Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 28 avril 2009

Une pandémie est elle dangereuse ?

Les épidémies comptent au nombre des quelques phénomènes naturels exponentiels avec les explosions nucléaires et les avalanches. Pour ces trois phénomènes, on en observe parfois le résultat mais heureusement très rarement le phénomène lui-même. Ces trois phénomènes sont souvent dévastateurs en vies humaines.

Un petit exercice pratique permet de prendre conscience du potentiel d’un phénomène exponentiel comme une grippe : Quelle serait l’épaisseur d’une feuille de papier que l’on plierait en deux 50 fois ? 9 personnes sur 10 répondent une épaisseur de moins de 1 mètre. Faute d’expérience pratique le cerveau humain a du mal à concevoir un phénomène exponentiel. Pourtant si l’on pouvait plier une feuille de papier en 2, cinquante fois de suite, l’épaisseur obtenue serait équivalente à la distance entre la terre et le soleil : 0,1mm x 2^50 = 113 millions de kilomètres légèrement inferieurs aux 150 millions de kilomètres qui séparent la terre et le soleil (en réalité la résistance exponentielle du papier empêche de plier n’importe quelle feuille plus de 8 fois).

De la même manière, les morts dramatiques du Mexique peuvent sembler peu nombreux par rapport aux millions de morts annuels des épidémies grippales. Pourtant si l’épidémie se propage de manière exponentielle elle peut toucher des centaines de million de personnes. Un taux de mortalité de 1% se traduirait par des millions de morts en quelques semaines.

Ce fut le cas en 1918 lorsque la grippe espagnole – dont la souche était aussi de la forme H1N1 – a tué en quelques mois 3 fois plus de personnes que la grande guerre n’en avait tué en 4 années de folie humaine.

L’OMS se trouve face à un dilemme. Seule une réaction excessive peut permettre de contenir une épidémie et empêcher sa propagation. Mais chaque réaction excessive qui parvient à empêcher une épidémie réduit la crédibilité sociale de la nécessité des mesures préventives. A posteriori, puisque les pandémies mondiales n’ont pas eu lieu, certains pourraient légitimement trouver excessives les réactions aux menaces de grippe aviaire ou de SRAS.

Dans une épidémie chaque contamination évitée se traduit par des milliers ou millions de vies humaines sauvées quelques semaines ou mois plus tard.

L’urbanisation de ces 50 dernières années favorise des contaminations rapides de populations importantes. La mondialisation favorise la propagation mondiale – on l’a vu ces dernières 48 heures. Ces deux facteurs rendent les pandémies moins contrôlables.

Ces évolutions favorisent l’émergence d’épidémies nouvelles que ne compensent pas vraiment l’amélioration de l’hygiène et de la santé.

Ce risque pandémique mondial croissant s’apparente à l’effet papillon : un éternuement de cochon au Mexique ou un battement d’aile de poulet à Hanoi peut entrainer la mort de million d’être humains sur les cinq continents.

De toute évidence les royaumes du moyen âge, les duchés et les cantons ne sont pas l’échelle pertinente pour prévenir, anticiper et traiter les futures pandémies mondiales. Contre les pandémies nouvelles, nous avons besoin d'institutions supranationales pour sauver les vies des êtres qui nous sont chers.

12:41 Publié dans Mondialisation | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

dimanche, 14 janvier 2007

Déclaration de candidature à la presse

Vous trouverez ci-dessous un enregistrement de ma déclaration de candidature à la presse de vendredi dernier. C'est une version raccourcie à 15 minutes. Vous trouverez des articles sur ce point presse dans les prochaines éditions du Dauphiné Libéré, du Messager et du Faucigny.

samedi, 25 novembre 2006

Mon projet pour l'Europe

medium_europe_frontieres_douanes_schengen_annemasse_genevois_citoyennete.gifPlus je fais la liste des défis qui se posent à la France plus je suis convaincu que nous avons besoin d'Europe : comment pourrons nous maîtriser les changements climatiques sans une Europe forte qui puisse conduire le monde dans cette voie ? Comment pourrons nous lutter contre les effets pervers de la mondialisation si nous ne présentons pas un front uni ? Comment pourrons nous renforcer nos économies pour créer des emplois si nous le faisons en ordre dispersé ? Comment pourrons nous lutter contre la grande criminalité s'il faut 10 minutes pour transférer des fonds occultes d'un pays à l'autre mais 12 mois pour un juge d'instruction pour suivre ce même trajet ? Comment pourrons nous assurer notre influence dans le monde et notre défense si nous continuons d'avoir 25 armées différentes et 25 réseaux d'ambassades ?

Le comble du ridicule de l'absence d'Europe c'est de voir ces pays qui sont nos voisins et qui se targuent de n'avoir pas d'énergie nucléaire, mais qui ont nos centrales à quelques centaines de kilomètres de leurs frontières et qui nous achètent notre électricité ! Les virus, les grandes épidémies, les catastrophes naturelles, les pollutions, les cours des matières premières, les flux d'immigration, les réseaux mafieux se moquent bien de nos frontières. Nos royaumes du moyen âge ne sont pas l'échelle pertinente pour prendre des décisions publiques au XXIième siècle.

Pourtant l'Europe telle qu'elle est aujourd'hui n'est pas satisfaisante : elle n'est pas suffisamment proche de la réalité des gens. Je souhaite que nos Députés Européens puissent rendre mieux compte de leur action, que le Parlement Européen fasse mieux connaître ses travaux et son fonctionnement et qu'il prenne en main des questions plus politiques et moins techniques que celles dont il s'occupe aujourd'hui. En revanche on ne peut que souligné qu'ils sont plus assidus que nos Députés nationaux : au Parlement Européen les Députés ne sont indemnisés que s'ils participent aux votes.

Nous avons construit une Europe économique, et nous avons besoin de construire une Europe politique. J'ai la conviction que nous n'y parviendrons pas sans d'abord construire l'Europe des citoyens. L'Europe des citoyens c'est une Europe d'échanges culturels, scolaires et universitaires. Cette Europe des citoyens doit passer par la création de médias Européens. La libre circulation des personnes ne doit plus seulement être un droit mais être favorisée et encouragée.

Ce n'est que lorsque nous aurons construit cette Europe des citoyens que nous pourrons construire l'Europe politique.

15:20 Publié dans Europe | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 23 novembre 2006

Quand les contrôles aux frontières avec la Suisse seront-ils supprimés ?

medium_Annemasse_frontalier_douane_St_Julien_en_genevois_reignier_etrembieres_valleiry.2.jpgIl y a un an, la Suisse a voté par votation sa participation aux accords de Schengen. La mise en place de ces accords aura un grand impact sur la sécurité transfrontalière par l'échange de données entre les administrations des deux pays. Elle aura aussi un grand impact sur notre vie quotidienne par la suppression des contrôles aux frontières. Cette suppression des contrôles aux frontières entre la Suisse et l'Union est prévue pour l'automne 2008.

Le Parlement Européen a ratifié ces accords. Ils doivent maintenant être approuvés par le Conseil Européen. Les votations de ce dimanche 26 novembre sur la contribution de la Suisse aux efforts d'intégration pèseront lourd dans la ratification de cet accord. Il est peu probable que l'Union Européenne ratifie un accord avec la Suisse si la Confédération ne contribue pas à l'effort de solidarité avec les pays d'Europe de l'Est. La Suisse a choisi la voix d'accord bilatéraux plutôt que d'adhérer pleinement à l'Union, mais elle ne peut pas bénéficier seulement de ce qui l'avantage sans contribuer aux efforts communs.

Si dimanche, les électeurs Suisses refusaient de participer à l'effort de solidarité avec les nouveaux pays de l'Union, les accords de Schengen ne seront vraisemblablement pas ratifiés et nous devrons continuer à subir les conséquences des contrôles aux frontières. Une votation que nous suivrons de près.

samedi, 28 octobre 2006

Pourquoi l'UDF ?

Trois raisons principales m'ont conduit à toujours soutenir l'UDF :

1) en premier lieu l'Europe : il me semble que l'essentiel des problèmes qui se posent à la France aujourd'hui doivent être résolus au niveau européen. Défense et sécurite, croissance et création d'emploi, aide au développement et politique d'immigration, approvisionnement énergetique et protection de l'environnement, épidémie et santé, justice et lutte contre le grand banditisme : il n'y a même pas besoin d'entrer dans le detail des sujets pour comprendre à quel point il est abhérant de vouloir régler ces problêmes au niveau national. Le découpage des royaumes du moyen-âge n'est pas l'échelle pertinente pour rêgler les problèmes du 21ième siècle. Nous avons besoin d'une Europe plus démocratique, plus efficace et plus proche du citoyen. De tous les partis politiques Francais, seul l'UDF est franchement pro-européen.

2) L'équilibre entre le social et l'économique : contrairement à la gauche je ne crois pas que le libéralisme soit forcément néfaste. Il me semble que le libéralisme ne doit pas être combattu, mais mis au service de la création d'emplois qui permettront à plus d'individus de se développer et d'être indépendants. Contrairement à la droite, je ne fais pas confiance aux rêgles de marché pour servir les interêts des individus. Or ce sont bien les être humains qui doivent être au coeur des politiques. De tous les partis francais seul l'UDF comprend ce subtil équilibre entre l'économique et le social.

3) Enfin, je trouve abhérant les anathèmes que se lancent la droite et la gauche. Tout cela n'est qu'un cirque dont la France est la seule victime. Personne ne détient toute la verite : à charge pour chacun d'écouter les autres, de les respecter et de les comprendre. C'est par l'écoute et la compréhension que nous pourrons trouver des propositions plus efficaces. Ce travail d'écoute impartial a lieu dans 90% des conseils municipaux apolitiques : pourquoi cela n'est plus possible dès que les débats sont observés par les médias ? L'UDF est le seul parti en France qui ne juge pas les idées à l'étiquette de celui qui les énonce. L'UDF est le seul parti qui sait écouter, dialoguer et construire avec chacun quelques soit ses étiquettes politiques. Ce qu'on appelle chez nous "le parti libre".

Je ne suis pas toujours d'accord avec toutes les positions de l'UDF -par exemple, je n'ai pas d'opposition de principe à l'adhésion de la Turquie à l'Union Europeenne le jour où elle aura rempli les conditions et où nous aurons une Constitution. Loin de me décourager, ces divergences que j'ai parfois m'incitent à m'engager encore plus pour défendre mon point de vue en interne. Notre pays a besoin de beaucoup plus de citoyens engagés pour combler le fossé entre les partis et les citoyens. Quelques soient vos opinions, adhérez au parti dont vous vous sentez le plus proche pour changer les partis de l'intérieur.

Ces trois raisons qui m'ont incitées à m'engager à l'UDF : l'Europe, l'équilibre entre le social et l'économique et cette manière de faire de la politique, je crois que ce sont trois besoins urgents de la France aujourd'hui.