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« Les enfants sont notre avenir, les rythmes scolaires nous concernent tous | Page d'accueil | Saint-Julien, le déclin »

jeudi, 18 février 2021

Compte rendu du conseil municipal du jeudi 18 février 2021

Ce soir avait lieu le conseil municipal de St Julien en Genevois. A l'ordre du jour le débat d'orientation budgétaire - obligatoire par la loi... et seulement 9 délibérations d'affaires courantes.

Le débat d'orientation budgétaire a fait apparaitre que la crise COVID a nécessité des dépenses supplémentaires mais a aussi permis à la commune de faire des économies importantes : extinction du chauffage dans les bâtiments publics dès les premiers jours du premier confinement, baisses de commande pour la restauration scolaire, extinction de l'éclairage public pendant le couvre feu du printemps. Economies décidées avant le changement de municipalité.

Ces économies ont été en partie pénalisées par les dépenses supplémentaires décidées par la nouvelle municipalité : extension de la gratuité du stationnement en juin, suppression de la taxe sur les grandes publicités, prime aux agents, création d'un poste, accroissement de l'éclairage public nocturne même pendant le confinement et le couvre feu..

Malgré ces dépenses supplémentaires de la nouvelle municipalité, l'exercice 2020 est le deuxième meilleure exercice de la commune pour la capacité à investir, de toute l'histoire de la commune.

Nous pensons que dans le contexte actuel, la commune devrait poursuivre ses investissements pour équiper la commune des services supplémentaires nécessaires. La municipalité fait un choix différent : elle créé 7 postes... soit autant de créations de poste en seulement 12 mois que le nombre total de postes créés pendant tout le mandat précédent. Il y a seulement quelques mois, les élus UMP/LR s'opposaient et votaient contre toutes les créations de postes.. aujourd'hui ils votent à deux mains les créations de postes. Manifestement, les socialistes de la majorité municipale imposent leur vision des dépenses publiques aux élus UMP/LR qui ne trouvent rien à y redire. Qui plus est, les créations de postes sont surprenantes : en communication alors même que les investissements baissent -une augmentation de +50% du service communication-, en RH alors même que la commune a acquis des logiciels qui permettent d'automatiser de nombreuses tâches, à la police municipale sans que la municipalité n'explique ce qui est mutualisé avec les autres communes, et 3 créations de postes à l'éducation et l'enfance alors même que la municipalité a engagé une consultation sur les rythmes scolaires qui pourrait conduire à des suppressions de postes massives.

Plus grave, la municipalité fait la proposition d'affecter une partie du résultat 2020 au fonctionnement plutôt qu'à l'investissement. Des membres de l'exécutif justifiant ce choix par la nécessité de financer le tram, ignorant manifestement que le tram est payé par la section d'investissement plutôt que de fonctionnement. 

L'adjoint aux finances, Michel de Smedt (version 2021) propose d'augmenter l'endettement à près de 25 millions d'euros... alors que les Michel de Smedt (version 2014 à 2020) estimaient qu'il ne fallait surtout pas dépasser le seuil de 20 millions d'euros. Pourtant la capacité de la commune à rembourser ses emprunts s'est significativement dégradée en 2020. Etre cohérent, défendre les mêmes convictions quelque soit son interlocuteur et sa position sont pourtant essentiel pour être crédible dans le débat public. Pour notre part, nous avions écouté les Michel de Smedt (version 2014 à 2020) en fixant une limite à l'endettement à 20 millions d'euros, nous restons d'accord avec ces Michel de Smedt là. Nous le sommes d'autant plus aujourd'hui que la nouvelle municipalité dégrade en vitesse accélérée la capacité de la commune à rembourser ses emprunts.

Enfin, à ce stade, la commune ne s'engage pas à maintenir le niveau des investissements. Pourtant les effectifs scolaires vont continuer d'augmenter, et ce d'autant plus fortement que la commune a renoncé à faire recours contre la décision du canton de Genève de reporter sur les communes française les coûts de scolarisation de plus de 2000 élèves supplémentaires.

Seule satisfaction, grâce à nos interventions publiques au cours de l'automne la municipalité s'engage à ne pas augmenter les impôts ni les tarifs communaux - nous restons extrêmement vigilant pour l'avenir. En revanche, les créations de postes, l'augmentation des dépenses, l'absence de travail sur les recettes conduisent inévitablement à une baisse du niveau des investissements pour l'avenir de la commune.

Pour le reste, toujours des affaires courantes, des renouvellements de convention, une modification à la marge de la carte scolaire, une garantie d'emprunt prévue de longue date, une régularisation du périmètre autoroutier, une convention habituelle avec le SYANE sur des travaux d'électrification, et la clôture de l'opération de travaux à la mairie. Bref, aucun projet significatif engagé par la nouvelle municipalité.

Aucun projet, aucun avant projet, ni même aucune esquisse, ni même aucun concours ou consultation : nada ! Il y a de très nombreuses raisons pour lesquelles aucun projet n'avance : l'incapacité à prendre des décisions, l'absence de projet de ville, la désorganisation revendiquée à tort comme étant de la transversalité. Au delà, l'équipe municipale a une grande capacité à perdre du temps à toutes les occasions : 66 heures de travail perdues par an en raison des "répondre à tous" aux emails d'une équipe municipale peu familière avec la communication électronique (10 "répondre à tous" x 44 destinataires x 10 réunions par moi x 12 mois x 5 secondes de perdues par destinataire = 66 heures de perdues), 36 heures de perdues à faire l'appel aux conseils municipaux comme si nous étions en maternelle (5 minutes x 40 personnes x 11 CM par an = 36 heures de perdues) -je n'ai jamais vu de séance d'appel dans aucune collectivité locale-, des réunions de travail mal organisées, pratiquement pas animées et peu efficientes.

La commune a besoin d'investissements pour l'avenir et de projets... elle se retrouve avec des dépenses de fonctionnement, de la com et des affaires courantes.

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