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La faillite de la Californie… l’exemple que la France ne doit plus suivre

La Californie est comparable à la France sur de nombreux points. Un peu moins d’habitants, une surface un peu plus petite mais une économie qui est comparable celle de la France.

 

La Californie est en cessation de paiement. Elle a accumulé 47 milliards d’euros de dettes et affiche un déficit budgétaire de 18 milliards d’euros. Petit joueur comparés aux 1327 milliards de dettes publiques accumulées par la France et aux 71 milliards de déficits publics pour 2009 qui s’y ajouteront à la fin de l’année.

 

Les dettes ne sont pas directement comparables puisqu’il faudrait ajouter à cette dette de l’Etat, la part Californienne du déficit fédéral américain. En revanche ce qui est très comparable c’est la situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd’hui la Californie et vers laquelle la France court à toute vitesse en raison de l’aveuglement, de l’électoralisme et du sectarisme des partis politiques et d’une génération de papy boomers irresponsables qui a porté ces partis au pouvoir.

 

D’abord les agences de notations ont dégradé la note de la Californie à un niveau à peine supérieur aux junk bonds (obligations pourries). Cela renchérit d’autant les emprunts de la Californie. Une situation dans laquelle la France se retrouverait avec la poursuite des politiques actuelles si le Mouvement Démocrate ne gagnait pas les prochaines élections nationales. Les intérêts d’emprunts deviendraient alors le premier poste budgétaire devant celui de l’éducation nationale.

 

Ces déficits contraignent aussi l’Etat de Californie à des réductions budgétaires drastiques dans les programmes d’aide sociaux, dans l’éducation, la santé et la justice. Pour faire face, les tribunaux sont contraints de fermer un mercredi par mois. Les salaires des professeurs ont été réduits de 4% à 10% au travers de congés sans soldes obligatoires. Ces réductions pèseront sur la qualité de l’enseignement… et augmenteront le nombre de mensualités impayées qui se traduiront par des saisies immobilières supplémentaires.

 

En Californie la procédure pour augmenter les taxes est particulièrement lourde et impossible à mettre en œuvre ici. Mais en France une telle situation conduirait à augmenter encore les niveaux d’imposition au détriment du pouvoir d’achat des ménages et de la compétitivité des entreprises.

 

La France en est arrivée là en raison du sectarisme idéologique qui a conduit l’UMP à s’opposer à toute augmentation des impôts et le Parti Socialiste à s’opposer a toute réduction des dépenses publiques. Notre député Claude Birraux n’a voté que des budgets déficitaires en 31 années de mandat. 31 ans que la France vis aux dépens des Français de demain. Pourtant lorsque l’Etat dépense 20% de plus qu’il ne touche de recettes, il est évident qu’il faut travailler à réduire les dépenses ET augmenter les recettes.

 

La première mesure adoptée par l’UMP en 2007 a été de reduire les impôts pour ses électeurs malgré les déficits budgétaires abyssaux. C'est le parti de la faillite de la France par la baisse des impôts. Le Parti Socialiste multiplie les dépenses de manière inconsidérée dans toutes les institutions locales qu’il dirige (y compris à Saint Julien)… surtout au profit de leurs amis et clientèles. C'est le parti de la faillite de la France par l'augmentation des dépenses.

 

La bonne nouvelle c’est qu’en France nous n’en sommes pas encore à la faillite. Remettre la France sur les rails est encore possible. Cela suppose que le Mouvement Démocrate remporte les prochaines élections nationales pour contraindre le PS et l’UMP à dépasser leurs sectarismes partisans pour servir l’intérêt général du pays et à mettre un terme à leurs campagnes électorales qui sont des surenchères de promesses intenables.

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mardi, 21 juillet 2009 | Lien permanent

Rencontre élus et chefs d’entreprises du Genevois

Ce week end avec d’autres membres de la commission économie de la communauté de communes du Genevois, nous organisions une rencontre entre élus et chefs d’entreprises. L’objectif de cette rencontre était pour les élus de mieux comprendre les besoins de chefs d’entreprises afin de définir des politiques qui les aident à créer plus d’emplois.

 

A des années lumières des caricatures véhiculées par les héritiers de la lutte des classes, c’est à dire la droite et la gauche, la première préoccupation des chefs d’entreprise du Genevois était la question du logement de leurs salariés.

 

De manière unanime, les coûts du logement de leur salariés dans le Genevois est ce qui pénalise le plus leurs affaires. Leurs salariés sont mal logés à des prix indécents. Cela pénalise leur pouvoir d’achat, leur qualité de vie et par conséquent leur capacité à contribuer pleinement et sur le long terme au développement de l’entreprise.

 

La question de l’accès à des logements de qualité à des prix abordables est une priorité à la fois sociale et économique.

 

Ce phénomène n’est pas nouveau. En revanche ce qui est beaucoup plus nouveau c’est que les chefs d’entreprises ne décrivent plus un exode de leurs salariés vers la Suisse. Lorsque je discutais avec des chefs d’entreprises jusqu'à présent, il me décrivait un cycle vicieux dans lequel ils recrutaient des jeunes qualifiés d’autres régions de France, les logeaient et les voyait partir 6 mois plus tard lorsque ceux-ci avait réalisé que le coût de la vie dans le Genevois français les contraignaient à aller travailler en Suisse.

 

Les chefs d’entreprises nous ont dit que ce phénomène était terminé. Lorsque leurs salariés comparent la situation totale, ils préfèrent rester en France : 35 heures comparé a 41h ou 42h, 8 semaines de vacances plutôt que 4 seulement, le coût de transport et de parking qui peut atteindre 1500 euros par an, le temps perdu dans les transports… et les conditions sociales qui font de l’emploi à durée indéterminé en Suisse un emploi précaire. Les conditions sociales ne sont pas attractives pour les employeurs mais le sont pour les salariés qualifiés. A cela s’ajoute un rééquilibrage partiel des salaires. D’après nos interlocuteurs, les salaires dans le privé sont entre 15% et 30% plus élevés dans le Genevois français comparé à un emploi similaire dans une autre région française.

 

Les Chefs d’entreprises ont particulièrement souligné le handicap des charges sociales… beaucoup plus que le coût de la fiscalité. Les charges sociales représentent plus de 70% du salaire en France contre moins de 30% en Suisse. Avec une telle différence, il est difficile de créer durablement des emplois en France. Des chefs d’entreprises demandent la création d’une zone franche sur les charges sociales afin de rééquilibrer la création d’emploi entre le Genevois français et le Genevois suisse – à l’image de ce qui se fait dans d’autres zones franche en France.

 

Mais le handicap du logement reste. Seuls des couples dont les deux personnes travaillent – et si possible l’un comme frontalier- peuvent payer les loyers exorbitants du Genevois français. L’insuffisance des capacités d’accueil pour la petite enfance contraint des salariés qualifiés à quitter la région faute de pouvoir payer un loyer avec un seul salaire.

 

Les Chefs d’Entreprises soulignent que l’attrait de la région pour leurs salariés vient de la qualité de vie : les lacs, les montagnes et les loisirs qu’ils offrent. D’après eux, le temps personnel est une dimension clefs de la vie de leurs employés. Ils décrivent notamment le cas de salariés dont le salaire est faible mais qui préfèrent prendre tous leurs jours de RTT plutôt que de toucher des heures supplémentaires. Loin des slogans « travailler plus pour gagner plus » leurs salariés qualifiés mettent leur emploi comme un moyen de vivre et non pas une fin.

L’incapacité de Geneve de construire suffisamment de logements ne nuit pas seulement à la jeunesse Genevoise contrainte à l’exile et aux déplacements pendulaires en voiture, elle pénalise aussi le pouvoir d’achat des salariés en euros et le développement des entreprises du Genevois français.

 

Il faudra de nouveaux efforts de coordination des politiques Genevoises de chaque coté de la frontière pour empêcher que l’atout de notre qualité de vie ne soit détruit par des embouteillages croissants.

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lundi, 26 octobre 2009 | Lien permanent

La dictature soft à la Française

Depuis quelques mois maintenant, on assiste à une lente dérive des institutions qui sont de moins en moins républicaines.

La démocratie se fonde sur la souveraineté du peuple et sur l’existence de pouvoirs et de contre-pouvoirs qui s’assurent de manière constante que c’est au nom et pour le peuple que le pouvoir est exercé.

1)      Absence de représentation populaire

Lors des élections législatives, le Parti Socialiste et l’UMP ont détourné le mode de scrutin pour réduire à néant la représentation des courants de pensée verts, communistes et centristes. 44% des électeurs du premier tour des Présidentielles ne sont pas ou presque représentés au Parlement.  En toute logique, ils ne reconnaissent aucune légitimité à une institution prétendument représentative mais qui ne les représente pas.

2)      La disparition du Parlement

La France était déjà allé loin dans la négation des pouvoirs du Parlement. En réduisant l’expression parlementaire à la seule expression d’une majorité qui soutient aveuglément le pouvoir et à celle d’une opposition qui s’oppose tout aussi aveuglément, le Parlement français poursuit sa décente vers le néant politique. Son rôle de contrôle du pouvoir, de législateur de terrain qui redonne du bon sens à la rédaction des lois et d’écoute des citoyens est laissé vacant par des députés absentéistes, cumulards et aux ordres. Les Hauts Savoyards n’ont plus de députés à Paris, c’est le pouvoir qui a des députés en Haute Savoie.  L’opposition déserte une Assemblée nationale qui n’a de nationale que le nom.

3)      La mise à pied des médias

Les medias par leur force de diffusion et leurs moyens d’investigation exerce l’un des nouveaux pouvoirs. Sa faiblesse économique l’a privé des ressources d’investigation sur son contenu, mais il garde sa force de diffusion.  La disparition des ressources propres du service public permet de ne garder en France qu’un seul média télévisuel de masse. Contrôlé par les amis du pouvoir dont le chiffre d’affaire dans le BTP dépend en grande partie des commandes publiques. La télévision publique sera bientôt soumise par le vote par l’Assemblée nationale de ses ressources. Elle ne pourra plus informer sur l’actualité politique en toute indépendance.

4)      La mise à pied de la justice

La proposition de disparition du juge d’instruction si elle pourrait avoir quelques justifications dans un autre contexte est inacceptable lorsqu’elle ne s’accompagne pas de l’indépendance par rapport au pouvoir du procureur qui le remplacera.  Il reviendra alors seulement à des individus dépendants du pouvoir politique de décider de la poursuite des investigations. L’absence d’avancées sur la mise en accusation de Jacques Chirac malgré les charges lourdes de corruption qui pèse contre lui et malgré la condamnation passée de son co-accusé Alain Juppé en dit long sur ce que serait cette nouvelle justice. La France, où la corruption n’est pas maitrisée, dériverait un peu plus. La prolongation exceptionnelle du poste du procureur de Paris qui a prononcé le renvoi en correctionnel de Dominique de Villepin en est une nouvelle preuve.

5)      La disparition de l’exécutif

C’est le paradoxe de la dérive dans laquelle on est. Même la fonction de Premier Ministre a disparu. Celle de ministre se limite au rôle d’un marionette pour les médias. Marionnettes qu’on renvoie d’un signe de tête  conduire des listes aux européennes – situation plus enviable mais aussi monarchique que l’embastillage !

6)      La grâce et la disgrâce nominative

La grâce nominative dont a bénéficier M. Marchiani au mois de décembre montre les dérives absolutistes du pouvoir. La disgrâce dont est victime le préfet de la Manche après le responsable de la police corse montre à quel point l’appareil d’Etat passe petit à petit du statut de fonction publique à fonction politique.

Je ne parlerai pas ici des projets qui ont été abandonnés par une mobilisation générale, comme les fichiers Edvige qui fichait et listait des informations sur la vie personnelle de toutes les personnes engagées en politique.

A l’opposé le Grenelle de l’Environnement a montré ce que pouvait apporter une concertation large. On oublie parfois que la discussion collective et la concertation font normalement partie du quotidien de l’activité d’une démocratie. Une démocratie qui fonctionne en France devrait être un Grenelle permanent. Le Parlement est sensé en être le lieu.

Ces dérives interpellent tous ceux qui sont attachés à la République. Tous ceux qui estiment qu’un pays doit se rassembler sur des valeurs fondamentales –comme les valeurs de la République- pour avancer collectivement.

Les dictatures ne restent jamais soft très longtemps. Elles finissent toujours par se durcir lorsque les contre pouvoirs deviennent faibles. Les dictatures conduisent ensuite à des révolutions.

 

PS : Les themes de cet article sont developpes dans  le livre de Francois Bayrou : Abus de Pouvoir

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jeudi, 29 janvier 2009 | Lien permanent | Commentaires (2)

Compte rendu du Conseil Municipal

Hier soir avait lieu le Conseil Municipal de Saint Julien. Vous trouverez les projets de délibération sur ce site.

Nous avons fait plusieurs remarques et suggestions :

1) Concernant le projet de Chabloux, nous avons à nouveau souligné la nécessité d'avancer sur les voies de circulation vers l'extérieur du quartier afin d'éviter que ce projet n'engorge un peu plus la ville. Cela est d'autant plus important que le nombre de logements considérés pour ce projet est maintenant de 1100 logements contre 850 il y a quelques mois. Pour rappel nous avions estimé dans notre projet qu'un rythme de construction raisonnable pour Saint Julien (qui à la fois répond aux besoins et évite une urbanisation trop désordonnée) est de environ 100 logements par an. Par ailleurs, Pierre Brunet a rappelé notre souhait que la municipalité s'assure de la faisabilité du "mail", voie de circulation structurante du quartier afin d'éviter le fiasco que l'on constate sur le projet de la maison Hoo Paris en centre ville dont le chantier est bloqué depuis maintenant plusieurs mois.

2) Il y avait une autre délibération sur une voie de bus de la ligne D sur la route de Genève. Délibération un peu pompeusement intitulée "Transport en Commun en site propre" mais qui dans les faits ne concernent que 500m de couloir de bus. Nous sommes bien entendu favorables au développement des transports en communs en fréquence et en rapidité. Nous sommes donc favorables sur le principe à ce couloir de bus. En revanche, une première étude avait été réalisée en 2004 et la délibération proposée concernait une seconde étude - soit 4 ans plus tard. Sans proposition de délai pour la réalisation des travaux. Bien que favorables au principe, nous nous sommes opposés à cette délibération car il nous semble que ce projet pourrait être mené un peu plus efficacement.. et un peu plus humblement.

3) Nous avons approuvé les tarifs de la cantine scolaire et les tarifs du centre de loisir de Cervonnex.  Nous avons jugé que les tarifs de la cantine sont corrects et dégressifs pour les familles nombreuses. Suite à des retours d'habitants de la ville, nous avons demandé à ce que les cas difficiles des familles nombreuses puissent être étudiés par le CCAS le cas échéant. Mme Schouvey nous a indiqué à quel point la répartition par tranche de revenu est différente entre les écoles de Saint Julien. Nous devrons travailler à une amélioration de la mixité sociale dans les écoles. Concernant le centre de Loisirs, les tarifs nous ont paru élevés, mais Frédéric Sansa et Lydie Lemerle après avoir étudié le programme de très grande qualité ont jugé qu'ils étaient pertinents.

4) Nous avons approuvé les tarifs de photocopieur pour le public à la bibliothèque de 10 centimes par photocopie. Cette délibération a été modifiée sur la remarque de Catherine Joubert qui, il y a deux mois avait fait remarquer que le tarif de 15 centimes était largement supérieur aux autres tarifs pratiqués dans la commune (poste et supermarchés).

5) Nous avons soutenu la proposition de subvention à l'association 1brin d'Zik pour leur initiative en faveur de l'environnement pour remplacer les gobelets en plastique jetable par des gobelets consignés. Cela réduira les déchets et l'utilisation de plastique. Nous avons trouvé un peu tiré par les cheveux la justification du coût de non retour qui nous semble inférieur à cela. En revanche, l'initiative est bonne et le soutien à l'association pourrait être plus important au regard de la qualité et de l'importance qu'à pris cette manifestation depuis sa création. Sur le critère du coût pour la collectivité divisé par le nombre de participants c'est l'une des dépenses culturelles les plus pertinentes de la commune. Les autres actions culturelles doivent avoir pour objectif de faire aussi bien qu'1 Brin d'Zik sur ce critère là.

Nous avons également demandé des clarifications au sujet de l'avancement des travaux pour la crèche municipale. Le Maire nous a répondu qu'un groupe de travail serait composé à la rentrée. Il a jugé satisfaisant que seulement 65% des demandes de place en crèche soient satisfaites car ce taux est supérieur à d'autres villes. Nous avons jugé ce taux insatisfaisant pour les habitants au service desquels nous sommes. Il nous semble que ce projet devrait être travaillé en priorité.

Le Maire a confirmé que la crise de l'immobilier avait un impact sur la date de livraison du Gallien - l'immeuble en construction actuellement route de Genève-.

Comme lors de tous les précédents Conseils Municipaux, le Maire a interrompu et coupé la parole de nombreuses fois à ses adjoints - répondant à leur place. La méthode de travail de la municipalité n'est pas qu'une affaire interne mais aussi une question de gouvernance de la commune. La commune sera mieux gérée lorsque le Maire fera confiance à ses adjoints pour gérer les délégations qu'il leur a confiées. Il ne s'agit pas seulement de la répartition du temps de parole lors du Conseil mais aussi de partage des responsabilités dans les décisions courantes. Les adjoints seront plus responsabilisés et plus impliqués.  Le Maire traite ses adjoints non pas comme des élus légitimes qu'ils sont mais comme de simples "collaborateurs". Cette habitude du Maire exaspère visiblement une très grande partie du Conseil Municipal bien au delà de la seule minorité.

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vendredi, 11 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (3)

Traité de Lisbonne et démocratie

Lors de la campagne référendaire sur le traité constitutionnel en 2005, il y avait une objection qui me prenait de court. Je la trouvais tellement surréaliste que je ne savais pas comment y répondre : "je vais voter non juste pour les faire chier... de toute façon quelque soit le résultat du référendum ils feront passer le traité. Voter non n'a donc aucune conséquence sur la construction Européenne, et au moins je les emmerde".

J'étais pris au dépourvu. ll me semblait que cet argument montrait une mauvaise connaissance des institutions et de la vie politique du pays. A posteriori mon interlocuteur avait à peu près raison, les députés aux ordres ont adopté le traité de Lisbonne plutôt que de convaincre les Français et d'en être les porte paroles. Le traité de Lisbonne a été rejeté par les Irlandais, mais ne doutons pas que le Conseil Européen trouvera un moyen pour se passer de devoir écouter les citoyens de l'Europe.

Certains se demandent encore si le référendum était une bonne idée. Dans une démocratie c'est le peuple qui est souverain et les décisions importantes comme celle là doivent être décidée par le peuple. Avec des décisions comme celle-ci on s'apercoit que notre pays est de moins en moins démocratique et dérive de plus en plus vers la monarchie élective. Je refuse cette évolution. Il nous revient à chacun de réapprendre les vertus de la démocratie.

La démocratie est le meilleur des systèmes politiques pour plusieurs raisons. D'une part l'intelligence collective est presque toujours supérieure à l'intelligence des experts ou d'un clan. Pour prendre un exemple familier, mais cité parfois précisément par des experts, dans le jeu "qui veut gagner des millions" le public a beaucoup plus souvent raison que le joker de l'ami expert. Il y a dans le public des individus qui se trompent, mais ceux qui se trompent se répartissent équitablement dans les différentes réponses.

La démocratie est surtout le meilleur des systèmes car c'est le seul qui peut susciter une large adhésion. Il serait déjà suffisament insupportable de voir notre avenir dicté par un Président de la République a la personnalité pour le moins troublée. Cela deviendrait totalement intolérable si l'on imaginait que cela ne procéderait pas de la volonté populaire majoritaire mais de quelques manipulations de sondages de dernier jour plaçant Jean Marie Le Pen au second tour, de média sous contrôle et de la mise sous tutelle de responsables politiques apatés par quelques prébendes. Sans la démocratie, la désobéissance civile deviendrait légitime.

Le référendum constitutionnel me semble encore aujourd'hui largement préférable au traité de Nice qui régit encore l'Europe. Pourtant le Non au traité m'a appris beaucoup de choses sur la construction européenne et le besoin de rapprocher beaucoup plus l'Europe de ses citoyens. De redonner sens au projet Européen. C'est avec les Européens que l'Europe doit se construire.

La démocratie exige la liberté de parole - qui n'est que partielle en France avec des députés réduit au silence des militaires -, elle exige aussi la liberté de la presse - mise sous tutelle un peu plus chaque jour -, elle exige la pluralité politique - dont notre pays est privé depuis 2002 avec le détournement des scrutins majoritaires - elle exige des coutre-pouvoirs judiciaires et parlementaires - dont notre pays est privé par la mise aux ordres de la justice et la soumission des députés-. Notre démocratie se perd petit à petit.

L'expérience de l'année au sein du Mouvement Démocrate où l'on a beaucoup parlé de démocratie m'incite désormais aussi à penser que la démocratie ne s'invoque pas. L'invective "tu n'es pas un vrai démocrate" était le plus souvent prononcée par ceux qui écoutaient le moins les avis opposés. Dans l'histoire, les plus grands dictateurs se sont souvent érigés en démocrate à commencer par les Démocraties populaires de l'Europe de l'est. Il suffit aussi de considérer à quel point L'Union Démocratique du Centre n'a pas grand chose démocratique dans son fonctionnement ou ses propositions qu'elles voudraient imposer à la majorité des électeurs suisses.

La démocratie ne s'invoque pas mais se pratique personnellement : par l'écoute des autres, en s'informant avec exigence (plutôt que par des magazines peoples et des journaux qui les imitent), en refusant l'évolution monarchique du pays, en refusant les clivages partisans stériles, en affirmant haut et fort ce qui est juste même lorsque cela déplait au prétendu "souverain" (local ou national), en consultant la population et en faisant savoir ses souhaits, en refusant les idéologies toute faite (de droite comme de gauche) qui empêchent de comprendre la réalité et la complexité du monde.

De nombreuses études montrent à quel point nos comportements individuels changent le comportement de notre entourage par l'exemple. De proche en proche, nos comportements individuels changent nos sociétés. Nous avons un gros travail de démocratisation de la France à faire. Ce travail commence par nous même.

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jeudi, 10 juillet 2008 | Lien permanent

Socialistes, écologistes et démocrates ont rendez-vous

Les socialistes, les écologistes et les démocrates ont rendez-vous le 14 mars.

 

Ils ont chacun besoin d’affirmer leur identité politique en clarifiant auprès des électeurs ce qui les différencie avec des listes autonomes au premier tour des régionales. Tout cela peut se faire dans le respect mutuel.

 

Dans tous les mouvements politiques, il y a des puristes. Des gens qui estiment qu’un parti politique n’est là que pour défendre des convictions mais ils sont réticents à mettre les mains dans le camboui de leur mise en œuvre. De fait ces personnes limitent la politique au verbe au détriment de l’action au service des gens. Ils confondent le rôle d’un parti politique et celui d’un club de réflexion.

 

Au delà des mots, la politique n’a de sens que si un jour on passe du stade de l’incantation à celui de l’action. Dans les institutions françaises cela suppose de former des coalitions majoritaires. Une coalition majoritaire rassemble nécessairement des gens qui ont des idées différentes. C’est le cas à l’UMP qui rassemble des libéraux, des conservateurs et même encore quelques gaullistes… même si ce rassemblement de fortune se délite. C’est aussi le cas au Parti Socialiste qui rassemble des courants très différents (des pro européens et des anti européens, des sociaux démocrates aussi bien que des socialistes qui rejettent l’économie de marché).

 

Les socialistes, les verts et les démocrates sont aujourd’hui face à un choix. Affirmer leurs différences jusqu'à l’excès et en oublier de se respecter. C’est le plus facile… il suffit pour cela de continuer à faire comme nous l’avons fait par le passé : s’invectiver. Cela ne satisfera que nos egos, et quelques électeurs puristes.. mais en faisant cela nous renoncerions à former une future coalition crédible pour mettre un terme aux dérives actuelles du pouvoir. En faisant cela nous trahirions l’espoir que place en nous les millions de Français qui veulent que ces dérives cessent au plus vite. En faisant cela, nous laisserions 5 années de plus à une UMP dont la pratique du pouvoir, les provocations et les mesures dérivent chaque jour un peu plus vers l’extrême droite. Pour mettre un terme à ces dérives nous devrons apprendre à travailler ensemble sur nos convergences.

 

En s’opposant à toute coalition entre écologistes, socialistes et démocrates, les puristes favorisent la poursuite jusqu’en 2017 des politiques sécuritaires, injustes, sectaires, autoritaires et budgétairement douteuses de l’UMP.

 

 

A l’opposé nous pouvons aussi affirmer notre identité dans le respect des autres. Exposer clairement aux électeurs ce qui nous différencie et ce qui nous rassemble. Fiers de nos différences et décidés à travailler ensemble sur ce qui nous rassemble, nous pourrons alors former des coalitions majoritaires qui non seulement décideront de l’avenir des régions françaises, mais demain pourront aussi être majoritaire dans tous les départements, au Sénat, à l’Assemblée nationale. Une coalition qui pourra porter l’un(e) des siens à la Présidence de la République. Une coalition qui pourra alors améliorer la vie des Français par ses actes et pas seulement dans les intentions.

 

Lorsque nous serons devenus crédibles nous pourrons même fédérer aussi les républicains de droite pour préserver l’essentiel de ce qu’est la France de ces dérives « monstrueuses ».

 

Changer ne sera pas sans risques pour tout le monde. Pour les socialistes ce sera une coalition nouvelle et inconnue. Beaucoup au Parti Socialiste estiment que la stratégie de 1981 quand Georges Marchais faisait plus de 15% des voix est encore pertinente lorsque le PC s’approche de la barre des 5% et que l’extrême gauche refuse toute alliance. Pour instaurer une confiance nouvelle, les Socialistes auront besoin de croire que cette coalition nouvelle sera durable. Chez les Verts cela suppose de remettre en cause la stratégie à gauche qui pourtant n’a rien changé à ses scores mais lui a permis de participer au Gouvernement en 1997. Pour le Mouvement Démocrate cela suppose de composer une coalition avec la gauche après avoir rejeté l'alliance à droite. C'est possible tant qu'on ne revient pas au modèle de soumission qu'était devenu l'alliance RPR-UDF. Ces risques sont importants. Ils ne doivent pas être négligés, mais l’avenir de la France exige que chacun prenne ses responsabilités.

 

Une telle coalition pourra débarrasser une bonne fois pour toute un parti devenu sectaire de la scène politique nationale même en Haute Savoie. Les résultats des sénatoriales de 2008 montrent que lorsqu’une telle coalition se forme l’UMP n’est plus à l’abri dans aucun de ses bastions, même les plus imprenables.

 

Les Socialistes, les Verts et les Démocrates ont rendez-vous le 14 mars 2010 à 20H00. Ils connaissent le jour et l’heure de ce rendez vous… il reste encore à s’entendre sur le lieu. Pour cela, il faudra se parler avant.

 

 

 

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jeudi, 12 novembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (7)

Quelques certitudes sur le Mouvement Démocrate

Depuis une vingtaine d'année en France les électeurs tapent un grand coup de poing sur la table par intermittence : cohabitations, dissolution manquée, non au référendum sur le traité constitutionnel européen, élection surprise de Chirac en 1995, Le Pen au second tour en 2002, 20 région sur 22 au Parti Socialiste en 2004, score surprise d'Europe Ecologie en juin dernier... la gauche qui prendra inévitablement la majorité du Sénat en septembre 2011 pour la première fois dans l'histoire du Sénat... après avoir pris une majorité de département pour la première fois dans l'histoire de France. Notre démocratie est tellement malade que les Français s'expriment avec violence par intermittence lorsqu'une élection leur permet de s'exprimer.

Jamais élection française n'aura été aussi étrange que les élections régionales des 14 et 21 mars : Est-ce que le FN recueillera la confiance de 5% ou de 25% des Français dans ce qui pourrait être un vote miroire du vote anti minaret suisse ? Est-ce que l'UMP sera à 30% où dans le trou noir des 10% en raisons du grand écart de plus en plus difficile à tenir entre la droite républicaine et l'extrême droite ? Est-ce que les Verts renouvelleront-ils l'exploit d'Europe Ecologie où est-ce que les contradictions de fondamentales de valeurs entre les positions d'Europe Ecologie et le radicalisme vert deviendront-ils de plus en plus visibles - 20% ou 2% ? Est-ce que le Parti Socialiste saura construire sur le bilan honorable de sortants méconnus qui ont poursuivi les politiques précédentes où sera-t'il incapable de mobiliser un électorat durablement désenchantés par des querelles de personnes qui rendent visibles l'absence de valeurs communes 14% ou 25% ? L'extrême gauche divisée saura t'elle passer le cap des 5% des voix ou perdra t'elle définitivement ses élus régionaux et les financements correspondants ?

Le Mouvement Démocrate aussi est dans un nuage d'incertitude : saurons-nous montrer combien la méthode démocrate est nécessaire pour remettre sur pieds un pays en lambeau, trop divisé pour avancer ? Saurons-nous gagner la confiance de seulement 5% des électeurs ou de 25% ?

Jamais campagne n'a été aussi incertaine. A l'heure qu'il est il n'est d'ailleurs pas certain qu'il y ait campagne du tout. Les listes seront finalisée vers la fin du mois de janvier pour tous les partis; le temps de faire des photos et d'imprimer, le gros des documents n'arrivera que dans les deux semaines qui précéderont le vote.

Il y a en revanche plusieurs choses qui sont certaines au sujet du Mouvement Démocrate :

1) quoiqu'il arrive les élus du Mouvement Démocrate continueront à mettre en oeuvre la méthode démocrate qui consiste à écouter les gens, à travailler à l'élaboration de politique d'intérêt général avec tous les autres Conseillers régionaux. Nos positions ne seront jamais dictée ni par une idéologie périmée, ni par des notions de camp, mais bien par la réalité de la vie des Rhône-Alpins. Nous voterons des budgets et des délibérations quand ils seront bons... sans nous soucier de la notion de "camp" qui dictent trop d'attitudes politiques.

2) quoiqu'il arrive les élus du Mouvement Démocrate ne se compromettront jamais avec les idées d'extrême droite et d'extrême gauche qui prônent l'exclusion et la haine fondée sur la classe sociale ou les origines.

Voilà deux certitudes décisives alors que la haine et les notions de camps divisent dangereusement notre pays et le conduisent à la paralysie sur les problèmes urgents de déficits publics, de défis environnementaux ou de solidarité entre les générations.

Pour donner cette garantie aux électeurs nous devons pouvoir présenter des listes autonomes et indépendantes. Fondus dans des listes de rassemblement dès le premier tour, les centristes ralliés n'auraient pas plus voix au chapitre que des élus Nouveau Centre dans la majorité. Ils auraient le même succès que le Nouveau Centre qui s'est révélé incapable de faire valoir les deux sujets qui le différencie de l'UMP : la réduction des déficits et la proportionnelle.

Pour contribuer à une coalition les démocrates doivent apporter la confiance d'électeurs supplémentaires en apportant ses idées, sa méthode et ses valeurs à une équipe.

 

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jeudi, 21 janvier 2010 | Lien permanent

Budget cantonal : les limites du dumping fiscal ou l'impasse politique des libéraux genevois

Le modèle de développement de notre agglomération est une fuite en avant : nous attirons des milliers de nouveaux habitants par un dumping fiscal tel que nous n'avons plus les moyens de les accueillir. Aujourd'hui la facture de ce modèle de développement économique arrive : investissements en infrastructure de transport et de santé, coûts publics de sécurité et coûts sociaux liés à cet afflux de population nouvelle. Mais les recettes publiques sont insuffisantes pour couvrir les coûts de ce modèle de développement. Nous arrivons aux limites du modèle de dumping fiscal.

Certes les multinationales payent 576 millions de francs suisse.. soit un peu moins de 10% des recettes du canton. Mais ce modèle de développement génère des coûts publics d'investissement et de fonctionnement qui sont colossaux. Ce modèle de développement n'est possible que parce que le sytème d'imposition à la source permet au canton d'exporter au Genevois français ses coûts publics en gardant les recettes publiques des habitants supplémentaires qu'elle attire. L'exportation de la classe moyenne genevoise dans le Genevois français est un business très rentable : Les autorités cantonales font un bénéfice de près de 7000CHF/an sur l'imposition à la source des Genevois exilés. Une manne qui finance le dumping fiscale auprès des entreprises étrangères.

Les coûts publics générés dans le Genevois français par le modèle de croissance genevois sont multiples :

  • Surcoûts sociaux : il y a 50% de plus d'allocataires du RSA dans le Genevois français que dans d'autres territoires comparables. Comme partout, la richesse attire la pauvreté
  • Surcoûts de sécurité et de santé publique depuis que ce modèle de développement à faire de notre agglomération une plaque tournante du trafic de drogue, des cambriolages et des braquages.
  • Mais surtout surcoûts d'infrastructure alors que notre croissance démographique, deux fois plus forte que la croissance démographique mondiale, nous impose un rythme d'investissement que nos budgets publics ne peuvent plus assumer.
  • ... je ne parle même pas de la destructuration sociale d'un territoire dont les salariés n'ont plus les moyens de vivre et que les jeunes à leur tour sont contraints de quitter.

Mais voilà ! Le Genevois français a décidé d'envoyer la facture de ce modèle de développement à ceux qui l'ont décidé. Une facture qui dépasse de très loin la rétrocession d'un quart de l'imposition à la source. La facture arrive au moment précis où Genève constate l'impasse budgétaire de ce modèle.

Voilà plusieurs mois dans le débat public genevois, que les Libéraux soulignent que Genève n'a pas les moyens de réaliser les infrastructures de transport rendues nécessaires par cet afflux de population. Ils refusent ces transports que les Genevois exigent pour juste préserver ce qu'il reste de leur qualité de vie ! Les Libéraux n'ont pas conscience de l'impasse politique dans laquelle ils s'enferment : plus ils s'opposent au financement des projets de transport qu'exigent les Genevois, plus ils rendent indéfendable la baisse supplémentaire des taux d'imposition des entreprises qu'ils s'apprètent à présenter dans quelques mois.

Entre la croissance insoutenable et la récession, il faudra bien organiser la transition vers un modèle de croissance durable. Un modèle fondé sur l'innovation, la formation, la recherche. Un modèle qui soutient la création d'entreprises locales et leur développement plutôt que de les asphixier par une concurrence déloyale d'entreprises exonérées d'impôts. Un modèle qui vise à créer des emplois locaux plutôt qu'à noyer les chômeurs parmi des emplois internationaux. La transition sera dure et longue. L'agglomération genevoise a tous les atouts pour la réussir si elle l'anticipe plutôt que de la subir.

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jeudi, 07 mars 2013 | Lien permanent

Les 3 bonnes nouvelles de l'affaire Cahuzac

Le scandale de l'affaire Cahuzac apporte avec lui 3 bonnes nouvelles pour la France.

1) Les français sont de moins en moins tolérants avec ces dérives politico-financières :

Avant on avait des affaires de détournement de fonds publics (affaires Urba, affaires Tapie, affaires de Chantilly...), on avait des affaires de financement illégal de campagne et de partis politiques (rétrocommission sur la vente de frégate, financement occulte en cash des campagnes présidentielles...). Ces affaires portaient sur des millions d'euros, parfois des centaines de millions d'euros. Aujourd'hui, à juste titre, on crie au scandale pour une évasion fiscale de 600 000 euros qui aurait pu générer environ 15 000 euros de recettes supplémentaires annuelles pour l'Etat français. Enfin, les Français deviennent exigeants vis à vis de leurs élus : ils le deviennent dans des proportions jamais atteintes par le passé. Peut-être que nous ne tolérerons plus les Emmanuelli, les Balkany, les Juppé, les Tibéri condamnés pour des faits bien plus graves de détournement de fonds publics ou de fraudes électorales et aujourd'hui encore élus de la République ! Peut être que nous ne tolérerons plus les candidats aux présidentielles dont les campagnes sont financées par Omar Bongo et qui une fois élu annulent la dette du Gabon, pays exportateur de pétrole et ferment les yeux sur les dérives de cette dictature africaine.

Il faudrait que cette exigence de moralisation que l'UMP et le PS appellent soudainement de leur voeux emporte sur son passage le cumul des mandats temps plein, les gouvernements pléthoriques avec des cabinets pléthoriques, les parlements plethoriques avec des personnels pléthoriques. Cette exigence de moralité devrait aussi se traduire par la fin des conflits d'intérêts comme ces députés-avocats d'affaires. Pour formaliser cette exigence de moralité, je vous invite à signer l'appel lancé par François Bayrou pour un référendum sur une loi de moralisation de la vie publique que vous trouverez en cliquant ici.

 2) l'affaire Cahuzac prouve que l'entraide judiciaire franco-suisse fonctionne désormais mieux que le secret bancaire !

Jérôme Cahuzac a été contraint d'avouer des faits que l'entraide judiciaire franco-suisse allait dévoiler d'ici quelques semaines. Cette entraide fonctionne, trop lentement, de manière pas assez systématique : mais là encore le symbole est fort. L'aveu d'hier est encore une étape supplémentaire vers la disparition du secret bancaire suisse : une forme de complicité de fraude fiscale faite industrie nationale. L'oppobre publique qui s'abat sur le fautif donnera à réfléchir aux futurs candidats à l'évasion fiscal. La compromission de la classe politique française a longtemps été l'une des causes de la faiblesse des positions française sur les paradis fiscaux : des informations compromettantes étaient étonnament divulgués dans la presse dès qu'un parti ou un ministre devenait trop offensif sur le sujet. Avec l'Affaire Cahuzac les compromissions deviennent impossibles : les apprentis fraudeurs savent qu'ils seront pris, ils renonceront aux paradis fiscaux. Les moyens de pression des banquiers suisses sur les ministres français disparaitront d'ici quelques années. Les pouvoirs en place seront en meilleurs positions de défendre réellement l'intérêt général face aux intérêts particuliers des complices des fraudeurs.

3) Même des Socialistes estiment que le niveau des prélèvements obligatoires en France atteint des sommets insupportables :

L'affaire Cahuzac révèle qu'au sein même du parti socialiste, lorsque la question est abordée à titre personnel, le niveau de prélèvement obligatoire en France est jugé excessif. Comment les Socialistes pourraient ils encore exiger des Français un niveau de prélèvements obligatoires que même certains d'entre eux ne tolèrent plus. Oui, nous avons atteint la limite des déficits ET la limite des prélèvements obligatoires en France. La suite est forcément une baisse de la dépense publique. Une baisse qui ne se fera pas au détriment de la qualité du service publique, mais tout simplement par des décisions d'investissements plus raisonnables et moins clientélistes, par une suppression de tous les privilèges, par un discours d'honnêteté, par une rigueur de gestion, par une simplification administrative...

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mercredi, 03 avril 2013 | Lien permanent

Pour que chacun soit libre de croire à Saint-Julien-en-Genevois

La commune a aménagé une zone d'activité artisanale et industrielle au lieu dit Sous Combe. Deux parcelles ont été vendues au prix de 50 euros le mètre carré à deux entreprises locales. Une troisième parcelle est à vendre. Dès 2015, une fois les travaux réalisés, j'ai souhaité que l'opération d'aménagement soit bouclée le plus rapidement possible. La vente de la troisième parcelle a fait l'objet de nombreux courriers aux entreprises locales et d'annonces publicitaires dans la presse économique.

Trois offres ont été reçues. L'offre la plus sérieuse et la plus élevée émane de deux associations musulmanes qui souhaitent y ériger un bâtiment culturel et cultuel. Le prix proposé excède 100 euros le mètre carré. Les associations proposent d'acquérir la parcelle à son prix coûtant plutôt qu'à un prix préférentiel comme cela a été le cas à Bonneville ou à un prix symbolique pour un bail emphytéotique. Ce type de construction est spécifiquement autorisé par le règlement d'urbanisme qui prévoit habituellement que les activités d'intérêt collectif sont autorisées dans les zones d'activité. De nombreuses autres parcelles sont disponibles pour de l'activité économique à la technopole d'Archamps ou sur la future zone d'activité économique de Cervonnex.

L'offre est la plus élevée. Elle permet d'équilibrer le budget annexe. Le projet est conforme au PLU. Les acquéreurs sont sérieux. Rien ne fait obstacle à la vente de cette parcelle au plus offrant.

Pourtant, il ne s'agit pas seulement d'un enjeu d'urbanisme ou règlementaire. L'enjeu est bien plus essentiel. Il s'agit de la liberté de conscience en France. Peut-on être musulman en France au XXIème siècle ? Peut-on exercer librement sa foi ? Une association musulmane peut-elle acquérir librement une parcelle comme toute autre personne morale ? Je réponds clairement OUI à ces questions.

Bien sûr, il suffit de constater à quel point les projets de construction de lieu de culte musulman en France font l'objet de multiples recours pour mesurer les réticences de certains de nos concitoyens.

Ils craignent l'islam faute de n'en connaitre que des dérives par la plus sinistre des actualités. Il suffit pourtant de se rendre au lieu de prière qui existe à Saint Julien depuis plus de 10 ans pour se rendre compte que l'islam à Saint Julien ce sont des hommes et des femmes qui méditent, se recueillent et prient comme le font, à Saint Julien aussi, les adventistes le samedi et les catholiques le dimanche. Nous devrons faciliter la rencontre des uns et des autres pour mettre fin à ces craintes.

Certains craignent que les valeurs de l'islam soient incompatibles avec les valeurs de la République. D'autres pensaient la même chose des protestants lors de la révocation de l'édit de Nantes en 1685. Pourtant, la République a toujours su faire prévaloir ses règles, ses lois et ses valeurs à toutes les traditions confessionnelles.

Bien sûr la France change. Elle a toujours changé. Comme le monde, elle change de plus en plus rapidement. Mais en revanche, la République ne change pas. Elle garantit à chacun le droit de croire ou de ne pas croire. Elle garantit à chacun la liberté de conscience. Elle garantit à chacun le droit d'être traité de manière égale. Elle garantit que chacun sera traité de manière fraternelle. Que nous nous considérions tous comme les enfants d'Adam et Eve, que nous considérions qu'à la fin, nous serons tous dévorés par les mêmes vers, les uns à coté des autres au cimetière de Saint Julien, nous sommes de toute façon tous des enfants de la République. Saint-Juliennois, que vous soyez catholiques, protestants, juifs ou musulmans, que vous croyez ou que vous ne croyez pas, que vous ayez cru ou que vous croirez un jour, vous êtes nos frères, vous êtes nos sœurs, en la République.

Pour notre part, nous serons les garants de la laïcité. Une laïcité qui permet à chacun de croire ou de ne pas croire plutôt que d'interdire toute religion. Une laïcité qui veille à la neutralité des institutions publiques afin de veiller à ce qu'aucune confession ne dicte sa loi. Une laïcité qui veille à ce que chacun se voit garanti l'application de l'article premier de la déclaration des droits de l'homme : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits".

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mardi, 16 février 2016 | Lien permanent | Commentaires (7)

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