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Le facteur « Michel » de la faible diversité des élus

Les statisticiens ont beaucoup appris sur ce que les informations personnelles peuvent apprendre sur un groupe. Ainsi par exemple la géolocalisation donne des indications sur le niveau social d’un groupe. A Saint Julien en Genevois, les Cyclades forment un quartier plus aisé que le Saint Georges.

De la même manière les prénoms donnent des indications sur les individus qui les portent. Le prénom donne une indication de probabilité du sexe, de la génération – Gilbert, Geneviève et Bernadette sont des prénoms plus courants au début du XXème siècle qu’aujourd’hui-, sur les origines régionales et culturelles et aussi sur le milieu social – Edouard et Kevin sont des prénoms différemment utilisés selon les milieux sociaux.

L’utilisation de ces indicateurs est très contestable au niveau individuel. Mais l’étude de la diversité des prénoms dans un groupe donne des indications sur la diversité de ce groupe en termes de sexe, de provenance, d’âge et de milieu social.

Il n’y a aucun Ali, aucune Elodie, ni aucune Céline ni à l’Assemblée nationale, ni au Conseil Régional de Rhône Alpes, ni au Sénat, ni parmi les 874 conseillers municipaux de la circonscription du Genevois Haut Savoyard (ceux du mandat précédent). Il y a en revanche foison de Bernard, de Francois, d’Alain et de Michel. Michel est de loin le prénom le plus courant à l’Assemblée nationale. Jean-Pierre au Sénat. Ces deux prénoms ont atteint leur pic de popularité lors des naissances de 1947. A en juger par les 6600 personnes qui composent la liste électorale de Saint Julien en Genevois, Jean, Catherine, Marie et Philippe sont les prénoms les plus courants parmi les électeurs. Ce sont des prénoms qui sont communs à de multiples générations.

Les Michels représentent 5% des députés, 4% des sénateurs et 3% des conseillers municipaux, mais ne représentent en revanche que 2% des conseillers régionaux de Rhône Alpes et 1% des électeurs de Saint Julien.

Un indicateur de la diversité d’un groupe est la proportion de personnes qui ont des prénoms différents dans des échantillons pris au hasard de tailles similaires.

Sur un échantillon pris au hasard de 155 personnes de ma commune, 77% ont des prénoms différents. Ils sont 73% parmi les Conseillers Regionaux de Rhône Alpes. Mais ils ne sont que 61% parmi les Conseillers Municipaux, 60% parmi les députés et 57% parmi les Sénateurs. Voilà des indicateurs de la faible diversité des assemblée prétenduement représentatives.

S’il n’est pas très surprenant de constater que l’Assemblée nationale et le Sénat sont les deux institutions les moins représentatives de la diversité, il est plus surprenant de constater que les Conseils Munipaux sont eux aussi très peu diversifiés. La parité est peu respectée dans la plupart des communes. 9 Conseillers Municipaux sur 10 appartiennent à la moitié des Français de plus de 40 ans. Le Conseil Régional est l’institution la plus diversifiée grâce notamment à la loi sur la parité sur ce scrutin de liste.

La loi sur la parité, tant décriée par certain, a crée de très grands problèmes lors de la composition des listes aux municipales dans les communes de plus de 3500 habitants. Certaines listes n’ont pas pu déposer de candidatures faute de parité. Même des Maires sortant n’ont bouclé leur liste qu’à quelques jours de la clôture officielle. Pourtant, à Saint Julien, les hommes qui étaient les premiers à se porter candidats ont un taux de présence de 58% aux commissions municipales contre 75% pour les femmes.

La diversité d’une assemblée lui apporte un débat plus riche et une meilleure connaissance de la vie quotidienne des habitants.

La faiblesse de la représentation des femmes parmi les Maires, Conseillers Généraux, Députés et Sénateurs –de l’ordre de 1 sur 10- a montré qu’en France, seule la loi peu venir à bout des conservatismes sociaux en tout genre qui font obstacle à la diversité. Une représentation diversifiée des générations, des professions et des origines culturelles est une exigence démocratique pour des lois plus légitimes et plus pertinentes. Comme pour la parité, il faudra l’imposer par la loi si ces mêmes conservatismes privent la représentation nationale de la nécessaire diversité.

Ces conservatismes sociaux sont nombreux : mobilisation faible et occasionnelle des jeunes électeurs, mobilité municipales des jeunes électeurs qui complique leur participation aux scrutins, juvenophobie d’une partie de l’électorat, hypocrisie des partis qui présentent leurs candidats jeunes et d’origine étrangère dans les zones dans lesquelles ils sont le moins implanté. L’un de ces conservatismes sociaux c’est l’intégration de ces discriminations par les partis dans les choix de leurs candidats. Il est révélateur de constater que la Haute Savoie est l’un des départements où le Parti Socialiste fait ces plus mauvais score et c’est l’un des très rares départements dans lequel le PS n’a présenté aucun homme blanc de 60 ans aux dernières législatives. Il n’y avait pas de « Michel » parmi les candidats du PS en Haute Savoie.

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mercredi, 25 mars 2009 | Lien permanent

Traité de Lisbonne et démocratie

Lors de la campagne référendaire sur le traité constitutionnel en 2005, il y avait une objection qui me prenait de court. Je la trouvais tellement surréaliste que je ne savais pas comment y répondre : "je vais voter non juste pour les faire chier... de toute façon quelque soit le résultat du référendum ils feront passer le traité. Voter non n'a donc aucune conséquence sur la construction Européenne, et au moins je les emmerde".

J'étais pris au dépourvu. ll me semblait que cet argument montrait une mauvaise connaissance des institutions et de la vie politique du pays. A posteriori mon interlocuteur avait à peu près raison, les députés aux ordres ont adopté le traité de Lisbonne plutôt que de convaincre les Français et d'en être les porte paroles. Le traité de Lisbonne a été rejeté par les Irlandais, mais ne doutons pas que le Conseil Européen trouvera un moyen pour se passer de devoir écouter les citoyens de l'Europe.

Certains se demandent encore si le référendum était une bonne idée. Dans une démocratie c'est le peuple qui est souverain et les décisions importantes comme celle là doivent être décidée par le peuple. Avec des décisions comme celle-ci on s'apercoit que notre pays est de moins en moins démocratique et dérive de plus en plus vers la monarchie élective. Je refuse cette évolution. Il nous revient à chacun de réapprendre les vertus de la démocratie.

La démocratie est le meilleur des systèmes politiques pour plusieurs raisons. D'une part l'intelligence collective est presque toujours supérieure à l'intelligence des experts ou d'un clan. Pour prendre un exemple familier, mais cité parfois précisément par des experts, dans le jeu "qui veut gagner des millions" le public a beaucoup plus souvent raison que le joker de l'ami expert. Il y a dans le public des individus qui se trompent, mais ceux qui se trompent se répartissent équitablement dans les différentes réponses.

La démocratie est surtout le meilleur des systèmes car c'est le seul qui peut susciter une large adhésion. Il serait déjà suffisament insupportable de voir notre avenir dicté par un Président de la République a la personnalité pour le moins troublée. Cela deviendrait totalement intolérable si l'on imaginait que cela ne procéderait pas de la volonté populaire majoritaire mais de quelques manipulations de sondages de dernier jour plaçant Jean Marie Le Pen au second tour, de média sous contrôle et de la mise sous tutelle de responsables politiques apatés par quelques prébendes. Sans la démocratie, la désobéissance civile deviendrait légitime.

Le référendum constitutionnel me semble encore aujourd'hui largement préférable au traité de Nice qui régit encore l'Europe. Pourtant le Non au traité m'a appris beaucoup de choses sur la construction européenne et le besoin de rapprocher beaucoup plus l'Europe de ses citoyens. De redonner sens au projet Européen. C'est avec les Européens que l'Europe doit se construire.

La démocratie exige la liberté de parole - qui n'est que partielle en France avec des députés réduit au silence des militaires -, elle exige aussi la liberté de la presse - mise sous tutelle un peu plus chaque jour -, elle exige la pluralité politique - dont notre pays est privé depuis 2002 avec le détournement des scrutins majoritaires - elle exige des coutre-pouvoirs judiciaires et parlementaires - dont notre pays est privé par la mise aux ordres de la justice et la soumission des députés-. Notre démocratie se perd petit à petit.

L'expérience de l'année au sein du Mouvement Démocrate où l'on a beaucoup parlé de démocratie m'incite désormais aussi à penser que la démocratie ne s'invoque pas. L'invective "tu n'es pas un vrai démocrate" était le plus souvent prononcée par ceux qui écoutaient le moins les avis opposés. Dans l'histoire, les plus grands dictateurs se sont souvent érigés en démocrate à commencer par les Démocraties populaires de l'Europe de l'est. Il suffit aussi de considérer à quel point L'Union Démocratique du Centre n'a pas grand chose démocratique dans son fonctionnement ou ses propositions qu'elles voudraient imposer à la majorité des électeurs suisses.

La démocratie ne s'invoque pas mais se pratique personnellement : par l'écoute des autres, en s'informant avec exigence (plutôt que par des magazines peoples et des journaux qui les imitent), en refusant l'évolution monarchique du pays, en refusant les clivages partisans stériles, en affirmant haut et fort ce qui est juste même lorsque cela déplait au prétendu "souverain" (local ou national), en consultant la population et en faisant savoir ses souhaits, en refusant les idéologies toute faite (de droite comme de gauche) qui empêchent de comprendre la réalité et la complexité du monde.

De nombreuses études montrent à quel point nos comportements individuels changent le comportement de notre entourage par l'exemple. De proche en proche, nos comportements individuels changent nos sociétés. Nous avons un gros travail de démocratisation de la France à faire. Ce travail commence par nous même.

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jeudi, 10 juillet 2008 | Lien permanent

20'000 Suisses installés en France : tout n'est pas positif

Dans une inteview à la presse ce week end, David Hiller, président Vert du Conseil d'Etat, se réjouissait du brassage de population entre le Genevois Suisse et le Genevois français. Il estimait que d'ici 10 ans la proportion de Suisses installés en France doublerait allant même jusqu'à dire que c'était le sens du projet d'agglomération.

Il y a sans doute dans ces propos une simplification dû à la synthèse de faire tenir une interview en quelques lignes. Certains aspects du brassage des populations du Genevois franco suisse sont positifs. Ce brassage a effectivement lieu depuis plusieurs siècles maintenant -même Soli Pardo le comprendra un jour lorsqu'il aura vécu suffisament longtemps dans le Genevois franco suisse. Une majorité de vieux Genevois français et suisse ont un ancêtre ou un neveu de l'autre nationalité. 15% d'entre eux sont binationaux, même des candidats MCG, un chiffre qui ne peut qu'augmenter exponentiellement à chaque génération. On oublie aussi souvent qu'il y a 40 000 français résidant à Genève - des binationaux en majorité. Dans notre agglomération binationale, où nous nous influençons les uns et les autres, la nationalité a de moins en moins de pertinence.

Mais il y a aussi des aspects négatifs terribles qu'il ne faut pas négliger.

Les Genevois qui s'installent dans le Genevois français ne le choisissent pas. Ils y sont contraint face à la pénurie de logements à Genève. Une pénurie organisée par un immobilisme auxquels trop peu de responsables politiques s'attaquent. Cet exode des jeunes genevois est la conséquence de leur situation désespérée dans le canton. Ils vivent dans des appartements à la fois trop petits et trop chers. Le jour où la génération des papy boomers se décidera à construire des logements pour leurs enfants, ceux ci s'installeront près de leurs parents. Aujourd'hui ils s'exilent sous la contrainte de la pénurie de logements à Genève.

Il y a des aspects dramatiques pour les habitants du Genevois français. Tous ceux qui ont des revenus en euros n'ont plus les moyens de vivre. Les prix exhorbitants de l'immobilier détruisent leur pouvoir d'achat. Seuls ceux dont le mari ou la femme travaillent en Suisse peuvent encore se permettre de rester dans la région. Pour les autres, la vie devient insupportable. Ils se voient refuser des crédits immobiliers parce qu'ils ne travaillent pas en Suisse et doivent quitter leur commune de naissance. Des infirmières célibataires qui travaillent doivent compter sur la soupe populaire pour nourrir leur enfant. Les fonctionnaires demandent leur mutation dès que possible. Ils finissent toujours par l'obtenir. Les administrations locales, l'hôpital, la gendarmerie, les collèges et toutes les entreprises privées peinent à recruter et à fidéliser faute de pouvoir offrir un pouvoir d'achat décent. Une activité économique et publique du Genevois français ne peut pas se développer de manière autonome avec une telle contrainte foncière.

Il y a encore des aspects dramatiques pour l'ensemble des habitants du Genevois franco suisse. En exilant sa population au delà des réseaux de transports en commun, le canton de Genève condamne tout le Genevois à l'engorgement des voies publiques, à la polution, et à la paralysie. Le coût de ces engorgements est astronomique pour la santé publique, pour la qualité de vie de tous et en terme économiques ils se chiffrent en centaine de millions de francs suisses par an.

Genève est la seule agglomération au monde à mettre sa campagne entre son centre ville et sa banlieue. C'est peut être joli... mais ça devient invivable pour tous les habitants du Genevois franco suisse.

Contrairement à ce qu'affirme M. Hiller, le sens du projet d'agglo c'est de créer des emplois en France où il y a des logements, de construire des logements à Genève où il y a des emplois et de rattraper le retard en construisant des transports en commun. Les élus français aimeraient que les engagement de construction de logements à Genève du premier projet soient tenus.. avant de signer le second projet d'agglo. Les très faibles statistiques de livraison de logements conduisent de plus en plus d'élus français à penser que Genève fait semblant de participer au projet d'agglo. Il faut maintenant des résultats concrets : c'est à dire des livraisons de logements pour la jeunesse Genevoise.

Dans les campagnes électorales, les slogans de presque tous les partis sont favorable à la construction de plus de logements à Genève... mais les discours deviennent ensuite beaucoup plus ambigüs, comme David Hiller dans cette interview, comme Mark Muller qui affirme qu'il faut se donner le temps de construire des logements alors que Genève a déjà 30 ans de retard, ou encore Sandrine Salerno, Conseillère administrative en ville de Genèe qui affirmait un jour que Genève devait financer des logements en France.

Il est effectivement positif que le brassage de population se poursuive mais il serait indispensable que ce soit de manière libre et pas sous la contrainte, tant pour les jeunes Genevois actuellement contraint à l'exil par la génération au pouvoir que pour les Français payés en euros contraint de céder leur logement faute de pouvoir le payer.

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lundi, 19 octobre 2009 | Lien permanent

La droite devient l'extrême droite

Lors des élections présidentielles j’avais rencontré une électrice à la sortie du bureau de vote d’Esery. Elle habitait à Genève et votait à Esery. Sa fille était décédée d’une overdose. Elle en voulait au monde entier en général et aux étrangers en particulier qu’elle assimilait aux dealers qui avaient « tué » sa fille. Autant sa rage était naturelle autant elle échappait à la raison. Elle votait habituellement pour Jean Marie Le Pen. Mais ce jour là elle avait voté pour Nicolas Sarkozy : « Il est génial » disait-elle.

Ce soir là les résultats ont montré que l’électorat du Front National avait jugé Nicolas Sarkozy meilleur que Le Pen pour porter les idées de l’extrême droite. Préoccupations populaires donc légitimes diront certains… aussi légitimes et aussi néfastes que les préoccupations de l’extrême gauche.

Depuis plusieurs mois les dérapages se multiplient qui prouvent que la droite a fait le choix de dériver à l’extrême droite et de renoncer à ce qui fait l’identité de la France : la République et sa devise « Liberté, Egalite, Fraternité ».

« Quand il y en a un ca va c’est quand il y en a beaucoup que ca pose des problèmes » Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur. Le suppose devoir de réserve aux Prix Goncourt qui voudrait limiter la liberté d’expression. Même l’extrême droite a du s’inspirer de Nicolas Sarkozy pour ne pas être dépasser en employant le terme de racaille. Il n’y a pas que les idées et les mots qui sont repris a l’extrême droite. La pratique du pouvoir aussi : l’autocratie de Sarkozy n’a rien à envier à celle de Le Pen. Les pouvoirs exécutifs et législatifs sont menaces, achetés, soumis et contrôlés en violation des principes de la constitution. Le pouvoir médiatique est sous influence par la loi, les amis et l’argent. Mais il y a aussi le projet : la dénonciation des mariages gris qui veut placer le doute sur tous les mariages mixtes, le renvoie d’Afghans dans un pays en guerre –même les pays africains les plus pauvres ne renvoient pas leurs refugies-. Lorsque les dérapages sont aussi nombreux, aussi récurrents, on ne peut plus parler de dérapage mais d’un projet politique.

Aujourd’hui c’est Nadine Morano qui demande aux jeunes musulmans de ne plus parler Verlan. Parle-t-on d’un ministre de la République ou d’un petit chef de service frustré ? Devra-t-on bientot demander aux ministres de ne plus parler du tout ou pour le moins de réfléchir ?

La France n’est pas la France de Pétain où les Préfets deviennent des commissaires politiques chargés d’organiser le débat «électoral » : des diffusions du film Home deux jours avant les européennes ou des débats sur l’identité nationale avant les régionales, mais la France de la diversité, de la fraternité. Une France où l’on juge les uns et les autres sur ce qu’ils font et pas d’où ils viennent. Une France où l’on ne juge pas les uns et les autres sur leur vocabulaire mais bien sur les idées qu’ils expriment. Une France où l’on juge les uns et les autres sur leurs valeurs et pas sur la couleur de leur peau ou leur foi. Une France humaniste où l’on se rassemble pour construire l’avenir de notre pays plutôt que de semer la division et la discorde à des fins électorales comme le fait le Gouvernement.

Je suis fier de soutenir la candidature à la Présidence de la Région Rhone Alpes d'un homme de valeur et de conviction comme Azouz Begag. Un sociologue, universitaire et écrivain reconnu internationalement. Une contribution pour s'opposer à ces derives extrêmistes du Gouvernement et promouvoir une France humaniste.

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mardi, 15 décembre 2009 | Lien permanent

Les maisons pour assistantes maternelles : une solution complémentaire et utile à la garde des enfants

Les jeunes parents sont confrontés à des difficultés extrêmes pour trouver des solutions de garde pour les enfants. Ce défi général en Europe est particulièrement grave dans le Genevois français pour plusieurs raisons :

  1. une proportion plus élevée de jeunes actis,
  2. beaucoup de jeunes parents éloignés de leurs familles,
  3. un coût de la vie qui oblige à une double activité des parents.

Les jeunes parents ont les plus grandes difficultés à trouver une assistante maternelle. Souvent ils doivent confier leur nouveau né à la première assistante disponible. On se retrouve dans la situation paradoxale où pour protéger les enfants les administrations mettent des contraintes fortes de formation et de protection avant l'établissement des assistantes maternelles... au point qu'il n'y en a pas assez pour garder les enfants !

Les collectivités développent l'offre d'accueil en crèche. Il faut bien sûr poursuivre cet effort. Pour autant, l'accueil en crèche ne sera jamais une solution suffisante pour accueillir les enfants. Une place en crèche pendant 3 ans coute environ 20 années d'impot locaux des parents. Ce ne sera pas financièrement viable d'accueillir tous les enfants en crèche. Il faut développer aussi les autres solutions de garde et inciter plus de personnes à s'engager dans ce métier difficile mais passionant.

Parmi ces autres solutions, il y a la Maison d'Assistantes Maternelles mise en oeuvre par plusieurs communes dans le département. Sur la recommandation d'un élu de Présilly, je suis allé visiter celle de la commune de Marnaz.

Il s'agit d'un appartement aménagé pour répondre aux besoins d'assistantes maternelles et à la garde de jeunes enfants. Les assistantes maternelles louent cet appartement à un propriétaire privé pas mécontent de louer le rez de chaussé de sa maison à des locataires absents le soir et le week end ! Pour elles, cela leur permet de séparer leur domicile familial de leur lieu de travail. Une solution particulièrement adaptée pour les femmes qui n'ont plus d'enfants en bas âge ou dont les maris peuvent être au domicile en journée. Cet appartement commun peut permettre à 3 ou 4 assistantes maternelles de travailler ensemble et de rompre l'isolement parfois difficile de ce métier. Certaines synergies peuvent être trouvées, dans la préparation des repas, les équipements ou la comptabilité. Le travail en commun peut réduire l'amplitude horaire : une assistante accueillant les enfants les plus matinaux alors qu'une autre garde les enfants dont les parents reviennent les plus tardivement (une facilité dont les assistantes maternelles rencontrées à Marnaz n'ont pas souhaité bénéficier). Le coût de la location est une surcharge qui n'est pas négligeable pour les assistantes maternelles : les revenus de la garde d'un des 4 enfants est consacré au loyer. Mais pour autant, les assistantes maternelles rencontrées estiment que ce loyer vaut largement l'amélioration de leurs conditions de travail.

Pour les parents, cette solution permet une meilleure socialisation des enfants. A Marnaz, les 3 assistantes maternelles rencontrées prenaient soin de 12 enfants. Des parents peuvent être rassurés par la présence de 3 adultes plutôt que d'une seule assistante maternelle.

Parfois la commune participe en louant directement le local aux assistantes maternelles à un loyer plus abordable. A Marnaz la commune s'est engagée comme facilitateur et intermédiaire mais sans engagement financier. Dans tous les cas, il y a un intérêt général à agir puisque cette solution permet d'offrir des solutions de garde complémentaires aux jeunes parents. Les assistantes maternelles rencontrées à Marnaz témoignaient que sans cette solution elles auraient arrêté plus tôt et/ ou auraient gardé 3 enfants au lieu de 4.

Ce succès doit inspirer les politiques de la petite enfance ailleurs dans le département.

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vendredi, 08 mars 2013 | Lien permanent

La méthode brutale de Fillon n'aurait pas permis à St Julien de rééquilibrer ses comptes publics

saint julien en genevoisDans un mois seront présentés au conseil municipal les comptes administratifs de St Julien pour 2016. Il permettront de vérifier en monnaie sonnante et trébuchante l'ampleur des économies réalisées par la commune. Ces économies permettent aujourd'hui à la commune d'investir : de construire les écoles qu'elle aurait du construire depuis longtemps, de commencer, petit à petit, à remettre à niveau ses bâtiments, ses équipements sportifs et culturels, sa voirie, son matériel, les outils de travail des agents et ses espaces publics.

Le devoir est accompli. La semaine dernière nous avons présenté à six banques le résultat de ces efforts. Au vue de ces résultats, les partenaires financiers de la commune sont très intéressés à financer nos investissements. Au total, la commune de Saint Julien dépensera plus, mais elle dépensera surtout beaucoup mieux : elle dépensera moins en fonctionnement et beaucoup plus en investissement pour préparer son avenir.

Ces économies ont été possibles grâce à la participation de chacun. Il a d'abord fallu partager le diagnostic : la commune avait laissé filer ses dépenses et était dans une situation où elle risquait de ne plus pouvoir rembourser ses emprunts et donc encore moins ses investissements futurs. Ce diagnostic a été partagé avec les agents, avec les habitants et avec tous les partenaires. Il a été fait par un cabinet indépendant, utilisé par la précédente équipe municipale, dont le diagnostic était incontestable.

Nous avons chercher à responsabiliser tout le monde dans cette démarche : car l'argent public c'est l'argent de tous et pas l'argent de personne. Les agents ont été sollicités : ils voient au jour le jour les actions de la commune et ont proposé de nombreuses idées d'économies. Les habitants ont été sollicités. Tous les conseillers municipaux ont été sollicités dans cette démarche y compris les minorités et en toute transparence.

Toutes les idées ont été prises en considération. Il a été répondu à chacune. La majorité des idées étaient pertinentes et ont été prises en compte. D'autres étaient irréalistes mais ont pu inspirer d'autres idées. Certaines étaient impossibles à mettre en œuvre au quel cas il a été expliqué pourquoi.

Si nous avions fait comme François Fillon le propose des économies brutales et autoritaires simplement parce que nous avions remporté les élections, l'une ou l'autre des minorités auraient critiqué chacune de nos mesures d'économies comme l'a fait la minorité de gauche, mais nous n'aurions pas pu les placer face à leurs propres responsabilités "quelles économies alternative proposez vous ?". Si nous avions fait comme François Fillon, chacun aurait pu estimer être ciblé, avec notre démarche, les associations, la MJC, la Présentation de Marie, les agents, les élus, les automobilistes, les résidents secondaires, les propriétaires bailleurs, les fournisseurs avaient tous conscience qu'ils participaient à un effort collectif et que personne n'était particulièrement ciblé.

C'est parce que nous avons responsabilisé chacun, que chacun a pu contribuer à l'amélioration de l'efficience de la dépense publique communale, au quotidien, dans son travail pour les agents, ou dans les commissions pour les élus, dans le cadre des marchés publics pour les fournisseurs. Avec la méthode brutale et autoritaire de François Fillon, nous n'aurions pas pu bénéficier de cet engagement collectif.

Bien sûr avec la méthode de François Fillon, nous aurions pu avoir des grèves, des pétitions, des manifestations, nous aurions pu renoncer à restaurer l'équilibre des comptes publics communaux et nous aurions pu ensuite nous plaindre en prétendant que la France est ingouvernable.

Plutôt que l'infantilisation d'une méthode autoritaire, nous avons fait au contraire le choix de la responsabilisation collective. Nous avons fait le choix d'y arriver tous ensemble. Bien naturellement, nous remercions toutes les personnes qui ont contribuées à ce succès. Cette démarche d'économie a été une chance pour la commune car elle nous a permis d'améliorer l'efficacité de nos dépenses et de mieux investir pour l'avenir.

 

PS : bien sûr, je ne parle ici même pas de la méthode de Benoit Hamon, qui consiste à refuser d'améliorer l'efficacité de la dépense publique et à refuser de rembourser les emprunts passés. Avec la méthode de Benoit Hamon, nous n'aurions pas gagné en efficacité, et nous n'aurions pas pu financer les écoles, car nous n'aurions pas pu emprunter pour les payer.

 

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jeudi, 02 mars 2017 | Lien permanent

La réforme territoriale : la commission mixte paritaire permet la création d’un pôle métropolitain dans le Genevois fran

Après deux lectures à l’Assemblée nationale puis au Sénat, la réforme territoriale était en discussion hier en commission mixte paritaire (CMP). 7 sénateurs et 7 députés et autant de suppléants devaient parvenir à un accord à soumettre au vote des deux assemblées.

 

L’amendement d’Etienne Blanc (Député Maire de Divonne) et de Martial Saddier (Député Maire de Bonneville) qui permet la création d’un pôle métropolitain dans le Genevois français a été retenu par la CMP. L’Association Régionale de Coopération du Genevois français pourra donc à terme se transformer en pôle métropolitain. Cela permettra à l’ARC de mieux se coordonner dans les discussions avec Genève et de cesser de se faire imposer des choix qui ne sont pas les siens.

 

De manière plus générale ce vote est un tournant dans la législature :

 

La discussion a été houleuse. Selon des échos de parlementaires centristes présents, les députés ont imposé leur version du texte aux sénateurs en se prévalant de leur élection au suffrage universel. Ils ont notamment imposé au Senat le mode de scrutin majoritaire sans aucune dose de proportionnelle. Il n’y aura donc pratiquement plus de représentants ni du Nouveau Centre, ni d’Europe Ecologie, ni du Front national au Conseil Régional en 2014. Ces partis ont peu de chances de remporter des élections majoritaires dans des circonscriptions uninominales.

 

Pour notre département cela signifie qu’Eric Fournier (Nouveau Centre), Claude Comet (Europe Ecologie), Nicole Billet (Europe Ecologie), Alain Coulombel (Europe Ecologie), Noel Communod (Europe Ecologie), Marie Favre (FN), Dominique Martin (FN), Gérard Perrissin-Fabert (Parti Radical de Gauche), Christian Dupessey (PS), Sylvie Gillet de Thorey (PS), Jean Paul Moille (PS), Claire Donzel (PS) seront presque exclusivement remplacés par des hommes aux ordres de l’UMP. Le Conseil Régional qui comptait la moitié de femmes grâce au scrutin proportionnel de liste n’en comptera plus que 15% comme pour tous les scrutins majoritaires en France. PS et UMP qui représentent à eux deux environ 45% des électeurs ont maximisé les chances de poursuivre leur stérile tête à tête qui enfonce la France dans la paralysie : en économie on appelle cela « abus de position dominante » et c’est sanctionné par des milliards d’euros d’amende.

 

Le texte a pu être adopté grâce à l’abstention du seul parlementaire centriste de la CMP : Yves Detraigne. Il semble que le Gouvernement et l’UMP ait fait usage de tous les moyens de pression pour obtenir une abstention de ce sénateur manifestement influençable. C’est l’un des risques avec les centristes : faiblesse aidant, ils confondent parfois pragmatisme et opportunisme.

 

Le Nouveau Centre qui appartient à la majorité présidentielle se distingue de l’UMP sur deux exigences : la priorité à la réduction des déficits publics et la volonté d’avoir des modes de scrutin proportionnels pour que les institutions représentatives soient effectivement représentatives. Le Nouveau Centre c’est très fortement opposé au mode de scrutin prévu par la réforme. Pour la première fois de la législature, les Sénateurs du Nouveau Centre devraient voter contre un texte du gouvernement et celui-ci devrait donc être rejeté par le Senat mardi prochain. Dans tous les cas, tous les centristes mesurent qu’il faut être en situation d’influence et pas de dépendance pour peser sur les décisions politiques. A charge pour le centre de recréer les conditions pour être en situation d’influence.

 

Il y aura alors pour la première fois de la législature et la première fois depuis la cohabitation un désaccord entre l’Assemblée nationale et le Sénat.

 

Le texte repassera alors une dernière fois devant chaque Assemblée avant une lecture définitive à l’Assemblée nationale qui pourra seule en faire une loi.

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jeudi, 04 novembre 2010 | Lien permanent | Commentaires (1)

Deux ou trois choses que je ne vous avais pas encore dites

Voilà maintenant 4 mois que nous travaillons sur le terrain à écouter humblement et à convaincre avec détermination. Mais le temps est venu de clôturer la campagne et laisser place à la tranquille réflexion des citoyens souverains. Le temps est venu du dernier argument.

Je pense que ce serait manquer de respect à votre égard, cher lecteur, que de faire un copier-coller du dernier argumentaire reçu du parti comme le font tant de militants. Je crois au contraire que l'intelligence collective c'est quand chacun écoute avec assez d'ouverture et d'esprit critique pour faire le tri dans les argumentaires tout fait, mais surtout pour y ajouter son expérience et sa sensibilité personnelle.

Je crois que ce serait aussi manquer de respect à votre égard que de sombrer dans les caricatures partisanes.

Commençons par Le Pen. Le Pen a toujours dressé un constat alarmiste sur la société française. Les aléas de la vie ont fait que forcément un jour où l'autre le constat dramatique qu'il fait de la société finirait par devenir réel. Je crois que ce jour est venu. Le diagnostic qu'il fait sur les déficits publics, sur une classe politique usée, sur les méthodes de la République est bien réel. Mais Jean Marie Le Pen n'est pas crédible. D'une part parce qu'il disait la même chose lorsque ce n'était pas encore vrai et d'autre part parce que son programme est un illusoire collier de propositions complètement incohérentes : du genre supprimer l'impôt sur le revenu mais à l'opposé instaurer des allocations gardes d'enfants, doubler le budget de la justice et de la police tout en réduisant les déficits. Jean Marie Le Pen se moque de ses électeurs... mais comme ceux-ci ne lisent pas son programme pour l'instant cela lui a plutôt réussi. Je ne parle ici même pas des élus du FN qui brillent par leur absentéisme dans les conseils municipaux.

Poursuivons par Nicolas Sarkozy. Je ne crois pas à la caricature du facho qu'on nous en donne. Nicolas Sarkozy est aussi l'homme de la suppression de la double peine, c'est lui qui a instauré, mal mais il l'a fait, le Conseil Français du Culte Musulman. Non je ne pense pas que Sarkozy soit un facho mais simplement un opportuniste sans conviction qui est prêt à toutes les dérives tant qu'elles servent ses ambitions. J'ai longtemps admiré sa volonté d'agir et sa capacité à mettre un coup de pied dans la fourmilière. Notre pays en a tant besoin. Mais j'ai observé que ce qui ressemblait à une volonté d'action était surtout médiatique : rien n'est fait sans photographes ou journalistes. Contrairement aux méthodes de Sarkozy ou de quelques élus de notre département, l'action politique consiste uniquement à améliorer la vie des gens pas à être dans le champ de vision des caméras et photographes. Or les résultats de Sarkozy ne sont pas au RDV en matière d'insécurité. Quant au coup de pied dans la fourmilière il est devenu petit à petit une capacité à mettre le feu à la maison commune France. Ce n'est pas dans ces conditions que notre pays avancera. Quant au programme ce n'est même pas la peine d'en parler car il n'est pas crédible car infinançable et irréalisable. Je suis REVOLTE par l'immoralité des élus qui défendent sans vergogne d'augmenter de 2000 euros supplémentaires par famille la monstrueuse dette publique que nous léguons. Notre génération est déjà condamnée à l'esclavage du chômage de masse, de retraites non financées et des dettes publiques massives. Nous n'avons certainement pas besoin d'en rajouter avec des programmes démagogiques pour servir des intérêts électoraux partisans. Je crois qu'au fond Sarkozy n'est qu'une version actualisée des dérives du chiraquisme : la même énergie à la conquête du pouvoir, la même république des clans, les mêmes sombres histoires financières et judiciaires qui conduisent l'ensemble de la société à la dérive, les mêmes méthodes politiques qui ne tolèrent pas la diversité des opinions.

Finissons par Ségolène Royal. Je crois que Ségolène Royal a beaucoup apporté au débat avec la démocratie participative. Je me suis moi même beaucoup inspiré de ces méthodes dans mon engagement politique. Je pense qu'elle ne va pas au bout de sa logique : la démocratie participative doit s'adresser à tout le monde et pas seulement à l'électorat de gauche. La manière dont ces RDV ont été organisés a contribué à isoler un peu plus le PS dans une fraction de la population qui n'est pas représentative de la France. J'accorde à Ségolène Royal le mérite de s'être imposée indépendamment des carcans du PS. Mais pourtant, comment peut on encore s'affirmer antilibéral aujourd'hui ? Le libéralisme doit être maîtrisé dans ses excès c'est certain, mais tous les autres modèles économiques ont échoué. Le Parti Socialiste Français doit cesser d'être le plus archaïque d'Europe. On ne peut pas changer un monde qu'on refuse de comprendre. Le Parti Socialiste devra faire l'effort de comprendre le réel avant de pouvoir le transformer. Mais surtout je suis très inquiet par les errances d'une candidate qui sait si peu ce qu'elle pense, qu'il lui a fallu tant de temps pour avoir une opinion sur un sujet aussi dérisoire que l'amnistie présidentielle (elle qui pourtant avait mécaniquement voté contre en 2002 suivant les consignes partisanes). Je suis aussi REVOLTE par l'immoralité d'un programme infinançable comme celui de Nicolas Sarkozy.

Je ne parle pas des autres candidats. Je respecte profondément leurs valeurs et leur diagnostic de la société Française. Chacun énonce des parts de la vérité de la France. Mais je considère que dans une démocratie évoluée le débat démocratique doit se faire au sein d'un Parlement représentatif pas lors d'une élection présidentielle.

A l'opposé j'ai longtemps eu quelques doutes sur François Bayrou : en interne il a concentré toutes les ressources de l'UDF sur la seule élection présidentielle et nous n'avons eu aucun soutien et aucune aide pour nos campagnes législatives. J'ai longtemps douté de sa capacité à travailler avec de larges équipes. Mais j'ai vu l'homme mûrir et changer. Dès le mois de septembre il avait pris une toute autre dimension : une assurance saine avec les pieds sur terre. Il a continué à défendre avec toujours plus de conviction ses idées dont il n'a jamais varié. Dans cette campagne il n'a pas adapté son discours à des catégories d'électeurs. Il a proposé un projet de société à tous. Il n'a pas proposé de fédérer un clan pour qu'il impose sa loi au reste des Français, il a proposé de fédérer tous les Français eux mêmes. Il a refusé avec courage d'entrer dans la surenchère de promesses électoralistes qui a coûté si cher à la France. Il a dressé des priorités claires sur l'emploi et l'éducation. Il a fait de la démocratisation des institutions un pilier de son programme dans notre pays où les gens se sentent si exclus par les décisions politiques.

François Bayrou est le candidat le plus à même de battre une bonne fois pour toutes et dès le premier tour l'aveuglement antilibéral du Parti Socialiste Français pour le plonger enfin dans une crise salutaire. François Bayrou est le candidat le plus à même au second tour de battre les dérives populistes de Sarkozy et les méthodes dictatoriales de l'UMP. François Bayrou est le plus à même de faire émerger une nouvelle génération politique avec de nouvelles idées et de nouvelles méthodes qui trancheront des séances de cirque du mercredi après midi - l'UMP et le PS présentent de leur côté plus de 450 députés sortants qui ont déjà en moyenne 3 mandats à leur actif. François Bayrou est le plus à même de rénover la vie politique Française, de fédérer une majorité dans le pays au delà d'une simple majorité parlementaire artificielle. François Bayrou est le plus à même de refonder une République qui soit exemplaire pour tous les citoyens ce qui tranchera avec les affaires jamais condamnées de la République des clans de Mitterrand et de Chirac.

François Bayrou est l'espoir de notre pays.

Lors de toutes les grandes consultations nationales : la dissolution manquée de 1997, les présidentielles de 2002, les régionales de 2004 et le référendum constitutionnel de 2005, les citoyens ont rappelé avec toujours plus de violence qu'ils sont les seuls souverains dans ce pays. Malheureusement cela n'a rien changé dans les pratiques politiques. Je crois que nous allons vers toujours plus de violence dans ces rappels à l'ordre adressés par le corps électoral aux mouvements politiques tant que ces appels n'auront pas été entendus.

Pour une fois un candidat a entendu le peuple souverain. Le peuple souverain dispose maintenant d'un peu plus de 24 heures pour l'entendre et rendre sa décision.

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vendredi, 20 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (9)

Compte rendu du Conseil Municipal du jeudi 19 novembre

Jeudi avait lieu le Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois. Depuis le mois de juillet, il y a un conseil tous les deux mois. Le conseil municipal du mois d'octobre a été supprimé faute d'ordre du jour. En général dans toutes les communes du canton, le Conseil Municipal se réunit au minimum une fois par mois. A Saint Julien commune de 12 000 habitants, il n'y a pas assez d'ordre du jour.

Le premier sujet c'est la constitution de l'Assemblée Régionale de Coopération du Genevois en syndicat mixte. Le sujet peut sembler technique et rébarbatif. En réalité c'est un sujet capital pour l'avenir de notre région. Les communes de l'arc du Genevois français décident de s'organiser politiquement pour parler d'une seule voix dans le débat avec Genève sur l'avenir de notre région. C'est un peu le pendant des discussions en cours actuellement à la constituante genevoise sur la création d'une instance régionale de délibération. Bernard Gaud, Président de la communauté de communes qui nous présente le projet, répond à nos interrogations sur la représentation du canton de Saint Julien. Nous votons en faveur de la création de l'ARC.

Il s'en suit quelques délibérations sur le budget modificatif. Nous avions déjà débattu de ces modifications en commission finance. Nous approuvons toutes les décisions. Ce budget modificatif prouve que la hausse des impôts ne servait pas à se prémunir contre la crise comme communiqué par la municipalité, mais bien pour constituer des réserves... avant que les priorités d'investissement n'ait été décidées par le Conseil Municipal. La Mairie constitue une cagnotte dont nous ne savons pas encore ce qu'ils vont faire... et sachant que nous avons observé des dépenses injustifiées et conséquentes par le passé. Mais les décisions modificatives proposées sont correctes et nous les approuvons.

Puis quelques délibérations d'affaires courantes : cession de terrain gratuit, avis sur enquête publique pour un projet des laboratoires Fabre -avis principalement motivé par les emplois apportés par les Laboratoires -, autorisation d'implantation de locaux modulaires, renouvellement de convention avec la Présentation de Marie, 4 heures hebdomadaires supplémentaires sur un contrat de travail, agents de recensement pour le recensement général de Saint Julien cet hiver. La seule délibération importante pour les priorités des habitants est le vote d'un crédit pour une étude sur un échangeur et une déviation à Saint Julien. Une infrastructure qui pourrait faciliter la circulation des habitants de la commune.

Le projet de délibération pour une modification simplifiée du PLU à Norcier.. au seul profit d'une unique propriétaire n'a pas été mis à l'ordre du jour. Curieux ! Affaire à suivre.

Mais une fois de plus l'essentiel de l'ordre du jour relève des affaires courantes.

A la fin du Conseil Municipal, nous devons élire un nouveau délégué à la communauté de communes du Genevois suite à la disparition d'Hervé Troussey. La délibération annonce la candidature d'Annie Stalder et d'Isabelle Gaudillet. Frédéric Sansa, de notre équipe, a annoncé sa candidature au Maire lundi soir au Conseil Communautaire. Le Maire avait répondu qu'il souhaitait qu'Annie Stalder puisse être déléguée mais qu'il était favorable à ce que Frédéric le soit aussi. Il proposait donc de retirer la délibération de l'ordre du jour et de recomposer la délégation à la communauté de communes pour le mois de décembre. Aucune nouvelle depuis.. mais jeudi soir il ne tient pas son engagement et la délibération est toujours à l'ordre du jour. Frédéric pourtant est très présent à la communauté de communes. Comme beaucoup d'entre nous il constate les absences nombreuses de la plupart des membres de la majorité. Il assiste dans le public à toutes les séances plénières. Annie Stalder est parmi celles qui sont aussi présentes. Mais c'est aussi l'adjointe à la communication qui refuse de faire une campagne de communication sur le dépistage du cancer du sein, ou qui n'a toujours pas mis en ligne le nouveau site web sur lequel elle travaille depuis un an !!! ou encore qui travaille à un nouveau logo sur la ville avant d'en avoir fixer des objectifs de communication. C'est l'adjointe au commerce qui n'a rien fait pour le commerce au point d'en décourager les meilleurs volontés. Celle qui fait avancer le projet de marché Bio en déléguant toute la responsabilité de son organisation aux bénévoles d'Apollon 74. Celle qui généralement manifeste son opposition à tout ce que nous énonçons à l'instant même où l'on demande la parole. Elle est absente jeudi soir. Je demande un vote à bulletin secret... mais les bulletins n'ont pas été préparés et les membres de la majorité remplissent leur bulletin à la main les uns devant les autres. Une personne de la majorité vote pour Frédéric Sansa plutôt que pour Annie Stalder, une autre vote blanc. Annie Stalder 20 voix, Frédéric Sansa 9. Tous les autres obéissent à la discipline de groupe, quelques uns sans doute avec conviction... pour les autres j'ai oublié d'amener une motte de foin. Le Maire a trahi le jeudi sa parole du lundi.

Nous devons également désigner un délégué au conseil d'administration du Collège Jean Jacques Rousseau. Hervé Troussey y allait à chaque fois.. mais Marie Christine Chabat, l'adjointe au social qui n'a organisé qu'une seule réunion de la commission sociale en 18 mois, n'est venu qu'à deux conseils d'administration du collège - dont la semaine précédente. La majorité propose de la maintenir dans cette délégation fantôme et de confier à Michèle Jeannet Vez la difficile tâche de succéder à Hervé Troussey. Le Maire pique une de ses habituelles colère : certains élus detestent qu'on relève leurs absences. La récente note sur l'absentéisme de certains conseillers régionaux m'a valu des critiques dont je me moque : j'estime que les élus doivent rendre des comptes - et c'est l'objet de ces notes de compte rendu. Concernant le college, espérons que pour une fois les délégations de la mairie ne seront pas des chaises vides comme c'est le cas dans beaucoup d'organismes ou la commune doit être représentée.

Accessoirement, il n'y avait que 17 membres de la majorité présents jeudi soir sur 25 - une personne de plus que le quorum qui est a 16 ! Ils doivent battre le rappel des troupes à chaque conseil municipal pour atteindre le quorum de justesse. Les conseillers municipaux ne participent presque pas aux commissions communautaires, dans les commissions municipales on voit presque seulement les adjoints mais les conseillers municipaux ont abandonné, et la présence au Conseil se délite déjà à moins de deux ans de mandat.

Frédéric Sansa a recommandé la commune de Saint Julien à une école qui cherche des locaux. L'Ecole en question n'a pas de réponses de la Mairie. Le Maire oriente Frédéric sur François Cena qui suit le dossier. Celui-ci dit qu'il ne s'en est jamais occupé que ce sont les fonctionnaires qui le suivent... l'école attend toujours. Au moins deux équipes ont contacté la Mairie pour un projet de crèche privée. Elles attendent encore la réponse. Les parents d'élève de l'école du Pré de la Fontaine attende que l'école soit mise aux normes avec la création d'un préau pour que les enfants puissent s'aérer les jours de pluie comme prévu par la loi... le dossier est en attente depuis plus d'un an entre l'adjoint aux affaires scolaire et le Maire qui centralise toutes les décisions. Une bonne partie de l'exécutif semble las de ce centralisme.

Absentéisme, conseils municipaux intermittents, affaires courantes, désertion des conseillers municipaux, absence de réponse de l'exécutif, absence de priorité ou de vision pour la ville, omni-présence de quelques fonctionnaires qui remplissent le vide de l'exécutif... voilà une municipalité qui semble à bout de course après seulement 18 mois de mandat. Une lente agonie municipale qui va encore durer 4 ans et demi d'enfer. Vont ils endurer ce supplice ?

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lundi, 23 novembre 2009 | Lien permanent

A la mémoire des St Juliennois morts pour la France



(discours prononcé lors des cérémonies du centenaire de l'armistice)

Mesdames, Messieurs,

En ce moment même, un peu partout en France, des hommes et des femmes se sont rassemblés devant leur monument au mort, comme nous le sommes ici à St Julien afin de rendre hommage à ceux qui sont mort pour la France. Tout à l’heure, dans toutes les communes de France, à l’unisson, résonneront comme il y a un siècle les cloches qui ont annoncé la paix.

Je remercie chacun d’entre vous de votre présence à cet instant de communion nationale et plus particulièrement le 27ième bataillon de chasseurs alpins qui nous fait l’honneur de sa présence aux côtés de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers de Haute-Savoie et des anciens combattants.

Le moment est opportun pour nous recueillir devant ce monument auprès duquel nous passons régulièrement dans nos vies quotidiennes. Un monument au mort bien particulier que nous voyons rénové ce matin pour la première fois à l’occasion d’une commémoration. Selon les spécialistes, le monument aux morts de St Julien est l’un des 500 plus remarquables du pays. Au premier plan un collégien lit l’histoire de France. Il voit surgir un citoyen soldat de la légion des Allobroges qui fut le bras armé de la première unification de la Savoie à la France en 1792. Ce dernier, au moyen d’une palme de laurier, rend hommage à son valeureux descendant, soldat de la grande guerre. Ce monument fut dressé autant en en l’honneur des soldats de la Grande Guerre que de ceux de la révolution - et cela en souvenir du monument qui était au même endroit et qui fut déplacé au bout de la promenade du Crêt. Il en appelle aussi au travail de mémoire pour transmettre les leçons de l’histoire aux générations futures. Il fut inauguré il y a 96 ans, le 12 novembre 1922. Réalisé par les frères Bianchi sur la base d’un travail préparatoire du sculpteur de Collonges-sous-Salève André Fournier.

A l’issue de la guerre, les associations d’anciens combattants demandèrent à ce que soient érigés dans chaque commune des monuments à la mémoire des morts. Le plus souvent, à la demande insistante des autorités publiques, les artistes ont souligné l’héroïsme des morts. Pourtant, la volonté des anciens combattants était surtout de nous adresser un message par-delà les années, les décennies et désormais, depuis aujourd’hui, par-delà les siècles : souvenez-vous de l’horreur de la guerre et souvenez-vous de son absurdité. Les monuments aux morts devaient aider à ce que ce soit la « der des ders ». Plus jamais ça ! La liste vertigineuse des noms est à mettre en rapport à une population St Juliennoise d’environ 1500 âmes. Environ un homme en âge de combattre sur 5 n’est jamais revenu des combats. En plus de tous ces morts, la Grande Guerre a fait d’innombrables invalides, veuves et orphelins. Aucun Français n’a été épargné dans sa famille ou sa chair. Comme chaque année, je vous propose de prononcer dans quelques instants le nom de chacun des St Juliennois mort pour la France lors de la Grande Guerre.

On trouve dans la liste des noms inscrits sur ce monument des noms de famille de personnes présentes parmi nous ce matin. La répétition de certains noms à de multiples reprises glace le sang à l’idée de la souffrance des familles. Si votre nom à vous ne figure pas sur ce monument ci, soyez assurés qu’ils figurent sur l’un des 36000 monuments aux morts du pays. Ces hommes ont été tués dans la force de l’âge. Ils n’ont pas eu le temps de vivre leur vie. Ces hommes dont beaucoup n’ont pas eu le temps d’avoir d’enfants, sont néanmoins nos pères.

Madame Berthier, cet armistice qui a un siècle est aussi l’occasion de célébrer votre centenaire. Il y a un siècle, alors que partout en France les cloches des églises retentissaient partout en France pour célébrer la victoire. C’est une autre Victoire qui voit le jour à St Jeoire en Faucigny. En effet, vos parents vous donnent le nom de l’événement du jour. Votre père était revenu du front la veille de votre naissance. Vous vous marriez pendant la seconde guerre mondiale, peu de temps avant la libération le 24 juin 1944. Vous vous installez à St Julien en 1961. Vous fêtez aujourd’hui votre centenaire entourée de vos 3 filles, de vos 4 petits enfants et de vos 7 arrières petits enfants qui font votre fierté tout autant que celle de la ville pour leur contribution à son développement et à sa convivialité.

Madame Victoire Berthier vous êtes aujourd’hui la mémoire de St Julien et si Madame Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées a tenu à vous adresser un message de félicitation à l’occasion de votre anniversaire c’est parce que vous êtes aussi la mémoire de la France en ce centenaire de l’armistice. Vous avez connu cet après-guerre des gueules cassées. Vous avez connu l’insouciance de la belle époque à l’âge où l’on danse. Vous avez connu la Grande Dépression. Les ravages de la seconde guerre mondiale. Les 30 glorieuses. Cette crise qui n’en finit pas et ce XXIème siècle plein de menaces et de promesses. Quel chemin parcouru en un siècle par l’humanité.

Votre présence ici même, nous rappelle tout ce que nous devons aux générations passées. Elle nous incite à tirer les enseignements de l’histoire et les dangers des nationalismes dans leur version moderne qu’est le populisme. Par votre présence ce matin, aux côtés des enfants des écoles, c’est un peu comme si les trois générations représentées sur notre monument aux morts étaient présentes ce matin pour cette commémoration exceptionnelle.

C’est au nom de ce travail de mémoire, en votre présence Madame Victoire Berthier, Monsieur le Sous Préfet, ainsi que chacun d’entre vous que je vous propose de prendre quelques instants pour nous souvenir de ceux qui sont morts pour la France :

Maurice Allégret Bourdon

Francisque Athenon

Joseph Athenon

Louis Athenon

Fernand Bachet

François Boissier

Jean-Marie Boutheon

Marie Louis Carteron

Léon Daniel

Félix Derobert

Maurice Duchosal

Basil Alfred Duparc

Joanny Effrançais

Maurice Fillion-Robin

Marcel Flotard

Alexandre Fournier

Joseph Gaillard

François Godet

André Henri

Joseph Joulia

Paul De Launay

François Lugaz

Georges Madala

François Encrenaz

Félix Miazza

Charles Moret

Louis Armand Oberson

Jean Odonne

Eugène Ottavy

Paul Ottavy

Hippolyte Pissard

Joseph Rambosson

Marcel Rambosson

Jules Raphoz

Claude Rivet

Emile Robadin

Eloy Robadin

Célestin Sarazin

François Sarazin

Ernest Sauthier

Eugène Thibault

François Thévenet

Henri Alfred Vincent

Pierre Marius Vincent

Louis Henri Vincent

Marc Vincent

Jean Wolfhogel

 

A la mémoire des enfants de Thairy

Gustave Coex

Fernand Coex

Charles Blanc

Emile Blanc

Adolphe Boymond

Jean Baptiste Boymond

Gustave Boymond

André Boymond

Jean Boymond

Emile Boymond

Charles Brun

André Brun

Emile Verdan

Eugène Verdan

Emile Guilland

Marcel Guilland

Alexis Chamay

Léon Charrat

Victor Mouche

Joseph Piotton

Henri Vuagnat

Louis Vuagnat

Albert Dulac

Robert Chypre

Henri Cusin

Antoine Mottaz

 

A la mémoire des enfants du village de Cervonnex

Eugène Bouchet

Juste Bouchet

Cyrille Dubouloz

Etienne Henry

Achille Hennequin

Joseph Hauffman

François Mivel

Jean Mivelle

Jules Mivelle

Emile Perroton

Leon Picot

André Tagand

François Penard

Morts pour la France

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dimanche, 11 novembre 2018 | Lien permanent

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