Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Ordre du jour du Conseil Municipal du jeudi 17 décembre | Page d'accueil | Azouz Begag en Haute Savoie pour une discussion publique ce jeudi 17 décembre »

dimanche, 13 décembre 2009

Passer de la grande consommation à la bonne consommation

Nous proposons d'inciter les entreprises à afficher la durée de vie des produits et à interdire l'abus d'emballage.

La durée de vie des produits se réduit année après années. Faute d'information les consommateurs achètent des téléphones portables, des ordinateurs, des machines à laver et des réfrigérateurs de moins en moins robustes qu'il faut changer de plus en plus régulièrement. La durée de vie des produits se réduit année après année dans une course à la production consommation au détriment du bien être et en augmentant considérablement le volume de nos déchets. Nous voulons par la loi inciter les entreprises à afficher la durée de vie des produits afin que les consommateurs puissent en faire un critère d'achat. A terme nous avons pour ambition de doubler la durée de vie des produits ce qui augmentera le pouvoir d'achat des Français et réduira les déchets.

De nombreux emballages sont à moitié remplit. Ils donnent aux consommateurs qui les achètent une illusion de taille. Des milliers de camion supplémentaires circulent sur les autoroutes de France pour transporter jusqu'au consommateur final des emballages à moitié rempli d'air. Nous voulons par la loi interdire le sous remplissage des emballages pour limiter les coûts environnementaux, être plus transparent vis à vis des consommateurs et réduire le volume des déchets traités.

Retrouvez cette semaines d'autres propositions du Mouvement Démocrate et retrouvez l'intégralité de notre projet dans le Livre Orange :

Couv-Le_Projet_Humaniste-6-12.jpg

Commentaires

Effectivement c'est une gabegie économique et environnementale qui lèse aussi les consommateurs obligés de renouveler leurs équipements plus rapidement.

Cela s'inscrit dans les théories de notre gouvernement actuel qui souhaite que l'on "travaille plus pour gagner plus " et aussi dépenser plus vite.

Le corolaire appliqué par l'industrie étant "fabriquons plus, pour vendre plus souvent et donc gagner plus"

C'est le type d'une politique de court terme au détriment du développement durable, et donc du bien être environnemental.

Cela s'appelle "se mordre la queue".

Écrit par : Gérard | dimanche, 13 décembre 2009

Bonsoir,
Tout le monde veut que les Français soient de bons citoyens, acteurs responsables de la démocratie. Comment veut-on aller vers cet idéal si on supprime l'histoire géo des épreuves du bac S? Drôle de société en devenir...
Merci,
Thomas

Écrit par : Thomas | dimanche, 13 décembre 2009

Bonjour Thomas

il me semble que l'histoire-géo n'est pas supprimé des programmes de Bac S mais il est proposé de passer de 2 heures à 4 heures d'histoire-géo en première scientifique et d'anticiper l'épreuve en fin de première, ce qui permettrait, selon la réforme, aux élèves de terminale S de consacrer plus de temps à leur spécialisation.

Écrit par : l.lemerle | vendredi, 18 décembre 2009

Bonjour madame,
Comme vous l'indiquez, l'histoire passe bien en première et cela est présenté comme une clarification de la spécificité de la terminale S. Avant la réforme, les TS et les 1éres faisaient chacune 2,5 heures d'histoire. Maintenant, la matière devient optionnelle en TS et on passe à 4 heures en 1ère. On présente ceci comme un vrai progrès, une rupture: 2,5+2,5 est égal à 4! Sous prétexte de réforme, une heure de cours semaine vient de disparaitre soit 36 heures sur le cursus d'un lycéen.
Cette façon de faire est une belle mécanique de communication qui répond en premier lieu à une logique financière, une logique purement comptable: ne pas remplacer un fonctionnaire sur 2 partant à la retraite. Les 36 heures ainsi supprimées correspondent à l'état brut à la suppression de deux postes d'enseignant par établissement, plus de 16 000 postes doivent disparaitre cette année dans l'éducation après les 45 000 supprimés depuis 2007. Pour étouffer toute éventuelle contestation, l'opération d'enfumage de déplacement d'heure vers la 1ère a été mise en place afin de rassurer l'opinion et présenter les historiens horrifiés par la manoeuvre comme une vaste lobby de ringards.
Dans un second temps, cette opération est aussi politique. En terminale, l'élève atteint sa majorité et est appelé à devenir un citoyen. Avec 4 heures en 1ère ( soit une heure semaine de moins que la mouture précédente ), les élèves vont survoler à vitesse grand V les 19e et 20e siècles! Au passage, les repères de 1830, 1848, 1871, 1936, 1945, 1958 ou 1968 vont être escamoter. La géographie subit le même sort avec un simple survol à la Arthus Bertrand des effets de la mondialisation. Personnellement, sans esprit partisan, je n'y voit pas un progrès puisque l'histoire va devenir ainsi un objet décousu et sans aucune signification. Pourtant, dès le début de la IIIe République et Jules Ferry, l'histoire a toujours un acteur fondamental des programmes scolaires pour présenter les pages glorieuses et sombres de la nation. L'homme de l'avenir est celui qui a la plus longue mémoire. l'histoire c'est la mémoire d'un peuple. Un peuple qui n'a plus de mémoire n'a pas d'avenir.
Malheureusement, ceci n'est pas nouveau: depuis 12 ans, l'histoire ne cesse de reculer dans les programmes scolaires, aussi bien sous des gouvernements de gauche que de droite. La suppression du samedi matin à l'école, sous prétexte que les enfants travaillent trop, et en créant 2 heures de soutien en semaine, a permi la suppression de 2 heures de cours pour les écoliers dont l'histoire a fait les frais dans les programmes. Au collège, sous couvert de réforme en créant parcours diversifiés et IDD et cela à moyen horaire constant, a entrainé la diminution de 0,5 heures par semaine ( 18 heures par an brut ) l'enseignement de l'histoire en 6e, 5e et 4e. L'épreuve d'histoire a disparu des séries professionnelles au bac.
Que le lycée ait besoin d'une réforme, c'est indiscutable. Mais pourquoi alors avoir fait disparaitre les séries C, D et E au bac qui jadis étaient de vraies filières scientifiques pour les fondre dans le ventre mou de la S. Les bac C, D et E de jadis organisaient une épreuve d'histoire alors que leur spécificité était réellement scientifique. Enfin, le transfert manu-militari en 1ère de 2 heures d'histoire va avoir quelles conséquences sur les emplois du temps des lycéens de cette classe.
"Les lycéens en S ne feront pas d'histoire en terminale, mais actuellement ils ne font pas non plus de français et je n'ai pas le sentiment qu'ils soient illétrés" dixit Luc Chatel. Une soustraction est présentée comme un progrès, ce n'est pas en baissant le niveau d'une section qu'on augmente le niveau des autres. A ce titre, pourquoi ne plus faire que des maths et de la physique en S!
Pour conclure, jadis, un certain Nicolas S. a dit que ce n'était pas à l'école de faire l'enseignement des sciences humaines. Pourtant ce même Nicolas joue avec l'histoire ( biographie de George Mandel, captation des discours de Jaurès et Blum, lettre de Guy Moquet... ). Il fait de la novhistoire comme d'autres font de la novlangue ou seul le sentiment compte. Un lycéen sur 2 va en S, croyez-vous qu'ils vont prendre l'option histoire? A l'heure de la mondialisation et de la résurrection des nationalismes, croyez-vous que ce choix soit le plus juste? Ceux qui auront les moyens se donneront et donneront à leurs enfants une culture, quant aux autres leur ignorance en fera des consommateurs et des travailleurs bien obéissants. L'école est une chose sérieuse et doit faire l'objet d'un consensus nationale au-del des clivages politiques. Alors plutôt que de faire une réforme brouillonne et bâclée ( une de plus , une par ministre de l'éducation, soit 7 en 12 ans! ), pourquoi ne pas avoir enfin un VRAI DEBAT sur ce qui est utile ou non à chacun?
Merci pour cet espace de libre parole, amicalement,
Thomas

Écrit par : Thomas | mardi, 22 décembre 2009

Je rejoins votre point de vue, l’enseignement de l’histoire-géo est plus que nécessaire pour préparer nos enfants à être de futurs citoyens. Comment décortiquer l’actualité et le monde politique d’aujourd’hui sans connaître le passé, un sujet qui pourrait être repris dans le débat sur l’identité nationale.

L’enseignement doit permettre à nos enfants de se construire et de se forger un esprit critique, leur propre opinion sur le monde qui les entoure. Mais il est vrai que ce n’est pas gagné de part ces réformes incessantes, les manques de moyens humains et matériels, je fais partie du conseil d’administration d’un collège et je ne sais pas si pouvez imaginer à quel point ces établissements galèrent pour enseigner dans de bonnes conditions. Ce n’est pas par manque de volonté des enseignants. Quant on voit les disparités d’accès à l’enseignement d’une région à une autre, le choix des filières est plus facile sur les grandes agglomérations que dans les régions rurales, alors commence l’enseignement à 2 vitesses en fonction des possibilités financières des familles (logement, transport) .

Quant au samedi matin supprimé, cette réforme a été accompagnée d’une demande de parents (consultés au préalable), et pour ce qui est des heures de soutien, en tout cas sur les écoles de st ju et je pense que cette commune n'est pas une exception, elles ne se substituent en rien au programme, elles sont plutôt bien accueillies autant par les parents que par les élèves. Elles permettent de constituer de petits groupes de travail axés sur des méthodes d’apprentissage adaptées à chaque élève. Lors des conseils de classe des écoles de st Ju, le constat dès la première année de leur mise en place, le bilan a été satisfaisant.

Peut-être pouvons nous nous poser la question, et ce n’est qu’un point de vue personnel, éviter de submerger les enfants de langues étrangères dès la primaire pour permettre à ces petits groupes de travail de s’effectuer en journée et non pas en fin de journée, alors que l'initiation aux langues étrangères ne porte pas vraiment ses fruits lors de la première année au collège, les bases sont entièrement reprises… le débat est ouvert c’est à réfléchir.

Quant au débat sur le lycée, ce que je déplore surtout, c’est cette espèce de volonté de hiérarchiser les différentes sections, et ce depuis une bonne trentaine d’année, il apparaît plus convenable d’être en section scientifique qu’en section littéraire, c’est le même dilemme entre le bac général et le bac pro et les filières de l’apprentissage. Comme vous le dites l’école est une chose sérieuse, elle prépare les citoyens de demain, mais pour être de bons citoyens il faut d’abord que nos enfants soient bien dans leur peau, à commencer par se sentir valoriser, peu importe la branche d’étude choisie. C’est aussi ça la construction de la société de demain.

Effectivement l’enseignement mérite un vrai débat…c’est une juste une question de volonté politique

Écrit par : l.lemerle | mardi, 22 décembre 2009

Les commentaires sont fermés.