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Rechercher : maire de saint julien en genevois

Page 'Opinion' dans la Tribune de Genève

La Tribune de Genève a publié ce jour en page 13 un de mes textes intitulé "Genevois, vos enfants ont besoin d'un logement". Je vous invite à le lire.

Genevois vos enfants ont besoin d'un logement.pdf

L'ancienne génération d'élus de France et de Suisse a pour coutume de ne pas intervenir dans le débat politique de l'autre côté de la frontière. Une telle attitude conduit à enfermer le débat d'agglomération dans les réunions privées d'élus. Elle est vouée à l'échec. Tôt ou tard les électeurs français parfois et les électeurs Genevois souvent devront confirmer les décisions sur les transports, le logement et l'emploi. Cela commencera le 29 novembre avec le vote sur le CEVA. Le débat sur l'avenir de l'agglomération doit être un débat entre électeurs par l'intermédiaire de leurs porte paroles. Cela est d'autant plus nécessaire que l'on constate dans cette campagne que certains candidats au Grand Conseil n'ont pas le courage d'expliquer au Genevois qu'il n'est pas possible de continuer d'avoir des enfants sans construire de logements, il n'est pas possible de continuer de divorcer et de vivre seul sans construire plus de logements, il n'est pas possible de faire venir plus d'un millier de cadres internationaux par an à coup d'exonérations fiscales sans construire de logements. Puisque certains de nos interlocuteurs ne tiennent pas leurs engagements nous devons nous adresser directement à leur patron : l'électeur Genevois et tout particulièrement les très nombreux Genevois qui subissent aussi la crise du logement.

L'ancienne génération estime que chacun doit s'occuper de ses affaires de part et d'autre de la frontière - comme on l'a fait depuis 30 ans avec les conséquences qu'on observe aujourd'hui-... ils oublient que les affaires du Genevois français et du Genevois suisse... sont les affaires du Genevois tout court. Ce sont les mêmes. La crise du logement à Genève à des conséquences dramatiques sur la qualité de vie dans le Genevois français. Une majorité des professeurs des collèges de Saint Julien demandent leur mutation chaque année car ils n'ont plus les moyens de vivre dans le Genevois... un tiers l'obtienne ! L'hôpital a du mal à recruter. Les entreprises du Genevois ne peuvent travailler à leur développement, trop occupées à recruter sans cesse des salariés qui n'arrivent pas à se loger correctement. Les caissières, les électriciens, les maçons dont notre communauté a besoin sont contraints soit de travailler en Suisse ou d'aller vivre à 100 km d'ici. Les politiques Genevoises nous concernent. Nous devons y contribuer en participant au débat plutôt que de se contenter d'en gérer les conséquences sur nos vies quotidiennes. Puisque nous vivons aussi dans le Genevois depuis longtemps et pour longtemps, nous avons à ce sujet au moins autant de légitimité qu'un très respectable Glaronais de passage.

Ces anciennes moeurs ont commencé à changer lors des dernières élections municipales : Patrice Mugny, Robert Cramer, François Longchamp et Manuel Tornare ont soutenu des candidats aux municipales à Annemasse, Gaillard et Saint Julien. C'était bien. Certains élus français qui ont été soutenu par des élus Genevois estiment que ces interventions doivent se faire à sens unique. Ils ont tort : elles doivent avoir lieu dans les deux sens. Les élus du Genevois suisse devraient d'ailleurs plus interpeller les élus du Genevois français sur notre incapacité à créer des emplois pour les jeunes et pour les seniors en particulier. Ils devraient nous interpeller sur notre dépendance économique croissante vis à vis du canton.

Il revient aux électeurs français et suisses de s'approprier désormais le débat sur l'avenir de notre agglomération.

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jeudi, 08 octobre 2009 | Lien permanent

Sarkozy et Royal ne peuvent pas avoir de majorité pour gouverner

La campagne des Présidentielles est maintenant bien engagée. Le débat est bien entamé. Il apparait maintenant clairement que la France se décompose en un quart de droite, un quart de gauche, un quart du centre et un quart d'extrêmes de tous bords.

De ce rapport de force politique il apparait clairement qu'aucun Président ne pourra faire avancer le pays s'il se contente de fédérer seulement son seul courant d'idée.

L'expérience de l'UMP omnipotente dans les institutions mais pourtant encore incapable de changer ne serait-ce qu'un jour férié nous rappelle que pour agir efficacement, il ne suffit pas de fédérer une majorité parlementaire il faut encore fédérer une majorité dans le pays.

L'UMP ne pourra jamais fédérer seule avec ses 28% une majorité dans le pays. Et quelle serait la cohérence politique d'une droite nationale et interventionniste avec une droite européenne et libérale ?

Le PS ne pourra jamais fédérer seul avec ses 25% une majorité dans le pays. Et à l'opposé quelle serait la cohérence politique d'une gauche moderne, sociale, démocrate et européenne avec une extrême gauche révolutionnaire et anti-mondialiste ?

Il apparait que pour agir il faut fédérer non pas seulement une majorité Parlementaire mais une majorité dans le pays. Cette majorité dans le pays seul François Bayrou est capable de la fédérer au delà des clivages stériles et archaïques qui séparent à gauche et à droite les esprits ouverts au dialogue et à l'action au service des Français. Seul François Bayrou est capable de fédérer ceux qui veulent réguler le libéralisme et l'utiliser pour créer des emplois, ceux qui veulent mettre un terme aux déficits publics honteux, ceux qui veulent construire une Europe plus démocratique et plus efficace au service des gens. Les différences entre les modérés de droite et de gauche sont bien moindre que les différences qui existent entre les nationalistes et les pro-européens de droite et de gauche.

La question à laquelle il nous reste à repondre est de savoir lequel des candidats est capable de fédérer cette majorité dans le pays.

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lundi, 19 mars 2007 | Lien permanent | Commentaires (10)

De la frontière nationale à la frontière sociale

Dans le Genevois franco suisse la frontière historiquement séparait les habitants français des habitants helvétiques. Cette réalité est de moins en moins correcte. D'une part parce qu'il y a maintenant plusieurs dizaines de milliers de citoyens suisses installés dans le Genevois français, d'autre part il y a environ 40 000 citoyens français installés dans le canton de Genève, mais aussi parce que la proportion de bi-nationaux ne peut qu'augmenter : la binationalité s'acquiert à chaque génération et se perd peu. Elle s'acquiert par les mariages mixtes mais aussi de plus en plus par l'installation pendant 10 ans de l'autre côté de la frontière. Il y a déjà 15% de binationaux dans notre agglomération. Ils seront majoritaires dans deux ou trois générations. La frontière sépare de moins en moins les habitants français des habitants suisses du Genevois.

Elle risque bien en revanche de séparer bientôt ceux qui ont les moyens d'échapper à l'enfer des transports de ceux qui n'en ont pas les moyens. La crise de la mobilité s'aggrave chaque jour. Chaque jour, les files de voitures atteignent des routes de campagne jusque là épargnées. Les obstacles imaginés par les communes pour éviter le traffic de transit sont aussi dérisoires que des digues au milieu de la mer. Les lève-tôt et les lève-tard n'échappent plus aux engorgements des transports.

Cette crise de la mobilité qui s'aggrave va limiter le bassin d'emploi de Genève. Le nombre de travailleurs qualifiés qui sont insallés à 35 minutes du canton se reduit de manière exponentielle à mesure que les engorgements s'aggravent. Cela va commencer à poser de sérieux problèmes de recrutement pour les entreprises genevoises. Dans le Genevois français les chefs d'entreprises ont constaté la fin de l'hémoragie de leurs salariés vers Genève. Ces derniers préfèrent rentrer dans leur région d'origine lorsqu'ils prennent conscience du coût de la vie et qu'ils constatent que le pouvoir d'achat des salaires genevois ne vaut pas le sacrifice de tels temps de transport.

Cela a une seconde conséquence : la ségrégation sociale par le temps de transport. Comme dans de nombreuses villes, les plus aisés achetaient des maisons au vert. C'est ainsi par exemple que dans le Genevois français on constate encore que les Genevois sont beaucoup plus nombreux à acheter des maisons que des appartements.

Au rythme actuel auquel Genève fait venir des salariés et les installent loin des réseaux de transport, dans 5 ans ce sont environ 15 000 voitures supplémentaires qui encombreront les routes du Genevois franco suisse. Avec 15 000 voitures supplémentaires en 2015, l'enfer actuel de la circulation ressemblera au doux paradis des cartes postales en sépia.

Au fur et à mesure que les engorgements s'aggravent le phénomène inverse commence à se produire : les plus fortunés échappent à l'enfer des transports et s'installent au centre ville, à proximité ou juste à côté des transports rapides (CEVA demain). Ils économisent ainsi jusqu'à une heure par jour. Ce faisant ils aggravent la crise du logement au centre de l'agglomération et contraignent les ménages les plus modestes et les jeunes à quitter le centre et subir des temps de transport toujours plus importants. Ce retour vers le centre ville a déjà commencé selon le bilan de l'observatoire statistique transfrontalier. En nombre, il ne compense pas le flux inverse.. et ne le fera jamais faute de nouveaux logements au coeur de l'agglomération.

Si les incohérences entre la politique économique et la politique du logement à Genève se poursuivent, elles aggraveront les problèmes de mobilité et conduiront à faire de la frontière une frontière sociale. Cette ségrégation sociale s'observent dans de nombreuses grandes villes dont les jeunes ménages ont déserté le centre ville.

Ces dérives peuvent être stoppées par une politique économique plus durable qui maitrise la croissance démographique et permette de l'accompagner des infrastructures nécessaires au maintien de la qualité de vie de tous. Il suffit pour celà de mettre un terme à l'incohérence entre la politique économique qui fait venir 10 000 personnes par an et la politique du logement qui n'a permis la construction que de 1230 logements en 2009.

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mercredi, 07 avril 2010 | Lien permanent

Toujours sur le terrain dans la 4ième circonscription de Haute Savoie

Je continue mon long et patient travail de terrain. Je crois que lorsqu'on veut servir les gens il faut d'abord aller à leur rencontre, les connaître, les écouter et dialoguer avec eux.

Je suis allé sur le marché d'Annemasse vendredi, pas simplement pour faire mes courses mais pour dialoguer avec les gens que j'y ai rencontré. Me présenter, expliquer les idées que je défends dans cette campagne mais surtout écouter. J'explique qu'il me semble qu'il ne sert à rien d'avoir des députés qui disent toujours OUI ou toujours NON au Gouvernement sinon il vaut mieux les remplacer par des robots ça coûte moins cher.

J'énonce mes engagements :

  • le mandat unique contrairement aux 85% de députés sortants qui cumulent des mandats, touchent leurs indémnités et désertent les bancs de l'Assemblée nationale -le député sortant était classé en 253ième position par l'Express pour ses interventions publiques.
  • Les comptes rendus mensuels pour écouter les citoyens sur les sujets qui seront abordés et rendre des comptes chaque mois sur mes actions.
  • Le vote en conscience selon ce que j'ai entendu sur le terrain plutôt que selon des consignes partisanes pour s'assurer que les lois élaborées par les ministères soient en lien avec la réalité locale.

Samedi matin, j'ai notamment rencontré un jeune du Perrier qui travail dans le batiment. En raison de son activité il ne peut avoir que des contrats à la semaine ou pour 15 jours. Il vit dans sa voiture. Tente tant bien que mal de garder le moral. Le problème du logement est dramatique. Il est temps d'agir vigoureusement pour rattraper le retard accumulé depuis maintenant trop longtemps dans le domaine du logement et des transports.

Je suis satisfait par la diversité politique et sociale du Gouvernement. Content de voir que l'idée de rassemblement que l'on défendait dans la campagne envers et contre tout a inspiré le Premier ministre dans l'élaboration de son Gouvernement. Ce rassemblement n'aura de sens que s'il s'accompagne d'un rassemblement similaire à l'Assemblée nationale. Ce discours de rassemblement de l'UMP et les propos du PS sur la nécessaire représentation de la diversité politique m'encouragent : si les candidats du PS et de l'UMP mettent leur actes en accords avec leurs paroles j'en déduis logiquement que les uns et les autres se désisteront vite en faveur de ma candidature de rassemblement et de représentation de la diversité politique. Leurs actes seront ils en accord avec leurs paroles ?

Dimanche nous étions à la sortie d'un supermarché. L'accueil est toujours excellent. Les gens que je rencontre souhaitent avoir un député à leur service pour régler le problème de l'emploi en France et les problèmes de logement et de transport dans notre région. Ils n'ont pas besoin d'un petit soldat aux ordres qui vote toujours oui ou toujours non selon la consigne qu'on lui donne.. et qui ne va même plus voter au bout de quelques mois, lassé de ne pouvoir rien dire ni faire.

Je suis aussi allé à un match de foot à St Julien en Genevois. Au delà des rencontres et des discussions que j'ai pu y faire j'ai observé quelques enseignements pour cette campagne : avant d'entrer sur le terrain les joueurs se souhaitent un "bon match", cela m'a rappelé que de la même manière à chaque fois que je croise mes concurrents nous nous souhaitons une bonne campagne. L'entraîneur a souhaité aux joueurs de prendre du plaisir. Dans cette campagne, quel que soit le stress, l'intensité des échanges et la rapidité de tout, je veille à chaque fois à prendre le plaisir d'écouter et d'échanger avec les gens que je rencontre. Chaque échange est pour moi une occasion d'apprendre. Lorsque l'une des deux équipes a marqué un but, l'entraîneur leur a dit "c'est maintenant que ça commence", je crois qu'en politique c'est pareil : quels ques soient les succès il faut toujours garder l'humilité de servir. Chaque campagne n'est qu'un nouveau commencement. Enfin, à plusieurs reprises les joueurs se rappelaient les uns aux autres "on reste dans le match" pour ne pas perdre leur concentration suite à une frustration ou une faute. En politique on observe souvent des partis ou des candidats s'affronter les uns contre les autres (et ça m'arrive aussi de temps à autres), en perdant de vue que leur seule mission c'est de servir les électeurs.

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lundi, 21 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (13)

Réduire les dépenses publiques en augmentant l'efficacité de l'Etat

Le montant de la dette publique est intolérable -même Ségolène Royal l'a dit ! 80 000 euros de dettes publiques que chaque ménage devra rembourser par la TVA et tous les impôts et taxes qui pèsent sur le pouvoir d'achat. Celà est d'autant plus innacceptable que ce sont d'abord les plus jeunes d'entre nous qui devrons rembourser cette dette. Eux qui doivent subir la crise du logement, le chômage et eux qui devront trouver les solutions pour protéger notre environnement.

Pour réduire cette dette il n'y a pas 36 solutions possibles. Nous ne pourrons pas augmenter encore les impôts. Ils ont déjà atteint des niveaux records en Europe. La seule solution c'est de réduire la dépense publique. Oui mais laquelle ?

Je crois beaucoup aux effets en chaine d'une conduite exemplaire. Je crois que les Députés, les Sénateurs, le Gouvernement et le Président de la République doivent être exemplaire dans ce domaine. François Bayrou propose un Gouvernement ressérer à 15 ministres. Il propose aussi de réduire de 30% les dépenses de l'Elysée. Je crois que nous devons aussi réduire de moitié le nombre de Parlementaire. Alors que la France est 5 fois moins peuplée que les Etats Unis nous avons 3 fois plus de Sénateurs et plus de Députés ! Est-ce que ca vaut vraiment la peine d'avoir 5 Députés au lieu de 3 en Haute Savoie ?

Mais cette mesure symbolique si elle peut avoir des effets en chaine, ne suffira pas à elle même pour réduire nos déficits. Je crois que François Bayrou a raison d'exiger des administrations un effort de productivité de 2% par an. 2% c'est d'ailleurs le chiffre de la croissance économique annuelle induit en partie par la productivité des entreprises. Les administrations aussi peuvent être plus productives : en supprimant les organismes doublons, en réduisant les tâches administratives centralisées, en responsabilisant les agents administratifs.

Ce qui me semble pertinent dans cet effort annuel de 2% par an, c'est qu'il est régulier et réaliste. Il n'y a rien de pire que les efforts de réduction des coûts faits dans la précipitation. Ainsi la réforme des douanes qui supprime des postes dès 2007 avant même que les logiciels qui permettent ces réductions de poste n'ait été complètement mis en place me semble précipitée par des considérations électorales. Cette précipitation risque de créer d'autres coûts plus tard. De la même manière il me semble que les économies dans l'administration doivent se faire plus particulèrement dans la gestion centralisée plutôt que dans les effectifs de terrain au service du public. Cette dernière remarque vaut pour les douanes mais aussi pour l'éducation nationale où le taux d'encadrement a beaucoup progressé.

Le départ en retraite de très nombreux fonctionnaire est une occasion unique pour améliorer la productivité de l'Etat sans départs forcés. Si nous n'améliorons pas l'efficacité de l'Etat maintenant, ces réformes seront beaucoup plus douloureuses dans quelques années.

Nous sommes nombreux à avoir dans notre entourage des exemples de gâchis administratifs : des professeurs qui n'ont pas d'affectation, des personnes qui font le même travail, d'autre qui n'ont pas de travail effectif... Il faut tout de même relativiser. Ce genre de cas existent aussi dans de grandes entreprises. Mais dans tous les cas, ces gâchis qui pénalisent la France et doivent être limités.

Je crois beaucoup au rôle que pourraient avoir des Députés qui parce qu'ils auraient un mandat unique, aurait le temps et l'indépendance politique d'être beaucoup plus vigilant sur chacune des dépenses de l'Etat.. chacune de ces dépenses qui pénalisent notre pouvoir d'achat à tous.

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mardi, 20 février 2007 | Lien permanent

Invité de l'émission ”Le Grand 8” sur TV8 Mont Blanc

Pour information, je suis invité cette semaine à l'émission le Grand 8 sur TV8 Mont Blanc.

J'y débat de questions d'actualité avec des représentants du Parti Socialiste, de Cap 21, de Lutte ouvrière et du Mouvement pour la France.

Quelle avenir énergétique pour la France ?

Faut-il interdire les licenciements ?

L'immigration est elle une force ou un problème ?

Le positionnement de l'UDF est-il clair ?

Le CNE est-il une bonne solution pour lutter contre le chômage ?

L'émission sera diffusée sur TV8 Mont Blanc ce mardi 27 février à 19h00, jeudi 1er mars à 15h00, samedi 3 mars à 16h00 et dimanche 4 mars à 22h00.

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dimanche, 25 février 2007 | Lien permanent

Envoyer des blagues par email ou envoyer les programmes

Depuis maintenant quelques semaines je reçois plusieurs fois par jour des photos montages sur les candidats à la Présidentielle. Les médias détaillent les blagues téléphoniques, les fautes de français et les fiches des RG.

Parfois celà me fait un peu rire, mais je ris jaune. Si on décide de cette manière de l'avenir de la France pour les 5 prochaines années ce n'est pas demain la veille qu'on va sortir la France du chômage, des déficits, des retraites pas financées, de la crise environnementale ou des délocalisations.

Les personnes que je rencontre me disent qu'ils sont aussi affligés par le niveau du débat. Mais il ne tient qu'à chacun d'entre nous de l'élever : en n'achetant pas les journaux qui l'abaisse ou en éteignant les télés et les radios qui ne parlent pas des propositions.

J'ai lu tous les programmes de tous les partis. Beaucoup ne sont que des attrapes couillons. On dit parfois que les hommes politiques mentent... mais je constate qu'ils ne mentent qu'à ceux qui veulent bien se laisser raconter des histoires.

Comment peut-on croire une minute qu'il est réaliste de baisser les impôts comme le promet le programme de l'UMP alors que 20% du budget de l'Etat n'est pas financé et est déjà à la charge des générations futures ? Avec tout le respect que j'ai pour les Français qui en toute sincérité sont intéressés par les propos de Sarkozy, je les appelle à ouvrir les yeux sur les promesses en trompe l'oeil digne du chiraquisme. Il serait immoral de continuer à vivre sur le dos des jeunes.

Comment peut-on croire une minute à l'opposé qu'on peut augmenter les impôts alors même que notre pays a un des taux de prélèvement obligatoire les plus élevés du monde ? Nos impôts, taxes et charges font déjà fuire les investisseurs qui peuvent créer les emplois dont les Français ont tant besoin. J'ai aussi le plus grand respect pour les français qui en toute sincérité sont attiré par le discours de Ségolène Royal mais ouvrons les yeux nous avons besoin de rassembler la France et de travailler avec les créateurs d'emploi plutôt que de le faire fuire.

Personne n'a lu le programme du Front National : il dénonce avec force les déficits, promet de réduire voir supprimer certains impôts et promets de nombreuses dépenses supplémentaires tels que les rentes familiales pour les femmes qui élèvent leurs enfants ou encore une hausse majeure des dépenses de justice. M. Le Pen prend les gens pour des imbéciles. Je respecte les Français qui en toute sincérité ont peur d'une France qui change ou qui en ont marre des abus à notre système de protection social : mais encore une fois ouvrez les yeux, d'une part sur le programme de haine du Front National et d'autre part comme les autres de l'absence totale de cohérence d'un projet qui ne tient pas la route.

Regardons la France en face : nous ne pourrons ni augmenter ni baisser les impôts. Alors que nous léguons déjà 80 000 euros de dette plublique aux jeunes, qu'on accumule encore 3000 euros de déficit par an, que tout l'impôt sur le revenu n'est consacré qu'à la dette, nous ne pourrons que réduire les dépenses en améliorant l'efficacité de l'organisation de l'Etat. Celà passe nécessairement par le non remplacement de fonctionnaires qui partent en retraite -avec plus de 70 fonctionnaires pour 1000 habitants nous sommes le deuxième pays européen avec le plus de fonctionnaires très loin devant le 3ième qui est l'Italie. Celà passe par une réorganisation des services de l'Etat en réduisant la paperasserie administrative, en renforçant le contrôle du budget de l'Etat par les parlementaires, en rapprochant des administrations dont les fonctions sont proches. En réduisant les effectifs administratifs et d'encadrement mais en laissant les effectifs de proximité et de terrain : contrairement à ce qu'on a observé ces dernières années dans les douanes ou à l'éducation nationale.

Certains hommes et femmes politiques mentent, mais libre à nous de nous laisser avoir par des programmes irréalistes, ou de nous faire passer des blagues à deux balles.

Programme de l'UDF

Programme du PS

Programme de l'UMP

Programme du Front National

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jeudi, 01 février 2007 | Lien permanent | Commentaires (2)

7 jours en une heure sur TV8 Mont Blanc

Vous trouverez ci-dessous une vidéo de l'émission 7 jours en une heure du samedi 13 janvier dont j'étais l'invité.

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samedi, 20 janvier 2007 | Lien permanent | Commentaires (2)

Question au Gouvernement sur le CEVA

Mardi, notre député Claude Birraux a posé une question au Gouvernement au sujet du projet CEVA de RER transfrontalier qui dans un premier temps reliera Annemasse à la Gare Cornavin.

Qu'il soit ici remercié de s'impliquer sur ce projet de RER transfrontalier si important pour l'avenir de notre cadre de vie. Alors que le quart des transports entre Lausanne et Genève se font en transports en commun. Seulement 4% des transports transfrontaliers se font par bus ou train. Ce projet est déterminant pour ne pas nous enfermer dans des problèmes de circulations insolvables, pour protéger notre environnement et permettre la poursuite des créations d'emplois.

Cette question appel cependant plusieurs remarques. En premier lieu, il faut savoir comment un Député UMP pose une question au Gouvernement. Il doit proposer sa question au Groupe UMP qui lui même la transmet au cabinet du Ministre. Le Ministre donne au groupe l'autorisation de permettre au Député de poser la question. Si elle est trop dérangeante, le Député est prié de soit reformuler sa question soit de la retirer. Bien souvent, sur des questions cruciales les Députés UMP contournent ce système en demandant à des Députés UDF plus libres de poser leur question orale en séance publique.

Les dissensions entre le groupe UMP et le Gouvernement et l'approche de la campagne des législatives semblent avoir un peu relâché ce système. Mais personne n'est dupe des 6 mois qui s'ouvrent par rapport aux 4 ans et demi passés.

En second lieu, sur le fond, ce dossier du CEVA est assez révélateur des problèmes de la France. D'abord le fait que notre pays avec son endettement public (80 000 euros par famille) ses déficits (le pays vit à crédit en novembre et décembre chaque année) nous empêche de financer des projets aussi importants. Je crois que la génération d'élus nationaux qui nous a mis dans une telle situation doit être sanctionnée.

Ensuite, l'enchevêtrement des collectivités territoriales rend les décisions ridiculement complexes et longues. Il a fallu convaincre successivement l'Etat, la Région, le Département, les Communes et Communautés de Communes, RFF de l'intérêt public du projet. Tout le monde est d'accord sur l'intérêt du projet.. mais il a fallu que 5 administrations différentes étudient chacune le dossier. Et maintenant voilà de long mois de perdus à savoir comment on se répartit les coûts. Tout celà fait perdre du temps à la France et de l'argent public aux Français. Notre dépense public doit être plus efficace.

Nous sommes d'autant plus ridiculisés que nous ne devons côté français financer que 10% du coût total du projet et que côté suisse les 90% restants sont déjà financés depuis longtemps et les travaux ont commencés.

Je considère que 1) le projet CEVA doit être financé par l'Etat, 2) que si l'Etat est défaillant alors les fonds frontaliers doivent être utilisés plus qu'ils ne le sont pour ce type de projet, 3) que les Députés doivent poser les questions que souhaitent les Français et pas les questions que le Gouvernement souhaite, 4) que nos finances publiques doivent être remises en ordre par plus de discipline car nous ne pouvons pas continuer comme nous le faisons depuis 30 ans vivre sur le dos des générations futures.

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jeudi, 18 janvier 2007 | Lien permanent

Débloquer la France

Candidat aux élections législatives je suis conduit à rencontrer énormément d'électeurs. Tous les soirs je vais à des réunions, des assemblées générales d'association ou des cérémonies de voeux. Les matins je vais sur les marchés ou distribuer mon premier journal de proposition « Portevoix ».

Je rencontre quelques électeurs de gauche et de droite qui me regardent droit dans les yeux, désespérés : « il faut absolument battre... » les uns terminent leur phrase en ajoutant « Ségolène Royale » et les autres « Nicolas Sarkozy ». D'un côté comme de l'autre on sent bien que nombreux ont été les ralliements sans enthousiasme « c'est le/la meilleure candidate pour battre la gauche/la droite ». La motivation principale de ces ralliements de circonstance c'est la haine de l'autre camp plus que l'adhésion à une vision d'avenir pour la France.

Pourtant les cinq années qui viennent de s'écouler ont montrées qu'un parti politique qui pourtant contrôle toutes les institutions : Présidence de la République, Gouvernement, Assemblée nationale, Sénat, Conseil Constitutionnel, CSA.. et tout le reste, est si impuissant qu'il ne peut même pas engager avec succès une réforme aussi anodine que la suppression d'un jour férié. Ne parlons donc pas de la réduction de la dette publique, des retraites, de la crise du chômage ou du logement. Les élections proportionnelles montrent que le PS et l'UMP ne fédère chacun guère plus qu'un électeur sur cinq. C'est à dire un Français sur dix. Un Français ne peut pas imposer des réformes aux 9 autres sans les écouter au préalable. La France est bloquée. Elle le restera tant qu'un parti seul tel que l'UMP ou le PS pensera pouvoir seul réformer la France. Une France en panne avec les roues vers la gauche n'est pas bien différente d'une France en panne avec les roues vers la droite. Nicolas Sarkozy comme Ségolène Royal nous conduisent à laisser la France en panne. L'important c'est de débloquer la France. La débloquer en unissant à nouveau les Français de droite et de gauche, en unissant à nouveau les générations et les Français de toutes origines.

Non il ne faut pas battre Ségolène Royale, mais plutôt comprendre pourquoi ce qu'elle affirme sur la nécessité pour les élus d'être plus proche des citoyens ou ce qu'elle affirme sur « la vie chère » trouve un tel écho parmi les Français. Les 33% de Français qui pensent aujourd'hui voter pour elle, sont sincères et de bonne foi. Ils travaillent, se battent durement, mais ne trouvent pas de juste récompense de leurs efforts. Ils ont le droit d'être entendus.

Non il ne faut pas battre Nicolas Sarkozy, mais plutôt comprendre que son engagement vers l'action, sa volonté de remettre à plat certains archaïsmes de notre société, son ambition que l'Etat assume ses missions régaliennes de sécurité suscite l'adhésion de nombreux Français. Ces Français aussi se battent, tentent de créer des emplois, d'innover ou d'entreprendre. Ils sont souvent découragés par la lourdeur de nos administrations. Ils doivent eux aussi être entendus.

Il faut aussi comprendre pourquoi tant de Français soutiennent aussi Jean-Marie Le Pen pour sa capacité à dénoncer un système de protection social dont certains abusent au détriment de ceux qui en ont réellement besoin. Comprendre qu'un électeur inscrit sur dix a peur d'un monde qui change sans doute trop vite à leur goût.

Nous devons comprendre aussi que l'adhésion suscité par Nicolas Hulot souligne à quel point le développement durable est une question centrale de l'avenir de notre société.

Les Français qui soutiennent ces candidats sont sincères et de bonne foi. Ils doivent être entendus eux qui sont les souverains de ce pays.

Cela ne doit pas nous empêcher de constater que Nicolas Sarkozy n'a pas la stabilité de caractère qui sied à un chef des armées, il n'a pas la capacité de fédérer le pays comme doit le faire un chef d'Etat, que Ségolène Royale n'a pas démontré sa capacité à passer de l'écoute à la synthèse puis aux propositions -elle n'a toujours pas d'avis sur une question pourtant aussi triviale que l'amnistie présidentielle-. De toute évidence Jean-Marie Le Pen n'a pas la capacité de fédérer, gouverner ou construire, seulement celle de dénoncer, critiquer et haïr. Nicolas Hulot n'a guère montré de capacité à être crédible sur les questions de chômage pourtant aussi essentielles que le développement durable. Tous ont empilés les propositions contradictoires qui n'ont pas de financement dans un pays au bord de la faillite.

Alors que faire ? Personnellement j'estime que la seule manière de débloquer la France c'est de sortir de ces querelles stériles qui n'ont d'autre utilité que d'alimenter la polémique pour vendre du papier journal. Pour faire avancer la France, nous devrons à nouveau unir les Français. Nous écouter les uns les autres. Nous entendre sur des objectifs et des principes simples. La lutte contre le chômage doit être la première des priorités du quinquennat qui s'ouvre car c'est la source de beaucoup de nos problèmes : retraites, dette publique, insécurité, logement... La réduction des déficits publics, le développement durable et la crise du logement doivent être les autres axes de travail. Faisons peu, mais pour une fois faisons le bien. La politique ne consiste-t-elle pas à définir les priorités d'action ?

François Bayrou est le seul à pouvoir faire travailler ensemble des gens d'horizon divers. L'UDF est le seul parti qui s'est toujours affranchi de cette division artificielle entre la gauche et la droite. Cessons ce théâtre d'ombre dont plus personne n'est dupe. Non il ne faut pas battre la gauche ou battre la droite, mais faire gagner la France en unissant les Français de droite et les Français de gauch, en unissant à nouveau les générations, en unissant à nouveau les Français de toutes origines.

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vendredi, 19 janvier 2007 | Lien permanent | Commentaires (1)

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