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mardi, 18 août 2009

2 fois plus de frontaliers passent par Annemasse que par Saint Julien

Les requérants contre le projet de métro régional transfrontalier CEVA prétendent qu'une minorité de frontaliers seraient intéressé par l'offre du CEVA. Aveuglés par leurs intérêts personnels d'habitants de Champel, ils inventent des chiffres.

Ils prennent prétexte du traffic sur la douane de Bardonnex. Ils sont sans doute un peu trop éloignés de la réalité du Genevois franco suisse. Ils ne savent pas qu'une grande partie du traffic de Bardonnex est précisément en provenance d'Annemasse. Un détour qui pollue l'ensemble de notre agglomération faute de modes de transports en commun transfrontaliers.

Pourtant les chiffres sont têtus. Ils sont publics et disponibles à l'adresse suivante :

http://www.ge.ch/statistique/tel/domaines/03/03_05/T_03_0...

Ces chiffres indiquent qu'il y a 14 635 frontaliers recensés dans l'agglomération d'Annemasse. L'ensemble des communes de l'agglomération d'Annemasse sont reliés à la gare du CEVA par un réseau de bus déjà performant et qui le sera encore plus lorsqu'il s'agira de déservir un métro régional. Il y en a encore  9348 qui résident dans le Chablais, relié à la gare d'Annemasse par une ligne de chemin de fer qui dessert tout le bas Chablais. Soit déjà 23983 personnes susceptibles d'utiliser le CEVA. IL y a encore 10 000 frontaliers qui résident dans la vallée verte, la vallée de l'Arve, les cantons de La Roche sur Foron, Reignier et Thorens qui sont susceptible d'utiliser le CEVA à terme lorsque les phases suivantes seront réalisées.

Les requérants prétendent qu'il y a une alternative dans un très hypothétique barreau sud qui déservirait le bas salève. Ce projet n'existe pas. Il n'est pas évalué. Il devra s'arrêter à la frontière puisqu'aucun élu français crédible ne le soutient. Ce n'est pas un projet c'est une simple diversion électorale pour ne pas aborder le sujet de l'urgence du besoin d'un transport régional. Mais faisons semblant un instant d'y croire. Il y a 7173 frontaliers sur le canton de Saint Julien et 5290 sur le bassin Annécien. 1700 en provenance du canton de Cruseilles et encore un millier en provenance des Frangy et Seyssel.

Au total ce sont près de 35000 frontaliers qui doivent transiter par Annemasse contre seulement 15 336 qui doivent transiter par Saint Julien.

Ces chiffres sont à revoir à la hausse car ils sous estiment les toujours plus nombreux citoyens helvétiques résidant dans le Genevois français faute de logements à Genève. L'an dernier seulement 1188 logements ont été mis sur le marché alors que la population du canton augmentait de 4598 personnes. D'autres statistiques cantonales montrent que plus de 3000 genevois vont habiter dans le Genevois français chaque année faute de logement abordable : l'équivalent d'une nouvelle commune de Gaillard en plus tous les 4 ans. Autant de personnes en plus à transporter.

Le "barreau sud", cette chimère des opposants au CEVA, pourrait sembler attractif pour les habitants de Saint Julien. A Saint Julien comme dans tout le Genevois franco suisse nous avons besoin de pouvoir à nouveau circuler, nous avons besoin de respirer. Pour cela nous avons besoin de transports en commun régionaux transfrontaliers efficaces. Cela commence par Annemasse avec le CEVA. Cela se poursuivra ensuite par des liaisons vers Saint Julien qui font partie du projet d'agglomération.

lundi, 17 août 2009

Les embouteillages coûtent 563 millions de francs suisses par an à Genève

L'urgence de réaliser des transports en commun rapide et efficace à Genève est une question de qualité de vie. Nous devons cesser de nous enfermer dans une agglomération dans laquelle nous pouvons circuler chaque jour un peu moins. Nous devons préserver la qualité de vie qui est l'atout incomparable de Genève.

Chaque année 3000 Genevois doivent quitter le canton pour se loger. Chaque année un peu plus de frontalier doivent aller à Genève pour travailler. Ensemble nous augmentons chaque année les distances domiciles travail qui paralysent toute l'agglomération.

L'absence de transports en commun régionaux pérore notre qualité de vie. Détruit l'environnement.

Mais cette absence de transport en commun a aussi un coût économique. Les opposants au CEVA agite un chiffre à faire peur les plus serein des Genevois : Ils doublent le coût réel du CEVA, et font semblant de croire que l'intégralité sera à la charge des Genevois. Un gros 2 milliards ridicule mais qui fait peur.

Il serait pourtant intéressant de chiffrer le coût de la non réalisation du CEVA.

Depuis 5 ans, le temps moyen domicile travail à considérablement augmenté. Estimons cette augmentation à seulement 5 minutes par trajet. Soit 10 minutes par jour. Cela représente 2,1% de la journée de travail d'un actif. C'est donc 2,1% de croissance économique en moins en temps de loisir ou en temps de travail.

2,1% de temps en plus dans les transports c'est un coût direct pour l'économie Genevoise de 563 millions de francs suisses par an. Améliorer la circulation grâce à des transports en commun serait un gain annuel de 563 millions de francs suisses. En considérant qu'une infrastructure de transport en commun peu s'amortir sur 25 ans, Genève peut sans hésitation consacrer un budget de 14 milliards de Francs suisses (563 millions x 25 ans) pour parvenir à ces 10 minutes d'économie et s'y retrouver financièrement. Réduisons ce chiffre de moitié à 7 milliards pour être conservateur et ne retenir qu'une part publique de ce PNB retrouvé.

Ce calcul se fonde uniquement sur le temps perdu par les employés actuels des entreprises actuelles. Il ne prend pas en compte les nouvelles activités économiques qui pourraient être créées et qui elles aussi générerait du PNB et des revenus fiscaux. Ce calcul est purement et stupidement économique, il ne prend pas en compte les effets sur la qualité de vie des habitants de Genève qui retrouverait 10 minutes de vie par jour. Ce calcul ne prend pas non plus en compte le fait que les transports en commun favoriser la construction de logement le long des axes de transport ce qui préserverait les terres agricoles de la campagne genevoise d'un urbanisme galopant.

Oui le CEVA est cher. Mais il est payé d'avance par les plus d'un milliard d'impôts cantonaux versés par les frontaliers chaque année. Mais surtout le CEVA est beaucoup moins cher que de ne pas le faire.

dimanche, 16 août 2009

CEVA : une votation fondatrice pour Genève

Lundi nous saurons si il y aura ou pas un vote à Genève sur le CEVA.

Un vote sur le CEVA aurait le mérite de clarifier si les citoyens du canton veulent travailler dans le cadre du Genevois franco suisse pour commencer à résoudre les problèmes d'emplois, de logements et de transports de Genève. Ce vote en même temps que les élections cantonales obligera chaque candidat au Grand Conseil à se mouiller. Les électeurs pourront alors à loisir rayer ou rajouter des noms de candidats selon l'ardeur avec laquelle les uns et les autres se seront engagés dans la défense de ce projet essentiel pour l'avenir de Genève.

Les motivations des requérants sont pour le moins douteuses. Le fait qu'une quasi majorité d'entre eux résident à Champel en dit long sur les raisons réelles de leur recours au delà des arguments trompeurs et choc qu'ils affichent. Mais ce recours sera sans doute historique pour l'avenir de Genève.

D'un côté ce serait la fin du CEVA mais surtout de la collaboration franco genevoise. Les élus français ont d'autres choses à faire que de travailler pendant 10 ans sur un nouveau projet régional qui pourrait être remis en cause à tout moment par quelques riches soutient d'un quartier bourgeois pour convenance personnelle. Nous reviendrons alos à la politique franco genevoise de ces 30 dernières années. Chacun gère les choses de son côté. Les Genevois renvoient aux Français leur incapacité à constuire suffisament de logements (seulement 0,6% de logements nouveaux chaque année pour 2% d'habitants supplémentaires.. soit 3000 Genevois obligés de quitter le canton chaque année pour se loger décemment). Les Français continueront de renvoyer aux Genevois leurs problèmes d'emploi (la proportion de frontaliers à Saint Julien est passée de 30% en 2001 à 55% des actifs en 2008). Et tous ensemble nous continueront d'enterrer notre Genevois franco suisse dans des embouteillages sans fin qui détruisent notre qualité de vie, notre liberté de déplacement et notre économie. Les requérants parleront dans le vide d'un barreau sud. Le RER Genevois rejoindra la traversée de la rade dans la longue liste des projets que Genève est incapable de réaliser en raison des abus de la démocratie directe.

De l'autre côté, les élus Genevois prendront conscience de l'urgence impérieuse de développer un système de transport en commun à peu près comparable à ce qui existe déjà à Bâle, Zürich ou Lyon. Nous prendrons ensemble conscience que nous avons déjà 30 ans de retard et qu'il n'est plus temps de se diviser. Nous comprendrons que les 2 miliards du CEVA sont dérisoires en comparaison des milliards d'impôts laissés au canton par les frontaliers... et des milliards qu'il faudra encore investir ensemble sur les 20 prochaines années pour remettre Genève à niveau en terme de transports en commun régionaux. Les politiques du Genevois franco suisse comprendront qu'enfin les électeurs du Genevois franco suisse ont pris conscience que nous vivons dans la même agglomération : soit nous la gérons ensemble et nous préservons notre qualité de vie, soit nous la condamnons séparément à l'engorgement, aux embouteillages et au déclin. Ils cesseront alors d'hésiter. Ils pourront alors passer aux étapes suivantes.

Cette votation sera décisive pour le CEVA. La campagne sera décisive sur la composition du futur Grand Conseil. Elle sera aussi décisive pour l'avenir du Genevois franco suisse. Elle inspirera la constituante genevoise. Le résultat de cette votation inspirera des générations d'hommes et de femmes politiques du Genevois franco suisse.