Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Parti socialiste : le choix du mensonge ou de la sincérité ? | Page d'accueil | Repenser le département et la région »

mardi, 18 novembre 2008

la municipalité de Saint Julien en Genevois et le service minimum

 Il y aura une grève jeudi 20 novembre. Selon les premières estimations plus de 300 élèves seront concernés. Il y en aura d'autres.

L'action publique me semble préférable à la grève pour défendre des convictions. Les grèves sont parfois bien utiles pour faire avancer des questions. Mais il n'est pas acceptable que le pouvoir d'influence d'une profession soit proportionnel à sa capacité de nuire. Selon le principe un homme une voix, les camionneurs, les agriculteurs, les professeurs, les cheminots ne doivent pas avoir plus de droits que les autres citoyens simplement parce qu'ils ont des capacités de blocage que n'ont pas les autres Français. La France est parmi les pays d'Europe qui compte le plus de grève mais le moins de Français syndiqués ou membres de partis politiques. Nous devons construire notre pays par la proposition plutôt que par la constestation.

Mais sur le fond le mot d'ordre de la grève est pertinent : les grêvistes appellent à un meilleur dialogue social et critiquent la réforme du lycée qui instaure des cursus "zapping" à la carte. L'avenir de l'éducation nationale se construira avec les professeurs. L'avenir de la France avec tous les Français.

La loi oblige les municipalités à organiser un service minimum en cas de grève des enseignants. Face à cela le Maire de Saint Julien a décidé de limiter ce service minimum au strict minimum :

1) Il exige que l'encadrement des élèves soit fait uniquement par des personnes qualifiées (BAFA, ATSEM..). Ces qualifications sont requises pour un encadrement durable et pour des activités spécifiques. Exiger de telles qualifications pour la surveillance d'élèves d'écoles, de collèges et du lycée Mme de Stael relève de la mauvaise volonté d'appliquer la loi.

2) Le Maire qui habituellement se plaind à juste titre de l'excès de régulation, critique pour l'occasion le fait que la loi ne prévoit aucun taux d'encadrement. Par mauvaise volonté, il applique les taux d'encadrement les plus stricts de 1 personnes pour 15 élèves.

3) Pour le lieu il décide de n'organiser ce service minimum qu'au centre aéré Cervonnex ou la capacité est de 250 élèves. Bien inférieur aux besoins.

Au total, dans un esprit partisan et idéologue, le Maire prend tous les prétextes pour ne pas organiser ce service minimum. Il estime qu'il ne revient pas à la municipalité de pallier aux déficiences de l'éducation nationale et que les délais de 48 heures pour organiser ce service minimum sont insuffisants. Les parents eux n'ont ni les moyens de la municipalité, ni les délais nécessaires pour organiser des solutions de garde. Ils doivent trouver une personne pour un enfant - et pas pour 15.

Un Maire responsable aurait à la fois aidé les parents à faire face en offrant un service d'accueil de qualité ET pris position contre la réforme du lycée en informant les parents des enjeux, en prenant position publiquement contre une réforme dangereuse pour l'avenir des jeunes.

Le Maire de Saint Julien a lui décidé d'aider les parents aussi peu que possible - et ne s'est pas exprimé publiquement sur le mot d'ordre de grève des enseignants.

09:33 Publié dans L'engagement | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

bonjour Antoine,

il est important de préciser que certaines mairies s'opposent totalement à la mise en place du service minimum, on peut donc dire que la Mairie applique cette loi du service minimum par soucis des familles.

Quant à Cervonnex il a été précisé que l'accueil se tournait plus particulièrement pour les familles qui n'ont aucune possibilité de garde.

Pour ce qui est du personnel d'encadrement, je pense qu'un adulte pour environ 10 à 15 enfants, même conditions que celles du centre de loisir, c'est raisonnable. dans le cadre du service minimum la responsabilité des élèves incombe à la municipalité et non plus à l'éducation nationale.

Ce qui me dérange, c'est que le coût du personnel va être supporté par les communes et non pas par l'Education Nationale, et contre toute idée, une journée de grève dans le public n'est pas payé contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est donc tout bénèf pour l'Etat.

Le seul hic de cette nouvelle organisation du service minimum, le tansport des élèves dont les familles n'ont pas de véhicules par l'absence de car. Comme l'a précisé Monsieur le Maire cela représente un coût et il est possible de pratiquer le covoiturage, mais je pense qu'un car ou deux cars auraient pu effectuer un ramassage scolaire.

C'est la première fois que la commune de St Julien organise le service minimum, il y aura certe des mécontents, il sera donc nécessaire d'effectuer un bilan et d'en discuter lors d'une commission scolaire afin de mettre en place une procédure.

L.LEMERLE

Écrit par : LEMERLE | mardi, 18 novembre 2008

je voulais apporter une modification concernant le coût de personnel, il sera versé aux communes une compensation financière, à voir si cette compensationsera à la hauteur des dépenses effectuées par la mairie.

l.lemerle

Écrit par : lemerle | mardi, 18 novembre 2008

Les commentaires sont fermés.