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mardi, 10 janvier 2012

Une députée supplémentaire pour l'agglomération genevoise

Dans notre République une et indivisible, beaucoup de décisions sont prises à Paris. Dans ce contexte, pouvoir compter sur des parlementaires qui soient au fait des questions de notre agglomération genevoise binationale est d'une importance "capitale".

A ce jour aucun sénateur n'est issu de l'agglomération genevoise. Et seuls deux députés s'impliquent fortement sur les questions de notre agglomération.

Côté Haute-Savoie, rien de neuf, deux circonscriptions et demi sont concernées par le fait genevois. Avec Annemasse et St Julien, la 4ième circonscription de Haute-Savoie est tout entière tournée vers l'agglomération genevoise. A ce jour, le député de la 5ième de Haute-Savoie, Maire d'Evian, se désintéresse des questions d'agglomération. Celui de la nouvelle 6ième circonscription : Bonneville, La Roche, Cruseilles s'y intéresse de plus en plus.

Dans l'Ain le redécoupage des circonscriptions pourrait changer la donne en juin prochain. Le territoire frontalier devient très marginal dans la 3ième circonscription de l'Ain. Il est possible que le futur député soit implanté loin de notre agglomération et n'en comprenne pas les enjeux.

Notre agglomération genevoise devra compter sur la nouvelle députée des français de Suisse. Plus de la moitié des français de Suisse vivent dans le bassin lémanique et notamment dans l'agglomération genevoise. Il est donc logique que la députée en soit issue. Je dis la "députée" parce qu'à ce jour ce sont des femmes qui sont candidates. Enfin, une circonscription qui aura une femme comme députée !

Cette députée devra connaitre les enjeux des français de suisse en terme de protection sociale, de retraite, de scolarisation. Des préoccupations qui rejoignent d'ailleurs souvent celles des frontaliers. La situation juridique et fiscale d'un expatrié de retour en France correspond pour beaucoup de choses à celles d'un frontalier.

Cette députée devra bien connaitre le fonctionnement des institutions parisiennes.. autant que des institutions suisses. La circonscription des Français de Suisse se distingue de toutes les autres par la proportion très élevée de double nationaux : il n'y a pas que des expatriés de passage mais aussi des doubles nationaux installés depuis des décennies et dont l'avenir est en Suisse. Des citoyens qui attendent qu'un dialogue plus constructif s'instaure entre leurs deux pays. La députée des Français de Suisse doit être un lien entre la Suisse et la France. Elle doit être la porte parole des français de suisses. Elle doit aussi pouvoir appuyer les initiatives des parlementaires métropolitains de notre agglomération.

Parmi les multiples candidatures annoncées et supposées une candidature se dégage par sa force, ses valeurs et sa pertinence. Il s'agit de la candidature de Marie-Françoise de Tassigny (centriste).

Marie-Françoise de Tassigny a été Présidente du Grand Conseil genevois sous les couleurs du Parti Radical genevois. Elle connait parfaitement de l'intérieur non seulement les institutions mais les réseaux, les hommes et les femmes qui les animent. Elle représente un centre droit humaniste et social qui doit composer aussi la majorité centrale de la France. Elle a largement contribué à l'adoption de la loi sur l'assurance maternité. A la tête du service de la petite enfance de la ville de Genève, elle a travaillé plusieurs décennies en collaboration étroite avec un exécutif de gauche et Manuel Tornare en particulier au développement exponentiel des places d'accueil de la petite enfance. Son expérience du débat politique consensuel et constructif doit être une chance et un atout pour la construction d'une union nationale dont la France a besoin. Lors de son mandat de députée genevoise, Marie-Françoise de Tassigny avait assumé avec brio la présidence des affaires régionales. A un moment où rares étaient ceux qui avaient compris l'importance de la région dans notre quotidien, elle avait initié la sortie annuelle du Grand Conseil avec des élus Vaudois et Français.

En 2006, grâce à son parcours et à son engagement au service de tous, elle réalise l'impressionante percée d'être élue comme candidate indépendante sur son seul nom aux élections pour l'Assemblée des Français de l'Etranger. Elle travaille depuis au service des Français de Suisse. Sa candidature est aujourd'hui naturelle et évidente. Le mandat de députée des Français de Suisse lui permettra de poursuivre le travail déjà réalisé.

08:23 | Commentaires (4) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

Bonjour,

les Suisses résidents en France peuvent ils s'inscrire sur les listes électorales des communes afin de voter comme les européens aux élections municipales?

Merci,

Laura Devin.

Écrit par : laura devin | mardi, 10 janvier 2012

hello Antoine,
J'aimerai bien avoir ton avis sur la prolongation de l'exception qui permet aux travailleurs frontaliers de s'assurer en France auprès d'assureurs privés de façon dérogatoire aux accords bilatéraux.

Écrit par : Lionel | mercredi, 11 janvier 2012

Bonjour Laura,

Si un jour la Suisse adhère à l'Union Européenne, les Suisses résidant en France auront le droit de vote aux élections municipales. Faute d'adhésion, les Suisses n'auront le droit de vote aux élections locales que le jour où les étrangers l'auront.

En revanche les Français résidant en Suisse peuvent voter aux élections locales dans une commune de France (dernier lieu de résidence ou commune où ils ont une attache familliale).

Bonjour Lionel,

Je pense que cette exception est moralement et éthiquement indéfendable. L'essentiel des coûts de l'assurance maladie est causé par la fin de vie. Or les assurances privées des frontaliers sont particulièrement peu couteuses car ils n'assurent que des actifs donc peu sujets à la fin de vie. On ne peut pas justifier le fait que les frontaliers ne contribuent pas à la solidarité nationale sur l'assurance maladie ni en France ni en Suisse. Surtout dans le contexte des déficits actuelles. La dérogation pouvait se justifier tant que les accords billatéraux n'étaient pas définitifs. Ils ne se justifient plus au delà de 2014.

Peu d'élus ont pris la mesure des bouleversements que cela va engendrer : baisse soudaine, importante et brutale du pouvoir d'achat des frontaliers -cela nécessiterait des ajustements pour que ce ne soit pas aussi brutale-, déménagements importants de résidents du Genevois français vers Genève pour bénéficier du système suisse, et mouvements inverses de personnes chassées de Genève, ségrégations sociales puisque l'assurance maladie française sera plus attractive pour les familles nombreuses et modestes alors que le système suisse sera plus attractif pour les célibataires à fort pouvoir d'achat, variation brutale de la fréquentation des frontaliers tant aux HUG que dans les hôpitaux frontaliers lorsque soudainement les frontaliers devront être hospitalisés en France, pertes sèches de près de 30% de leur chiffre d'affaire de tous les agents d'assurance frontaliers (et gain de cotisations sociales pour l'assurance maladie française à hauteur d'un demi milliard soit environ 200 millions nets pour les seuls frontaliers genevois sans compter le reste de la Suisse) !

Il y a beaucoup de choses à anticiper face à ce changement brutal qui aura de multiples conséquences dans notre agglomération.

Amicalement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard (St Julien en Genevois) | jeudi, 12 janvier 2012

Merci pour votre réponse sur le vote des suisses résidants en France!

je fais passer le message aux voisins...

Écrit par : laura devin | jeudi, 19 janvier 2012

Les commentaires sont fermés.