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jeudi, 24 mai 2012

Antoine Vielliard : "L'empêcheur de tourner en rond"

Pour une fois et à titre totalement exceptionnel, je vais céder à la vanité à laquelle cèdent trop souvent la nouvelle génération d'élus et de candidats à gazouiller où ils sont, ce qu'ils font et les articles de presse qui les montrent en photo.

Dans son édition du jour, le magazine suisse "L'hebdo" me fait l'honneur de me sélectionner parmi les 100 personnalités de l'année qui "font la Suisse romande". Dans la catégorie "les leaders". Depuis 8 ans que le magazine organise cette sélection annuelle, je suis le second Haut-Savoyard à en faire partie après Christian Monteil, Président du Conseil Général.

Ce genre de sélection est toujours délicat, arbitraire et partiel. Ce qu'il y a d'intéressant, c'est qu'il reconnait que j'ai contribué à faire entendre la voix du genevois français dans le débat public romand. Pendant 30 ans, Genève et le Genevois français ont cohabité en voisins. Bénéficiant des avantages des disparités législatives et gérant chacun de son côté les nuisances. Au fur et à mesure, les nuisances se sont accrues au point de devenir ingérables. Nous ne pouvons plus continuer comme avant à vivre en voisin et à se dire "bonjour, bonsoir" dans les escalier. Notre bassin de vie est tellement imbriqué, que nous sommes désormais des colocataires qui doivent apprendre à se dire "ranges tes chaussettes".

Certains élus aimeraient ne jamais parler des problèmes avec Genève "ils pourraient mal le prendre" et se contentent d'assises transfrontalières où l'on esquive les problèmes et on se contente d'un cocktail pince fesse pour tout dialogue. D'autres aimeraient que nous tournions le dos à Genève. Nous sommes quelques uns à penser que ces deux solutions sont des impasses. Nous devons avoir un dialogue constructif et franc. C'est le sens de mon engagement depuis maintenant plusieurs années.

On peut critiquer les Genevois sur leur incapacité à prendre en considération les effets dramatiques de leurs décisions sur le Genevois français, mais encore faut-il avoir l'honnêteté de reconnaitre que nous n'avions encore pas informé le souverain genevois directement de ces nuisances. Nous ne parlions qu'à leurs élus.

Les mentalités évoluent. Hier soir l'association des communes genevois a accepté de signer le projet d'agglomération n°2, un signe de la prise en compte de la dimension régionale même par les communes genevoises. Un Conseiller d'Etat a affirmé récemment en pleine page de la Tribune de Genève "Nous ne logeons même plus nos propres enfants". Un candidat au Conseil d'Etat affirme ce jour "La question qui se pose est de savoir si nos enfants logeront ici, oui ou non". Avec persistence, persévérance, seul souvent, nous avons contribuer à poser ce sujet au coeur du débat public genevois : la pénurie de logements est à la source de tous les autres problèmes de l'agglomération. Elle provoque des ségrégations sociales, des engorgements de circulation, une pollution chronique, une consommation excessive d'espaces naturels et agricoles. En un mot, comme le dit ce jour Avenir Suisse : une intolérable "Los Angelesisation" de notre région est en cours et il faut y mettre un terme rapidement.

L'Hebdo me qualifie "d'empêcheur de tourner en rond". Mes positions sont tranchées. Excessives peut-être parfois, pour mieux interpeller. L'article du jour se conclut "Parfois décrié en raison de ses prises de position tranchées à l'encontre de Genève, Antoine Vielliard n'en est pas moins une figure incontournable du débat sur le développement transfrontalier."

C'est précisément le sens que je donne à mon engagement politique : être votre "Portevoix".

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