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jeudi, 12 novembre 2009

Au delà de la tarte à la crème du développement durable

On parle souvent de développement durable mais effectivement comme le souligne So dans le commentaire de la précédente note sans vraiment le définir. Ca devient la tarte à la crème. D'autant plus qu'on pense beaucoup plus souvent à la composante environnementale du développement durable et qu'on oublie les composantes sociales et économiques. Dans le contexte actuel, j'y ajoute même une composante budgétaire. Que sont des politiques durables socialement, écologiquement, économiquement et budgétairement ?

Des politiques durables socialement sont des politiques justes socialement qui ne conduisent pas tôt ou tard à des explosions sociales - en théorie c'est le point fort des politiques socialistes mais pas vraiment le fort des politiques écologistes ou des politiques de droite. Par exemple à la région, les élus écologistes de la région - des intégristes beaucoup moins ouverts qu'Europe Ecologie ou que les Verts Genevois- veulent la fin rapide de toute l'industrie automobile... ce serait dramatique pour des millions de Français, tout particulièrement dans la Vallée de l'Arve en Haute Savoie. Favoriser, accélérer, financer, subventionner le développement des transports en commun pour améliorer la mobilité et préserver l'environnement bien sûr mais il n'y a pas besoin de le faire contre l'automobile qui est aussi nécessaire.

Des politiques durables écologiquement ce sont des politiques qui utilisent les ressources naturelles dans la mesure de leur renouvellement naturel. Ce sont des politiques qui limitent l'impact sur l'environnement. Le nucléaire est économiquement intéressant, mais il ne peut être la solution unique à nos besoins énergétiques tant que nous n'aurons pas de solutions pour le traitement des déchets. Nous devons donc investir sur d'autres sources d'énergies et sur des économies d'énergies importantes. La région peut le faire en favorisant de nouvelles normes de contruction notamment et en favorisant une densification de l'habitat dans des villes qui deviennent agréable à vivre. C'est en général la force des politiques écologistes mais pas des politiques socialistes, ni de politiques de droite.

Une politique durable budgétairement c'est à peu près le contaire de ce qui se fait au niveau national aujourd'hui : Les recettes de l'Etat ne financent que la moitié des dépenses. La moitié du déficit sert à financer les intérêts de la dette !!!! Le Gouvernement se permet néanmoins de réfléchir à un "grand emprunt" !?!? De quoi faire approcher la France un peu plus prêt de la falaise de la faillite ! Bien qu'elle ne soit pas exemplaire, l'UMP s'apprete à attaquer la gestion socialiste de la région : augmentation des effectifs, nouveau siège de région à Lyon... La situation de la région socialiste n'est pas aussi dramatique que la situation de l'Etat géré par l'UMP, mais il peu y avoir des améliorations, un peu plus de rigueur dans les choix. Les politiques peuvent être un peu moins éparpillées. Le Mouvement Démocrate peut améliorer la gestion de la région et la rendre plus durable budgétairement. En théorie les budgets durables sont la force des politiques de droite... et la faiblesse des politiques socialistes ou écologistes. Mais la théorie ne se révèle pas toujours vraie.

Des politiques durables économiquement ce sont des politiques qui permettent le développement économique nécessaire à la création d'emploi. Lorsque le développement économique est trop rapide il se stoppe brutalement parce que les infrastructures ne suivent pas ou parce que l'augmentation des profits se fait au détriment des investissements de long terme. En général des politiques durables économiquement c'est le fort des politiques de droite et la faiblesse des politiques socialistes (35H par exemple) ou écologistes. Mais aujourd'hui l'absence de règle posées à l'économie a financiarisé les entreprises qui prennent des décisions guidées uniquement par des logiques de mathématiques financières à court terme plutôt que des intérêts industriels à long terme.

En résumé la droite propose en général des politiques durables économiquement ou budgétairement - elle ne parvient pas toujours à les mettre en place... mais surtout néglige que les politiques doivent aussi être durables socialement et écologiquement pour être tenable à long terme.

Les socialistes proposent des politiques durables socialement - ils n'y arrivent pas toujours comme le prouve le budget social, le nombre de réunions de la commission sociale ou le nombre de construction de logements sociaux à Saint Julien - mais ils négligent le fait que les politiques doivent aussi être durables écologiquement, budgétairement et économiquement.

Les écologistes proposent des politiques durables écologiquement - ils n'y arrivent pas toujours comme les Verts genevois qui en s'opposant aux constructions de logement à Genève ont expulsé 4000 genevois par an loin des réseaux de transports en commun et les contraignent à utiliser leur voiture-, ils négligent le fait que les politiques doivent être aussi durables socialement, économiquement et budgétairement.

Les démocrates essaient modestement de prendre en compte toute ces dimensions en même temps de manière équilibré pour que les politiques soient réellement durable. En réalité des politiques trop environnementales ne sont pas durable parce qu'elles négligent les dimensions sociales, budgétaires et économiques. Des politiques trop libérales ne sont pas durables parce qu'elles négligent les composantes sociales, environnementales et budgétaires - la crise économique actuelle issue d'un excès de libéralisme le démontre -. Des politiques trop sociales ne sont pas durables non plus comme le montre la réforme des 35 heures. Il faut un équilibre pragmatique qui s'affranchisse des idéologies. C'est ce que propose le Mouvement Démocrate.

09:08 | Commentaires (4) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

Bonjour,

Je ne sais pas commet poster un nouveau message sur votre site;;; comment fait on ??
Je voulais m exprimer sur les dires de mr crastes sur guitare en scene comme quoi il va monter la quinzaine musicale fin juillet en regroupant brin de zik et g e s. tout ce que je peux dire c est que les saint julienois en on ras le bol de payer ce festival sans valeur et privé à 100%. tout le monde n a pas de SCI ??? mr crastes vous qui avait été avec les organisateurs au début du printemps en irlande en revenant vous avez dit on va tout faire exploser, vantardisme au détriment de brin de zik... vous avez pas choisi les bons groupes mais pas du tout, on a rien vu de mieux; pour un budget de 500 000€ que vous annoncez on ferait mieux d enrayer la pauvreté dans le Genevois qui accroit chaque année. Meme si la tete d affiche dont vous parlez est un peu plus populaire je ne crois pas a votre notoriété grandissante sauf en compléte gratuité;;; qui va payer la note ?
J aimerais écrire plus long et précis mais comment fait on ? Je veux sortir un article, sur quel support ? dans combien de temps ? merci de me guider.

Écrit par : Th | jeudi, 12 novembre 2009

Bonjour,

Vous pouvez ecrire un commentaire plus long si vous le souhaitez. Il est preferable de le mettre en commentaire d'une note sur le meme sujet (via la fonction recherche en haut et a droite). Il est souhaitable de rester respectueux des personnes. Et il est recommande de signer votre commentaire surtout si vous citez nominativement quelqu'un : Il y a encore un peu de liberte d'expression dans ce pays -quoique parfois on se le demande- mais la liberte va avec la responsabilite d'assumer ses propos. Voila pour ce site.

Vous pouvez par ailleurs contacter des medias locaux si vous le souhaitez.

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | jeudi, 12 novembre 2009

Merci de cette réponse Antoine.

Concernant ce fameux mot : durable"...

Il s'agit de mettre en place un système - économique et social - qui ne soit pas seulement "durable" dans le temps, mais qui le soit selon une acceptation plus globale.

Le problème, en accolant l'adjectif à l'économie, à l'environnement, ou au social, c'est que celui-ci perd son sens. Il est par essence moins fort que le terme anglo-saxon "sustainable", traduit en français littéralement par "soutenable".
Cette notion de durabilité exprime selon moi la nécessité de raisonner en système. Ainsi, une économie ne peut être durable que si elle est associée à une société (au social) que tu qualifies de "durable". En fait, le mot durable renvoie simplement à la volonté de vivre-ensemble, et même de mieux-vivre-ensemble. Dit autrement, le "durable", c'est la solidarité...

Pour ma part, je pense qu'une "économie durable" est une économie qui respecte entre autre les normes proposées par la RSE, la Responsabilité Sociale de l'Entreprise.

La RSE invoque la nécessité pour les entreprises de s'associer à l'ensemble des parties prenantes, dans ses différentes démarches et projets.
Par exemple, la responsabilité sociale des entreprises oblige un aéroport à échanger avec les élus locaux, les syndicats, les syndicats de co-propriété, les associations de lutte pour l'environnement, afin de limiter la pollution visuelle et sonore, afin de collaborer au plan locale d'urbanisme, etc..

Au niveau national et législatif, cela pourrait s'exprimer par une obligation pour l'ensemble des entreprises cotées de se soumettre à des agences de rating RSE, qui les noteraient sur leur respect (ou non) de normes sociales et environnementales.
Comme une société obtient un AAA par PWC ou E&Y pour sa bonne gestion financière, elle pourrait obtenir un AAA pour son respect de son environnement (humain comme territorial).
Il s'ensuivrait un cours en bourse corrélé à ses bonnes pratiques... Donc des changements de management, de perception de l'Environnement, ...

En tout cas merci pour cette note!

Sophie.

Écrit par : So | jeudi, 12 novembre 2009

Salut Sophie,

Lorsque j'étais directeur marketing de Cortal Consors, nous vendions des fonds d'investissement en valeur durable. Ces sociétés étaient notées - notamment par une société dirigée par Nicole Notat, ancienne leader de la CFDT -. L'un des arguments clef étant que sur le long terme ces sociétés se révélaient être plus performante que celles qui ne suivaient pas ces principes.

De manière plus générale, j'observe un désengagement très fort des Français les plus jeunes. Steve Jobs a parait il dit, une phrase que je trouve très juste : "il va devenir de plus en plus difficile aux entreprises dont le seul but est de gagner de l'argent... de gagner de l'argent".

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | jeudi, 12 novembre 2009

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