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vendredi, 23 octobre 2009

Des conseillers territoriaux au service des habitants plutôt que des partis

La réforme des collectivités qui prévoit de rapprocher département et région serait une excellente réforme si le mode désignation garantissait que ces nouveaux conseillers territoriaux seront au service des habitants.

Ce n’est pas le cas dans le projet actuel du Gouvernement. Le projet présenté prévoit un mode de scrutin à un seul tour. Un tel mode de scrutin priverait les électeurs de leur souveraineté sur la présélection des candidats du second tour et confierait cette responsabilité uniquement à l’UMP et au PS.

Les électeurs de droite ou de gauche serait obligés de voter pour le candidat choisi par des partis de plus en plus petits, de plus en plus sectaires, de moins en moins représentatifs. Un tel mode de scrutin priverait de représentation institutionnelle locale les 54% de Français qui aux dernières européennes ne se sont reconnus ni dans le PS ni dans l’UMP.

Les Conseillers territoriaux seraient alors au service des intérêts partisans qui garantissent leur réélection plutôt qu’au service de l’intérêt général des habitants qui n’auraient plus qu’une influence limitée sur leur élection. On ferait un pas de plus vers une oligarchie partisane et loin de la démocratie.

Le projet de rapprochement entre région et département est bon. Les centristes l’ont proposé il y a 7 ans déjà. Mais le changement de mode de scrutin qui est proposé éloignerait les départements et régions des préoccupations des habitants.

Le Gouvernement doit renoncer à ce mode de scrutin qui imposerait aux Français un bipartisme qu’ils ne veulent pas. Si le Gouvernement persiste dans ce projet, il faudra construire une alternance en 2012 afin que les élections régionales de mars 2010 et les cantonales de mars 2011 ne soient pas les dernières élections locales libres de l’histoire de France.

15:03 Publié dans Institutions | Commentaires (3) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

Salut Antoine,
connais-tu MÔ ??
Non, alors va lire ça : http://maitremo.fr/2009/10/14/petite-fille/

Ca n'a rien à voir avec l'objet de ton billet mais je pense que ça va te toucher.

Erebus

Écrit par : Erebus | vendredi, 23 octobre 2009

je ne partge pas votre avis sur les bienfaits de la réforme territoriale; mais surtout, celle-ci est véritablement gachée par le mode de scrutin monstrueux qui est proposé.
Il avantage outrageusement l'UMP et ne laissera que des grosses miettes pour le PS et de petites pour tous les autres.
Ce sera la fin des petits mouvements, dont le Modem.
Ce n'est pas un scrutin démocratique; il est de plus pervers;
Il privera aussi les départements de la présence d'élus peu inféodés aux partis (divers gauche ou divers droite);
Connaissant bien le problème, c'est une HONTE.

Écrit par : Pierre barret | samedi, 24 octobre 2009

@Erebus,

Merci pour ce texte. J'ai eu aussi à juger de cas de viols lorsque j'étais juré à la cour d'assise de Haute Savoie. Les affaires de moeurs représentaient la moitié des cas d'assises les autres étant des meurtres.

Dans la quasi totalité des cas traités en assise, et dans les 4 cas que j'ai été amené à juger, le criminel et la victime se connaissaient. Parents, enfants, amis, connaissances, copain-copine...

Contrairement aux clichés souvent véhiculés, il ne s'agissait pas d'un récidiviste qui représentent une infime proportion de la criminalité du pays. Il ne s'agissait pas non plus d'un inconnu.

Mais alors pourquoi les victimes n'ont elles pas dénoncé leur bourreau plus tôt lorsque le crime devenait prévisible. Surtout lorsque les faits se sont déroulés durant plusieurs années (empoisonnement, viols à répétition) ? Elles n'avaient pas confiance en la capacité de la justice à pouvoir les entrendre. Un violeur en particulier avait choisi ses victimes particulièrement vulnérables : une femme alcoolique et sans emploi. Il estimait que personne ne la croirait si elle venait à le dénoncer et qu'elle n'aurait pas suffisament confiance en elle pour le faire. Les vicitimes avaient peur également que la justice ne soit pas assez rapide pour les protéger. Il y avait en moyenne 4 à 5 ans entre les faits et le jugement. Les victimes craignaient leurs bourreaux et n'avait pas confiance en la justice pour les protéger. Dans une autre affaire qui concernait l'un des criminels jugé, un témoin a été retrouvé mort la veille du procès.

Nous avons besoin d'une justice qui ait les moyens d'être beaucoup plus rapide.

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | lundi, 26 octobre 2009

Les commentaires sont fermés.