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Le discours de Grenoble de François Bayrou : de la discorde à l'union

Après les tueries d'hier matin et de la semaine dernière, François Bayrou a prononcé un discours court et historique. Un discours de réflexion sur la tragédie du jour et sur l'atmopshère du pays. Nous étions une centaine de Haut-Savoyards à avoir fait le déplacement jusqu'à Grenoble. Un discours qu'on appelera le discours de Grenoble et qui fait un écho dissonnant au malheureusement fameux discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy.

Il a souligné à quel point le climat du pays est mal sain. A quel point les divisions et les clivages nous affaiblissent. A quel point le débat public ambiant conduit à accentuer ces divisions, ces haines et ces ressentiment, là où il y a au contraire besoin d'unité et de rassemblement. Un discous sans note qui m'a rappelé la prière de François d'Assise dans une version qui serait laïc.

Les défis qui attendent la France dans les prochains mois ne permettent plus de continuer de la même manière que durant les 30 dernières années en opposant une moitié de la France contre l'autre ou en s'en prenant à une partie des habitans selon leur confession, leur intégration professionnel ou leur niveau social.

Seulement unis nous pourrons redresser le pays.

Je vous recommande de l'écouter ici : 


François Bayrou, discours de Grenoble - 190312 par bayrou

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mardi, 20 mars 2012 | Lien permanent

Pour que ce député du Genevois Haut-Savoyard soit le vôtre

La campagne des législatives marque une pause durant deux jours avant d'enchainer lundi sur la campagne de second tour. Avant minuit, il est temps de vous dire quelques mots pour informer votre décision.

Nous l'avons dit durant cette campagne : un député doit être un élu de terrain dont le travail pragmatique et constructif doit permettre de s'assurer que les lois nationales prennent en compte la situation locale tout particulièrement dans notre zone frontalière si spécifique.

Nous pensons surtout qu'un député doit être constructif pour améliorer les lois, approuver celles qui vont dans le sens de l'intérêt général et être vigilant pour s'opposer aux excès de l'exécutif. Les députés ne doivent plus être des petits commerciaux qui reviennent de Paris pour nous expliquer pourquoi le gouvernement est meilleur que dieu s'ils sont dans la majorité ou pire que le diable s'ils sont dans l'opposition.

Vous pouvez retrouver nos propositions en lien ici.

Tout est désormais entre vos mains. Vous pouvez vous désintéresser de cette élection ou garder votre avis pour vous. Vous aurez alors un député partisan. La rue de Solférino, ou celle de la Boétie, ou encore Annecy-le-Vieux auront un député supplémentaire... et le Genevois Haut-Savoyard en aura un de moins. Ou vous pouvez refuser cela en vous mobilisant. En partageant votre point de vue avec vos voisins, vos amis. En partageant ce blog et nos propositions sur les réseaux sociaux. En leur adressant un mail. En leur passant un coup de fil. En leur en parlant quand vous les croiserez demain. Dites simplement ce que vous pensez... que ce soit en faveur de notre candidature ou pas. Parce que de la force et de la vigueur de votre engagement dépendra votre influence sur le choix du futur député. Soit ce sera un député choisi par les partis.. ou ce serra le vôtre, qui devra son élection à votre mobilisation. Vous êtes des milliers à consulter ce blog régulièrement. La seule investiture qui compte pour nous c'est celle que vous nous accorderez auprès des personnes de votre entourage.

Nous continuerons d'être VOTRE portevoix dans les instances de décisions politiques. Mais aujourd'hui et jusqu'à dimanche, nous avons besoin que VOUS soyez notre portevoix auprès de votre entourage.

Merci de votre confiance et de votre soutien. Comptez sur notre détermination et notre engagement à votre service.

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vendredi, 08 juin 2012 | Lien permanent

Le MCG devrait s'appeler Mouvement des Frontaliers Genevois !

Citoyens genevois et frontaliers.jpgLes dernières statistiques du DFAE indiquent que ce sont 2125 Suisses supplémentaires qui se sont inscrit au consulat de Suisse à Lyon. Portant le nombre total à 95243 Suisses installés dans la région Rhône Alpes.

Les votations du 11 mars prochains vont permettre de mesurer le nombre de citoyens genevois.. qui ont été contraints de s'installer dans le Genevois français en raison des querelles politiciennes qui bloquent les constructions de logements à Genève.

Sur les 10 dernières années le graphe ci-joint montre qu'en moyenne les nouveaux électeurs de l'étrangers représentent plus de la moitié des nouveaux électeurs du canton. En 2009, la croissance du nombre d'électeurs genevois s'expliquait en totalité par la croissance du nombre d'électeurs de l'étranger !?! (cliquez sur le graphe pour l'aggrandir).

Plus le temps passe, plus les citoyens genevois.. deviennent frontaliers ! Il serait temps de construire des logements pour les Genevois, et peut être de suggérer que le MCG change bientôt son nom pour s'appeler Mouvement des Frontaliers Genevois.

PS : Sources : données officielles des élections et votations genevoises

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vendredi, 02 mars 2012 | Lien permanent

C'est la faute aux Genevois !

L'excellente note du jour de Guy Mettan, député au Grand Conseil Genevois, ne peut rester sans réponse.

Oui bien sûr la région se porterait mieux si Genève construisait assez de logements pour les Genevois. Je ne suis certainement pas le dernier à affirmer comme le fait Guy Mettan que c'est la faute des décisions prises (ou plutôt pas prises) par les décideurs genevois qui conduit aux déséquilibres actuels. Si la question du logement à Genève est au coeur de toutes les autres (mobilité, sécurité, pouvoir d'achat), nous devons nous aussi reconnaitre et corriger nos propres erreurs.

Mais est-ce la faute des Genevois si nous sommes incapables de penser l'aménagement du Genevois français de manière cohérente au delà des limites des paroisses du XVIIième siècle qui sont devenues nos communes d'aujourd'hui ? Est-ce la faute de Genève si notre territoire se mite ? Est-ce la faute des Genevois si nous construisons les logements de manière si éparpillées un peu partout dans chaque commune que nous sommes ensuite incapables de développer les transports en commun pour ces nouveaux habitants ? Est-ce la faute de Genève si nos communes ont largement de quoi financer les projets qui leur tiennent à coeur mais qui ne sont sans doute pas aussi urgents que le développement des transports en commun et qu'à l'opposé nos communautés de communes n'ont pas les moyens de mener à bien les projets qui comptent ? Est-ce la faute de Genève si nous n'avons pas su utiliser les fonds cantonalisés sur les projets les plus importants pour les habitants ? Est-ce la faute de Genève si nos mairies sont refaites à neuf, mais nos bus inexistants ? Est-ce la faute de Genève si nos communes, intercommunalités, départements et régions négocient jusqu'à la dernière minute pour payer le moins possible des projets comme le CEVA que chacun juge essentiel ? Est-ce la faute de Genève si nos élus se bercent encore d'illusion sur la volonté des multinationales de s'implanter dans le Genevois français plutôt que d'accompagner le développement fulgurant des entreprises locales et de cibler des entreprises pour lesquels notre territoires à tous les atouts ? Est-ce la faute de Genève si la Haute-Savoie est le département de France l moins équipé en transports en commun et où le nombre de voiture par habitant est le plus élevé ? Est-ce la faute de Genève si les promoteurs immobiliers font des marges outrageuses de 40% parce que les collectivités n'imposent pas de contraintes assez fortes ? Est-ce la faute de Genève si nous n'avons pas fait assez de réserves foncières quand il en était encore temps ? Est-ce la faute de Genève si Bernard Accoyer intervient systématiquement pour sappé tout le travail des élus français concernant l'agglomération ? Est-ce la faute de Genève si nous sommes incapables d'harmoniser les positions françaises ? Est-ce la faute de Genève si nous sommes incapables de coordonner nos positions avec les Vaudois ? Est-ce la faute de Genève si la France faute d'exporter a l'un des taux de chômage les plus fort d'Europe et que l'on vient de tout le pays pour travailler tout simplement ? Est-ce la faute de Genève si nos documents d'urbanismes ne cadre pas les typologies d'appartements et que nous ne produisons pas assez de logements accessibles pour les salariés en euros ? Est-ce la faute de Genève si nous nous sommes révélés incapables de développer suffisament tôt et suffisament fort le co-voiturage ? Est-ce la faute de Genève dans les rencontres transfrontalières comme dans les médias genevois peu d'élus mettent franchement les problèmes sur la table ? Est-ce la faute de Genève si trop d'élus Français méconnaissent les institutions et les élus genevois, et trop peu d'élus français expliquent le fonctionnement des institutions françaises à leurs homologues ?

Comme Guy Mettan, je pourrai continuer, mais par charité je limite provisoirement ma liste à ces quelques questions. Chères lectrices, Chers Lecteurs, je sais qu’il existe de nombreuses personnes parmi vous pour répondre honnêtement à ces questions et reconnaître que les Genevois français, aussi géniaux soient-ils, ne sont peut-être pas vierges de tous défauts dans la gestion de la région. Mais en attendant, je ne me fais pas d’illusion et je sais que ces propos, dès qu’ils seront sur internet, seront accueillis par des tombereaux d’injures. Certains m’accuseront même de trahir la patrie. C’est sans importance car si nous voulons résoudre nos problèmes il faudra bien, un jour, accepter de les poser sur la table tels qu’il sont et non tels qu’on aimerait qu’ils soient.

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mardi, 13 mars 2012 | Lien permanent | Commentaires (7)

Immobiliers genevois : les premières faillites personnelles arrivent

Il y a quelques années j'ai été directeur marketing de la banque Cortal Consors. J'ai pu observé à quel point dans leurs décisions d'investissement, les particuliers réagissent toujours avec un train de retard. Souvent ils investissent sur le bouche à oreille : "tu devrais investir dans XXXX, untel a beaucoup gagné d'argent". Vous pouvez remplacer le XXXX par immobilier, action ou or, peu importe. Le particulier arrive toujours après la bataille.. et paie toujours les pots cassés ! On devrait inventer le "bouche à elliero".. une forme de bouche à oreille dans lequel l'oreille comprend le contraire de ce que dit la bouche !

Mais s'il y a bien un domaine où les réactions des particuliers sont absurdes c'est bien l'immobilier. Habituellement, sur le marché du dimanche, moins un légume est cher.. plus il y a d'acheteur. Dans l'immobilier c'est le contraire : plus l'immobilier augmentent plus les particuliers se jettent dessus ! Allez y comprendre quelque chose. Mais on s'apercoit surtout qu'on est dans une bulle à partir du moment où l'on entend, ce que l'on entend actuellement : "Ca ne peut que monter !" C'est le moment à partir duquel les acheteurs renoncent à tout raisonnement rationnelle et s'inscrivent dans une bulle spéculative pour prendre une décision d'achat. Quand sur un marché vous entendez "Ca ne peut que monter".. c'est qu'a priori vous êtes dans une bulle spéculative et que les prix vont s'écrouler !

Paradoxalement, les premières faillites arrivent dans le Genevois français. Certes l'immobilier augmente de manière vertigineuse.. mais pas assez pour compenser la hausse du franc suisse dans laquelle est libellée la plupart des dettes des nouveaux propriétaires. Démonstration :

Un Genevois a acheté dans le Genevois français un bien d'une valeur de 300 000 euros en 2009. Il a emprunté alors 400 000 CHF qu'il a converti à un taux de change de 1,6CHF/EUR pour 250 000 euros. Depuis 3 ans il a remboursé environ 30 000 CHF. Il lui reste donc à rembourser 370 000 CHF.. mais au cours actuel de 1,16CHF/EUR cela représente 319 000 euros : il doit donc rembourser un montant supérieur à la valeur initiale du bien. Avec la variation de taux de change, notre "investisseur" a perdu son apport personnel de 50 000 euros, ses remboursement de 30 000 euros.. et doit encore 19 000 euros à la banque.

Etranglé il ne peut pas vendre. S'il y est contraint pour un divorce ou pour une mutation professionnelle il est dans une réelle difficulté. Certains expats sont entrain de perdre plus dans leur achat immobilier et leur crédit hypothécaire qu'ils n'ont épargné en trois ans de travail à Genève ! Mais ce qu'il se passe actuellement c'est que les acheteurs étranglés par leurs dettes en CHF se contentent de rembourser mensuellement et refusent de vendre en attendant que le Franc Suisse baisse à nouveau. Pendant ce temps là, des acheteurs au pouvoir d'achat en CHF exorbitant arrivent en masse sur le marché. Aux cours actuels ils peuvent acheter à n'importe quel prix.. mais il n'y a pas de vendeurs. Alors les prix montent en flêche chaque semaine... surtout avec la pénurie de logements à Genève qui n'a produit que 17 logements dans tout le canton au deuxième trimestre 2011.

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jeudi, 01 septembre 2011 | Lien permanent

Conseil communautaire du Genevois et projet d'agglo

Hier soir avait lieu le Conseil Communautaire de la Communauté de Communes du Genevois. Un Conseil communautaire remarquable. Trop souvent dans trop de collectivités, les Conseils Communautaires ou les Conseils Municipaux se limitent à l'approbation de délibérations -tout particulièrement à Saint Julien. Neuf fois sur dix, il s'agit de délibérations de gestion courante qui ne donnent pas lieu à débat. Le Conseil Communautaire d'hier soir ne comptait que trois délibérations qui n'ont pris que 10 minutes pour être adoptées. En revanche deux présentations et deux débats : l'un sur l'utilisation par les scolaires de la piscine de VitamParc et la seconde sur le projet d'agglomération avec un compte rendu des PACA de Bernex et de Saint Julien (PACA : plan d'aménagement concerté d'agglomération).

La présentation des PACA est remarquable. Le travail technique impressionant. Tout y est pour que chacun y trouve son compte : la préservation des campagnes, une urbanisation humaine, la transformation de notre agglomération du tout voiture à un réseau performant de transports en commun. Même le fameux barreau sud y est. Enfin, le Genevois franco suisse se donne les moyens de planifier son avenir plutôt que de le subir.

Ce projet est extrêmement motivant. Ce n'est qu'en anticipant les problèmes communs de logements, de transport, d'emploi et de préservation des espaces naturels et agricoles que nous pourrons y apporter des solutions.

Pour autant, il ne faut pas faire preuve de trop de naïveté. Il ne s'agit pour l'instant que de rêve sur papier glacé qui demande à être traduit dans les faits. Or il y a encore beaucoup d'hypocrisie dans ce projet d'agglo. Une hypocrisie qu'il convient de clarifier.

1) Certains élus français et suisses se moquent du projet d'ensemble pour l'agglo et ne se préoccupent que des subventions fédérales. Si le Conseil d'Etat s'est engagé en 2007 à réaliser 1600 logements par an alors qu'il affirme aujourd'hui en être incapable à court terme c'est parce qu'il ne s'est engagé dans le projet d'agglo que sous la contrainte de Berne pour recevoir des subventions fédérales. La même hypocrisie existe côté français. Un ou deux Maires acceptent sans réagir que les engagements pris par Genève aient été violés en 2008 puis à nouveau violés en 2009 tout simplement parce qu'ils sont les heureux destinataires d'une partie des subventions bernoises - 80 millions de Francs suisses destinés à des infrastructures sur sol français, une somme à mettre en relation avec les 700 à 800 millions de Francs des impôts prélevés sur les frontaliers, ou à l'opposé aux montants considérables de TVA perçu par l'Etat Français dans le Genevois français. L'aveuglement est tel que ces Maires sont prêts à nier des évidences en public. Ces stratégies à court terme qui consistent à ne garder du projet d'agglo que les projets subventionnés par Berne (ou par Paris) sont irresponsables. Tous les investissements en transport en commun ne changeraient rien à la qualité de vie des Genevois puisqu'ils ne suffiraient pas à transporter les 200 000 nouveaux habitants qui devraient s'installer loin des réseaux de bus. Il faudrait alors enlever du projet d'agglo tous les P+R, tous les équipements publics décentralisés... et le barreau sud. Cela se traduirait par plusieurs dizaines de milliers de voitures en plus sur les routes du Genevois et une paralysie généralisée. Le projet d'agglo deviendra réellement crédible lorsqu'on aura commencé les discussions lourdes sur le financement local de tous les équipements auxquelles Berne et Paris ne participeront pas.

2) L'hypocrisie de quelques participants. Dans les tables rondes sur le projet d'agglomération on est étonné de la bonne volonté de chacun. Côté français on affiche l'ambition de créer des emplois et de participer aux développements des transports en commun. Côté Genevois on affirme comprendre la nécessité de construire des logements. Et deux semaines plus tard on s'apercoit que ces mêmes personnes qui participent au projet d'agglo et les 50 000 logements prévus sur les 20 prochaines années votent contre le déclassement des Cherpines (Anne Mahrer et les Verts genevois) ou pire encore, soutiennent le recours contre le déclassement (Christina Meissner à l'UDC). Les Cherpines ne sont pourtant qu'un micro pas dans la direction des objectifs communs du projet d'agglo. Un test de la bonne volonté genevoise. Le projet d'agglo a une cohérence d'ensemble. Pour réduire les nuisances du trafic il faudra un tram de Saint Julien à Genève. Pour que ce tram soit possible il faut que Perly accepte de se développer. Rien ne le garantit à ce jour. Sans la bonne volonté de Perly c'est tout le PACA de Saint Julien qui tombe à l'eau. Rien ne garantit la bonne volonté de Perly aujourd'hui. Les mentalités évoluent positivement mais lentement. Au delà du paradis sur papier glacé que décrit le projet d'agglo, il serait utile de décrire l'enfer généralisé que serait notre agglomération avec 200 000 habitants dont on n'aurait pas planifié l'arrivée. En particulier ce que deviendrait le village de Perly traversé en 2030 par 30 000 voitures chaques jours. Nous aurions alors clairement deux options sur la table : un développement urbain certes mais organisé, planifié, maitrisé qui préserve la qualité de vie, ou la poursuite de la désorganisation actuelle qui conduit au sacage de notre qualité de vie à tous.

3) Impliquer les décideurs : De part et d'autres ce sont les habitants qui décideront au final. De manière directe côté genevois avec de probables nombreux référendums et votations. De manière indirecte côté français où seuls les élus qui se feront les porte-paroles de préoccupation des habitants seront réélus. Des campagnes de communication sont prévues. Mais la com' n'y suffira pas. Il faut aussi un débat politique commun en toute transparence - un débat commun auquel je m'efforce de contribuer. Des médias communs pour débattre de nos problèmes communs. Une culture politique commune qui fait gravement défaut. Il faudra tout simplement se connaitre - il y a deux semaines, un Maire me demandait le nom de cette Conseillère d'Etat qu'il ne connaissait pas. Il faut que le débat politique commun ne se limite pas seulement au projet d'agglo mais aussi à la santé, à la formation, à l'accès aux marchés des entreprises...etc...etc... Il est nécessaire d'impliquer le "souverain" dans la définition de l'agglo afin de s'assurer de son engagement durable - et je parle ici du peuple souverain des deux côtés de la frontière et pas de Nicolas Sarkozy.

Enfin, il y aura une grand hypothèque sur le projet d'agglo : la faillite financière de l'Etat français qui en 2010 prévoit des dépenses deux fois plus élevées que les recettes. Une faillite à peine atténuée par la déchéances des moyens des régions et des départements. En Suisse les moyens publics sont très localisés, en France nous concentrons l'essentiel de la ressource publique dans les services d'Etat. Ce sera une difficulté de financement considérable qui nous imposera de piocher dans les recettes propres générées par notre agglomération. Le projet d'agglomération devra en partie se financer dans les recettes fiscales supplémentaires qu'il générera.

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mardi, 20 avril 2010 | Lien permanent

Embouteillages : le piège se referme sur le Genevois franco suisse

On a l'habitude de voir les embouteillages grandir chaque jour un peu plus. Sur les routes, nous avons chacun nos petits signes : il y a quelques mois encore, à telle heure, la file de voitures n'atteignait que tel immeuble ou tel carrefour, maintenant la file de voiture a pris 50 mètres de plus.... ou le bouchon se forme 15 minutes plus tôt et dure 15 minutes de plus. Il y a quelques années les plus matinaux et les plus tardifs pouvaient encore espérer échapper aux engorgements des routes.

Mais au court de l'année ces changements interviennent petit à petit. Les bouchons s'aggrandissent d'une voiture par semaine environ... on s'y habitue comme la fameuse grenouille qui s'habitue petit à petit à l'eau qui chauffe.

Il n'y a qu'un seul jour par an où on prend tout d'un coup quelques degrés de plus, quelques dizaines de mètres d'embouteillages de plus du jour au lendemain. Le premier lundi de rentrée scolaire. Soudainement on passe du trafic fluide des mois d'été aux bouchons de rentrée, mais en plus ces bouchons sont soudainement plus importants que ceux qu'on avait laissé deux mois plus tôt. Entre temps, il y a eu deux mois durant lesquels de nouveaux habitants sont arrivés, faute de logements supplémentaires à proximité des bus et trams ils se sont installés dans le Genevois français et utilise leur voiture. C'est le seul jour de l'année où l'aggravation de la situation des transports se fait brutalement.

Cette aggravation ne se fait qu'en deux mois... au cours d'une année ce sera 6 fois pire... et 30 fois pire en 5 ans. C'est le seul jour de l'année au cours duquel il est facile de se représenter l'enfer quotidien que sera devenu Genève paralysée dans ses transports. On imagine que plus une entreprises ne viendra s'enfermer dans ce bourbier de transport et ce désert de logements que sera devenu Genève. Mais la qualité de vie des habitants du Genevois franco suisse sera elle durablement péjorée. Les activités économiques et publiques du Genevois français auront été détruites. Nous devons immédiatement changer les politiques du Genevois franco suisse pour cesser de dégrader notre qualité de vie.

Que le canton de Genève construise assez de logements nouveaux à proximité des bus et trams pour les traders et professionels de hedge funds qu'il fait venir - ou renonce à leur accorder des dérogations fiscales qu'il n'accorde pas aux Genevois. Cela suppose que Genève construise assez de logements pour sa jeunesse et cesse de considérer le Genevois français comme un exutoire de ses problèmes de logements. Cela suppose que les lois genevoises qui empêchent de construire assez de logements assez vite soient modifiées.

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mardi, 31 août 2010 | Lien permanent | Commentaires (3)

6000 Genevois pris en otage aux Cherpines ce jeudi !

Jeudi ou vendredi, le Grand Conseil genevois devra se prononcer sur le projet de déclassement des Cherpines. Un projet qui pourrait permettre la construction de 3000 logements qui pourraient héberger 6000 Genevois. La pénurie perdure : 10'000 nouveaux habitants (hedge funds, traders) mais seulement 1230 logements en 2009. Chaque semaine des jeunes Genevois émigrent dans le Genevois français faute de logements.

Malgré la gravité de la pénurie, certains députés genevois, bien logés, s'apprètent à voter contre ce déclassement. Ils ne se satisfont pas du projet de loi du Conseil d'Etat et prennent en otage 6000 Genevois en les privant de logements.

Les Verts ont annoncé qu'ils s'opposeraient car ils auraient voulu un éco-quartier. Si les Verts Genevois étaient un peu plus pragmatiques, ils constateraient que la seule conséquence de leur vote sera de contraindre ces 3000 familles à se loger dans le Genevois français loin des bus et donc à se déplacer en voiture. 3000 voitures qui encombreront bientôt un peu plus les routes du Genevois franco suisse. 3000 voitures, cela représente une file de 12 kilomètres qui traverserait le canton du Nord au Sud de Vernier à Thônex !!! Le mieux est parfois l'ennemi du bien : l'écoquartier tant souhaité par les Verts se transformera en file indienne de voiture. S'ils avaient un peu de bon sens et de pragmatisme les Verts Genevois s'abstiendraient plutôt que d'apporter un soutien moral aux opposants en tout genre qui s'inspireront de leur exemple à Troinex ou ailleurs.

Après un vote partagé et ambigü en commission, les Socialistes semblent décidés à clarifier leur position et à ne pas suivre Roger Deneys dans son opposition au projet des Cherpines. L'opposition de Roger Deneys n'est pas sans lien avec sa volonté de se porter candidat au Conseil Administratif de Plan-les-Ouates : il s'oppose donc à un projet porté par l'exécutif municipal... quitte à prendre en otage 3000 familles genevoises, aggraver la pénurie et apporter de l'eau au moulin des spéculateurs. C'est indigne. Il semble que les habitants de Plan-les-Ouates ne sont pas dupes et prennent déjà bonne note sur les "méthodes" de ce futur candidat.

L'UDC atteint le paroxysme de l'incohérence : eux qui ont fait campagne sur le slogan "Genève canton Suisse" s'apprêtent à voter contre le déclassement des Cherpines. Un vote qui aura pour conséquence d'expulser 3000 familles genevoises du canton et de faire un peu plus de "Genève, un canton d'expatriés". Il faut mesurer toute l'incohérence de ce mouvement politique qui a voté contre des déclassements de zones de villa en déut de mois. L'UDC est pour les politiques fiscales qui font venir les traders et les hedges funds par milliers chaque année, mais est contre les constructions de logements tant sur des zones agricoles que sur des zones de villa. En résumé, l'UDC est favorable à l'aggravation de la pénurie et à l'expulsion de la jeunesse genevoise du canton ! Ils le disent d'ailleurs si clairement qu'ils ont même proposé ces dernières semaines d'abord l'annexion puis la colonisation par acquisition foncière du Genevois français. Dans les réunions du projet d'agglo, je constate qu'une député UDC a plus à coeur de défendre l'habitat du blaireau que l'habitat du Genevois. Pour masquer une telle pauvreté de réflection, il faudra que Blocher paie très cher les futures campagnes publicitaires électorales de l'UDC Genevoise. Les Genevois seront-ils dupes ?

Ces opposants ne prennent pas seulement 6000 Genevois en otage. Ils prennent aussi en otage le Genevois français forcé de loger chaque année les Genevois qui émigrent et qui occupent désormais le tiers des maisons. Ils prennent en otage les salariés en euros du privés comme du public qui ne peuvent plus se loger à moins de 30 kilomètres. Ils prennent en otage les entreprises du Genevois français privées de leurs collaborateurs.

Il est temps de cesser de penser de manière si étriquée et que nous pensions à notre avenir régional commun et à notre qualité de vie commune. Cela suppose de construire suffisament de logements au coeur de l'agglomération genevoise à proximité des bus et tram pour que les 200'000 habitants qui s'installeront dans les 20 prochaines années puissent être des usagers des transports en commun plutôt que d'encombrer les routes qui se saturent à vu d'oeil.

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mardi, 21 septembre 2010 | Lien permanent

Genève et le Genevois français apprennent à cohabiter ensemble

Genève et le Genevois français sont un peu dans la situation de deux voisins qui se disaient aimablement bonjour sur le pallier de la porte en se croisant le matin… et qui ont décidé par la force des choses de faire de la collocation. Ils doivent apprendre à vivre ensemble. Ils doivent apprendre leurs rythmes de vie respectifs, leurs petites habitudes quotidiennes, se repartir les tâches ménagères et le financement du budget. Ils doivent apprendre à savoir se dire les choses en face et sans détour.

 

La méconnaissance réciproque et l’absence de dialogue franc nuit considérablement a l’émergence d’une conscience régionale. Depuis des décennies, il est d’usage dans le Genevois franco-suisse de ne se contenter que de politesses aimables et souvent hypocrites à l’image du CRFG, du Conseil du Léman ou des Assises transfrontalières. On y aborde rarement les difficultés que créé la frontière pour les habitants qui habitent de part et d’autre. De peur de se heurter, de peur de devoir à son tour rendre des comptes sur notre avenir commun.

 

Il y a plusieurs conditions à l’émergence d’une conscience régionale :

1)      Une connaissance mutuelle à la fois des institutions, des modes de décisions mais aussi des personnes : Nous n’y sommes pas encore. Les individus se connaissent peu... dommage qu’ils aient encore besoin d’aller ensemble au MIPIM à Nice pour faire connaissance. Les responsables Genevois connaissent mal le fonctionnement du millefeuille administratif français, des pouvoirs et des moyens des communes, communautés de communes, départements, région et état… on ne saurait leur en vouloir et pourtant il faudra qu’ils apprennent. A l’opposé, les procédures administratives et électorales genevoises sont largement inconnues de nombreux élus français. On est surpris de voir qu’une même décision d’urbanisation peut faire l’objet de multiples recours à chaque étape du processus. Il faudra aussi apprendre.

 

2)      Une connaissance des enjeux politiques : Si les Genevois comprenaient mieux que les déséquilibres de notre agglomération seront l’un des enjeux politiques majeur dans le Genevois ces prochaines années.. ils comprendraient aussi que leurs interlocuteurs ne pourront tout simplement pas céder sur la question du logement. A l’opposé, lorsque les élus français comprendront les enjeux politiques genevois (mobilité, logement, sécurité, éducation..), il leur sera plus facile d’influencer les déséquilibres existants en intervenant directement dans le débat public genevois auprès des électeurs souverains.

 

3)      Une franchise et une honnêteté : Nous devons aborder des sujets qui fâchent. Nous devons être capables d’avoir des conversations d’adultes de part et d’autre de la frontière… et ne pas nous contenter seulement de manger des petits fours ensemble pendant que la population souffre de la crise du logement, des embouteillages qui s’aggravent ou de l’augmentation du cout de la vie. Ce sera la grande nouveauté de ces prochaines années car les sujets d’engueulades réciproques ne manquent pas après 30 années de politesse hypocrite : emplois, logement, transports, fiscalité !

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mercredi, 19 janvier 2011 | Lien permanent | Commentaires (2)

Genève offre 24 millions pour acheter le Genevois français

Je vous souhaite ainsi qu’à vos proches, une excellente année 2011 de santé, de bonheur et de succès.

Les déséquilibres persistants dans l’aménagement de notre agglomération ont conduit les élus français à refuser le renouvellement du projet d’agglo dans les conditions actuelles. Il devient inacceptable de construire autant de logements si loin des lieux d'emplois.

La signature du Genevois français est pourtant nécessaire à Genève pour obtenir les subventions fédérales aux infrastructures d’agglomération. Genève propose donc d’augmenter le reversement des fonds frontaliers en ajoutant 0,5% de la masse salariale aux 3,5% qui sont reversés actuellement (pour rappel le canton touche environ 12% de la masse salariale des travailleurs frontaliers au travers de l’impôt à la source). Ces 0,5% - soit 24 millions d'euros annuels - seraient versés dans un fond pour financer les infrastructures. Fond auquel les institutions françaises devraient aussi contribuer.

Cette proposition est dangereuse pour les habitants français et suisses du Genevois. Elle permettrait d’acheter le silence des autorités françaises sur les déséquilibres qui chassent les Genevois de leurs communes et nous condamnent tous à une paralysie généralisée des transports.

Si une telle proposition était acceptée cela aurait pour conséquence :

1)      d’autoriser Genève à poursuivre ses incohérences entre sa politique économique exogène qui fait venir 15 000 personnes par an et sa politique du logement à 1230 logements par an. Le résultat serait une hausse continue et exponentielle de l’immobilier à Genève qui continuerait d’en chasser ses classes moyennes et sa jeunesse.

2)      De faire payer aux salariés en euros les 500 millions d’euros de coûts des infrastructures de transports transfrontaliers qu’ils n’utiliseront pas… et qui augmentera l’afflux des Genevois dans le Genevois français au détriment de leur pouvoir d’achat : une telle injustice ne serait pas propice a la bonne cohésion sociale transfrontalière !

3)      De poursuivre un aménagement de l’agglomération en forme de saturne qui augmente les distances domicile travail et rend exorbitant le financement d’un réseau de transports en commun performant. Il faudrait construire un nouveau CEVA tous les 7 ans pour stabiliser l’engorgement des routes.. ce qui est au dessus des moyens de notre agglomération. Cela se traduirait par une inflation exponentielle et continue des tarifs des TPG pour transporter autant de milliers d’usagers supplémentaires chaque année sur autant de kilomètres !

4)      De poursuivre l’annexion de fait du Genevois français par les résidents genevois chassés malgré eux de leur canton… ce qui à terme conduit à une désertification du Genevois français de toute activité économique et publique : infirmières, gendarmes, professeurs, salariés, employés n’ayant plus les moyens de vivre dans le Genevois français. Les citoyens suisses qui fuient la pénurie de logements représentent déjà plus du tiers des actifs dans le canton de Saint Julien. Une telle proportion, une telle contrainte imposée aux habitants sur leur lieu d’habitation n’est pas non plus propice à la cohésion sociale transfrontalière.

Cette proposition permettrait peut être d’acheter le silence et la complicité des élus locaux du Genevois français pour quelques mois… mais elle aggraverait les problèmes des habitants français et suisses de notre région, dégraderait leur mobilité, leur pouvoir d’achat et la cohésion sociale de notre région franco suisse. A terme, un tel accord ne serait pas tenable face aux électeurs souverains du Genevois français.

Il y a une solution : l’intérêt financier et fiscal du canton de Genève et des communes du Genevois français doit être désormais cohérent avec l’intérêt des habitants de notre région. Cela suppose que desormais le canton et les communes françaises aient un intérêt fiscal et financier à corriger les déséquilibres plutôt que de les aggraver.

Pour cela, il faut que la clef de répartition des charges transfrontalières soit identique à la clef de répartition des ressources transfrontalieres. Les charges seront très rapidement supérieures aux ressources et chacun aura très vite intérêt à mettre un terme aux déséquilibres qui détruisent la qualite de vie des habitants français et suisse de notre agglomération.

PS : Sur le sujet, un entretien totalement hallucinant de Xavier Comtesse sur la TSR. Un entretien très révélateur de la conception du rôle du Genevois français dans l'agglomération. Un entretien qui en dit long sur l'incapacité de M. Comtesse et de beaucoup d'autre d'anticiper les problèmes sociaux et de mobilité qu'engendrent un aménagement aussi absurde.

http://www.tsr.ch/video/info/journal-19h30/2874651-enjeux...

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vendredi, 14 janvier 2011 | Lien permanent

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