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mardi, 23 juin 2020

Premier conseil, première démission, premiers reculs

Jeudi 18 juin avait lieu le premier conseil suite à l'élection du maire. Ce conseil a donné lieu à la première démission au sein de la majorité et aux premiers reculs. En seulement un mois, la nouvelle municipalité a déjà fait de nouvelles dépenses en cadeaux clientélistes qui représentent 2% des impôts locaux des habitants. A ce rythme là, dans seulement deux ans elle aura réalisés des dépenses supplémentaires représentant 50% des impôts locaux des habitants et la commune devra être placée sous administration préfectorale.

La séance a commencé par l'annonce de la démission de Cynthia Paumenil. Cynthia Paumenil était conseillère municipale LR lors du dernier mandat. A l'automne elle avait clairement fait savoir qu'elle ne comptait pas se représenter. Elle m'a informé le mercredi 26 février à l'issue du conseil qu'à la demande de ses amis qui n'arrivaient pas à boucler leur liste PS-LR, elle avait finalement accepté d'être candidate le jour même, soit deux jours avant la date limite de dépôt des listes. Elle m'a alors indiqué qu'elle était trop occupée, ne comptait pas siéger au conseil municipal et démissionnerai immédiatement. Nous avons été étonnés de la voir figurer en 17ème position sur la liste Unis pour St Julien. Elle a tenue parole dans sa candidature-mensonge aux habitants en démissionnant si tôt élue. Une candidature-mensonge suivi d'une démission-mensonge puisque Véronique Le Cauchois a affirmé au conseil municipal que Cynthia démissionnait pour raisons de santé. Il y a plus efficace que des mensonges pour construire la crédibilité d'une équipe municipale. Cynthia Paumenil a été remplacée au conseil municipal par Laurent Mivelle, également ancien conseiller municipal LR, qui avait lui aussi indiqué il y a quelques mois qu'il ne souhaitait pas se représenter.

Véronique Le Cauchois a indiqué ensuite que la majorité municipale ferait des annonces en début de séance auxquelles la minorité n'aurait pas le droit de réagir avant la fin du conseil, alors que la presse est généralement absente des fins de conseils et ne pourra donc pas rendre compte de nos positions. La majorité municipale pourra prendre toutes les décisions qu'elles souhaitent, mais cela ne leur suffit pas, ils veulent empêcher les habitants de pouvoir savoir par la presse ce que propose les élus de 40% d'entre eux. Voilà 17 ans que j'assiste à des conseils municipaux à St Julien et c'est un profond recul démocratique auquel nous avons assisté. Aucune majorité municipale n'a jamais essayé de réduire au silence la minorité en essayant de déconnecter les annonces municipales des interventions de la minorité. Même Jean-Michel Thénard ne se permettait pas cela, pourtant lui ne se prétendait pas participatif. C'est antidémocratique mais c'est surtout vain : si le débat démocratique ne peut pas avoir lieu de manière organisée au conseil municipal il aura lieu dans toute la ville de manière profondément désorganisée et au détriment notamment de la majorité municipale. Ce recul démocratique s'est doublé d'un second recul en fin de séance : la majorité municipale prétendant limiter notre temps de parole à seulement 20 minutes. Une règle jamais appliquée par aucune majorité municipale. Il est curieux de voir Michel de Smedt (socialiste), Laurent Mivelle (LR) et Christophe Bonnamour (LR) prétendre réduire le temps de parole de la minorité alors que ce sont eux qui monopolisaient 1h à 1h30 de temps de parole sans que jamais nous ne le leur limitions. Pour notre part, de 2014 à 2020, nous avons traité les minorités comme nous aurions aimé être traités de 2008 à 2014. Nous assistons aujourd'hui à un profond recul démocratique dont pourra s'inspirer la prochaine majorité lorsqu'elle décidera de traité la prochaine minorité. Un recul mis en oeuvre précisément par une équipe qui est celle qui depuis 50 ans s'est le plus targuée de processus participatifs.

Premier sujet à l'ordre du jour les cadeaux de la municipalité, trois cadeaux pour un coût total de près de 100'000 euros soit 2% des impôts locaux des habitants en seulement un mois.

1) 44'000 euros d'abandon de recettes pour la gratuité du parking de l'atrium en juin. Nous avions nous même accordé la gratuité pendant le confinement puisque la plupart des habitants ne pouvaient pas se déplacer. Mais le confinement a pris fin progressivement depuis le 11 mai. En prolongeant cette gratuité et en l'étendant aux abonnements, la majorité renonce à 44'000 euros de recettes. Mais cette gratuité sur le mois de juin va s'avérer coûteuse pour les contribuables puisqu'elle représente à elle seule 1% de leurs impôts. Soit disant, cette mesure doit aider le commerce : ce serait le cas pour une gratuité de 1h30 comme nous le proposions dans notre projet de ville. Mais une gratuité totale profite essentiellement aux stationnement longue durée qui ne sont pas des clients des commerces, mais des personnes qui profitent de l'occasion pour stationner gratuitement leur véhicule aux frais des contribuables.

2) Abattement de 100% de la taxe locale sur la publicité. Une taxe qui rapporte 54'000 euros pour la commune et payée par seulement 44 contribuables : ceux qui ont des enseignes de plus de 7m2 ! Soit disant cet abattement doit aider le petit commerce qui a du cesser son activité pendant le confinement : pourtant sur les plus de 200 commerces de St Julien seulement un quart paie la taxe locale sur la publicité... donc seulement les 25% des commerces qui ont les enseignes les plus massives. L'abattement profitera donc essentiellement aux commerçants les plus importants de la commune et pour beaucoup à des commerces qui ont pu poursuivre leur activité pendant le confinement. Parmi les bénéficiaires se trouvent François Lambert, propriétaire du Carrefour du centre-ville, premier propriétaire foncier de St Julien, et Roger Rosnoblet, propriétaire du carrefour Provencia, classé selon Challenge comme la 291ème plus grosse fortune de France avec 320 millions d'euros (quoique le "de France" soit abusif s'agissant d'un entrepreneur résidant en Suisse). L'abattement bénéficiera surtout aux trois actionnaires du casino de St Julien, Bernard Laporte, Jean-Pierre Rive et Denis Charvet, qui sont fort sympathiques, mais qui ont aussi encaissé plusieurs centaines de milliers d'euros de bénéfices chaque année depuis 8 ans précisément pour assumer le risque qu'il y ait parfois des pertes. La taxe locale sur la publicité devait financer un plan d'action de promotion du commerce avec l'association des commerçants. S'il est maintenu il sera désormais à la charge des contribuables de St Julien pour un coût d'environ 1% des impôts locaux. Nous avons proposé de réduire cet abattement aux seuls commerces intermédiaires (enseignes jusqu'à 12m2). L'adjoint aux finances qui ignorait que cela était possible s'est montré favorable à cette idée qui aurait fait économiser quelques dizaine de milliers d'euros, mais la Madame le Maire, sur l'insistance appuyé du coude de son premier adjoint LR s'y est refusé : tant pis pour les contribuables de St Julien.

3) Une exonération de la redevance d'occupation du domaine public pour les terrasses de café et restaurant. Cette redevance étant tout à fait symbolique, cela n'a pas d'impact budgétaire et nous y sommes favorables.

Venaient ensuite la désignation des membres des commissions et des délégations dans les organismes extérieurs. La majorité municipale en contradiction avec tous ses discours participatifs, nous a accordé le strict minimum légal : la représentation proportionnelle dans les commissions, au Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) et à la commission d'appel d'offre (CAO) comme prévu par la loi. En revanche la majorité municipale n'a pas repris notre pratique d'une intégration large des minorités. Nous avions pour notre part accordé aux minorités : une délégation au Syndicat Mixte du Salève, aux conseils d'administration des collèges et du lycée (auxquels ils n'ont pratiquement pas participé à l'exception de Joël Delépine) ou encore dans les comités de quartiers et de hameaux. Ils ont refusé une codélégation au Syndicat Mixte du Salève et ont même refusé une suppléance aux conseils d'administrations des collèges et du lycée. Cela démontre la vacuité de leur engagement participatif. Le vote à bulletin secret a permis de souligner qu'AUCUN conseiller municipal ne se préoccupait d'une représentation proportionnelle ou d'implication de la minorité choisie par 40% des électeurs de St Julien (pas même ceux qui en avaient bénéficié au précédent mandat). Tant pis pour eux et malheureusement tant pis pour les habitants : leurs décisions n'en seront que moins bien informées et moins pertinentes. Ils feront plus d'erreurs. Inévitablement c'est à partir de ce recul démocratique que la prochaine majorité municipale fixera ses rapports avec la prochaine minorité municipale. Heureusement que la loi fixe un minimum de représentation proportionnelle, car manifestement, la nouvelle majorité municipale aurait trouvé légitime de nous exclure aussi des commissions, de la CAO et du CCAS. Pour le reste nous avons voté pour les délégations demandées par la majorité municipale aux conseils d'école, au comité des festivités, à la MJC, à Teractem, à la Semcoda, à l'Agence France Locale, au SYANE..etc..etc..car elles nous semblaient pertinentes et que nous refusons les postures d'opposition systématiques qui nous semblent ridicules.

Il y avait également à l'ordre du jour les délégations de pouvoir du conseil municipal au maire. La loi permet aux conseils municipaux de déléguer des pouvoirs aux maires et d'en fixer un cadre. Ces dernières années les anciens élus PS et LR m'ont reproché de décider tout tout seul (alors qu'ils ignoraient nos processus de gouvernance). Véronique Le Cauchois a répété avec insistance depuis plusieurs mois que tout serait désormais décidé de manière collective. Si tel était réellement le cas, il n'y aurait pas eu besoin de délégation du conseil municipal au maire. Pourtant la délibération est strictement identique à ce qui se pratiquait lors du mandat précédent. Si j'étais un dictateur, alors Véronique Le Cauchois l'est manifestement de manière strictement identique puisqu'elle a demandé à son conseil de lui confier exactement les mêmes pouvoirs que ceux dont je disposais. Sylvain Dubeau (Vive Saint Julien) a demandé pourquoi il était si nécessaire à la nouvelle majorité municipale participative de déléguer des pouvoirs de locations, ou de contraction d'emprunt, ou de travaux jusqu'à 2 millions sans passer par un vote du conseil. Aucune réponse de Véronique Le Cauchois ce qui n'a pas empêché sa majorité de lui accordé les dits pouvoirs.

Madame le Maire a demandé au conseil l'autorisation de recruter un collaborateur de cabinet. Une pratique habituelle qui nous semble pertinente. Nous avons demandé qu'elles étaient les compétences requises en matière de formation (Sciences Po, études de droit ou autre ?), quel était l'expérience requise (expérience en collectivité local ou auprès d'un élu ?) ou encore quel était le processus participatif de décision avec l'ensemble de l'équipe municipale pour un poste qui implique de travailler avec tous les élus. Là encore, Véronique Le Cauchois a été incapable de nous répondre se contentant d'indiquer que la personne nous serait présentée au conseil municipal de juillet. Depuis, nous avons appris qu'il n'y aurait eu aucune exigence particulière de qualification ou d'expérience professionnelle, ni aucun processus participatif, mais le recrutement d'une amie : Sylvie Durovic. Sylvie Durovic est une ancienne conseillère municipale socialiste démissionnaire, ancienne candidate socialiste aux élections cantonales. C'est aussi une ancienne collaboratrice de Véronique Le Cauchois au sein de la société Graphic'Alpes qui a été placé en redressement judiciaire en 2001 et en liquidation en 2011 avant d'être clôturé en 2013. Cette société dans laquelle travaillaient les deux militantes socialistes avaient deux clients importants : la municipalité socialiste d'Annemasse et la municipalité socialiste de St Julien. En 2009 l’entreprise avait des charges deux fois supérieures aux recettes : un exploit pour une société de service. Problème : la mairie a un budget 160 fois supérieur aux comptes de Graphic’Alpes. Les membres LR de la nouvelle majorité ont fait savoir qu'ils ne sont pas très enthousiastes à ce recrutement très marqué "socialiste".

Enfin, nous avons été étonnés de ne pas voir de délibération sur les indemnités. C'est une délibération habituelle pour un second conseil municipal. Il semble que la délibération ne soit pas prête à ce stade. Cette délibération permettra de mesurer concrètement le partage des responsabilités et des décisions dans les faits et comment cela se traduit dans la répartition des indemnités de fonction avec les conseillers municipaux. Pour notre part, nous avions une gouvernance si participative que nous accordions aussi des indemnités aux conseillers municipaux y compris ceux des minorités. Le prochain conseil municipal sera un instant de vérité : les conseillers municipaux de la majorité pourront constater à quel point l'exécutif compte les impliquer dans les décisions en constatant comment l'exécutif les implique dans le partage des indemnités.

Ce conseil municipal a marqué un profond recul des pratiques démocratiques au conseil municipal de St Julien. Il a marqué également un profond recul de la saine gestion (déjà 2% des impôts des habitants en dépenses supplémentaires). Mais ce qui a surtout été frappant c'est la mauvaise préparation de l'exécutif municipal : les adjoints et madame le Maire ne maîtrisaient pas assez leurs dossiers pour être capables d'en faire une synthèse oral, ils les lisaient comme des acteurs liraient des scripts préparés par l'administration communale. Pourtant Véronique Le Cauchois a été conseillère municipale socialiste à Annemasse pendant 12 ans et à St Julien pendant un an et demi avant d'en démissionné. Ce n'était pas son premier conseil. Tout au plus était-ce son premier conseil comme maire, mais cela aurait nécessité d'autant plus de préparation. Elle s'est retrouvée désorientée à de très nombreuses reprises : proposant des votes lorsqu'il s'agissait d'élections ou proposant encore d'adjoindre notre proposition d'un abattement limité aux seuls commerces de taille moyenne à la proposition pourtant contradictoire de l'adjoint aux finances de voter un abattement généralisé ! Madame le Maire a du s'excuser à plusieurs reprises de son impréparation. On était d'accord ou pas d'accord avec Jean-Michel Thénard, mais au moins connaissait-il ses dossiers en venant au conseil municipal. Il faudra à l'avenir à l'exécutif municipal beaucoup, beaucoup plus de travail pour maîtriser ses dossiers s'ils veulent être à la hauteur des exigences des habitants.

Nous continuerons pour notre part d'appuyer et de soutenir leurs propositions pertinentes et de nous opposer aux reculs annoncés. Nous avons eu beaucoup de travail à ce premier conseil et manifestement nous en aurons encore beaucoup.

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jeudi, 04 juin 2020

Compte rendu du conseil municipal du 28 mai

Le conseil municipal inaugural du nouveau mandat s'est tenu jeudi dernier.

J'ai installé le nouveau conseil municipal en tant que maire sortant. J'ai profité de l'appel pour demander à la nouvelle maire de St Julien de clarifier l'orthographe de son nom. Nous avons observé ces derniers mois l'utilisation alternative des orthographes LE CAUCHOIS et LECAUCHOIS. "Lecauchois" sur sa carte d'identité, sur la liste électorale, sur sa déclaration de candidature en préfecture, sur les bulletins de vote des municipales de 2014, mais "Le Cauchois" sur les bulletins de vote de 2020 et désormais comme maire. Elle nous a indiqué que son nom est "Le Cauchois" et que l'orthographe sur ses documents d'identité était une erreur - qu'elle a pourtant confirmé en y apposant sa signature. Une clarification bienvenue. Toutefois c'est bien avec l'orthographe "Véronique Lecauchois" qu'apparait sur internet le parcours politique, partisan et professionnel de la nouvelle maire de St Julien pour les habitants qui souhaitent se renseigner. Nous pensons que la transparence sur le parcours des candidats est indispensable pour construire une confiance durable des habitants dans l'exécutif municipal.

La majorité n'était représentée que par 11 élus sur 26. Une grande prudence 17 jours après le début du déconfinement. Il n'est jamais trop tard pour bien faire, mais cette prudence aurait été encore plus importante pendant le confinement. Une prudence qui n'était que d'apparence puisqu'elle a malheureusement pris fin dès la fin du conseil municipal selon les photos publiées sur les réseaux sociaux de l'équipe municipale réunie au grand complet en violation des règles de limitation des rassemblements à 20 personnes.

Sylvain Dubeau (Vive St Julien) a demandé quel processus participatif et collégial avait permis de choisir l'exécutif. Rappelons que ces démarches participatives et collégiales sont au cœur des promesses électorales de la nouvelle municipalité. En contradiction avec ses affirmations d'il y a quelques semaines, la majorité a répondu que ces démarches participatives et collégiales n'étaient pas applicables à une ville telle que St Julien et que le choix de l'exécutif s'était fait naturellement avec une seule candidate au poste de maire. Cette réponse est pourtant contradictoire avec les informations données par Michel de Smedt (nouvel adjoint socialiste aux finances) à une habitante qui lui demandait pourquoi il n'était pas tête de liste. Ce dernier lui a répondu que Véronique Le Cauchois lui avait déclaré que soit elle était tête de liste, soit elle ne serait pas candidate. On a vu plus participatif. Le vote par acclamation d’une candidature autoimposée relève plus des dictatures que des démocraties participatives. Idem pour les adjoints, seuls les adjoints identifiés étaient volontaires et disponibles d'après la majorité municipale. La congruence entre les paroles et les actes est pourtant décisive pour construire la confiance des habitants dans leur nouvel exécutif municipal.

Valérie Robert (Vive St Julien) a interrogé la majorité municipale sur sa conception de la transparence. L'équipe s'est présentée comme sans étiquette et citoyenne pendant la campagne, et on découvre lors de ce conseil municipal que 70% de l'exécutif municipal a été candidat sur des listes PS ou UMP-LR (contre 0,7% parmi les habitants de la commune). L'exécutif municipal est donc 100 fois plus politisé et 100 fois moins citoyen que les St Juliennois. Il n'y a que deux St Juliennois à avoir été candidats aux législatives pour le PS ou pour LR, l'une est aujourd'hui Maire socialiste "apolitique" et l'autre premier adjoint LR "apolitique". Véronique Le Cauchois a répondu qu'elle estimait que l'appartenance politique n'était pas importante. Nous estimons pour notre part que cela n'était pas transparent vis-à-vis des habitants. Si l'appartenance politique n'a pas d'importance pourquoi se prétendre apolitique et citoyen ? Pour notre part, nous nous serions réjouit que les milieux PS et LR travaillent enfin ensemble au service de l'intérêt général si c'était pour mettre en oeuvre un véritable projet de ville plutôt que simplement se répartir des postes sans être d'accord sur l'avenir de la ville : le canton et la communauté de communes pour LR, la mairie pour le PS et moitié-moitié pour les adjoints.

Après l'élection du maire et des adjoints, Cédric Marx (Vive St Julien) a demandé à Michel de Smedt s'il maintenait l'engagement pris par la nouvelle équipe municipale pendant la campagne de ne pas augmenter les impôts. Michel de Smedt a répondu qu'ils maintenaient ce souhait, mais n'était plus très sûr que le contexte permette de tenir cet engagement si les ressources de la commune venaient à baisser de manière trop importante. Pourtant, ce même Michel de Smedt nous avait laissé la commune avec une moindre capacité d'autofinancement et nous avions lancé un plan d'économies pour financer notre projet de ville sans toucher aux impôts. Il se trouve que vendredi le gouvernement s'est engagé à maintenir les recettes des communes et en particulier celles qui disposent d'un casino comme c'est le cas de St Julien. Pour notre part, nous serons attentifs à ce que les impôts n'augmentent pas, et nous veillerons à ce que les multiples promesses clientélistes qui ont été faites ces derniers mois soient véritablement financées par des économies correspondantes.

Véronique Le Cauchois a ensuite fait un discours au cours duquel elle a remercié les agents pour leur engagement lors de la crise sanitaire. Des remerciements qui sont de mise et auxquelles nous nous associons vu l'engagement sans faille des agents au cours des deux derniers mois. De manière tout à fait constructive, nous recommandons également à la nouvelle équipe municipale de veiller à l'avenir à saluer chacun des 180 agents communaux : le respect et la considération pour les agents aideront grandement à leur engagement au service de la commune.

Sabrina Fares (Vive St Julien) a demandé à Véronique Le Cauchois si elle était pour ou contre le projet de tram à St Julien sachant qu'elle avait été la seule élue communautaire à s'y opposer en 2015. Véronique Le Cauchois a répondu que "seuls les imbéciles ne changeaient pas d'avis" (ils peuvent aussi en changer systématiquement). A l'époque elle avait des interrogations sur les coûts de fonctionnement bien qu'elle n'en ait pas fait part ni à l'enquête publique ni au conseil communautaire où elle siégeait. Nous nous réjouissons toutefois que la nouvelle maire de St Julien s’apprête désormais à soutenir le projet de tram. Elle pourra compter sur notre entier soutien dans ce changement de point de vue. Nous soutenons le projet de tram depuis le début et nous pensons que la constance dans les décisions est indispensable à la bonne mise en oeuvre des projets d'une ville.

Evelyne Battistella (Vive St Julien) a interrogé Diane Régent (nouvelle adjointe au scolaire) sur la priorité donnée à l'enseignement des enfants. La nouvelle adjointe au scolaire a indiqué qu'elle comptait organiser une consultation large. Nous souhaitons que cette consultation implique l'ensemble des St Juliennois conformément aux engagements participatifs de la nouvelle municipalité. Nous avons conscience que la semaine de 4 jours est plus confortable pour l'organisation des parents et des enseignants, mais nous considérons que l'éducation des enfants est prioritaire sur des organisations personnelles et cela concerne TOUS les citoyens et pas uniquement les parents. Or l'ensemble des professionnels soulignent que les enfants ne sont plus attentifs en cours dès le milieu d'après midi. La semaine de 4,5 jours c'est 3 semaines de programme couvert en plus par an et moins d'accidents dans les cours de récréations l'après midi. Une différence particulièrement bienvenue dans les villes. Véronique Le Cauchois sait tout cela, puisque c'est elle-même qui en 2012 militait le plus activement dans toute la commune pour que la municipalité de l'époque passe le plus rapidement possible à la semaine de 4,5 jours "dans l'intérêt supérieur des enfants". La municipalité s'est engagée à ce qu'il n'y ait pas de décision précipitée et qu'il y ait bien une large concertation. Nous soutiendrons cette large consultation et y prendront toute notre part. De notre côté, nous sommes d'accord avec les positions que défendait Véronique Le Cauchois en 2012 pour la semaine de 4,5 jours.

Sylvain Dubeau a demandé que la majorité municipale présente sa gouvernance municipale participative et comment les minorités y seront associées. Pour rappel, nous avons très largement associé les minorités aux décisions lors du précédent mandat.

Depuis le conseil municipal, nous avons eu des indications selon lesquelles la nouvelle municipalité à ce stade songeait à ne pas nous associer à la gouvernance intercommunale au mépris des 40% d'habitants que nous représentons. Pour rappel, nous avions associé les minorités à la gouvernance intercommunale alors que la principale des minorités n'avait obtenu que 25% des voix en 2014 et malgré une campagne particulièrement agressive. Manifestement nous avons été très participatifs, nous espérons encore que la nouvelle municipalité sera encore plus participative que nous comme elle l'a affirmé tout au long de la campagne.

Sabine Loyau (nouvelle adjointe LR à la culture) a lu la charte éthique de l'élu local rappelant tous les principes éthiques lorsqu'on est conduit à gérer des fonds publics.

Le conseil municipal s'est terminé à 19h. Il a été suivi d'une séance de photo pour la presse et la commune. Sortie de cette séance photo, la première action de la nouvelle municipalité à 21h01 et sans doute la chose la plus urgente à faire au service des St Juliennois a été de changer la fiche Wikipédia me concernant pour indiquer que je n'étais plus maire. Manifestement, sortir l'équipe en place était au fondement de l'union entre la liste PS et la liste LR. Il leur reste maintenant à conduire ensemble une ville vers son avenir pendant 6 ans. Il est extrêmement compliqué de gérer une ville comme St Julien avec une hypercroissance genevoise et des habitants très exigeants qui se connaissent peu. La tâche est encore plus ardue pour une équipe qui ne s'est pas au préalable mise d'accord sur un projet de ville et qui amalgame des personnes aux valeurs si différentes. Nous leur souhaitons tout le courage nécessaire.

Depuis, nous avons été informé qu'une vidéo de présentation de la nouvelle municipalité a été diffusée aux agents. La vidéo a été réalisée par Margaux Loyau qui a le même nom de famille que Sabine Loyau précisement l'adjointe qui jeudi avait lu la charte éthique des élus locaux et qui figure dans la vidéo. Pour notre part, nous avons veillé à ne pas entrer dans de tels conflits d'intérêts. Que cette vidéo ait été faite gratuitement ou pas, nous souhaitons alerter l'exécutif municipal sur le très mauvais exemple de copinage qu'ils donnent à l'ensemble des services communaux.

Le prochain conseil municipal aura lieu le 18 juin. Vous pouvez compter sur notre engagement à votre service et au service de tous les habitants.

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