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vendredi, 12 décembre 2008

Les Papy Boomers prennent l'oseille et se tirent en 2015

Le constat est unanime au Conseil des Etats et au Conseil National, les caisses du 2ieme pilier ne permettent pas de payer les futures retraites. Alors que le nombre d’années de vie augmente, les sommes économisées par les cotisations retraites doivent être utilisées sur plus d’années. Ce qui réduit les pensions. Les retraités d’aujourd’hui touchent des fonds qui viendront réduire les pensions des retraités de demain.

 

La logique de la solidarité entre les générations aurait voulu une baisse immédiate des pensions pour s’assurer que ce surcout soit partage entre les générations. C’est ce que proposait le Conseil Fédéral avec une baisse échelonnée rapide jusqu’en 2010.

 

Le Conseil National a repoussé cette date à 2015. Date assez similaire à l’entrée en application complète de la réforme des retraites en France : 2012. Faites le calcul : pour la Suisse 2015 – 65 ans = 1950. Pour la France 2012- 60 ans = 1952. Dans un cas comme dans l’autre les Papy Boomers dont l’irresponsabilité de ces 20 dernières années nous a conduit au trou massif des retraites s’assurent que la réforme des retraites entre en application après leur propre départ.

 

La solidarité entre les générations exigerait que le surcout de l’allongement de l’espérance de vie soient partagés équitablement : autant par les papy-boomers que par les autres.

 

Par leur activisme, leur forte représentation politique – et pas mal d’égoïsme de certains– les papy boomers seront sans doute ceux qui subiront le moins la réduction des pensions de retraite – rendu nécessaire par leur aveuglement collectif de ces 20 dernières années.

16:46 Publié dans Dette publique | Commentaires (4) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

monsieur,

je ne comprends vraiment rien à ce commentaire.

pourriez vous rappeler les enjeux exacts et les conséquences eventuelles?

REMERCIEMENTS.JP VUETAZ

Écrit par : vuetaz | vendredi, 12 décembre 2008

Bonjour,

L'équilibre des systèmes de retraites sont fondées sur plusieurs facteurs : durée de cotisation, durée de retraite, montant de cotisation et montant des pensions.

L'espérance de vie augmente et donc allonge la durée des retraites : cela coute plus cher aux systèmes de retraite.

La baisse de la natalité et l'arrivée à l'âge de la retraite aumgente la proportion de retraités. Celà coute aussi plus chers pour les systèmes de retraites.

Il y a trois solutions possibles :
1) augmenter les cotisations : mais leur niveau est déjà très élevé et pénalise l'emploi
2) baisser les pensions : les niveaux sont parfois très faible
3) augmenter l'âge de départ à la retraite.

Une solution durable devra sans doute faire appel à ces trois facteurs.

Plus les solutions seront mises en oeuvre rapidement plus elles pourront être partagées à la fois par les papy boomers et par les actifs actuels. Plus elles sont retardées plus les mesures devront être sévères sur les générations futures pour rétablir l'équilibre.

En France rien n'a été fait depuis les années 80 et la dernière réforme entrera en application complète en 2012. C'est à dire lorsque les papy boomers auront tous pris leur retraite. Laissant aux générations futures le soin de payer les prix de l'augmentation de l'espérance de vie et de la pyramide des âges. La conséquence de cette irresponsabilité est que les actifs d'aujourd'hui auront soit des pensions très faible ou un âge de départ en retraite très tardif.

Le délai à 2015 adopté par le Conseil National plutôt que 2010 comme le préconisait le Conseil Fédéral signifie que les papy boomers subiront un peu moins les conséquences et que ce sera aux actifs de payer plein pot.

La volonté de l'Avivo et du Parti du travail de lancer un référendum contre toute baisse des pensions signifie que pour ces deux partis seuls les jeunes doivent payer. Cela signifiera aucune pension ou un âge encore plus tardif. Ces mouvements sont des carricatures de l'égoïsme de certains représentants de cette génération.

Désolé pour l'absence de clarté de ma note initiale.
Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | dimanche, 14 décembre 2008

La lutte des générations semble être un de vos thèmes favoris. Je trouve que ce n'est pas une bonne idée de dresser les jeunes contre les vieux de cette manière. En plus à ce jeux là, on finit toujours par... vieillir.

Le sujet est bien plus complexe et je ne suis pas sûr que le fait de retarder la réforme du deuxième pilier, qui est un système par capitalisation, favorise vraiment les papy boomers. Dans un système par capitalisation, on touche à la retraite ce qu'on a capitalisé. La réforme de l'AVS, le système par répartition, elle est en cours.

Quant au référendum Avivo - Pdt, on peut en critiquer l'utopie mais pas l'égoïsme vu qu'il favoriserait les gens à la retraite aujourd'hui qui ne sont pas encore les papy Boomers

Écrit par : Joël | lundi, 15 décembre 2008

Bonjour,

C'est la solidarité entre les générations qui me tient à cœur. Mais il semble que ce terme de solidarité entre les générations ne soit utilisé qu'à sens unique. Notre société ne peut fonctionner que lorsque les générations prendront ensemble à cœur leur avenir commun.

Le conflit entre les générations risquerait d'éclater le jour où les actifs d'aujourd'hui prendront conscience de l'écrasante responsabilité de la génération des papy-boomers. Il serait souhaitable de faire preuve d'un peu plus de responsabilité avant qu'un conflit réel n'éclate entre les générations.

Ce sont les politiques actuelles qui conduisent à supprimer la perspective d'une retraite pour les jeunes, qui leur laisse des déficits et qui leur lègue des dettes environnementales qui nous mènent droit vers une lutte des générations.

Maintenir le taux de conversion comme le propose l'AVIVO ou retarder la réduction à 2015 comme l'a voté le Conseil National conduit à menacer l'équilibre des sociétés d'assurance. Celles ci ne seront plus solvables lorsqu'il s'agira en 2030 de payer les retraites des actifs d'aujourd'hui.

Concernant l'AVIVO, elle défend les retraités d'aujourd'hui (dont une partie sont des papy-boomers) et les retraités de ces prochaines années (qui sont des papy boomers) au détriment des retraités de 2030 - qui ne pourront plus toucher de retraites. C'est bien de l'égoïsme.

Les positions de l'AVIVO, le vote du Conseil National fédéral ou celui de l'Assemblée nationale sèment les germes d'un futur conflit de génération qu'il faut éviter. On est atteré d'entendre certains responsables dire aux sujets des déficits publics :" au point où on en est, quelques milliards de plus ne feront plus la différence", oubliant la charge qu'ils lèguent aux générations futures.

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | lundi, 15 décembre 2008

Les commentaires sont fermés.