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mardi, 04 octobre 2011

Le modèle de croissance genevois en question

Les milieux économiques genevois ont ressorti les armes lourdes pour réagir aux propos tenus par Sandrine Salerno dans le journal municipal de la ville de Genève contre le modèle économique genevois. Ils peuvent sortir l'arme nucléaire le mouvement est lancé : un développement économique n'est tenable à long terme que s'il se place aux services des habitants. Les chiffres confirment désormais l'expérience des Genevois : plus l'économie genevoise se développe à coup de dumping fiscal plus le pouvoir d'achat des Genevois se dégrade. Le revenu disponible par habitant est le plus faible de Suisse Romande dans un canton qui était jusque là en plus forte croissance. Le combat des milieux économique est perdu d'avance. Tôt ou tard le peuple souverain remettra la politique économique à son service. Le lobbying de quelques profiteurs restera sans effet.

Les impôts payés par ces entreprises devraient suffire à justifier ce système. Ils ignorent sans doute que ces impôts ne sont pas à la hauteur des charges publiques induite par ce développement absurde. Le déficit budgétaire cantonal annoncé pour 2012 n'est qu'un premier signe. Nous ne sommes qu'au tout début des déficits de transport et des investissements en infrastructure rendus nécessaires par la folie des grandeurs d'une agglomération moyenne qui se révait capitale internationale contre la volonté de ses habitants.

Si la Fédération des Entreprises Romandes voulait être à la hauteur de la mission que lui ont confié les entreprises ROMANDES elle serait au contraire à la pointe du débat de l'autre croissance. Cette croissance qui permettra aux entrepreneurs romands de créer de la valeur locale. Ce modèle qui ne pénalise pas les entrepreneurs locaux avec des taux de fiscalité deux fois plus élevés que les entreprises internationales. C'est trop en demander à la FER qui ne représente plus les entreprises romandes car à vrai dire on peut se demander s'il reste des entreprises romandes !?! A part les cliniques privées pour expatriés et les entreprises de la construction qui bénéficie de la bulle immobilière. D'ici quelques mois notre région constatera à quel point nous avons eu tort de mettre tous nos oeufs économiques dans le panier des multinationales qui partiront au premier coup de froid venu qu'il soit monétaire, fiscal ou politique.

Ce qui me frappe c'est la violence avec laquelle les milieux économiques répondent à l'interview de Sandrine Salerno comparé au silence qu'elles opposent à la décision SCANDALEUSE de Thônex d'émettre un nouveau recours contre les communaux d'Ambilly après 40 ans d'attermoiements. Ces milieux libéraux ne trouvent rien à redire aux oppositions des communes libérales aux projets de construction de logements. Ils ont tort, car ce sont ces oppositions aux logements qui accélèrent la révolte des Genevois contre le modèle de croissance. Si Genève veut attirer 15000 habitants il faut qu'elle en assume les conséquences urbaines et qu'elle en loge au moins la moitié c'est à dire 3500 logements par an ! Nous en sommes encore loin.. le plan directeur cantonal 2030 est une blague avec ses 50 000 logements dont 35 000 qui avaient déjà été promis pour 2015 !!!

Lorsqu'ils iront convaincre les communes libérales de construire des logements, les milieux économiques constateront que les communes genevoises ne seront prêtes à construrie que lorsque les milieux économiques mettront une limite à leur cupidité. Les communes ont besoin d'avoir la certitude que les milliers de logements qu'elles doivent construire le seront pour leurs habitants et pas pour des milliers d'expats supplémentaires dans une fuite en avant sans fin.

IL n'y a qu'une seule solution : construire BEAUCOUP plus, y compris en ville de Genève, contrairement aux positions défendues par Sandrine Salerno, et faire venir BEAUCOUP moins de monde par une nouvelle politique économique, contrairement aux positions défendues par les milieux économiques genevois.

Faute d'un changement rapide, il est probable que l'oligarchie genevoise connaitra le même sort que celui qui s'annonce pour l'oligarchie Singapourienne qui a eu les mêmes folies de grandeur : l'échec électoral !

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