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mardi, 22 décembre 2009

La politique est aussi une affaire de gros sous

Le fonctionnement démocratique permet habituellement que le gouvernement d'un pays s'attache à l'intérêt de ses habitants. Pourtant de nombreux obstacles s'y opposent en cours de route : le mode de scrutin, les mécanismes d'audiences médiatiques qui accentuent les débats de personnes plutôt que les débats d'idées. Mais surtout le financement politique.

Les idées comptent comme le montre le succès des Verts sans grands moyens en Suisse. Mais plus un mouvement politique dispose de moyens financiers, plus ils peut financer des documents, des affiches qui permettent de faire connaitre ses idées.

En Suisse, l'UDC s'est acheté un siège supplémentaire de Conseiller Fédéral grâce à la fortune collossale de Christoph Blocher. Tant que les électeurs seront influencés par la publicité, il est à craindre que certains partis se préoccupent plus des intérêts de leurs bailleurs de fonds plutôt que de celui de leurs électeurs : le secret bancaire suisse ou la crise du logement à Genève en sont deux exemples les plus visibles.

Aux Etats Unis, le changement est visible. Même s'il est plus faible qu'espéré, la nouvelle administration américaine est significativement plus indépendante des lobby que la précédente. Certains sénateurs américains sont encore très dépendants des financements apportés par les lobbys.

En France, le bouclier fiscal, la réduction des droits de succession et toutes les mesures en faveur des rentiers rappellent que le Président de la République a été élu grâce au soutien de médias contrôlé par des amis.

De manière indirecte l'influence de la publicité et donc des moyens à disposition revient à transformer le suffrage universel en suffrage censitaire en fonction des revenus.

A ce jour, l'UMP dispose de recettes annuelles de 52 millions d'euros, le PS de 59 millions d'euros... et le Mouvement Démocrate de seulement 5,6 millions d'euros. 10 fois moins de moyens alors que nous représentons les idées de seulement 2 à 3 fois moins d'électeurs que l'UMP ou le PS.

Le PS et l'UMP pourront donc financer des campagnes régionales au maximum des dépenses autorisées, soit 1,4 millions d'euros pour Rhône-Alpes. Au MODEM ce sont les candidats qui devront contribuer à la campagne à hauteur de 10 à 20 000 euros par candidat, pour un budget de campagne qui s'élèverait à 200 000 euros environ. 14 fois moins de budget que le PS+l'UMP et donc 14 fois moins de visibilité de nos idées.

Pour préserver la pluralité politique dans ce pays, vous pouvez contribuer au Mouvement Démocrate en faisant un don déductible de l'impôt sur le revenu en France à hauteur de 66% : un don de 100 euros ne vous coûtera que 34 euros. Si vous le faites avant le 31 décembre vous pourrez le déduire de vos revenus 2009. Vous pouvez faire un don au Mouvement démocrate en cliquant ici.

Pour consulter le rapport annuel sur le financement des partis politiques qui a été publié hier, cliquez ici.

13:07 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (3) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

Ce qui n'est pas normal car antidémocrtaique, c'est le mode de répartition de l'argent public versé aux partispolitiques :
1-moitié versé sur le le nombre de parlementaires
1-moitié versé sur le nombre de voix au 1er tour des législatives

Pourquoi antidémocratique ?
1-le nombre de parlementaires = nombre de députés et nombre de sénateurs

Or, le mode de scrutin législatif est majoritaire sans part de proportionnelle et, ayant lieu dans la foulée de la présidentielle, avantage le parti vainqueur de la présidentielle.

Ces 2 phénomènes font que les petits partis n'ont que des miettes

le mode de scrutin au Sénat avantage surtout l'UMP, vu le collège électoral.

2-la moitié consacrée fonction du nombre de voix au 1er tour de la législative avantage le parti sorti vainqueur de la présidentielle pour les raisons évoquées en 1-

Il est à espérer que ces règles soient changées en 2012.

Écrit par : Pierre Barret | samedi, 26 décembre 2009

''Les idées comptent comme le montre le succès des Verts sans grands moyens en Suisse.''

Succès relatif vu leur répartition dans les différents cantons...
Ils n'ont que 7 sièges gouvernementaux en Suisse...
A peine 2 conseillers aux états sur 46 et 20 conseillers nationaux sur 200 ...

''En Suisse, l'UDC s'est acheté un siège supplémentaire de Conseiller Fédéral grâce à la fortune collossale de Christoph Blocher. ''

Extrêmement réducteur...
La population n'a son mot à dire sur les jeux de cocus se jouant à Berne

''Au MODEM ce sont les candidats qui devront contribuer à la campagne à hauteur de 10 à 20 000 euros par candidat, pour un budget de campagne qui s'élèverait à 200 000 euros environ.''

De plus, vous avez misé sur le mauvais cheval en choisissant Azouz Begag, l'un des politiques français les moins perspicaces, parfait caliméro, maladroit xénophobe (voir son interview dans le temps)

Écrit par : Martha | mercredi, 30 décembre 2009

@ Pierre, Je suis bien d'accord avec vous.

@ Martha : Le succes des Verts en Suisse est totalement disproportionne par rapport aux moyens financiers mis en oeuvre dans leurs campagnes electorales.. et ce au niveau national. Le point reste donc valide. L'oppose est vrai pour l'UDC leur succes est assez faible au regard des moyens financiers exhorbitants qu'ils utilisent lors des campagnes. La soumission totale des elus UDC au "conductator" n'est d'ailleurs que la consequence de la dependance de leur reelections aux financements de Blocher. Certains UDC affirme qu'il existe une UDC non blocherienne.. mais ces UDC ne prennent pas la parole faute de mesure de retorsion comme pour Evelyne Widmer Schlumpf.

Pour ce qui est de la candidature d'Azouz Begag, je pense au contraire qu'elle est tres a propos dans le contexte actuel ou l'UMP derive vers l'extreme droite. Tout un electorat Republicain et democrate se trouve perdu.. ils ne se reconnaissent pas plus dans une UMP devenu extreme droite que dans un parti socialiste qui continue de s'allier avec l'extreme gauche.. et dont les querelles de personnes prime sur le debat d'idee.

Pour ce qui est de l'article du Temps, le journaliste precise qu'il s'agit de propos ironiques.. il semble que certaines personnes motivees par des interets electoraux aient voulu creer de toute piece une polemique artificielle. Azouz Begag a souligne la stupidite de toute forme de xenophobie en soulignant que la xenophobie contre les arabes succede aux xenophobies passees contre les polonais, les italiens hier et contre les chinois peut etre demain. Accessoirement, je ne considere pas un candidat comme un cheval, je ne considere pas la politique comme un PMU.. mais plutot les candidats comme des gens qui portent des valeurs pour changer un pays.

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | vendredi, 01 janvier 2010

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