pellet
Non, mon commentaire n'engage que moi et soyez certain que NS sera élu dimanche.
Quand à votre Gourou, je viens de dénicher ceci sur France galop. C'est vrai il n'est qu'un petit paysan..............................Son nom n'est cité qu'en page 2
http://www.france-galop.com/INSTITUT/docadmi/Inst0107.pdf
Écrit par : Jean-François | vendredi, 04 mai 2007
@Jean-François
Merci, je n'ai pas besoin de gourou...je suis encore en capacité d'analyser...
Libre à vous d'affirmer que Nicolas Sarkozy sera élu dimanche...pour l'instant selon les sondages eux-mêmes il y a un fort taux d'indécis et de personnes qui ne se pronocent pas...
Les urnes ne rendront leur verdict que dimanche...soyons patients attendons le résultat...
Écrit par : André Pellet | vendredi, 04 mai 2007
Mes chères et chers compatriotes, nous avons tellement de choses à partager ensemble , comme le désir d'une France plus juste, plus solidaire, plus forte!
Demain 6 mai 2007, nous avons la possibilité de réaliser cette France en votant massivement pour Ségolène Royal et le Pacte Présidentiel .
Faisons de dimanche un grand jour , où la France se trouve une fois encore, après si longtemps unie dans sa diversité!
La France de toutes nos forces!
Écrit par : gwadaboul | samedi, 05 mai 2007
Je suis d'accord avec "Sergio", voter "pour la France" est une formule un peu creuse, qui permet avant tout de ne pas s'aliéner d'électeurs. Attention que le centrisme n'en vienne pas à dissimuler un opportunisme (même si je sais ta sincérité, Antoine).
Quant à moi, je voterai "sans hésitation", comme Hervé Morin et tant d'autres, pour Nicolas Sarkozy.
Écrit par : David Valence | samedi, 05 mai 2007
Les commentaires sont fermés.