Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Déficits publics de la honte à la fierté | Page d'accueil | Fonctionnaire territorial et élu deux missions différentes »

vendredi, 26 juin 2009

La Burqa et l’Assemblée nationale

Voila quelques années que les codes vestimentaires disparaissent petit à petit. Peu importe la Burqa. Comme le rappelait très brillamment Barak Obama dans son discours du Caire, le problème n’est pas celui de la tenue vestimentaire mais bien celui de l’égalité entre hommes et femmes.

 

La plupart des religions consacrent des formes d’inégalité entre les sexes. A commencer par la religion catholique qui donne à la femme un rôle différent de celui de l’homme. Un rôle qui exclu les femmes des responsabilités dans la hiérarchie ecclésiastique.

 

Les religions peuvent prôner ce qu’elles veulent. Mais il revient à la société d’établir des principes qui sont et doivent rester supérieurs aux religions. A commencer par l’égalité entre l’homme et la femme. Puisque Dieu n’est pas de se monde, son point de vue et celui de ceux qui le représente, ne peut participer au débat démocratique.

 

Le principe humain d’égalité entre l’homme et la femme est un principe qui est supérieur à celui de liberté de conscience.

 

Dans les affaires de Burqa et de tchador, le problème n’est pas tant dans la tenue vestimentaire elle-même que dans le constat que ce sont les maris et les pères qui sont en première ligne de ce combat et qui s’exprime sur le sujet. Si la Burqa était une forme de libre choix, elle ne poserait pas de problème. Mais cela semble être le cas que de manière marginale.

 

Certaines tenues vestimentaires occidentales sont des symboles de soumission qui n’ont rien à envier à la Burqa. Les tenus vestimentaires qui contraignent les femmes à montrer leurs jambes ou leur corps symbolise aussi des formes de soumission. Ces tenues mettent en avant le corps de la femme plutôt que son intelligence et son esprit. Certains prétendront que les femmes sont libres de s’habiller comme elles le veulent ! Dans la mesure des normes sociales qui leurs sont imposées… qui ne valent pas mieux que les normes paternelles.

 

Le paradoxe de cette affaire c’est que l’initiative anti Burqa vient d’une des institutions les plus sexistes de la République : l’Assemblée nationale. Les femmes y sont quasi exclues. Elles sont reléguées au rang de suppléantes. Les députés qui prétendent lutter pour l’égalité homme-femme sont aussi Maires et Conseillers Généraux. Il n’y a que 10% de femmes maires ou Conseillères Générales.

 

Au Conseil Municipal de Saint Julien on constate chaque mois la valeur ajoutée de la parité. Les femmes sont plus présentes, plus sérieuses et apportent un point de vue complémentaire très utile. L’égalité entre les hommes et les femmes doit progresser : dans la pratique de plusieurs religions en France autant que dans les institutions de la République.

15:53 Publié dans Intégration | Commentaires (6) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

"Certaines tenues vestimentaires occidentales sont des symboles de soumission qui n’ont rien à envier à la Burqa. Les tenus vestimentaires qui contraignent les femmes à montrer leurs jambes ou leur corps symbolise aussi des formes de soumission"

Salut antoine,
ce passage de ton exposé m'interpelle. De quelles tenues veux-tu parler? Sous-entends-tu que les femmes occidentales portent des jupes par obligation?

Par ailleurs, quelle est finallement ta position sur la Burqa?
Pour moi c'est clair ce déguisement ne devrait pas être autorisé en France, mais ça tu t'en doutais.

Merci pour ta réponse.

Erebus

Écrit par : Erebus | mercredi, 01 juillet 2009

Bonjour,

Dans certains milieux professionnels notamment et dans certaines circonstances, les tenues des femmes ne sont pas libres mais imposees par les normes sociales qui ne valent pas mieux que les normes familiales (comme indique dans le texte ci dessus).

Je suis oppose a la burqa lorsqu'elle n'est pas choisie librement ce qui semble etre trop souvent le cas puisqu'on entend surtout des hommes la defendre.

Sous reserve de la condition de l'egalite entre l'homme et la femme et de la liberte de choix des femmes, le traitement qui doit etre fait de cette tenue vestimentaire ne peut etre different de celui qui est fait des tenues vestimentaires des soeurs.

Je suis aussi favorable a l'application beaucoup plus ferme de ces principes d'egalite entre les hommes et les femmes a l'Assemblee nationale. L'Assemblee nationale serait plus credible si elle etait exemplaire sur ces questions.

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | mercredi, 01 juillet 2009

Excellent débat sur le sujet la semaine dernière animé par Yves Calvi, duquel on retient que la norme française qui s'impose aux citoyen est de présenter un visage de concitoyen à son concitoyen et qu'il s'agit la d'une règle de type devoir de l'homme de même niveau que le droit de l'homme.

Je suis étonné que BUBUS les spécialiste de la BURQUA ELECTRONIQUE qui agit toujours caché sous un pseudo et tel un crypto politique se permette ses commentaires. Monsieur Jean FRANCOIS FERNANDEZ appliquez vous à vous même vos idées. Personnellement j'apprécierai que vos locaux professionnels s'embellissent parce que je ne les trouve pas beaux pour un spécialiste de l'immobilier.

Écrit par : Paulo La Fight | samedi, 04 juillet 2009

@ Paulo,
on se demande qui de nous deux se cache, mon nom a toujours été affiché en haut à gauche de mon blog, contrairement à vous qui vous cachez sous toutes sortes de pseudos plus exotiques les uns que les autres.

Écrit par : Erebus | samedi, 04 juillet 2009

Antoine
Plusieurs de vos idées sont encore issues d'une réflexion bien maladroite.
"Les femmes sont contraintes de porter des vêtements qui mettent en valeur leur corps au dépens de leur esprit."
Le port de la jupe était fortement conseillé dans les secrétariats administratifs il y a moins de dix ans, mais c'est révolu maintenant. Par contre, les hommes d'un certain niveau de responsabilité sont contraints, pour être crédibles, de porter la même tenue (costume, chemise, cravatte).
"Le principe humain d’égalité entre l’homme et la femme est un principe qui est supérieur à celui de liberté de conscience."
Vous faites vous aussi l'erreur de prendre l'adhésion à une religion pour de la liberté de conscience. L'appartenance à une religion est issue d'une conditionnement familial et tribal. C'est le contraire de la liberté de conscience. Celle-ci est acquise lorsqu'on s'est justement débarassé du dogme imposé par l'éducation.
Selon vous, l'assemblée nationale est sexiste parce que les femmes y sont peu représentées. Laissez-moi quand même vous rappeler que les députés sont élus par le peuple. C'est le peuple qui est sexiste, et comme il y a autant de femmes que d'hommes dans le peuple, ce sont les femmes qui excluent les femmes.
Pour notre sujet, la question à se poser est la suivante :
Des personnes étrangères qui vivent en France tout en restant attachées à leurs traditions ont-elles des raisons valables de vivre en France ?

Écrit par : Rodolphe Leroyer | samedi, 08 août 2009

Bonjour Monsieur,

Voilà quelques éléments de réponse pour préciser ma réflexion "bien maladroite" - il ne s'agit là que d'un point de vue :
1) vous remarquerez que les tenues vestimentaires imposées aux hommes ne les obligent pas à mettre en valeur leurs atouts physiques. Ceux qui sont imposées socialement aux femmes le font.
2) Pour ce qui est du paragraphe sur la religion qui est librement choisie ou imposée par l'environnement. Il y a une part de vérité. Les Khmers rouges sont mêmes allés jusqu'au bout de ce type de raisonnement - cela les a conduit à tuer tous les intellectuels et les professeurs pour un retour à la terre. Sans aller jusqu'à ces extrêmes, la liberté de conscience peut aussi être la liberté d'accepter la religion de sa culture - que ce soit une religion chrétienne ou issue de l'islam.. ou de ne pas avoir de religion.

3) Les députés sont élus par les électeurs.. certes. Mais il serait naïf de considérer que le biais de représentation des sexes qu'on observe est l'unique responsabilité des électeurs. Il y a d'abord le biais de la loi électorale votée par les députés : la loi a permis la parité dans les Conseils Municipaux et les Conseils Régionaux. La loi n'a pas permis la parité au parlement ni dans les Conseils Généraux. Ensuite il y a les biais politiques. Chaque député a du politiquement éliminer une ou plusieurs femmes pour être élu : c'est ainsi que les femmes sont présentés par les partis dans les circonscriptions dans lesquels ils ont le moins d'audience. En Haute Savoie, département où le Parti Socialiste fait rarement plus d'un tiers des voix au second tour, il présente des femmes, des jeunes et des candidats de la diversité pour avoir bonne conscience. Il présente en revanche des hommes dans les circonscription où il fait ses meilleurs scores. Les Français pourraient effectivement voter contre leurs idées simplement pour voter pour une femme.. mais il est compréhensible qu'ils préfèrent voter pour leurs convictions. Le sexisme est donc bien celui des députés et parlementaires.
Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | dimanche, 09 août 2009

Les commentaires sont fermés.