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Les Français entre colère et résignation

Dans toutes les campagnes il y a toujours un peu de colère qui s'exprime. Il est habituel d'être pris à parti "on ne vous voit que pendant les campagnes"... "Et oui, Monsieur, désolé, les quelques personnes qui s'engagent encore au service du pays ne peuvent pas être à la fois à leur boulot et bénévolement sur tous les marchés de Haute Savoie pendant leurs temps libre."

Mais jamais je n'ai vu autant de violence dans les propos. A la fois autant de colère et autant de renonciation à changer la France. "Ca fait 30 ans que ca dure". "Tous les mêmes". "Ils touchent leurs indémnités et nous ont trime 7 jours sur 7". "Vous êtes tous pourris".

L'UMP Sarkoziste a profondément déçue. Les scandales du Chef de l'Etat, le train de vie de l'Etat et surtout le Gouvernement de communication ne laisse plus personne dupe. Les déficits publics. Les aides aux banques. Les nominations...

Le Parti Socialiste ne convainc pas plus. Personne n'est dupe sur le fait que le Parti Socialiste issu du Congrès de Reims pourra faire quoique ce soit pour améliorer la situation de la France... même le parti socialiste lui même a supprimé le point et la rose de ses documents de campagne.

Les gens ce matin s'en prenaient aussi aux médias : "ils nous parlent des affaires peoples ou de qui veut se présenter.. plutôt que de nous parler des problèmes de logements ou d'emploi, des taxes toujours plus chères qu'on paye ou de savoir à quelle sauce on va être mangé pour nos retraites."

Je me prends tout ça dans la tête ce matin sur le marché. Les UMP et les PS eux continuent de faire campagne dans des salles municipales avec des audiences de militants convaincus qui ne posent pas une seule question qui dérange. Plus personne n'est dupe de ce théâtre d'ombre qu'est devenue la politique française. Ces élus là, ne peuvent plus aller sur les marchés. Si moi simple citoyen, conseiller municipal bénévole je me fais engueuler, je ne doute pas que Jean-Claude Carle (UMP) ou Jean-Michel Thénard (PS) recevraient des tomates dans la tête s'ils pointaient leur nez sur un marché. Les réunions publiques de militants sont innefficaces... mais beaucoup plus sûres.

Alors patiemment on explique à nouveau qu'il est peut être temps de changer de génération. Qu'il faut des élus régionaux qui ont un métier qui leur permette de s'exprimer librement car ils ne dépendent pas financièrement d'un parti, plutôt que d'avoir des professionnels du cumul des mandats et de l'absentéïsme qui va avec. Qu'il faut aider l'innovation pour développer de nouvelles filières d'emploi en Haute Savoie. Qu'il faut mieux orienter les jeunes vers les métiers qui ont des déboucher. Qu'il faut poursuivre le développement des Train Express Régionaux mais aussi du covoiturage. Patiemment et avec détermination on continue de convaincre ce qu'il reste de citoyens qui croient en l'avenir de la France. On redonne espoir par l'exemple.

 

 

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dimanche, 28 février 2010 | Lien permanent

Entretien avec Fabienne Faure

fabienne-faure-logo.jpgVous trouverez ci-dessous le texte d'une interview de Fabienne Faure, candidate MODEM aux élections européennes parue hier dans Le Temps.

«La France doit payer davantage pour l’agglomération»
Christian Lecomte

Interview de Fabienne Faure, conseillère régionale et élue de Ferney-Voltaire, candidate aux élections européennes sur la liste du MoDem
Le département de l’Ain pourrait le 7 juin, date des élections européennes, compter l’un des siens sur les bancs du parlement de Strasbourg. Fabienne Faure, conseillère régionale et élue de Ferney-Voltaire (Pays de Gex) est en effet numéro deux sur la liste du Mouvement Démocrate (MoDem) et semble donc éligible.

Entretien.

Le Temps. Comment abordez-vous ce scrutin?

Fabienne Faure: Avec confiance en travaillant sur le terrain. Avec Jean-Luc Benhamias le député européen sortant qui est notre tête de liste, nous parcourons la circonscription sud-est qui est très vaste puisqu’elle va de Bourg en Bresse dans l’Ain à Bonifacio en Corse. Tous nos colistiers sont également mobilisés. Pour avoir trois élus, il nous faudra atteindre les 17%, cela paraît possible, c’est le score de François Bayrou (ndlr: président du MoDem) à la dernière élection présidentielle.


– Vous soutenez le projet d’une région franco-valdo-genevoise. En serez-vous en quelque sorte la porte-parole si vous siégez à Strasbourg?
– Je ressens un lien fort avec le territoire dont je suis élue. C’est pourquoi je souhaite continuer à travailler – et pourquoi pas au Parlement européen – pour faire entrer dans la réalité quotidienne l’idéal d’une agglomération transfrontalière au service de tous ses habitants. Il me semble à ce sujet pertinent de demander davantage de financements aux autorités nationales pour permettre la mise en œuvre, sur ce territoire à enjeux, d’aménagements structurants. Pour autant nous devons ne pas nous contenter de raisonner seulement en termes de transports mais avoir la vision d’un développement équilibré de nos territoires. On peut se référer au programme européen Interreg dont les axes visent la mobilité mais aussi l’environnement et l’accès à des services de qualité.


– Plaideriez-vous au Parlement européen pour un effort de la Suisse en matière fiscale, allant jusqu’à la remise en cause du secret bancaire?
– Il ne s’agit pas de pointer du doigt l’un ou l’autre pays membre ou pas encore… de l’Union européenne. L’Europe elle-même devrait être exemplaire et initiatrice d’un mouvement d’ensemble allant vers plus de transparence. La France et l’Allemagne, pour ne citer qu’elles, seraient bien inspirées d’inciter leurs banques à fermer leurs filiales dans les différents paradis fiscaux. La levée du secret bancaire ne règle en réalité qu’une partie du problème. Les questions sont plutôt celles de la lutte contre l’anonymat des détenteurs des sociétés d’une part et d’autre part celles de l’échange automatique des données bancaires qui bien que refusé pour le moment par les autorités helvétiques ne manquera pas de revenir à l’ordre du jour dans le cadre d’une lutte efficace et concrète contre la fraude et l’évasion fiscale.

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mercredi, 15 avril 2009 | Lien permanent

2 fois plus de frontaliers passent par Annemasse que par Saint Julien

Les requérants contre le projet de métro régional transfrontalier CEVA prétendent qu'une minorité de frontaliers seraient intéressé par l'offre du CEVA. Aveuglés par leurs intérêts personnels d'habitants de Champel, ils inventent des chiffres.

Ils prennent prétexte du traffic sur la douane de Bardonnex. Ils sont sans doute un peu trop éloignés de la réalité du Genevois franco suisse. Ils ne savent pas qu'une grande partie du traffic de Bardonnex est précisément en provenance d'Annemasse. Un détour qui pollue l'ensemble de notre agglomération faute de modes de transports en commun transfrontaliers.

Pourtant les chiffres sont têtus. Ils sont publics et disponibles à l'adresse suivante :

http://www.ge.ch/statistique/tel/domaines/03/03_05/T_03_0...

Ces chiffres indiquent qu'il y a 14 635 frontaliers recensés dans l'agglomération d'Annemasse. L'ensemble des communes de l'agglomération d'Annemasse sont reliés à la gare du CEVA par un réseau de bus déjà performant et qui le sera encore plus lorsqu'il s'agira de déservir un métro régional. Il y en a encore  9348 qui résident dans le Chablais, relié à la gare d'Annemasse par une ligne de chemin de fer qui dessert tout le bas Chablais. Soit déjà 23983 personnes susceptibles d'utiliser le CEVA. IL y a encore 10 000 frontaliers qui résident dans la vallée verte, la vallée de l'Arve, les cantons de La Roche sur Foron, Reignier et Thorens qui sont susceptible d'utiliser le CEVA à terme lorsque les phases suivantes seront réalisées.

Les requérants prétendent qu'il y a une alternative dans un très hypothétique barreau sud qui déservirait le bas salève. Ce projet n'existe pas. Il n'est pas évalué. Il devra s'arrêter à la frontière puisqu'aucun élu français crédible ne le soutient. Ce n'est pas un projet c'est une simple diversion électorale pour ne pas aborder le sujet de l'urgence du besoin d'un transport régional. Mais faisons semblant un instant d'y croire. Il y a 7173 frontaliers sur le canton de Saint Julien et 5290 sur le bassin Annécien. 1700 en provenance du canton de Cruseilles et encore un millier en provenance des Frangy et Seyssel.

Au total ce sont près de 35000 frontaliers qui doivent transiter par Annemasse contre seulement 15 336 qui doivent transiter par Saint Julien.

Ces chiffres sont à revoir à la hausse car ils sous estiment les toujours plus nombreux citoyens helvétiques résidant dans le Genevois français faute de logements à Genève. L'an dernier seulement 1188 logements ont été mis sur le marché alors que la population du canton augmentait de 4598 personnes. D'autres statistiques cantonales montrent que plus de 3000 genevois vont habiter dans le Genevois français chaque année faute de logement abordable : l'équivalent d'une nouvelle commune de Gaillard en plus tous les 4 ans. Autant de personnes en plus à transporter.

Le "barreau sud", cette chimère des opposants au CEVA, pourrait sembler attractif pour les habitants de Saint Julien. A Saint Julien comme dans tout le Genevois franco suisse nous avons besoin de pouvoir à nouveau circuler, nous avons besoin de respirer. Pour cela nous avons besoin de transports en commun régionaux transfrontaliers efficaces. Cela commence par Annemasse avec le CEVA. Cela se poursuivra ensuite par des liaisons vers Saint Julien qui font partie du projet d'agglomération.

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mardi, 18 août 2009 | Lien permanent

Fulvio Pelli candidat au Conseil Fédéral.. ou la fin du modèle politique Suisse

Rompant avec les traditions suisses, Fulvio Pelli, Président du Parti Radical Suisse est candidat au renouvellement parti du Conseil Fédéral du 16 septembre.

Dans les institutions suisses, la fonction de chef de parti et celle de Conseiller Fédéral sont des fonctions historiquement antinomiques. Dans la plupart des pays européens au contraire ce sont les chefs de parti qui accèdent aux responsabilités. Au Royaume Uni c'est même une condition requise : le Premier Ministre est le chef du parti majoritaire.

Dans tous les pays, le chef de parti est une personne partisane. Une grande gueule médiatique qui fait parler d'elle et de son parti. Un brin polémiste. Sa mission est d'accroitre l'influence de son parti en améliorant ses résultats électoraux au détriment des autres.

Le Conseiller fédéral, lui aussi représente son parti, mais il a une fonction diamétralement opposée : il doit oeuvrer au consensus avec les représentants des autres partis. Un grand Conseiller fédéral est un travailleur, qui écoute des avis divergents. Il est imaginatif et doit savoir resté humble. Il doit resté discret car personne ne peut s'arroger le mérite d'un résultat consensuel sous peine de détruire ce consensus.

Dans les institutions helvétiques, les qualités requises pour faire un grand chef de parti sont à peu près les qualités opposées de celles requises pour faire un grand Conseiller fédéral.

Dans l'histoire helvétique il était très rare que les Conseillers fédéraux soient désignés parmi les chefs de parti. Le mode d'élection par le Parlement où aucun parti n'est majoritaire et ne peut l'être seul, éliminait d'office les chefs de parti pour des profils plus consensuels.

Cela a changé en 2003 avec la candidature au Conseil fédéral de Christoph Blocher, leader de l'UDC. Pour rééquilibrer l'influence partisane au sein de l'exécutif, cette candidature a appelé celle de Doris Leutard. Puis sous une forme proche les nouvelles candidatures combinées de Christoph Blocher et Ueli Maurer.

En acceptant la candidature de Christoph Blocher, d'Ueli Maurer et de Doris Leutard, le Parlement Suisse a fait trois pas vers un Conseil fédéral partisan. En rejetant la nouvelle candidature de Blocher il a fait un pas en arrière.

Une élection de Fluvio Pelli (radical) au Conseil Fédéral appelerait nécessairement tôt ou tard une candidature de Christophe Darbellay puis d'un responsable alémanique du Parti Socialiste Suisse. Question d'équilibre partisan au sein du Conseil Fédéral.

Le mandat de Christoph Blocher a montré ce que pouvait être un Conseil Fédéral composé de chefs de partis : une moindre solidarité gouvernementale qui pourrait virer à la cacophonie en tant de crise, des fuites organisées à des fins politiques, des initiatives et des référendums à répétition qui conduisent au blocage ou au retard.

La loi de la majorité devrait alors mettre fin à une telle cacophonie (comme pour le renvoi de Christoph Blocher). Le Conseil Fédéral serait alors composé selon une majorité arbitrée par le PDC.

Le problème c'est que le système majoritaire et la démocratie directe sont incompatibles. Ils conduisent au blocage des institutions. C'est ce qui avait conduit à l'élaboration de la formule magique.

Pour sortir de ce blocage là, la Suisse devra alors soit trouver une nouvelle formule magique, soit appliquer la loi majoritaire à ses institutions et renoncer à la démocratie directe.

A moins que l'Assemblée fédérale ne hausse un peu le ton et rappelle que c'est à elle que les institutions helvétiques ont confié la responsabilité de composer le Conseil Fédéral... et pas aux partis. Elle choisira alors un candidat moins partisan que Fulvio Pelli.

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mardi, 11 août 2009 | Lien permanent

Pour la protection des parquets cirés de Champel

Mon nom est Hubert de Champel. Je m’oppose à la réalisation du CEVA : une station de métro en plein Champel, vous n’y pensez pas. Mes parquets cirés !!!

 

J’ai dû passer sous silence l’argument de mes parquets cirés. Avec mes amis de Champel, nous avons jugé que l’argument du coût serait plus efficace pour convaincre les électeurs du canton de Genève. 2 milliards de Francs dont 513 millions à la charge du canton. Heureusement, peu de Genevois savent que l’investissement sera payé par les impôts payés par les frontaliers au canton en seulement 25 semaines. Mais c’est un montant important quand même, n’est-ce pas ?

 

Avec mes amis de Champel, on est sûr que notre chiffre de 2 milliards va faire peur à toutes les personnes âgées qui ne manquent jamais une votation. On espère bien que les jeunes Genevois voteront aussi peu que d’habitude.

 

Je suis un pro des relations publiques, alors avec mes amis de Champel nous avons eu une autre idée : faire diversion. Nous proposons « le barreau sud ». Une liaison vers la ligne de train du Salève. Un projet qui a le mérite de ne pas exister. C’est comme pour la traversée de la rade : il suffit de parler d’un tunnel quand on propose un pont et réciproquement pour que 30 ans plus tard il n’y ait toujours rien. Notre barreau sud remettrait aux calendes Franco-Valdo-Genevoises toute résolution des embouteillages à Genève et priverait le canton de l’enveloppe fédérale et des financements français. Tout le monde bloqué dans des embouteillages à respirer des gaz d’échappement et mon parquet de Champel préservé des vibrations : le bonheur !

 

J’ai peur aussi de tous ces frontaliers. Depuis que j’ai des plaques à induction je n’ai plus de marmite sous la main. Ils ne sont pas comme nous. Ils me font peur.

 

Peu m’importe que tout le canton soit paralysé dans les transports et qu’il faut des transports en commun rapide… JE NE VEUX PAS DE CEVA chez moi.

 

Peu m’importe que les bouchons perpétuels coûtent une fortune à l’économie genevoise, détruise la qualité de vie de centaine de milliers de Genevois et prive des personnes d’emploi. JE NE VEUX PAS DE CEVA chez moi. A Champel moi j’ai mon 4x4, j’ai pas besoin d’un métro.

 

L’hôpital cantonal est tout près de chez moi. C’est bien. Pouvoir faire des visites à l’hôpital rapidement doit être un privilège réservé aux habitants de Champel. Les infirmières et les médecins peuvent bien venir en vélo d’Annemasse.

 

Après tout tant pis pour les 3000 Genevois qui quittent le canton chaque année pour s’installer en France voisine. Une nouvelle ville de Saint Julien tous les 4 ans. C’est grâce à nous. Mes amis et moi on s’oppose à toute construction de nouveau logement. Tant pis pour eux… s’ils n’ont pas les moyens de vivre à Genève, ils doivent en assumer les conséquences et se taper les bouchons. J’ai travaillé dur pour gagner ma vie et vivre à Champel moi, Monsieur.

 

Moi je défends mon parquet ! Si on réunit tous les râleurs… on va bien réussir à conserver les embouteillages pour tout le monde et mon parquet verni. JE NE VEUX PAS DE CEVA chez moi.

 

 

 

NDR : 8 initiants sur 19 du comité référendaire anti CEVA résident à Champel !

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mardi, 11 août 2009 | Lien permanent | Commentaires (2)

Pour le renouvellement des accords billatéraux

Les Suisses voteront le 8 février prochain pour confirmer ou non les accords billatéraux avec l'Europe et sa conséquence logique : l'extension aux nouveaux pays membres de l'Union que sont la Roumanie et la Bulgarie.

Suite au refus de justesse du peuple Suisse de s'engager vers une adhésion il y a près de 20 ans maintenant, les relations entre l'Union Européenne et la Suisse se construisent par la voie d'accords billatéraux. Ces accords sont nécessaires pour organiser le commerce, les échanges culturels et scientifiques. Dans un monde aussi interdépendant que le nôtre il serait stupide que des voisins ne collaborent pas de manière constructive. C'est pourtant ce type d'autarcie que recommande les opposants.

L'acceptation de ces accords permettra de poursuivre la collaboration entre l'Union Européenne et la Suisse. C'est nécessaire.

Un rejet de ces accords ouvrirait une période d'incertitude et d'instabilité qui nuirait à l'emploi et au développement équilibré de notre région. Il marquerait la fin de la voie billatérale. A terme il contraindrait la Suisse à choisir entre l'autarcie et l'adhésion.

Les opposants sont incohérents avec eux mêmes puisqu'ils s'opposent aujourd'hui à la voie billatérale qu'ils ont pourtant souhaité. La voie billatérales a des avantages et des inconvénients pour la Suisse. L'un de ces inconvénients étant que la Suisse n'a pas de droit de vote dans les décisions Européennes. Il est incohérent pour les opposants d'avoir recommandé la voie billatérale au peuple, mais aujourd'hui d'en refuser la conséquence : la confédération n'a pas son mot à dire sur l'adhésion de nouveau pays.

Les accords billatéraux ont été conclus dans une période ou l'Union Européenne souhaitait l'adhésion de la Suisse. Ou l'Union n'était composé que de 15 membres. Aujourd'hui l'Union compte 27 pays membres et n'est pas dans le même état d'esprit vis à vis de la Suisse. Une renégociation des accords billatéraux ne se présenterait pas sous les meilleurs hospices pour la Suisse.

Un NON le 8 février me semble souhaitable pour l'Union Européenne car elle abolirait des accords billatéraux qui sont plus favorables à la Suisse qu'à l'Union. Par la crise des relations UE-Suisse qu'un NON créerait, il réouvrirait inévitablement à terme le débat de l'adhésion de la Suisse à l'Union. Débat qui s'ouvrirait très favorablement puisque la voie bilatérale aura prouvé son échec.

Cependant, à court terme et dans le contexte incertain actuel, il me semble que le OUI est plus sûr pour le développement équilibré de notre région.

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lundi, 19 janvier 2009 | Lien permanent

Diversité et représentativité

Dans les instances de délibérations (Assemblée nationale, régionales, déparmentales ou municipales) la diversité et la réprésentativité sont des facteurs clefs d'efficacité. Elles permettent de prendre en compte tous les points de vue pour mieux servir l'intérêt général. La diversité et la réprésentativité sont mises à mal par de nombreux facteurs : disponibilité qui exclut des catégories de population, mode de scrutin qui privilégie des profils standards aux détriments de la réprésentativité, moyens financiers etc etc...

 Le résultat c'est que nos assemblées ne sont plus du tout diverses et représentatives : on y trouve en très grand nombre des hommes, blancs, papy boomers, lorsqu'ils sont de droite ils très sont souvent médecins, avocat ou de profession libérale et lorsqu'ils sont de gauche ils sont souvent enseignant ou agent du service public. On trouve peu de diversité de profils. Nos institutions gagneront en efficacité lorsqu'elles seront plus représentatives. C'est ce que nous avons contribué à faire avec la liste que nous avons présenté aux municipales qui apporte un peu de diversité au Conseil par l'âge et par les professions.

La municipalité a pris une excellente initiative en permettant aux Conseillers Municipaux qui ont des personnes à charge de pouvoir être remboursé des frais de garde rendus nécessaire par leur participation à la vie de la commune. Cela aidera à préserver cette petite victoire de la diversité et de la représentativité.

Pourtant de nombreuses réunions d'élus ont lieu en journée. Je me suis rendu la semaine dernière à une réunion un vendredi matin à Rumilly pour l'Assemblée Générale de l'Etablissement Public Foncier de Haute Savoie. Vu l'heure, seuls les élus retraités et inactifs -et quelques actifs qui ont la maitrise de leur emploi du temps- pouvaient participer à une réunion à cette heure là. Le résulat c'est que les 75% d'habitants actifs ne sont pas représentés à ces réunions. Ce sont pourtant eux qui sont les premiers concernés par les réserves foncières. Par des biais comme ceux-ci nous déclinons petit à petit vers une inactivocratie où seuls les inactifs peuvent participer à la prise de décision publique mais dont sont exclus les actifs qu'ils travaillent dans le public ou le privé.

Plus proche de Saint Julien, les réunions de la commission d'appel d'offre ont elles lieu le mercredi à 16H30. Celà permet aux agents de l'Etat de pouvoir y participer durant leurs heures de travail.... mais menace grandement l'emploi des élus bénévoles en activité professionnelle. Les contraintes des élus bénévoles doivent primer pour préserver la représentativité. En démocratie le seul souverain c'est le peuple et pas les agents de l'Etat. Il est facile pour la municipalité de se priver de tout contrôle de la minorité sur les appels d'offre, il suffit de planifier les réunions en pleine journée. Des élus bénévoles et actifs comme ils doivent l'être ne pourraient pas se rendre systématiquement à ces réunions en risquant à terme de perdre leur emploi. Nous ne pourrions ainsi plus garantir aux Saint Juliennois la régularité des appels d'offre de la municipalité.

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lundi, 30 juin 2008 | Lien permanent

Ces détails qui changent le quotidien des Saint Juliennois

Les Saint Juliennois que je rencontre, me parlent de leurs soucis quotidiens. Cet inventaire à la Prévert illustre le besoin d'écoute. Les problèmes de stationnement et de sécurité en face de la Panière, les bancs trop bas qui empèchent les personnes âgées de se relever, le quartier de François Buloz qui est plongé dans l'obscurité dès la nuit tombée, les poubelles de recyclage qui sont installées juste devant les fenêtres de certains habitants de l'Atrium, une vieille et belle fontaine laissée à l'abandon, un trottoir qui manque ici, un passage trop étroit pour les poussettes là, des bancs qui font face à un carrefour et tournent le dos à un jardin, le nettoyage approximatif des salles de sport, une courbe de voirie qui rend difficile la circulation des camions de livraison d'Intermarché le matin. Ces milles petites frustrations quotidiennes qui pourraient si facilement être évitées avec plus d'écoute de la part des élus. Nous faisons la synthèse de tous ces besoins pour déterminer les priorités municipales mais lorsque ces priorités seront établies il sera encore possible de répondre facilement à beaucoup de ces attentes.

Mes contraintes professionnelles dans le privé me laissent aujourd'hui moins de temps qu'à d'autres candidats. Ce temps je choisis de le consacrer à aller à la rencontre des habitants. En particulier ceux qui n'ont pas la possibilité ou le temps de participer à la vie locale. Je crois qu'il est plus utile pour la commune d'aller à la rencontre des habitants et de prendre le temps de les écouter plutôt que d'aller se montrer à des manifestations publiques sans écouter qui que ce soit.

Au niveau national, la réforme de la carte judiciaire est un exemple de ce besoin d'écoute. Sur le principe, il me semble qu'effectivement il est sage que la justice française ait peut être un peu moins de tribunaux et beaucoup plus de juges et d'ordinateurs. Il vaut mieux une justice plus rapide au Tribunal d'Instance même si c'est à Annemasse plutôt qu'à Saint Julien. Mais la méthode autoritaire et sans écoute conduit à des erreurs grossières. Ici c'est un tribunal flambant neuf qu'on abandonne pour déménager dans une autre ville où il faudra en reconstruire un autre. Là c'est un tribunal qui est déplacé vers une ville qui se trouve à plus de deux heures de route. J'espère que cette nécessaire écoute aura lieu.

Il est temps de changer la pratique du pouvoir en France : il y a le pouvoir, gonflé par l'assurance d'idéologies toutes faites qui décide de tout de manière autoritaire, et  il nous faut un pouvoir démocrate qui se met au service des habitants en les écoutant, en élaborant une synthèse des besoins et en déterminant des priorités d'actions politiques sur la base de valeurs plutôt que d'idéologies.

 

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vendredi, 30 novembre 2007 | Lien permanent | Commentaires (4)

L'heure du bilan

81dc6ec423eb8fb08511b5c57c61a733.jpgVous trouverez en lien la profession de foi de Jean Michel Thénard lors des élections de 2001. On y trouve les promesses suivantes :

Profession de foi Thénard 2001.jpg

1) maîtrise de l'urbanisme - le résultat a été une accélération de l'urbanisation depuis 2001. Lors du précédent mandat il y avait en moyenne 135 habitants supplémentaires par an, il y en a eu 195 par an depuis les précédentes élections.

2) Une vraie salle de spectacle : elle n'est pas là.

3) L'ouverture active sur la communauté de commune du genevois : 5 des 11 délégués de Saint Julien ont été systématiquement absents à la communauté de communes et certains se présentent à nouveau cette année. Quant à l'ouverture vers Genève elle se traduit par une méconnaissance des élus genevois qui a empêché la municipalité d’influencer nos voisins.

4) le tramway a Saint Julien sera probablement à nouveau dans les promesses du maire sortant pour 2015 ou 2020, c'est à dire après le prochain mandat.

5) l'écoute : elle s'est concrétisée par des réunions de concertation qui étaient davantage des réunions d'information. On n'a rarement vu un projet municipal changer vraiment suite à une réunion dite de concertation.

6) la piscine a Saint Julien : elle sera probablement à nouveau dans les promesses du maire sortant cette année.

7) un marché du logement accessible : le maire ne contrôle pas le marché de l'immobilier mais il aurait pu placer nos voisins genevois face à leurs responsabilités alors que chaque année pres de 3000 Genevois quittent le canton pour s'installer dans le Genevois français faute de logements.

8) une ville plus vivante : dont acte. Une réussite incontestable de l’adjointe à la culture, Mercedes Brawand, mais c'est maigre comme bilan.

9) la gestion paternaliste : en apportant près de 1,7 millions d'euros supplémentaires de recettes municipales annuelles par l'intermédiaire du casino c'est elle qui a rendu possible le financement d'une ville plus vivante, seul élément du bilan de l’équipe élue en 2001. Nous avons souhaité être plus prudents dans nos promesses pour éviter de contribuer à la désillusion des électeurs. Nous avons concentré nos priorités sur trois domaines : l’urbanisation, la circulation et la petite enfance. Mais surtout Mieux Vivre à Saint Julien s'engage à organiser des réunions publiques annuelles de compte rendu de mandat pour vous tenir informé de l'évolution des projets et vous rendre des comptes.

 

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jeudi, 07 février 2008 | Lien permanent | Commentaires (4)

St Julien en Genevois renonce à augmenter les impôts

Le Conseil Municipal était convoqué à 19h. Comme souvent il a fallu attendre 19H15 pour que la majorité municipale réunisse les 17 conseillers sur 25 nécessaires au quorum.

Après une nouvelle "déclaration solenelle" condamnant les soi-disant "attaques personnelles à son encontre", et les méthodes de concertation avec les habitants sur de simples "projets" pas encore délibérés, le Maire annonce que la proposition d'augmentation des taux d'imposition est retirée de l'ordre du jour ! Le Maire nous reproche d'avoir mis la commune à feu et à sang... pour avoir simplement informé les habitants d'une proposition d'augmentation des impôts officiellement à l'ordre du jour du Conseil Municipal. Curieuse conception de la démocratie.

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à cette mobilisation en signant ou en faisant signé la pétition ou encore en diffusant l'information aux habitants. Cette mobilisation fera date. Je suis convaincu qu'elle inspirera de nombreuses majorités et minorités de notre département qui veillerons à ne recourir aux augmentations d'impôts que lorsque c'est strictement nécessaire et après un travail approfondi de concertation.

Le budget est extrêmement prudent sur les recettes : tous les postes de recettes sont estimés à la baisse. On pourrait applaudir à une telle prudence si on la retrouvait dans les dépenses, mais au contraire les dépenses sont en hausse voir en forte hausse comme l'augmentation des frais de personnel de +8,7%. Nous nous abstenons sur le budget.

Nous passons en revue une délibération proposant une augmentation des crédits pour la construction de la maison intergénérationelle : la facture totale augmente de 8 à 9 millions sans aucune explication. Nous attendons la présentation de la délibération, toujours aucune explication. Nous demandons d'où vient une telle augmentation. Le Maire se retourne vers les services pour demander d'où celà vient ! Nous manquons de tomber de notre chaise ! Le Maire est incapable d'expliquer par lui même en détail d'où provient cette dérive. Il tente quelques arguments puis renonce et reporte la délibération au prochain Conseil Municipal.

Nous abordons ensuite la proposition de subvention aux associations. Dans la délibération proposée, nous relevons de fortes incohérences et des baisses de subventions de plus de 25% pour le foot, l'athlé, le basket ou le vélo club notamment. Il y avait une erreur de copier-coller dans la délibération proposée. Suite à notre intervention la délibération est corrigée en séance.

Plusieurs postes sont créés : un poste de chargé de la commande publique pour passer les marchés publics, un poste pour la gestion du courrier (peut être que le Maire va désormais pouvoir répondre aux pétitions qu'il recoit de tous les quartiers de la ville), un poste de conseiller en économie sociale et familiale et la transformation d'un poste de technicien développement durable en technicien bâtiment.

Une proposition de convention avec Guitare en Scène est soumise au vote. Deux adjointes remarquent que des demandes de modification à la délibération n'ont pas été prises en compte. Elles demandent une modification de la convention en séance. Le Maire refuse et met aux voix : 3 abstentions.

Un conseil municipal bien laborieux !

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vendredi, 22 mars 2013 | Lien permanent

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